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Dès le mois de septembre une nouvelle rubrique apparaitra sur Urofrance. Intitulée Biblio AFU, il s'agit d'une revue de bibliographie des publications essentielles dans les différents domaines de notre spécialité. Les articles seront sélectionnés par les comités scientifiques de l'AFU et commentés par les experts du sujet. Les articles seront issus des journaux « classiques » d'urologie mais également des journaux des autres spécialités frontières avec qui nous sommes en lien.

Plusieurs formats seront disponibles afin d'être en phase avec les modes de diffusion de contenu actuels : capsule vidéo, podcast avec interview d'expert, format texte traditionnel….

Vous trouverez ici la première publication sous format vidéo sur l'intérêt de Petscan PSMA en alternative à la tomodensitométrie abdominopelvienne et à la scintigraphie osseuse dans le bilan initial du cancer de la prostate à haut risque. La méthodologie et les résultats de cette étude randomisée parue récemment dans Lancet vous sont présentés et critiqués par deux experts urologues (Drs François Rozet et Pierre Mongiat-Artus) et un spécialiste de médecine nucléaire (Dr Mathieu Gauté, Hôpital Tenon Paris) avec les conséquences potentielles sur nos pratiques.

Georges Fournier Président de l'AFU

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En juin dernier paraissait dans le prestigieux journal New England les premiers résultats de l'étude HERO sur le rélugolix1, un nouveau traitement du cancer de prostate par voie orale. Le Pr Franck Bladou, membre du conseil d'administration de l'AFU, nous donne son avis sur cette nouvelle molécule.

Une nouvelle formule intéressante

Le relugolix est un traitement de « castration chimique » utilisée dans le cancer de prostate. Il s'agit d'un antagoniste de la GnRH. La GnRH est une hormone sécrétée par l'hypothalamus dans le cerveau dont le rôle est de stimuler l'hypophyse – elle aussi dans le cerveau – pour qu'elle libère les hormones en charge de stimuler la production de testostérone par les testicules. En se fixant sur les récepteurs de la GnRH, la molécule de relugolix va donner le signal au cerveau de stopper la production des hormones hypophysaires et donc de testostérone. On parle de « castration ». Depuis des décennies, les traitements de castration chimique utilisés dans le cancer de prostate sont disponibles sous forme injectable par voie intramusculaire ou sous-cutanée et sont utilisées avec de bons résultats. Dans l'étude HERO, le rélugolix, un traitement cette fois par voie orlae, était administré une fois par jour et était comparé à une forme injectable. Bien que dans les deux groupes 99% des patients suivaient le traitement, « il n'y avait pas de données sur les préférences des patients entre la voie orale et injectable », déplore le Pr Bladou. Il est à craindre « un risque plus élevé d'oubli de prise du traitement par rapport à une injection tri ou semestrielle » chez des patients parfois âgés, met en garde le Pr Bladou. Néanmoins « les traitements oraux chez les patients porteurs d'un cancer de prostate ne pouvant bénéficier d'une castration chimique sont bien suivis avec 92 à 96% de bonne prise du traitement, ce qui est rassurant. »

Les antagonistes de la GnRH : un meilleur contrôle de la castration ?

Des résultats ont déjà été démontrés pour d'autres molécules avec le même mécanisme d'action et sont confirmées dans cette étude : elles s'accordent à dire qu'un antagoniste de la GnRH entraine une chute plus rapide du taux de testostérone. « Cela permet une efficacité plus rapide du traitement. Cela permet aussi de se passer de l'utilisation d'une deuxième molécule habituellement prescrite en complément durant les premières semaines pour éviter le risque d'aggraver les symptômes comme les douleurs osseuses », nous explique le Pr Bladou.

Les autres avantages de ce traitement par relugolix sont la suppression plus efficace de la production de FSH. Cette dernière est une des hormones hypophysaires stimulant la production de testostérone. Mais elle serait également un facteur de croissance potentiel stimulant les cellules cancéreuses, ainsi que la reprise rapide de la production de testostérone à l'arrêt du traitement. En effet, la récupération est plus rapide après traitement par antagoniste de la GnRH. Dans cette étude 90 jours après arrêt des traitements le retour à la normale du taux de testostérone était atteint chez 54% des patients du groupe rélugolix contre seulement 3% des patients de l'autre groupe.

Et moins d'impact cardiovasculaire : une vraie bonne nouvelle pour les patients les plus fragiles

Environ 30% des patients atteints de cancer de la prostate décèdent d'un accident cardiovasculaire. La toxicité cardiovasculaire du traitement reste un des risques de la castration chimique, chez des patients souvent déjà porteurs d'autres facteurs de risque cardiovasculaire comme l'obésité, le diabète, l'hypertension, une élévation du cholestérol ou encore le tabagisme. « Il est donc souhaitable, chez ces patients, de ne pas en ajouter à ces risques cardiovasculaires déjà importants. » nous explique le Pr Bladou. Dans l'étude HERO, les évènements cardiovasculaires majeurs définis comme un infarctus du myocarde, un AVC ou un décès était de 2,9% contre 6,2% dans le deuxième groupe ce qui représente « une diminution du risque de 54% » insiste le Pr Bladou. Cette différence était d'autant plus visible chez les patients les plus fragiles.

Vers une mise à jour des recommandations ?

Les résultats de l'étude HERO montrent une supériorité du rélugolix pour atteindre rapidement un taux de castration ainsi qu'une diminution du risque d'accidents cardiovasculaires par rapport à la leuproréline.  « Nous n'avons pas de données comparées sur l'efficacité thérapeutique sur le cancer. La mise à jour des recommandations est la prochaine étape, nul doute, mais il est encore trop tôt », conclue le Pr Bladou.

Référence

1. Neal D. et al. Oral Relugolix for Androgen-Deprivation Therapy in Advanced Prostate Cancer. June 4, 2020 N Engl J Med 2020; 382:2187-2196.

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Ne manquez pas le webinaire de l'AFU avec le Collège Français des Enseignants en Urologie.

 

JEUDI 3 SEPTEMBRE 2020 À 18H30 

Les sténose de l'urètre et les fractures du bassin (disjonction de l'urètre) : Diagnostic, prise en charge et traitement.
Réalisé par François-Xavier MADEC et animé par Mathieu Roumiguié

 

Les traumatismes de l'urètre évoluent vers des sténoses qui sont des affections emblématiques de l'urologie. 
Pour vous connecter, il vous suffit de cliquer sur le lien ci-joint : https://us02web.zoom.us/j/88421081912

Leur prise en charge a récemment évolué, suite aux résultats décevants des traitements endoscopiques, et à l'amélioration des techniques de reconstruction urétrale. L'objectif sera de préciser une stratégie de diagnostic et de traitement de ces pathologies urétrales.?

Avant le webinaire, François-Xavier Madec vous invite à consulter les recommandations de l'AUA sur les sténoses de l'urètre ainsi que le chapitre du Campbell 2020.

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L'endométriose est une maladie gynécologique dans laquelle l'endomètre (tissu utérin) colonise d'autres organes, à proximité ou à distance de l'utérus. Les symptômes peuvent être variés. Le Pr Jean-Nicolas Cornu, coordinateur du CUROPF (comité d'urologie et de périnéologie de la femme) rappelle la nécessité d'optimiser les parcours de soin des patientes.

Une prise en charge urologique et pluridisciplinaire

Selon le Pr Jean-Nicolas Cornu « les patientes porteuses d'endométriose présentent souvent des symptômes du bas appareil urinaire [SBAU] qui ressemblent au syndrome de la vessie douloureuse ou de l'hyperactivité vésicale ». En consultation urologique, « nous pouvons rencontrer une patiente atteinte d'endométriose et souffrant de SBAU qui est adressée par son gynécologue ou une patiente jeune non diagnostiquée qui consulte spontanément ». Il précise qu'au moindre doute, une IRM pelvienne sera recommandée. 
Il est impératif que ces patientes soient prise en charge par une équipe pluridisciplinaire composée de gastro-entérologues, gynécologues et urologues. Le parcours de soin de ces patientes passe aussi par le soutien de praticiens comme les algologues, psychologues ou sexologues. Enfin, les associations de patientes ont un rôle majeur à jouer dans cet accompagnement.

Comment se déroule la prise en charge urologique des patientes souffrant d'endométriose ?

Le bilan initial se compose d'un entretien qui s'appuie sur des questionnaires spécifiques, d'une cystoscopie (examen de l'urètre et de la vessie, réalisé en passant par les voies naturelles) afin de vérifier l'absence de lésion d'endométriose dans la vessie.
Enfin, un bilan urodynamique est réalisé. Ce sont des tests qui évaluent le fonctionnement de la vessie et du sphincter.

Ce protocole de dépistage permet d'évaluer si des troubles de stockage ou de vidange existent au niveau de la vessie. Il permet en outre d'estimer la présence d'une douleur persistante. Avant toute décision thérapeutique, « il faut surtout se coordonner avec le gynécologue pour bien se situer dans le parcours de prise en charge de la patiente » rappelle le Pr Cornu.
Actuellement la prise en charge de la maladie est symptomatique. Néanmoins, « des essais thérapeutiques sur des instillations sont en cours pour le traitement des douleurs vésicales » confie le Pr Cornu. L'instillation est un traitement qui consiste à introduire lentement dans la vessie un médicament à l'aide d'une sonde urinaire.
Quand un traitement spécifique est décidé celui-ci est souvent multimodal et associe traitement médicamenteux venant bloquer la production hormonale à un traitement chirurgical. 
En cas d'intervention la chirurgie mini invasive est privilégiée, par coelioscopie ou chirurgie robot assistée, et consiste à retirer les lésions d'endométriose. Cela permet de limiter le traumatisme opératoire ainsi que les douleurs.

[post_title] => Endométriose : pourquoi consulter son urologue ? [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => endometriose-pourquoi-consulter-son-urologue [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2021-04-07 21:40:42 [post_modified_gmt] => 2021-04-07 19:40:42 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://www.urofrance.org/2020/08/24/endometriose-pourquoi-consulter-son-urologue/ [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw ) [4] => WP_Post Object ( [ID] => 20467 [post_author] => 1 [post_date] => 2020-08-17 00:00:00 [post_date_gmt] => 2020-08-16 22:00:00 [post_content] =>

La bactériurie asymptomatique est la présence de bactéries dans les urines en l'absence de signes cliniques d'infections urinaires. La bactériurie asymptomatique concerne 2 à 10% des femmes enceintes alors qu'elle atteint seulement 1 à 5% des femmes non enceintes.

Sans gravité en général, la bactériurie pendant la grossesse peut provoquer des complications. Elle peut évoluer vers une pyélonéphrite (infection bactérienne qui touche le rein) dans 20% des cas et entraîner un risque de complications périnatales. [1-2]
Le diagnostic de bactériurie s'effectue avec un examen cytobactériologique des urines, un ECBU, qui recherche la présence de germes dans les urines. Un dépistage est recommandé à partir du 4e mois de grossesse tous les mois par simple bandelette urinaire. De même, il est préconisé de réaliser un ECBU de contrôle 8-10 jours après le traitement par antibiotique dans le cas où la patiente est infectée, ainsi qu'un ECBU mensuel par la suite jusqu'à l'accouchement [2]

Quel est le traitement de la bactériurie chez la femme enceinte ?

Pour une meilleure tolérance par la mère et le fœtus, ce sont des antibiotiques avec un spectre étroit qui seront prescrits, c'est-à-dire des antibiotiques qui agissent seulement sur certains bacilles. Ils ne perturbent ainsi pas l'effet protecteur du microbiote intestinal en le préservant, et limitent l'apparition de résistances. 
Certains antibiotiques sont contre indiqués durant la grossesse ou pendant l'allaitement et en cas de doute le praticien peut se référer au référentiel des agents tératogène en libre accès (www.lecrat.fr).
Les effets indésirables de l'usage des antibiotiques chez la femme enceinte sont ceux décrits habituellement comme les troubles digestifs notamment. Les effets secondaires liés aux traitements antibiotiques étant limités, il convient de traiter la bactériurie asymptomatique afin de réduire le risque de pyélonéphrite [3]

Quelle est la durée de traitement ?

Le traitement proposé peut être constitué d'une seule prise (monodose) ou bien s'étendre sur 2 à 7 jours selon les cas. 
D'une manière générale, il n'a pas été de?montre? que les traitements en prise unique ou de dure?e courte sont aussi efficaces que les traitements prolonge?s [4]. Néanmoins une durée de traitement plus courte entraînerait moins d'effets secondaires [5-6].


Références

[1]    US Preventive Services Task Force, Owens DK, Davidson KW, Krist AH, Barry MJ, Cabana M, et al. Screening for Asymptomatic Bacteriuria in Adults: US Preventive Services Task Force Recommendation Statement. JAMA 2019.

[2]    Caron F, Galperine T, Flateau C, Azria R, Bonacorsi S, Bruyère F, et al. Practice guidelines for the management of adult community-acquired urinary tract infections. Med Mal Infect 2018.
[3]    Nicolle LE, Gupta K, Bradley SF, Colgan R, DeMuri GP, Drekonja D, et al. Clinical Practice Guideline for the Management of Asymptomatic Bacteriuria: 2019 Update by the Infectious Diseases Society of America. Clin Infect Dis Off Publ Infect Dis Soc Am 2019.

[4]    Widmer M, Lopez I, Gülmezoglu AM, Mignini L, Roganti A. Duration of treatment for asymptomatic bacteriuria during pregnancy. Cochrane Database Syst Rev 2015.

[5]    Bayrak O, Cimentepe E, Inegöl I, Atmaca AF, Duvan CI, Koç A, et al. Is single-dose fosfomycin trometamol a good alternative for asymptomatic bacteriuria in the second trimesterof pregnancy? Int Urogynecol J Pelvic Floor Dysfunct 2007.

[6]    Estebanez A, Pascual R, Gil V, Ortiz F, Santibáñez M, Pérez Barba C. Fosfomycin in a single dose versus a 7-day course of amoxicillin-clavulanate for the treatment of asymptomatic bacteriuria during pregnancy. Eur J Clin Microbiol Infect Dis Off Publ Eur Soc Clin Microbiol 2009.

 

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Le dispositif VisioCyt® est un logiciel d'intelligence artificielle qui accélère l'examen cytologique urinaire. 

Mise au point par VitaDX*, la solution VisioCyt® est une solution logicielle dédiée au diagnostic du cancer de la vessie qui facilite la détection précoce des cancers de vessie à partir d'un échantillon d'urine. Ce logiciel s'appuie sur l'imagerie de fluorescence et l'intelligence artificielle. Il a obtenu en février 2020 son marquage CE.

L'examen classique de cytologie urinaire (frotti urinaire) consiste à déceler au microscope des cellules issues d'un échantillon d'urine les altérations morphologiques.  C'est un examen performant pour détecter les cancers dits « de haut grade », mais moins pour les cancers dits « de bas grades ». De plus, dans cet examen traditionnel, l'interprétation humaine peut être source d'erreurs.
Le logiciel agrège des milliers de données ce qui permet d'augmenter le niveau de qualité de l'examen cytologique et de l'affiner. Outre le gain de précision, il permet d'adresser des résultats rapidement dans le monde entier. Il garantit ainsi un confort au patient quand l'examen cytologique urinaire classique nécessite deux prélèvements et un délai de résultat de deux à trois semaines.

Rappelons l'importance de la détection précoce du cancer de la vessie qui est le second cancer de l'appareil urinaire le plus fréquent après celui de la prostate. 12 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année en France. Le taux de survie à cinq ans est lié au stade du cancer au moment du diagnostic : il est supérieur à 95% si précoce, alors qu'il est de 5% en phase métastatique. Les traitements en phase précoce sont efficaces et peu coûteux. En phase métastatique, les traitements sont à la fois moins efficaces, invalidants et onéreux. Il est donc essentiel de le détecter au plus tôt pour optimiser sa prise en charge et améliorer le taux de survie. La présence de sang dans les urines soit visible à l'œil nu (hématurie macroscopique), soit diagnostiquée sur l'analyse d'urine (hématurie microscopique) est le principal symptôme devant faire évoquer une tumeur de vessie. Une consultation avec un urologue est alors nécessaire et la cytologie urinaire fait partie des examens de 1ère intention.


*VitaDX International SA fondée en 2015 a pour objectif d'être un leader du diagnostic précoce du cancer grâce à l'Intelligence artificielle. La société est le fruit de travaux menés depuis 10 ans au sein de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), de l'Université Paris-Sud et du CNRS. 
 

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Depuis le début du mois de mai, l'activité de transplantation rénale a repris après six semaines de réduction. Cette reprise était nécessaire et n'a pu se faire que dans un contexte de contrôle épidémique afin de protéger du risque de contamination les patients receveurs ainsi que les donneurs vivants. 

« Depuis la mi-juin, l'activité de transplantation est considérée comme normale à quelques exceptions près », explique le Pr Marc-Olivier Timsit responsable du comité de transplantation et d'insuffisance rénale aiguë de l'AFU. 
C'est la première fois depuis la première transplantation rénale en 1952, que les greffes ont été limitées en France pour cause de pandémie. Ainsi, seules les transplantations dites urgentes étaient recommandées, c'est-à-dire celles dont le report aurait entraîné un risque vital. « En conséquence, l'activité de transplantation n'a jamais été totalement suspendue, notamment les transplantations combinées ou les transplantations vitales pour lesquelles la dialyse n'est pas possible. Et heureusement, les prélèvements d'organes ont pu être maintenus malgré une baisse importante. », raconte le Pr Timsit.

La reprise des activités médico-chirurgicales se fait différemment selon les régions et dans des conditions d'encadrement très strict qui suivent les recommandations élaborées par les sociétés savantes. « L'estimation de la balance entre le bénéfice de la transplantation et le risque encouru et l'information délivrée aux patients étaient au centre des conditions de reprise », insiste le Pr Timsit. Chaque établissement hospitalier décide et organise sa reprise d'activité en accord avec les équipes médico-chirurgicales incluant néphrologues, chirurgiens transplanteurs, anesthésistes et réanimateurs. Sur le plan logistique, les moyens en lits, en personnel et en matériel doivent garantir des conditions d'hospitalisation à faible risque viral avant et après la transplantation. 
Pour cela, le receveur de greffe est totalement isolé en chambre seule, la surveillance et le suivi des mesures barrières sont renforcés (protection contre le risque de transmission virale par gouttelettes et interdiction des visites). La téléconsultation doit être privilégiée en sortie d'hospitalisation initiale dans les cas de transplantations simples afin d'éviter les déplacements à l'hôpital. Il est important de noter que le risque d'infection par le virus SARS-CoV-2 dans les premières semaines après transplantation dépend du respect des mesures barrière, du confinement au retour à domicile et du risque viral dans l'environnement du patient. 
 

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Histoire de la chirurgie de l'incontinence urinaire d'effort de la femme.
En France, les problèmes de fuites urinaires lors de l'effort touche entre 17% et 41% des femmes selon les études (1,2). De nombreuses techniques ont été développées au fil du temps afin de proposer des solutions pour aider ces patientes.
Retour sur l'histoire de la chirurgie de l'incontinence urinaire d'effort chez la femme.


L'incontinence urinaire d'effort, des solutions existent

L'incontinence urinaire d'effort est une perte incontrôlée d'urines, qui survient lors d'un effort physique minime comme un éternuement ou plus intense comme une séance de sport ou le port de charges lourdes.

Elle peut résulter d'un relâchement du sphincter urinaire (muscle qui enserre le canal par lequel s'écoule les urines) ou d'une altération des tissus musculaires du périnée. Certains facteurs favorisent son apparition comme la grossesse et notamment l'accouchement par voie naturelle qui sollicite énormément le périnée, la surcharge pondérale, la ménopause, la toux ou la constipation chronique ainsi que le tabac.

Les femmes souffrant de fuites urinaires ont fréquemment recours aux protections jetables, pourtant, d'autres solutions existent. Le premier recours consiste souvent en une rééducation du périnée chez un kinésithérapeute associé à des exercices à réaliser chez soi pour garantir le succès de la rééducation. Il s'agit de contractions volontaires du périnée, une sonde intra vaginale peut également être utilisée.
En cas d'échec ou de formes sévères des solutions chirurgicales peuvent être proposées, et celles-ci ont beaucoup évoluées dans le temps.

Des techniques chirurgicales revisitées

Les premières techniques sont apparues à la fin du 19ème siècle mais c'est à partir de 1949 que Marshall, Marchetti et Krantz mettent au point la cervicocystopexie (suspension du col vésical). Cette intervention reposait sur la théorie d'Enhorning (1961) (3) : les augmentations de la pression au sein de l'abdomen sont transmises à la vessie et à l'urètre (le canal de sortie de la vessie) et entrainent une fermeture de celui-ci lors de l'effort. En cas de défaut de transmission de pression, celle-ci ne s'appliquant plus a? l'urètre, serait a? l'origine d'une fuite. On imaginait alors que les fuites urinaires étaient liées à la chute de la vessie d'où la proposition de suspendre le col de la vessie et son environnement derrière la symphyse pubienne afin de la corriger.

Cette théorie erronée sera délaissée plus tard au profit de celle du Hamac de De Lancey (4) qui a montré que la pression dans l'urètre, augmentait au moment de la toux, du fait d'une compression par un tissu de soutien sous l'urètre. Il s'agit alors d'une véritable révolution des pensées à cette époque. Selon cette théorie, la continence est conditionnée par la qualité des tissus de fixation de l'urètre et du col de la vessie. La chirurgie consiste alors à créer un hamac à partir d'un ligament qui se trouve à proximité afin de recréer ce tissu de soutien.

En 1961 (5) J.C. Burch propose non plus de suspendre la vessie mais plutôt le vagin de part et d'autre du col vésical. Cette technique restera la chirurgie de référence pendant longtemps.

L'avènement des bandelettes

C'est en 1990 et en 1993 que l'équipe suédoise d'Ulf Ulmsten va mettre au point une technique révolutionnaire qui consistera à introduire un soutien sous l'urètre en arrière du pubis (nommé Tension free Vaginal Tape : TVT 1996). Le 8 octobre 1996 a lieu la première pose de TVT en France. Les premiers résultats furent aussi concluants que la suspension du col vaginal avec en prime de meilleures suites post-opératoires et une durée d'hospitalisation plus courte.

Plus tard, plusieurs autres voies seront développées notamment au travers des foramens obturateurs (trou au niveau du bassin, entre le pubis et l'ischion) et s'extériorisant à la peau au niveau du pli de l'aine (Delorme 2001).

En 2015, une étude a montré une légère supériorité de la voie rétro pubienne par rapport à la trans-obturatrice (6), mais présente cependant plus de complications. Par contre les complications de la voie transobturatrice (douleurs) peuvent être plus difficiles à prendre en charge.

Pour tenter de réduire encore les complications, ont été développées les mini-bandelettes. Elles reposent sur le même principe que les bandelettes transobturatrices mais sont plus petites et ne s'extériorisent pas à la peau. Actuellement, il est encore tôt pour évaluer leur efficacité dans le temps (7).

Aujourd'hui, alors que l'utilisation des bandelettes sous-urétrales, toutes voies confondues, est controversée à l'étranger, les alternatives sont limitées. En France, les bandelettes restent indiquées dans les recommandations actuelles et à venir pour le traitement de l'incontinence urinaire féminine.

 

Références

  1. Hunskaar S, Lose G, Sykes D, Voss S. The prevalence of urinary incontinence in women in four European countries. BJU Int. 2004 Feb 1;93(3):324–30. DOI: 10.1111/j.1464-410x.2003.04609.x. 
  2. Hampel C, Artibani W, Espun?a Pons M, Haab F, Jackson S, Romero J, et al. Understanding the Burden of Stress Urinary Incontinence in Europe: A Qualitative Review of the Literature. Eur Urol. 2004 Jul;46(1):15–27. DOI : 10.1016/j.eururo.2004.02.003.
  3. Enhorning G. Simultaneous recording of intravesical and intra-urethral pressure. A study on urethral closure in normal and stress incontinent women. Acta Chir Scand Suppl. 1961;Suppl 276:1-68.
  4. DeLancey JO. Structural support of the urethra as it relates to stress incontinence : the hammock hypothesis. Am J Obstet Gynecol 1994 ; 170 : 1713-23. DOI: 10.1016/s0002-9378(94)70346-9.
  5. Burch JC. Urethrovaginal fixation to Cooper's ligament for correction of stress incontinence, cystocele, and prolapse. Am J Obstet Gynecol. 1961 Feb;81:281-90. DOI: 10.1016/s0002-9378(16)36367-0.
  6. Seklehner S, et al. A meta-analysis of the performance of retropubic mid urethral slings versus transobturator mid urethral slings. J Urol. 2015 Mar;193(3):909-15. Doi : 10.1016/j.juro.2014.09.104.
  7. Mostafa A, et al. Single-incision mini-slings versus standard midurethral slings in surgical management of female stress urinary incontinence: an updated systematic review and meta-analysis of effectiveness and complications. Eur Urol. 2014 Feb;65(2):402-27. Doi : 10.1016/j.eururo.2013.08.032.
     
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Urétéro-rénoscopie souple : quid des risques et complications ?

L'urétéro-rénoscopie souple (URSS) est une intervention chirurgicale notamment réalisée pour le traitement des lithiases rénales, autrement nommées calculs rénaux. Réalisée quotidiennement par l'ensemble des urologues, cette intervention comporte néanmoins des risques, en particulier les infections urinaires pouvant être sévères comme nous le rappelle une étude de l'équipe Marseillaise menée par le Dr Baboudjian (1) au travers d'un état des lieux des facteurs de risque d'infection urinaire post-opératoire lors de cette intervention.

L'infection urinaire, une complication à envisager

Dans cette étude, 6,7% des patients avaient présenté une complication à type d'infection urinaire après l'opération. Ces complications surviennent rapidement au décours de l'intervention (1 à 3 jours après). Ces infections se manifestent par de la fièvre principalement et des signes urinaires comme des brulures ou une envie fréquente d'uriner. Elles peuvent être graves et entrainer une septicémie (infection du sang).

En cas de symptômes post-opératoires, il est donc impératif de consulter en urgence son médecin qui pourra prescrire la réalisation d'un bilan sanguin et urinaire afin de poser le diagnostic, d'évaluer la sévérité et de pouvoir traiter de la façon la plus adaptée et rapide possible par des antibiotiques. 

Afin de limiter ce risque, il est demandé avant l'intervention, la réalisation d'une analyse d'urine afin de vérifier l'absence de germes, ou de pouvoir débuter un traitement antibiotique pour encadrer la chirurgie au besoin.

L'analyse d'urine avant l'intervention, un indispensable

En effet, le principal facteur de risque est le fait d'avoir une analyse d'urine préopératoire non stérile, un traitement antibiotique encadrant le geste opératoire est alors indispensable. Ce serait également le cas pour les analyses d'urine retrouvant une culture polymicrobienne, c'est à dire que plusieurs germes sont présents souvent en faible quantité. Jusqu'alors non traité car souvent considéré comme des souillures liées à la mauvaise réalisation du prélèvement. Il semblerait, compte tenu de ces travaux, que ces analyses d'urines notamment en cas de port de matériel endo-urinaire à demeure (sonde vésicale, sonde dans l'uretère), ne doivent plus être considérées comme telles.

Une chirurgie novatrice

Le rein ou l'uretère (canal qui permet l'écoulement des urines du rein à la vessie) peuvent être le siège de tumeurs, de calculs ou de malformations peu facile d'accès et qu'il convient pourtant de pouvoir diagnostiquer et traiter. Le début des années quatre-vingt marque un tournant dans l'histoire des techniques chirurgicales d'exploration de l'arbre urinaire avec l'avènement de l'ure?te?roscopie. Apparue une vingtaine d'année après la lithotritie extracorporelle (technique non invasive du traitement des calculs), cette technique chirurgicale permet en passant par les voies naturelles de naviguer dans le rein et l'uretère jusqu'alors explorés exclusivement par chirurgie ouverte notamment pour les tumeurs de la voie excrétrice.  Depuis son développement, le recours a? l'ure?te?roscopie n'a cessé d'augmenter, porte?e par un matériel de plus en plus performant et miniaturisé, permettant des procédures opératoires plus rapides et plus efficaces. C'est dans cette démarche d'optimisation de la procédure que le Comité d'Infectiologie de l'Association Française d'Urologie (CIAFU) a proposé un algorithme décisionnel (2) afin d'améliorer la prise en charge des patients et d'aider les urologues dans leur prise de décision thérapeutique. Le CIAFU mène actuellement des travaux afin de confirmer la validité de cet algorithme et de montrer qu'il réduit effectivement le taux d'infection urinaire post-opératoire quelle que soit la chirurgie pratiquée.

 

Références

  1. Baboudjian M, Gondran-Tellier B, Abdallah R, Sichez PC, Akiki A, Gaillet S, et al. Predictive risk factors of urinary tract infection following flexible ureteroscopy despite preoperative precautions to avoid infectious complications. World J Urol [Internet]. 29 juill 2019 [cité 30 août 2019]; Disponible sur: http://link.springer.com/10.1007/s00345-019-02891-8.
  2. Vallée M, Cattoir V, Malavaud S, Sotto A, Cariou G, Arnaud P, et al. Perioperative infectious risk in urology: Management of preoperative polymicrobial urine culture. A systematic review. By the infectious disease Committee of the French Association of urology. Prog En Urol. avr 2019;29(5):253?62. Doi : 10.1016/j.purol.2019.02.010.
     
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Trois études montrent l'efficacité de l'association de traitements

En 2019, ces études ont montré l'efficacité de l'association de deux traitements dans la prise en charge du cancer du rein avec métastases. En effet la combinaison d'un immunosuppresseur (qui inhibe l'activité du système immunitaire) et d'un anti-angiogénique (qui combat la croissance de la tumeur) représente une avancée pour traiter ce type de cancer du rein… Les résultats positifs obtenus avec cette association sont significatifs en comparaison du traitement habituel par Sunitinib, un traitement anti-angiogénique par voie orale, qui inhibe plusieurs récepteurs impliqués dans la croissance de la tumeur. C'est à la suite de ces recherches, fin 2019, que certaines combinaisons de traitement ont reçu leur autorisation de mise sur le marché (AMM). Les associations de traitement « pembrolizumab et axitinib» et «avelumab et axitinib» bénéficient de l'agrément pour l'exploitation et la commercialisation. Ces deux associations de traitements offrent des avantages thérapeutiques efficaces chez les patients atteints d'un cancer du rein  à un stade avancé ou métastatique. Néanmoins, ces traitements ne sont pas remboursés et donc ils ne sont pas prescrits. Le Dr Gimel déplore que « le décalage dans le temps entre la publication des données scientifiques, l'obtention de l'autorisation de mise sur le marché et celui des remboursements, retarde les premières prescriptions ».

Le traitement « nivolumab et ipililumab » est remboursé

Le choix de délivrer l'information sur les traitements est essentiel pour le Comité de Cancérologie de l'AFU. Bien que ceux-ci ne soient pas encore remboursés, la communication sur les possibilités de soin est cruciale. Le délai pour l'obtention du remboursement de certains traitements peut être long. En effet, en 2018, une étude avait démontré l'efficacité de l'association « nivolumab et ipililuma ». Chez des patients atteints d'un cancer du rein de stade avancé non opérable ou métastatique, cette association peut stopper la progression du cancer, voire entraîner une régression de la tumeur. En revanche l'accord de remboursement de cette combinaison n'a été obtenu qu'en mars 2020. « Nous allons donc pouvoir enfin la prescrire chez les patients pour lesquels le pronostic du cancer est intermédiaire et mauvais », conclut le Dr Gimel. Il précise néanmoins que le remboursement de l'association mentionnée ci-dessus, d'un immunosuppresseur et d'un anti-angiogénique, n'interviendra qu'en 2021. En effet, une fois l'AMM octroyée une innovation est évaluée par la haute Autorité de santé (HAS) qui en étudie la portée scienti?que et économique. Deux types d'évaluation sont effectués. D'une part, l'évaluation du service médical rendu (SMR), qui détermine l'accès au remboursement et le taux de remboursement ?xé par l'Assurance maladie. D'autre part, l'évaluation de l'amélioration du service médical rendu (ASMR), qui participe à la ?xation du prix d'un médicament remboursable. Sur la base de ces évaluations l'union  nationale des caisses d'Assurance maladie (UNCAM) ?xe le taux de remboursement d'un produit de santé, compris entre 0 et 100 %.

Références des études

  1. Rini BI et al. Pembrolizumab plus Axitinib versus Sunitinib for Advanced Renal-Cell Carcinoma. N Engl J Med. 2019 Mar 21;380(12):1116-1127. DOI : 10.1056/NEJMoa1816714. Epub 2019 Feb 16.
  2. Motzer RJ et al. Avelumab plus Axitinib versus Sunitinib for Advanced Renal-Cell Carcinoma. N Engl J Med 2019 Mar 21; 380:1103-1115. DOI : 10.1056/NEJMoa1816047.
  3. Motzer RJ et al. Nivolumab plus ipilimumab versus sunitinib in first-line treatment for advanced renal cell carcinoma: extended follow-up of efficacy and safety results from a randomised, controlled, phase 3 trial. The lancet oncology, october 2019. Volume 20, issue 10, p1370-1385, october 01, 2019. DOI : https://doi.org/10.1016/s1470-2045(19)30413-9.
  4. Motzer RJ, Tannir NM, McDermott DF et al. Nivolumab plus Ipilimumab versus Sunitinib in Advanced Renal-Cell Carcinoma. N Engl J Med. 2018 Apr5;378(14):1277-1290. DOI : 10.1056/NEJMoa1712126.
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Une étude réalisée en Chine sur des hommes a révélé que le virus du Covid-19 pourrait se trouver dans le sperme au cours de l'infection. Dès lors, les chercheurs ont craint que la maladie conduise à l'infertilité masculine.

Des chercheurs chinois de l'hôpital de Suzhou de l'Université de Nanjing ont révélé que les testicules pouvaient être atteints par le coronavirus (1). Pour le Pr Éric Huyghe, responsable du comité d'andrologie et de médecine sexuelle de l'AFU, « bien que rapporté sur un nombre très faible de cas, ce risque est possible »

Cependant, le Pr Huyghe estime que le risque est faible. « Il ne faut pas tomber dans la psychose à cause des quelques cas qui ont été décrits ». Il est vrai que l'échantillon d'étude était très petit et que les preuves de l'agressivité du coronavirus sur la fertilité masculine n'ont pas été établies.Il est ainsi peu probable selon les scientifiques que le coronavirus se propage dans le sperme, mais sans pouvoir l'exclure complètement. Ainsi les urologues de l'hôpital de Suzhou ont émis l'hypothèse que le coronavirus pouvait pénétrer dans les testicules où le sperme est produitet que cela puisse endommager les testicules.

« De nombreux autres virus peuvent infecter les testicules »

Avant le Covid-19, d'autres virus se sont également révélés dangereux pour les testicules. C'est le cas des affections à papillomavirus (HPV), des virus de l'immunodéficience (VIH), de l'hépatite et de la grippe. « Concernant le virus des oreillons, l'atteinte est généralement réversible et uniquement d'un seul côté. On estime qu'il n'y a que 15% d'altérations des deux testicules chez les patients atteints des oreillonsdans sa forme la plus grave. » 

La France pourrait mener une étude urologique sur le Covid-19 

Les virus de la dengue et le Zika qui se transmettent à l'homme par la piqûre d'un moustique infecté peuvent également se retrouver dans le sperme. « Notre équipe de recherche en fertilité humaine de l'Université Toulouse 3 a déterminé l'action de Zika et de la dengue sur les spermatozoïdes et la fertilité », informe le PrHuyghe. « Nous envisageons de travailler sur le coronavirus pour confirmer ce que les chercheurs chinois ont avancé et étudier la présence éventuelle du virus dans le sperme ».
Ces premières données doivent ainsi être étoffées.« Il est important de déterminer si d'autres cas ont été identifiés, car, il peut y avoir en effet une sous-déclaration. Avec un virus qui inquiète autant la population, on ne va pas penser en premier lieu aux testicules ». Le PrHuyghe précise enfin que « Si l'on constate que le virus laisse des séquelles au niveau de la fertilité masculine, d'autres études plus poussées seront indispensables ».

Référence

(1) Caibin F, Kai L, Yanhong D, Wei L, Jianqing W. ACE2 Expression in Kidney and Testis May Cause Kidney and Testis Damage After 2019-nCoV Infection. Doi : https://doi.org/10.1101/2020.02.12.20022418.
 

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Comme pour la cancérologie, les lithiases urinaires et l'urologie fonctionnelle, la prise en charge médicale en andrologie et médecine sexuelle a été adaptée par l'Association française d'urologie durant la crise du nouveau coronavirus, pour éviter aux patients d'être contaminés. On entend par crise du Covid-19 toute la période avec un risque viral avéré. Cela concerne donc également la phase déconfinement progressive en cours.

Les plateaux techniques des établissements de santé ayant été mis en réserve pour pallier la saturation des unités de soins intensifs (USI), de nombreuses interventions chirurgicales non urgences ou ne présentant par un risque vital ont été différées. Ces mesures visaient à protéger patients et soignants contre un risque de contamination autant qu'à préserver les ressources médicales d'urgence pour la prise en charge des patients atteints de Covid-19.
Afin d'adapter la prise en charge des patients en andrologie et médecine sexuelle, le comité d'andrologie et de médecine sexuelle de l'AFU a défini une hiérarchisation des actes permettant d'identifier les situations relevant de l'urgence, d'un traitement médical et/ou d'un report d'intervention à l'issue de la crise du Covid-19. Ce report peut être inférieur ou supérieur à 3 mois, voire davantage s'il est possible d'attendre la phase de risque viral minimal. Autant que possible, la téléconsultation est privilégiée pour les consultations puis pour le suivi, « afin d'éviter les déplacements et les contacts patients-soignants ». Les patients atteints du Covid-19 ou suspectés de l'être sont pris en charge dans une filière spécifique. Chaque fois que possible, les interventions chirurgicales seront réalisées en ambulatoire.

Priorisation des actes

Voici les actes devant être maintenus durant la période avec un risque viral avéré :

  • chirurgie pour torsion du cordon spermatique,
  • chirurgie pour sepsis des organes génitaux externes (scrotum, pénis y compris implant),
  • chirurgie pour fractures des organes génitaux externes (testicule, pénis),
  • chirurgie pour priapisme,
  • chirurgie du paraphimosis.

Toutes les autres situations pourront être différées, après avis de l'urologue. « Le délai entre la prise de décision opératoire et la date de (re)programmation du geste dépendra du niveau de criticité de la situation clinique, du type d'intervention, de la répercussion fonctionnelle et psychologique, notamment de la qualité de vie dans l'attente de l'intervention, de la notion de perte de chance d'avoir un résultat optimal, du risque de complication potentielle à différer trop longtemps une intervention, et en tenant compte des facteurs de risque de formes graves de Covid-19 du patient », indique le comité d'andrologie et de médecine sexuelle de l'AFU.
L'ensemble des recommandations sont transitoires et prendront fin avec la crise du Covid-19. L'état d'urgence sanitaire a été prolongé jusqu'au 10 juillet 2020 ; les gestes barrières restent de mise : distanciation sociale, port du masque, lavage des mains.
 

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Le jour du début du déconfinement, le 11 mai dernier, une conférence en ligne sur l'expérience patient, organisée par la chaire Leaving health Paris School of Business, s'est intéressée aux impacts du confinement sur les personnes atteintes d'un cancer, en fonction de leur expérience patient. Toutes n'ont pas vécu cette épreuve de la même manière.

Qu'est-ce que l'expérience patient ? « Il s'agit de l'ensemble des connaissances acquises par le patient sur la gestion de sa maladie, plus que celles sur la maladie elle-même », explique le Dr Alain Toledano, cancérologue et radiothérapeute à l'Institut Rafaël, un centre de médecine intégrative qui se définit comme une maison de l'après cancer, à Levallois-Perret (92). Au-delà des aspects thérapeutiques, cette expérience se nourrit d'une dimension cognitive et affective empreinte d'émotions. Les émotions ne sont rien d'autres qu'une réaction neurophysiologique aiguë pouvant s'accompagner de manifestations physiques : palpitations, rougeurs, énervement... et être ressenties de manière positive ou négative. Selon la manière dont elles sont vécues, elles peuvent avoir une incidence sur l'engagement du patient dans la gestion de sa maladie. Pour des malades déjà fragilisés sur le plan émotionnel, l'épreuve du confinement peut venir aggraver le tableau psychologique. 

Le confinement vécu positivement

Pour certains patients, l'isolement nécessité par les risques de contamination par le nouveau coronavirus a été vécu difficilement. Mais, ce ne fut pas toujours le cas. Parfois même, l'inverse s'est produit. En réalité, souligne le cancérologue, pour évaluer avec justesse l'impact des émotions d'un malade pendant la crise du Covid-19, « il faut se positionner par rapport au risque et à sa perception qui, elle, fait appel à une notion de ressenti ». Et, finalement, le confinement aura pu être vécu de manière positive par certains patients atteints d'un cancer. « Certains m'ont dit que la maladie les avait déjà confinés depuis plusieurs mois, parce qu'ils ne l'assumaient pas et craignaient le regard des autres », indique-t-il. Le confinement généralisé depuis le 17 mars n'aura fait que conforter et légitimer ce sentiment d'exclusion derrière lequel s'étaient déjà retranchés les malades. Ce qui, paradoxalement, les aura aidés à mieux supporter cette parenthèse sociale. Peut-être que cette période de crise aura parallèlement permis à des personnes non-malades de mesurer ce qu'est le confinement pour les malades.
D'autres patients ont eu le sentiment de redécouvrir la vie, après une expérience négative qu'est le cancer, en se détachant de dimensions plus matérielles. « Ils se sont tournés vers les autres. De nombreuses personnes malades ont redécouvert l'expérience de l'autre »

La gestion de l'après Covid

Si le nombre de patients hospitalisés pour atteinte par le Covid-19 n'a cessé de décroître depuis la fin du confinement, le virus est dans toutes les têtes. Les patients ayant vécu le traumatisme du cancer ont-ils davantage de ressources pour affronter cette sortie de crise somme toute incertaine et la période de flottement qui s'en suit et risque de se prolonger encore des semaines voire des mois ? Ceux qui auront vécu le confinement de façon plutôt positive « ont su mobiliser les ressources intérieures et les armes pour organiser le quotidien. Pour eux, la santé n'est pas l'absence de maladie. Elle intègre la santé psychologique, sociale, émotionnelle, sexuelle ». Ces patients devraient finalement mieux gérer cette sortie de crise.
« Mais, modère le Dr Alain Toledano, pour les patients qui n'ont pas réglé le premier traumatisme, la crise du Covid-19 a pu ré-ouvrir une case cancer qu'ils avaient enfouie. » Traiter le traumatisme du Covid-19 nécessite de traiter les traumatismes préalables. Des outils, basés sur les mots et les postures, existent pour apporter du sentiment positif chez ces patients. Ce n'est cependant pas suffisant. « Il faut donner du temps à chacun avec une qualité d'écoute, souligne le cancérologue. De nouveaux outils peuvent être mobilisés pour appréhender le patient de façon globale et pas uniquement comme un malade afin de l'aider à trouver des équilibres : bien manger, faire du sport, soigner le sommeil, travailler sur les temps d'écran… ». Il faut aussi aider les patients à retrouver du goût aux choses : « La privation des sens génère de la vulnérabilité. Il faut redécouvrir simplement tout ce qui fait que notre cerveau peut être dans un état d'enchantement ou à l'inverse se sentir en prison ». « Notre travail de médecin est de dépister le mal-être, aider les patients à relativiser, à prendre du recul, créer de l'émotion positive et favoriser l'altérité. Les patients attendent une prise en charge globale », conclut-il.

Pierre Derrouch
 

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Dès le mois de septembre une nouvelle rubrique apparaitra sur Urofrance. Intitulée Biblio AFU, il s'agit d'une revue de bibliographie des publications essentielles dans les différents domaines de notre spécialité. Les articles seront sélectionnés par les comités scientifiques de l'AFU et commentés par les experts du sujet. Les articles seront issus des journaux « classiques » d'urologie mais également des journaux des autres spécialités frontières avec qui nous sommes en lien.

Plusieurs formats seront disponibles afin d'être en phase avec les modes de diffusion de contenu actuels : capsule vidéo, podcast avec interview d'expert, format texte traditionnel….

Vous trouverez ici la première publication sous format vidéo sur l'intérêt de Petscan PSMA en alternative à la tomodensitométrie abdominopelvienne et à la scintigraphie osseuse dans le bilan initial du cancer de la prostate à haut risque. La méthodologie et les résultats de cette étude randomisée parue récemment dans Lancet vous sont présentés et critiqués par deux experts urologues (Drs François Rozet et Pierre Mongiat-Artus) et un spécialiste de médecine nucléaire (Dr Mathieu Gauté, Hôpital Tenon Paris) avec les conséquences potentielles sur nos pratiques.

Georges Fournier Président de l'AFU

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