Recommandations françaises du Comité de Cancérologie de l’AFU – Actualisation 2018–2020 : cancer de la prostate
Le but du Comité de cancérologie de l’Association française d’urologie est de proposer une mise à jour des recommandations dans la prise en charge du cancer de la prostate.
Une revue systématique (Medline) de la littérature de 2016 à 2018 a été conduite par le CCAFU concernant les éléments du diagnostic, les options de traitement et la surveillance du cancer de la prostate, en évaluant les références avec leur niveau de preuve.
Les recommandations précisent la génétique, l’épidémiologie et les moyens diagnostiques du cancer de la prostate. L’IRM, examen d’imagerie de référence du cancer localisé, est recommandée avant la réalisation de biopsies prostatiques. Le score de Gleason est redéfini par l’ISUP en 5 groupes pronostiques. Les moyens thérapeutiques sont détaillés, puis recommandés en fonction des situations cliniques. La surveillance active est une option thérapeutique de référence pour les tumeurs de faible risque évolutif. La chirurgie reste une solution thérapeutique majeure du cancer de la prostate localisé. Elle doit être envisagée dans un cadre multimodal pour les formes à haut risque. La radiothérapie doit utiliser une technique conformationnelle tridimensionnelle si possible en modulation d’intensité à une dose≥76Gy. L’hypofractionnement modéré apporte un contrôle biochimique équivalent sans augmentation majeure de la toxicité. L’hormonothérapie courte peut être associée à l’irradiation pour les tumeurs de risque intermédiaire « fort ». Pour les formes à haut risque, l’association à une hormonothérapie longue reste la référence. L’hormonothérapie est le traitement de fond au stade métastatique. La prévention des effets secondaires de l’hormonothérapie est fondamentale. L’hormono-chimiothérapie de première ligne pour le traitement des cancers de la prostate métastatiques hormono- et chimio-naïfs est un traitement standard en cas de cancer d’emblée métastatique chez les patients dont l’état de santé est compatible avec l’usage de docétaxel. Dans cette situation, l’association de l’hormonothérapie à l’abiratérone devient également un nouveau standard thérapeutique. Chez les patients présentant un cancer de prostate résistant à la castration (CPRC), l’apport des nouvelles thérapies qui ont émergé ces dernières années, aide à mieux contrôler la progression tumorale et à améliorer la survie.
Cette actualisation des recommandations françaises doit contribuer à améliorer la prise en charge des patients porteurs d’un cancer de la prostate.
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