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    Numéro 11- Volume 28- pp. 515-556 (Septembre 2018)

    • L’incontinence coïtale

      Prog Urol, 2018, 11, 28, 515-522

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    • L’incontinence coïtale

      Résumé
      Introduction

      Au-delà du retentissement de l’incontinence urinaire sur la qualité de vie, l’image de soi et indirectement sur la vie sexuelle, des fuites urinaires peuvent électivement survenir au cours des rapports sexuels, définissant ainsi l’incontinence coïtale, et pouvant altérer spécifiquement la vie sexuelle.

      Objectif

      Analyser la prévalence, les mécanismes physiopathologiques et les possibles options thérapeutiques de l’incontinence urinaire coïtale.

      Matériels et méthodes

      Nous avons effectué une recherche PubMed des termes liés à l’incontinence urinaire et à la dysfonction sexuelle.

      Résultats

      L’incontinence coïtale était un symptôme peu rapporté de façon spontanée alors qu’elle était présente chez au moins 1/4 des femmes incontinentes. Certaines femmes n’avaient qu’une incontinence coïtale (7,6 à 20 % des cas). Chez l’homme, l’incontinence urinaire pendant les rapports sexuels s’observait principalement après prostatectomie dans 20 à 64 % des cas. Cette incontinence nécessite une analyse sémiologique fine car elle peut survenir à différentes phases du coït (stimulation locale 20–30 %, excitation 13–18 %, pénétration 62,9–68 %, mouvements de va et vient, orgasme 27–37,1 %) et correspondre ainsi à des mécanismes physiopathologiques différents (hypermobilité cervico-urétrale, incompétence sphinctérienne, instabilité urétrale, hyperactivité détrusorienne). Chez l’homme, l’étiopathogénie la plus fréquente était une incontinence d’effort par insuffisance sphinctérienne. Des thérapeutiques spécifiques ont montré leur efficacité. La rééducation périnéale (RR=0,25, IC [0,06–1,01]), les thérapeutiques médicamenteuses (anticholinergiques efficaces dans 59 % des cas) ou chirurgicales (bandelettes avec une efficacité de 87 %) ont été proposées aux patients.

      Conclusion

      L’incontinence coïtale est un symptôme fréquent et gênant. Son évaluation permet une présomption physiopathologique et une adaptation des stratégies thérapeutiques.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      L’incontinence coïtale

      Summary
      Introduction

      Urinary incontinence may seriously impact quality of life, self-image and subsequently the sexual life. Beside this fact, urinary leakage can specifically occur during sexual intercourse, formally named coital incontinence, and thus lead to specific alteration of the sexual life.

      Aim

      To analyse the prevalence, pathophysiological mechanisms and possible therapeutic options for coital urinary incontinence.

      Methods

      Related terms to urinary incontinence and sexual dysfunction were search on PubMed database.

      Results

      Whereas at least a quarter of incontinent women have a coital incontinence, this symptom was rarely spontaneously reported. Some women had only coital incontinence (7.6 to 20% of cases). In men, urinary incontinence during sexual intercourse was mainly observed after prostatectomy in 20 to 64% of cases. Coital incontinence requires precise assessment. Indeed, it can occur whatever the phase of coitus: local stimulation (20–30%), excitement (13–18%), penetration (62.9–68%), movements back and forth, orgasm (27–37.1%). Cervico-urethral hypermobility, sphincter incompetence, urethral instability, detrusor overactivity could be the principal physiopathological mechanisms. In men, the main cause was a stress incontinence secondary to sphincter deficiency. Specific therapeutic strategies have proved their effectiveness. The rehabilitative approach (RR=0.25, CI [0.06–1.01]), medicinal (anticholinergic were effective in 59% of cases) or surgical therapeutic (slings with an efficiency of 87%) was proposed to patients.

      Conclusion

      Coital incontinence is a common and troublesome symptom. Its precise assessment may suggest a specific mechanism and thus a specific treatment.

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    • Le menthol dans le contrôle de l’activité de la vessie : revue de littérature

      Résumé
      Introduction

      Le menthol est un composé naturel dont les effets en physiologie humaine connus sont nombreux (sensation de fraîcheur, décongestionnant, antispasmodique intestinale). Son implication dans la physiopathologie vésicosphinctérienne est évoquée depuis les années 90.

      Méthode

      Faire la revue de la littérature des travaux ayant impliqués le menthol dans la physiologie vésicosphinctérienne à travers des articles indexés sur Pubmed avec les mots clés menthol, menthol and bladder, menthol and toxicity, et TRPM8 . Seuls les articles en langue anglaise étaient sélectionnés.

      Résultats

      Au total 30 articles ont été inclus. La plupart mettaient en évidence l’existence d’un réflexe mictionnel au menthol et au froid, médié des fibres nerveuses de type C à destination médullaire, par activation de récepteurs urothéliaux TRPM8. Des expériences plus récentes montraient paradoxalement un effet inhibiteur du menthol sur la contractilité détrusorienne lorsque le tissu musculaire y est exposé directement, indépendamment du TRPM8. Il a également été mis en évidence des effets similaires d’une exposition cutanée ciblée ou urothéliale sur la fonction détrusorienne via le TRPM8. Ce récepteur semble également être impliqué dans les cystites interstitielles et l’hyperactivité détrusorienne idiopathique. Enfin la toxicité potentielle du menthol paraît négligeable. La plupart des études concernait des expérimentations animales, 3 seulement concernaient l’humain. Seule une étude évoquait des perspectives thérapeutiques.

      Conclusion

      Il apparaît donc que le menthol et ses récepteurs sont impliqués dans la physiopathologie vésicosphinctérienne. Ceci pourrait ouvrir des perspectives thérapeutiques dans l’hyperactivité détrusorienne et les cystites interstitielles avec un potentiel de toxicité réduit.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Le menthol dans le contrôle de l’activité de la vessie : revue de littérature

      Summary
      Introduction

      Menthol is a natural compound, of which the known effects on human physiology are manifold (a feeling of freshness, decongestant, bowel antispasmodic). Its implication in vesico-sphincteral physiopathology has been studied since the nineties.

      Method

      Literature review of the previous studies having implied menthol in pelvi-perineal physiology through the articles indexed on the Pubmed database, with keywords menthol, menthol and bladder, menthol and toxicity, and TRPM8. Only articles in English were selected.

      Results

      Of the 30 articles that were included, most demonstrated the existence of a micturition reflex to menthol and cold, mediated by the C-type nerve to the spine through activation of TRPM8 urothelial receptors. More recent experiments paradoxically showed an inhibitory effect of menthol on detrusor contractility, independently of TRPM8, when muscle tissue is directly exposed to the compound. However, similar effects of targeted cutaneous exposure or urothelial exposure on detrusorian function have also been demonstrated through TRPM8. This receptor also appears to be involved in interstitial cystitis and idiopathic detrusor overactivity. Lastly, the potential toxicity of menthol appears negligible. Most of the referenced studies are related to animal experiments. Of the three studies that implied humans, only one elucidates some therapeutic applications.

      Conclusion

      It seems that menthol and its receptors are involved in vesico-sphincteral physiopathology and could provide therapeutic potential in detrusorian overactivity and interstitial cystitis with reduced toxicity.

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    • Dysfonction sexuelle féminine et sclérose en plaques : étude cas-témoins

      Résumé
      Objectifs

      Évaluer la sexualité chez une population de femmes tunisiennes atteintes de sclérose en plaques en les comparant à des femmes témoins et déterminer les éventuels facteurs associés aux dysfonctions sexuelles chez ces patientes.

      Sujets et méthodes

      Il s’agit d’une étude cas-témoins, descriptive et analytique. Vingt-six femmes atteintes de sclérose en plaques ont été comparées à 26 femmes témoins appariées selon l’âge et le niveau socioéconomique. Le degré de l’incapacité physique était mesuré par l’échelle Expanded Disability Status Scale (EDSS). L’évaluation de la sexualité était effectuée à l’aide du Female Sexual Function Index (FSFI) et de la dépression par l’inventaire abrégé de dépression de BECK (BDI-SF).

      Résultats

      La dysfonction sexuelle était significativement plus fréquente chez les patientes atteintes de sclérose en plaque (69,2 %) comparativement aux témoins (26,9 %) (p =0,002). Le désir sexuel, l’excitation et l’orgasme étaient les phases sexuelles les plus altérées dans notre étude. L’étude analytique montrait que le score moyen global du FSFI des patientes était corrélé à l’âge (r s =−0,68 ; p <0,001), à la durée du mariage (r s =−0,57 ; p =0,002), au niveau d’incapacité (r s =−0,45 ; p =0,021) et au score moyen du BDI-SF (r s =−0,51 ; p =0,008). Le score moyen du FSFI était aussi corrélé à un bas niveau d’instruction (p = 0,02) et à la présence de troubles vésicosphinctériens (p =0,04).

      Conclusion

      Notre étude a permis de mettre en évidence l’importance des dysfonctions sexuelles chez les femmes atteintes de sclérose en plaques. Tenir compte de cet aspect dans la prise en charge de ces patientes permettra d’améliorer leur qualité de vie.

      Niveau de preuve

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Dysfonction sexuelle féminine et sclérose en plaques : étude cas-témoins

      Summary
      Objectives

      To compare the scores of the different dimensions of sexual function of women with multiple sclerosis to a group of control women and to identify possible factors associated with sexual dysfunction in women with multiple sclerosis.

      Methods

      This is a descriptive and analytical case-control study. Twenty-six women with multiple sclerosis were compared to 26 control women matched for age and socioeconomic status. The evaluation focused on demographic and clinical data. Patients with multiple sclerosis were evaluated by Expanded Disability Status Scale (EDSS) for functional status, by Female Sexual Function Inventory (FSFI) for sexual function and by Beck Depression Inventory-Short Form (BDI-DF) for severity of depression.

      Results

      Our results confirmed the high prevalence of sexual dysfunction among patients with multiple sclerosis (69.2%) compared to controls (26.9%) (P =0.002). Sexual desire, arousal and orgasm were the most altered sexual phases in our study. Total FSFI, and FSFI subscale scores (sexual desire, arousal, lubrication, orgasm and satisfaction) were lower in women with multiple sclerosis compared with controls. The analytical study showed that in women with multiple sclerosis, the total FSFI score was correlated with age (r s =−0.68; P <0.001), duration of marriage (r s =−0.57; P =0.002), level of disability (r s =−0.45; P =0.021) and BDI-SF score (r s =−0.51; P =0.008). FSFI score was also associated to low education level (P =0.02) and urinary dysfunction (P =0.04).

      Conclusion

      Our study highlighted the importance of sexual dysfunction in women with multiple sclerosis. The inclusion of this aspect in the clinical assessment will improve the quality of life of these patients.

      Level of evidence

      3.

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    • Incidence des troubles posturaux chez les patients souffrant d’algies pelvipérinéales chroniques

      Résumé
      Objectif

      Les algies pelvipérinéales s’accompagnant souvent de douleurs musculaires du périnée et des muscles pelvitrochantériens, nous avons cherché à observer la fréquence des troubles de la posture en lien avec les muscles pelvipérinéaux chez des patients consultant pour des algies pelvipérinéales par rapport à une population témoin exempte de ces douleurs.

      Méthodologie

      L’étude prospective monocentrique a été menée lors de consultations d’algies pelvipérinéales dans le service d’urologie du CHU de Nantes et reposait sur 5 tests cliniques recherchant successivement la présence d’un syndrome de la charnière thoracolombaire, de syndromes myofasciaux au niveau du diaphragme pelvien, d’une instabilité pelvienne, de dysfonctions du quadrilatère pelvipédieux et d’hypertonies musculaires paravertébrales.

      Résultats

      Au total, 51 sujets étaient inclus dans l’étude et divisés en deux populations : 26 patients, 25 témoins. Le syndrome de la charnière thoracolombaire était retrouvé chez 28 % des patients vs 4 % des témoins (p =0,024) ; les syndromes myofasciaux étaient présents chez 68 % des patients vs 25 % des témoins (p =0,005) ; l’instabilité pelvienne concernait 76 % des patients vs 33 % des témoins (p =0,002) ; les dysfonctions du quadrilatère pelvipédieux concernaient 96 % des patients vs 58 % des témoins (p =0,001) ; l’hypertonie musculaire paravertébrale était retrouvée bilatéralement chez 32 % des patients vs 4 % des témoins (p =0,077) et unilatéralement chez 36 % des patients vs 0 % des témoins (p =0,001).

      Conclusion

      Les patients présentant des douleurs pelvipérinéales chroniques présentaient de façon significative plus de troubles de la posture que les patients non douloureux. Il nous paraissait pertinent que le bilan postural soit intégré à leur examen clinique habituel.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Incidence des troubles posturaux chez les patients souffrant d’algies pelvipérinéales chroniques

      Summary
      Objective

      Pelvic-perineal pain often accompanied by pain of the perineum and pelvi-trochanteric muscles, we sought to observe the frequency of postural disturbances in relation to the pelvi-perineal muscles in patients who consult for pelvic perineal pain compared to a control population free of these pain.

      Material and methods

      The prospective monocentric study was conducted during consultations of pelvic perineal pain in the urology department of Nantes and was based on 5 clinical tests successively looking for the presence of thoraco-lumbar hinge syndrome, myofascial syndrome in the pelvic diaphragm, pelvic instability, pelvic-pedic quadrilateral dysfunction and paravertebral muscle hypertonia.

      Results

      A total of 51 subjects were included in the study and divided into two populations: 26 patients, 25 controls. Thoraco-lumbar hinge syndrome was found in 28 % of patients vs 4 % of controls (P =0.024); myofascial syndromes were present in 68 % of patients vs 25 % of controls (P =0.005); pelvic instability concerned 76 % of patients vs 33 % of controls (P =0.002); the dysfunctions of the pelvic-pedic quadrilateral concerned 96 % of the patients vs 58 % of the controls (P =0.001); paravertebral muscle hypertonia was found bilaterally in 32 % of patients vs 4 % of controls (P =0.077) and unilaterally in 36 % of patients vs 0 % of controls (P =0.001).

      Conclusion

      Patients with chronic pelvic perineal pain had significantly more posture problems than non-pain patients. It seemed relevant to us that the postural assessment was integrated into their usual clinical examination.

      Level of evidence

      4.

    • Editorial Board

      Prog Urol, 2018, 11, 28, i

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    • Correlation between the 1-hour and 24-hour pad test in the assessment of male patients with post-prostatectomy urinary incontinence

      Résumé
      Objectif

      L’objectif de ce travail est d’étudier la corrélation existante entre les Pad Test 1h et 24h et l’incontinence post-prostatectomie. L’objectif secondaire est de vérifier si le niveau de gravité défini par chaque test est adéquat pour l’Incontinence urinaire masculine.

      Matériel et méthodes

      Quarante-cinq patients ayant subi une prostatectomie au sein de notre centre entre février 2015 et décembre 2016 ont été inclus. Chacun des tests ont été réalisés sous le protocole standardisé par l’International Continence Society. Une fois tous les données obtenues, les niveaux identifiés pour chacun des Pad tests ont été établis et l’analyse statistique a pu être lancée.

      Résultats

      Au total, 159 pad test de 1h et 24h ont été analysés. La relation entre la quantité de grammes enregistrée par les deux tests est fortement significative (p =0,000) par contre, en comparant les niveaux d’incontinence établis par chacun des tests (faible, modéré et grave), des divergence ont été rencontrées. La médiane des cas graves dans le test de tampon de 24heures était de 389,5 grammes, et dans le test de tampon de 1 heure était de 92 grammes. Alors, les valeurs des pertes présentées par les patients sont très supérieures au seuil défini pour l’incontinence urinaire sévère, autant dans le Pad Test 24h (75 grammes) que dans le Pad 1h (50 grammes).

      Conclusions

      Il existe une divergence diagnostique entre le Pad Test 24h et le Pad Test 1h en ce qui concerne les niveaux de gravité de l’incontinence urinaire définis. Nous pensons que ces niveaux doivent être redéfinis pour l’incontinence urinaire masculine, la quantité de perte d’urine étant très supérieure au seuil établi comme incontinence grave.

      Niveau de preuve

      4.

      Correlation between the 1-hour and 24-hour pad test in the assessment of male patients with post-prostatectomy urinary incontinence

      Summary
      Introduction

      This study is aimed at studying the correlation between the 1-hour and 24-hour pad tests for urinary incontinence following prostatectomy; the second objective is to check whether the severity level established by both tests is adequate for male urinary incontinence.

      Material and methods

      The study population includes patients who had undergone prostatectomy at a single center between February 2015 and December 2016, using 159 measurements consisting of 24-hour and 1-hour pad tests, belonging 45 patients. Both tests have been performed according to the protocol standardized by the International Continence Society. Once all the data have been obtained, the levels marked by each of the pads have been established, and the statistical analysis has started.

      Results

      The relationship between the amounts recorded in grams by the two test is highly significant (P =0.000), however, when comparing the incontinence levels established by each test (mild, moderate and severe), discrepancies have been found. The median of the severe cases in the 24-hour pad test was 389.5 grams, and in the 1-hour pad test was 92 grams. So, patient's loss values are well above the cut-off point defined for severe urinary incontinence in both 24-hour (50 grams) and 1-hour pad test (75 grams).

      Conclusions

      There is a diagnostic discrepancy between the 24-hour pad test and the 1-hour pad test in terms of defined urinary incontinence severity levels. In our opinion, these levels should be redefined for male urinary incontinence since the amount of urine loss is well above the threshold established for severe incontinence.

      Level of evidence

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Emptying cystometry: A feasibility and validation pilot study on female patients

      Résumé
      Introduction

      L’objectif de cette étude est d’évaluer la faisabilité et la validité d’une cystomanométrie de vidange afin de simplifier le suivi manométrique des patients neurologiques avec un détrusor hyperactif et traités par anticholinergiques ou injections de toxine botulinique.

      Matériel

      Les patientes ayant un détrusor stable ont bénéficié d’une cystomanométrie conventionnelle et de mesures séquentielles de la pression vésicale au cours de la vidange (cystomanométrie de vidange). À la fin de la cystomanométrie standard, une sonde urinaire de CH 12 connectée à un robinet à trois voies, était introduite dans la vessie. La deuxième voie du robinet était connectée à un tube gradué vertical mesurant la pression vésicale tous les 50mL vidangés.

      Résultats

      Onze patientes d’âge moyen 59,4 ans ont été incluses, neuf (82 %) avaient une vessie neurologique. La capacité cystomanométrique moyenne était de 439mL (SD : 35mL). Au cours de la cystomanométrie de vidange, 8 à 10 mesures ont été relevées (moyenne : 9,4). La pression détrusorienne moyenne était de 1,7cmH2 O (SD : 2,1) pour la cystomanométrie conventionnelle et de 2,3cmH2 O (SD : 2,7) pour la cystomanométrie de vidange. L’accord entre les pressions détrusoriennes au cours des deux cystomanométries était fort avec un coefficient de corrélation intra-classe à 0,66 [0,48–0,77] ainsi que leur corrélation (r =0,7; p <0,000001).

      Conclusion

      Dans un petit échantillon de patients, la cystomanométrie de vidange permet une mesure de pression détrusorienne similaire à la cystomanométrie de remplissage, ce qui pourrait constituer un moyen de contrôle des pressions endovésicales à domicile chez des patients sous autosondages nécessitant un suivi manométrique régulier.

      Niveau de preuve

      4.

      Emptying cystometry: A feasibility and validation pilot study on female patients

      Summary
      Introduction

      To assess the feasibility and the accuracy of emptying cystometry in order to simplify the manometric follow-up of overactive detrusor in neurological patients under anticholinergic or botulinum toxin injections.

      Material

      Female patients with a stable detrusor underwent both a conventional cystometry and sequential measurements of bladder pressure during emptying (emptying cystometry). At the end of the standard cystometry, a CH12 urinary catheter was introduced in the bladder and was connected to a three-way stopcock. The second way of the stopcock permitted the emptying. The third way of the stopcock was connected to a vertical graduated tube to measure the bladder pressure each 50mL during the bladder emptying.

      Results

      Eleven female patients were included (mean age: 59.4years). Nine patients (82%) had neurogenic bladder. Mean cystometric capacity was 439mL (SD: 35mL). During the emptying cystometry, 8 to 10 measures were taken (mean: 9.4). The mean detrusor pressure was 1.7cmH2 O (SD 2.1) for the filling cystometry and 2.3cmH2 O (SD: 2.7) for the emptying cystometry. The agreement between the detrusor pressure between the two cystometries was good with intra-class correlation coefficient at 0.66 [0.48–0.77] – and the correlation was high (r =0.7; P <0.000001).

      Conclusion

      In a small, selected sample of patients, emptying cystometry provides similar results of detrusor pressure to filling cystometry. This technique could constitute a home monitoring of bladder pressures in a selected population of patients with intermittent catheterization in whom a manometric follow-up of detrusor overactivity is required.

      Level of evidence

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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