Accueil > Publications > Numéro 1- Volume 28- pp. 1-70 (Janvier 2018)

    Numéro 1- Volume 28- pp. 1-70 (Janvier 2018)

    • Editorial Board

      Prog Urol, 2018, 1, 28, i

      Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Reliability and reproducibility of the American Association for the Surgery of Trauma scaling for renal injury and impact on radiologic follow-up

      Résumé
      Introduction

      L’American Association for the Surgery of Trauma (AAST) Organ Injury Scale (OIS) est la classification des traumatismes rénaux la plus utilisée. Elle conditionne le suivi radiologique des lésions de haut grade. L’étude évalue la subjectivité de la classification AAST et son impact sur le suivi radiologique.

      Matériel

      Étude rétrospective des traumatismes rénaux fermés pris en charge dans un CHU entre 2010 et 2015. Le scanner a été relu et la lésion rénale gradée selon la classification AAST indépendamment par un radiologue, un urologue en aveugle de la clinique et un interne d’urologie. Une classification finale a été obtenue après relecture collégiale des cas discordants. L’accord de classification AAST a été évalué grâce au coefficient Kappa.

      Résultats

      Quatre-vingt-dix-neuf patients ont présenté 101 lésions rénales : de bas grade dans 58,4 % (grade I 11,9 %, grade II 17,8 %, grade III 28,7 %) et de haut grade dans 41,6 % (grade IV 23,6 %, grade V 17,8 %). L’accord entre classifications était acceptable : coefficient Kappa de 0,36. L’accord était modéré en analyse par sous-groupes de sévérité : coefficient Kappa à 0,59. On retrouvait un désaccord entre les classifications du radiologue et de l’urologue dans 49,5 %. Ces discordances entraînaient un changement de groupe de sévérité et de surveillance radiologique dans 34 % (n =17).

      Conclusion

      La classification AAST est subjective mais améliorée en analyse de sous-groupe de sévérité. Cette subjectivité entraîne des variations du suivi radiologique mais pourrait être limitée par une analyse collégiale des scanners.

      Niveau de preuve

      4.

      Reliability and reproducibility of the American Association for the Surgery of Trauma scaling for renal injury and impact on radiologic follow-up

      Summary
      Introduction

      The American Association for the Surgery of Trauma (AAST) Organ Injury Scale (OIS) is the most used classification for renal trauma. It determines the radiologic monitoring, only recommended for high-grade injuries. The aim of this study was to assess the subjectivity of AAST scaling and its impact on short-term follow-up.

      Methods

      We retrospectively reviewed all patients with blunt renal injuries admitted at a university hospital between 2010 and 2015. Computed Tomography (CT) scan were analyzed and injuries graded according to AAST OIS independently by a senior radiologist, a senior urologist who was blind to clinical data and a resident urologist. Grading disagreements were analyzed collegially to obtain a final rating. The agreement of AAST scaling was evaluated through the Cohen's Kappa coefficient.

      Results

      Ninety-seven patients had 101 renal injuries: low grade in 58.4% (11.9% grade I, 17.8% grade II, 28.7% grade III) and high grade in 41.6% of cases (23.6% grade IV and 17.8% grade V). The agreement was fair with Kappa coefficient at 0.36. The agreement was moderate in severity sub-division analysis (low or high grade): Kappa coefficient at 0.59. There was a disagreement in 49.5% between the senior urologist's and the senior radiologist's ratings. Those differences brought to a severity group change and radiologic follow-up modification in 34% (n =17).

      Conclusion

      AAST OIS for renal trauma suffers from subjectivity but is improved by severity sub-group analysis. This subjectivity influences the radiologic follow-up but could be reduced by collegiate rating.

      Level of evidence

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Are concurrent systematic cores needed at the time of targeted biopsy in patients with prior negative prostate biopsies?

      Résumé
      Introduction et objectifs

      Des biopsies ciblées guidées par IRM sont conseillées chez les patients qui ont subi une série initiale de biopsies systématiques négatives pour lesquels le soupçon de cancer de la prostate (CaP) reste élevé. L’objectif de l’étude était d’évaluer si, chez les hommes ayant des biopsies antérieures négatives de la prostate, de nouvelles biopsies systématiques sont également justifiées au moment des biopsies répétées ciblées par IRM.

      Matériel et méthodes

      Patients ayant bénéficié de biopsies de prostate guidées par fusion IRM/échographie en temps réel entre 2014 et 2016 après un set de biopsies négatives antérieures. Les patients avec au moins une lésion index sur l’IRM multiparamétrique ont été inclus. Tous les patients admissibles ont eu à la fois des biopsies aléatoires systématiques (12–14) et des biopsies ciblées (2–4).

      Résultats

      L’étude comprenait 74 hommes avec un âge médian de 65 ans, un taux de PSA de 9,27ng/mL et un volume prostatique de 45mL. Le taux global de détection de CaP et le taux de détection de cancer cliniquement significatif étaient respectivement de 56,7 % et 39,2 %. Les cibles ont démontré un taux de détection de CaP cliniquement significatif similaire à celui des biopsies systématiques (33,8 % contre 28,4 %, p =0,38) avec un échantillonnage de tissus beaucoup moins important. Une approche combinée permettait une détection globale de CaP supérieure à une approche ciblée seule (+16,7 % de taux de détection global, p =0,007). Bien que les différences dans la détection de CaP cliniquement significatif soient statistiquement non significatives (p =0,13), une approche combinée a permis de détecter 7 PCa supplémentaires cliniquement significatifs (+13,8 %).

      Conclusions

      Chez les patients présentant des premières biopsies négatives, la réalisation de biopsies systématiques simultanées semble nécessaire dans le même temps que des biopsies ciblées afin d’améliorer le taux de détection de PCa significatifs.

      Niveau de preuve

      4.

      Are concurrent systematic cores needed at the time of targeted biopsy in patients with prior negative prostate biopsies?

      Summary
      Introduction and objectives

      MRI-guided targeted biopsies are advised in patients who have undergone an initial series of negative systematic biopsies, in whom prostate cancer (PCa) suspicion remains elevated. The aim of the study was to evaluate whether, in men with prior negative prostate biopsies, systematic cores are also warranted at the time of an MRI-targeted repeat biopsy.

      Material and methods

      We enrolled patients with prior negative biopsy undergoing real time MRI/TRUS fusion guided prostate biopsy at our institute between 2014 and 2016. Patients with at least one index lesion on multiparametric MRI were included. All eligible patients underwent both systematic random biopsies (12–14 cores) and targeted biopsies (2–4 cores).

      Results

      The study included 74 men with a median age of 65 years, PSA level of 9.27ng/mL, and prostatic volume of 45ml. The overall PCa detection rate and the clinically significant cancer detection rate were 56.7% and 39.2%, respectively. Targeted cores demonstrated similar clinically significant PCa detection rate compared to systematic cores (33.8% vs. 28.4%, P =0.38) with significantly less tissue sampling. Indeed, a combination approach was significantly superior to a targeted-only in overall PCa detection (+16.7% overall detection rate, P =0.007). Although differences in clinically significant PCa detection were statistically non-significant (P =0.13), a combination approach did allow detecting 7 extra clinically significant PCas (+13.8%).

      Conclusions

      In patients with elevated PSA and prior negative biopsies, concurrent systematic sampling may be needed at the time of targeted biopsy in order to maximize PCa detection rate. Larger studies are needed to validate our findings.

      Level of evidence

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Robot-assisted renal transplantation using the retroperitoneal approach (RART) with more than one year follow up: Description of the technique and results

      Résumé
      Objectifs

      Décrire la technique et rapporter notre première expérience de transplantation rénale assistée par robotique (RART) avec plus d’un an de suivi.

      Patients et méthodes

      Dans notre centre, le premier cas de RART a été réalisé en octobre 2013 avec un greffon cadavérique. Nous avons utilisé la voie robot-assistée combinée extra- et intrapéritonéale avec le positionnement extrapéritonéal du greffe et de la transplantation intrapéritonéale. Le patient a été placé en position couchée avec les bras le long du corps. Le robot venait de la partie inférieure droite du patient. L’accès à l’espace rétropéritonéal a été obtenu à l’aide d’un trocart Alexis qui a permis l’insertion du rein avec de la glace sans perdre le pneumopéritoine. Les trocarts insérés étaient un 10mm pour l’optique (placé sous l’ombilicus), deux trocarts robotiques de 8mm (placés 6cm latéralement depuis le précédent) et un assistant de 12mm (placé entre le port supérieur et l’ombilic). Toutes les données pré-, per- et postopératoires étaient prospectivement incluses dans une base de données. Nous rapportons les résultats de l’expérience initiale de RART, réalisée avec plus d’un an de suivi.

      Résultats

      Cette technique est la première décrite en utilisant l’approche rétropéritonéale qui est l’approche de routine pour la transplantation rénale ouverte conventionnelle. Cette approche a permis d’effectuer une excellente anastomose artérielle, veineuse et urétérale. Huit cas de RART ont eu lieu entre octobre 2013 et novembre 2015 (cinq hommes et trois femmes). L’âge moyen était de 58 ans (de 39 à 75 ans). L’indice moyen de masse corporelle était de 28 (plage 22–38). Cinq patients avaient des antécédents de chirurgie abdominale et ont été dialysés pendant 30 mois en moyenne (de 3 à 63 mois). Trois reins gauches provenant de cadavres et 5 reins droits ont été transplantés dans la fosse iliaque droite. La taille moyenne du greffon était de 109mm (portée 90–130). La longueur moyenne de l’incision pour l’insertion du greffon était de 60 mms (40–100mms). Le temps moyen d’ischémie chaude était de 63minutes (portée 46–84). Le temps opératoire total était de 200minutes (149–245). Aucun patient n’a été transfusé pendant la chirurgie et deux ont été transfusés après la chirurgie. La durée médiane du séjour à l’hôpital était de 14jours (de 10 à 30jours). Un seul patient avait besoin de morphine postopératoire, l’échelle visuelle analogique de douleur 12heures après l’opération était de 2 (0–5). La créatinine sérique moyenne à sept jours, à trois mois et à un an, était de 400 (98–639micromol/L), 151 (80–235micromol/L) et 129 (86–194micromol/L) respectivement. À un an de suivi, aucun patient n’a eu une infection de plaie ou une hernie incisionnelle. Un patient a été ré-opéré pour une sténose de l’anastomose urétérale.

      Conclusion

      l’approche rétropéritonéale de la RART permet de refroidir le rein et d’accéder directement aux vaisseaux iliaques et à la vessie. Cette série initiale avec plus d’un an de surveillance montre des résultats prometteurs malgré certaines difficultés techniques initiales. La technique peut encore être améliorée et nous espérons voir une amélioration des résultats. Une comparaison avec les résultats de la technique conventionnelle est nécessaire avant de diffuser la technique assistée par robot.

      Niveau de preuve

      3.

      Robot-assisted renal transplantation using the retroperitoneal approach (RART) with more than one year follow up: Description of the technique and results

      Summary
      Objectives

      To describe the technique and report our first experience of robotic-assisted renal transplantation (RART) with more than one year follow up.

      Patients and methods

      In our center the first case of RART was realized in October 2013 with a cadaveric graft. We used the combined extra- and intraperitoneal robot assisted laparoscopic route with extraperitoneal positioning of the graft and intraperitoneal transplantation. The patient was placed in the supine position with arms along the body; the robot came from the right inferior part of the patient. Access to the retroperitoneal space was obtained using an Alexis trocar that permitted the insertion of the kidney with ice without losing the pneumoperitoneum. Ports included a 12-mm camera port (placed under the ombilicus), two 8-mm robotic ports (placed 6cms laterally from the previous port) and a 12-mm assistant port (placed between the upper port and the ombilic). All the pre-, per- and postoperative data were prospectively included in a database. We report the results of the initial experience of RART, performed with more than one year follow-up.

      Results

      This technique is the first described using the retroperitoneal approach that is the routine approach for conventional open renal transplantation. This approach permitted to perform excellent arterial, veinous and ureteral anastomosis. Eight cases of RART were conducted between October 2013 and November 2015 (five men and three women). The average age was 58 years (range 39–75years). The average body mass index was 28 (range 22–38). Five patients had history of abdominal surgery and were dialyzed for 30 months on average (range 3–63months). Three left and five right cadavers kidneys were transplanted in the right iliac fossa. The mean graft size was 109mm (range 90–130). The mean length of the incision for insertion of the graft was 60 mms (40–100mms). Mean warm ischemia time was 63minutes (range 46–84). The total operative time was 200minutes (149–245). No patient was transfused during surgery and two were transfused postoperatively. Median length of hospital stay was 14 days (range 10–30 days). Only one patient needed postoperative morphine, the pain visual analogic scale 12hours postoperatively was 2 (0–5). Mean serum creatinine at seven days, at three months and at one year was 400 (98–639micromol/L), 151 (80–235micromol/L) and 129 (86–194micromol/L) respectively. At one year follow-up, no patient had a wound infection or incisional hernia. One patient was re-operated for ureteral anastomosis stricture.

      Conclusion

      The retroperitoneal approach for RART permits the kidney to be cooled and a direct access to the iliac vessels and bladder. This initial series with more than a year of post-monitoring RART shows promising results despite some initial technical difficulties. The procedure can still be improved and hoped to see an improvement in the results. A comparison to the results of the conventional route is necessary before diffusing the robot-assisted technique.

      Level of proof

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

    • Éditorial

      Prog Urol, 2018, 1, 28, 1

      Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Troubles vésico-sphinctériens associés à l’endométriose profonde : revue de la littérature

      Résumé
      Contexte

      Chez les patientes atteintes d’endométriose profonde, les troubles vésico-sphinctériens sont responsables d’une altération de la qualité de vie indépendamment des douleurs chroniques pelviennes ou des dyspareunies. La chirurgie qui est le principal traitement de l’endométriose profonde peut également engendrer des troubles vésico-sphinctériens. Leur recherche et leur prise en charge sont donc indispensables chez les femmes atteintes d’endométriose.

      Objectif

      Déterminer le type de troubles vésico-sphinctériens associés à l’endométriose profonde, leur éventuel lien avec la localisation anatomique de l’endométriose et leur pronostic après une chirurgie. D’autre part, nous avons étudié les troubles vésico-sphinctériens postopératoires en précisant leur nature, leur moyen de prévention et leur prise en charge.

      Sources documentaires

      Une revue systématique de la base de données PubMed® a été effectuée à l’aide des mots clés suivants : « deep endometriosis », « urinary disorders », « voiding dysfunction » et « urinary dysfunction ».

      Sélection des études

      Les critères d’inclusion étaient les articles originaux publiés en anglais ou en français, concernant les études rétrospectives, prospectives et les revues de la littérature.

      Résultats

      Dans un contexte d’endométriose profonde vésicale, les troubles vésico-sphinctériens (TVS) sont présents chez plus de 50 % des patientes. La résection du nodule endométriosique permet une franche amélioration, voire une disparition de ces troubles. Dans un contexte d’endométriose profonde de l’étage postérieur du pelvis, des TVS sont mis en évidence même en l’absence de plainte fonctionnelle urinaire. Les TVS sont plus fréquents en cas d’atteinte colorectale et leur taux varie de 2 à 50 % selon les auteurs. La chirurgie de résection d’une endométriose postérieure, améliore les symptômes décrits en préopératoire, mais est également pourvoyeuse de TVS de novo pouvant aller jusqu’à 47,5 %. La prévention des TVS de novo est basée sur la technique de « nerve sparing », c’est-à-dire de préservation des nerfs végétatifs, permettant de diminuer les taux de complications postopératoires en dessous de 1 % pour certains auteurs.

      Conclusion

      Les TVS associés à une endométriose profonde ont un bon pronostic si leur prise en charge est adaptée. Ils doivent être systématiquement recherchés par un interrogatoire rigoureux intégrant un questionnaire validé. Un examen urodynamique peut être discuté en présence d’endométriose vésicale, y compris chez les patientes asymptomatiques d’un point de vue urinaire. La prise en charge des TVS nécessite une résection complète des nodules d’endométriose profonde. Dans le cadre d’une endométriose postérieure, il faut réaliser une dissection respectant les nerfs végétatifs rétropéritonéaux.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Troubles vésico-sphinctériens associés à l’endométriose profonde : revue de la littérature

      Summary
      Context

      Detrusor sphincter disorders impact quality of life in case of deep endometriosis. Surgery, which is one of the main treatments, is responsible of detrusor sphincter disorders. Since then, it is essential to look for those disorders and find the right medical care.

      Objective

      To specify the detrusor sphincter disorders, its links with anatomical localisation of deep endometriosis and its prognosis after surgery.

      Methods

      A literature review was carried out via PubMed® with the followings keywords: “deep endometriosis”, “urinary disorders”, “voiding dysfunction” and “urinary dysfunction”. Prospective and retrospective studies as well as previous reviews were analyzed.

      Results

      Concerning bladder deep endometriosis, detrusor sphincter disorders are observed in more than 50%. Resection of the lesions allows a clear improvement or even a disappearance of the disorders. Concerning the deep endometriosis of the posterior part of the pelvis, disorders are highlighted even if women do not complain of urinary trouble. Detrusor sphincter disorders are observed in 2 to 50% and women with colorectal localisation have the highest rate. Resection of the lesions improves the symptoms described preoperatively but also provides de novo disorders of up to 47.5%. In terms of prevention, the nerve sparing surgery respects the pelvic nerve plexus, and reduces post-operative morbidity to less than 1%.

      Conclusions

      Detrusor sphincter disorders associated with deep endometriosis have a prognosis if their management is adapted. Well-conducted interviews and standardized questionnaires is necessary to diagnosis them. Urodynamic test may be discussed in case of bladder endometriosis, including for urinary asymptomatic patients. The management of the detrusor sphincter disorders requires a complete resection of the nodules of deep endometriosis. In the case of posterior endometriosis, a dissection must be performed respecting the retroperitoneal vegetative nerves.

    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Résultats oncologiques à long terme des patients ayant un cancer de la prostate traité par prostatectomie totale et curage ganglionnaire avec atteinte métastatique ganglionnaire infraclinique

      Résumé
      Introduction

      Le but de notre étude a été d’évaluer la survie sans récidive biologique et d’en déterminer des facteurs prédictifs, des patients ayant un cancer de la prostate sans métastase ganglionnaire clinicoradiologique (cN0) lors du bilan préopératoire, ayant eu une prostatectomie totale avec curage ganglionnaire mettant en évidence une atteinte métastatique ganglionnaire (pN+).

      Matériel et méthodes

      Étude multicentrique, rétrospective reprenant les dossiers des patients opérés entre janvier 2005 et décembre 2010 afin d’avoir au moins 5 ans de suivi. Nous avons analysé les survies sans récidive biologique et évalué des facteurs prédictifs de récidive biologique.

      Résultats

      Au total, 30 patients ont été inclus dans l’étude. La durée de suivi moyen a été de 89,9±27,4 mois. En postopératoire les patients ont eu une surveillance, une hormonothérapie adjuvante ou une radio-hormonothérapie adjuvante dans 13 %, 73 % et 14 % des cas respectivement. Durant le suivi, 50 % des patients ont eu une récidive biologique avec un délai d’apparition de la récidive de 38±30 mois. La survie sans récidive biologique a été de 57 % à 5 ans et de 41 % à 10 ans. La présence de marges positives sur la pièce de prostatectomie (p =0,0065) et de dépassement capsulaire au niveau ganglionnaire (p =0,00021) ont été des facteurs prédictifs de récidive biologique.

      Conclusion

      La survie sans récidive biologique des patients ayant une atteinte ganglionnaire métastatique infraclinique après prostatectomie totale est satisfaisante et multifactorielle. De plus, notre étude a identifié les marges chirurgicales et l’extension extracapsulaire ganglionnaire comme des facteurs péjoratifs indépendants.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Résultats oncologiques à long terme des patients ayant un cancer de la prostate traité par prostatectomie totale et curage ganglionnaire avec atteinte métastatique ganglionnaire infraclinique

      Summary
      Introduction

      The aim of this study was to evaluate biochemical recurrence-free survival (RFS) and to identify useful predictors of such survival in localized prostate cancer patients (cN0) and pelvic lymph node metastasis (pN+) treated with radical prostatectomy and pelvic lymph node dissection.

      Patients and methods

      This multicenter and retrospective study, assessed overall survival (OS), cancer specific survival (CSS) and biochemical recurrence-free survival (RFS), between January 2005 until December 2010 with 5 years of distance. We evaluated factors predicting long-term RFS in node positive prostate cancer patients.

      Results

      Thus, 30 patients were included. Median follow-up was 89.9±27.4 months. After surgery, patients were treated with surveillance (n =4, 13.5%), adjuvant hormone therapy (n =22, 73%) or combination of radio and hormone therapy, (n =4, 13.5%). During the follow-up, 50% of patients had biochemical recurrence, with a mean time period of 38±30 months. Five and 10-year RFS were 57% and 41% respectively. Extra lymph nodes extension (P =0.00021) and pathological margin status (P =0.0065) were independent predictors of 5-year RFS.

      Conclusion

      Biochemical RFS of patients treated with radical prostatectomy and subclinical lymph node metastatic disease is adequate and multifactorial. However, this study identifies pathological margin status and extra lymph node extension as independent factors of b RFS.

      Level of evidence

      4.

    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Conséquences psychologiques du cancer de prostate chez les patients traités par une forme semestrielle d’hormonothérapie

      Résumé
      Introduction

      Le cancer de prostate (CaP) est souvent associé à des symptômes psychologiques tels que l’anxiété. Le but de cette étude était d’évaluer les effets au cours du temps d’un agoniste de la LH-RH sur l’anxiété et la qualité de vie (QdV) des hommes atteints d’un CaP.

      Matériel

      Il s’agit d’une étude française, observationnelle, non interventionnelle, multicentrique. Les patients atteints d’un CaP, éligibles à un traitement par leuproréline 45mg (forme 6 mois) étaient inclus et devaient compléter des questionnaires évaluant l’anxiété (memorial anxiety scale for prostate cancer [MAX-PC] ; state trait anxiety inventory [STAI]) et la QdV (questionnaire SF12) avant le début du traitement, puis à 6 mois.

      Résultats

      Les questionnaires ont été complétés par 575 patients à l’inclusion et par 315 patients à 6 mois. L’âge moyen était de 75,5 ans. À l’inclusion, le score moyen (±déviation standard [DS]) MAX-PC était de 17,7±12,0 avec une anxiété principalement en rapport avec le diagnostic de CaP. Après 6 mois de traitement, le score MAX-PC était significativement diminué (−2,0±10,4 ; p <0,001). Le diagnostic de CaP affectait négativement la QdV des patients. À 6 mois, le score SF-12 augmentait pour la composante vitalité (1,2±9,8 ; p =0,0142) alors que le score pour la dimension physique diminuait (−2±8,0).

      Conclusion

      Après 6 mois de traitement par leuproréline 45mg, les patients atteints d’un CaP étaient moins anxieux, avec une tendance à l’amélioration de leur état mental.

      Niveau de preuve

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Conséquences psychologiques du cancer de prostate chez les patients traités par une forme semestrielle d’hormonothérapie

      Summary
      Background

      Prostate cancer (PCa) is often associated with psychopathological symptoms such as anxiety. This study evaluated the effects of the luteinizing hormone-releasing hormone agonist therapy leuprorelin acetate (LA) on anxiety and quality of life (QoL) over time in men with PCa.

      Methods

      This observational, non interventional, multicenter study was conducted in France. Patients with PCa eligible for therapy with a 6-month LA depot were enrolled. Patients completed questionnaires assessing anxiety (memorial anxiety scale for prostate cancer [MAX-PC] ; state trait anxiety inventory [STAI]) and QoL (medical outcomes study 12-item short-form health survey [SF-12] physical summary component [PCS] and mental component summary [MSCS] subscales) at baseline and 6 months after 6-month LA depot administration.

      Results

      Questionnaires were completed by 575 men at baseline and 315 men at 6 months. Mean age was 75.5 years; median time since first diagnosis was 0.4 years. At baseline, the mean (±standard deviation [SD]) MAX-PC score was 17.7±12.0, with anxiety primarily related to the PCa diagnosis. STAI-state and MAX-PC scores were consistent. Following 6 months of LA administration, the mean MAX-PC score decreased (−2.0±10.4 ; P <0.001). The PCa diagnosis negatively affected patients’ QoL, as assessed by the SF-12 PCS and MCS subscores. At 6 months, the SF-12 vitality score significantly increased (1.2±9.8; P =0.0142) vs baseline and the SF-12 PCS score decreased by −2.0±8.0 from baseline.

      Conclusion

      After 6 months of leuprorelin 45mg therapy, prostate cancer patients appeared to be less anxious with a mental health improvement.

      Level of evidence

      3.

    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Traitement de l’incontinence urinaire masculine neurologique par le sphincter urinaire artificiel AMS 800™ (Boston Scientific, Boston, États-Unis) : résultats à très long terme (> 25 ans)

      Résumé
      Objectif

      Le but de cette étude était d’évaluer les résultats fonctionnels à très long terme du sphincter urinaire artificiel (SUA) implanté chez les hommes neurologiques.

      Matériels et méthodes

      Tous les hommes neurologiques implantés avec un SUA (AMS 800®) dans notre institution entre 1985 et 1992 ont été inclus. La continence, définie par l’absence de port de protections, les taux d’explantation et de révision ont été évalués.

      Résultats

      Au total, quatorze patients d’âge médian 27,3 ans (IQ : 27,3,5–40,8) ont été inclus : quatre étaient des blessés médullaires et dix avaient un spina bifida. Un antécédent de chirurgie de la continence était rapporté chez six patients (42,9 %). Le SUA a été implanté en position péribulbaire (n =4) ou périprostatique (n =10). La durée médiane de suivi était de 18,3 ans (IQR : 10,1–20,3). Tous les patients étaient vivants au terme du suivi. Trois SUA étaient natifs, huit furent révisés (dont quatre furent explantés dans un second temps) et trois explantés pour infection ou érosion. Le taux de survie sans explantation à 5, 10, 15 et 20 ans était de 85,7 %, 62,3 %, 52,0 % et 39,0 % respectivement. Le taux de survie sans révision à 5, 10, 15 et 20 ans était de 78,6, 42,9, 28,6 et 7,1 %, respectivement. Au terme du suivi, 50 % des patients étaient continents.

      Conclusion

      À très long terme, le SUA a permis d’obtenir un taux de continence de 50 % chez les hommes neurologiques au prix d’un taux de révision important.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Traitement de l’incontinence urinaire masculine neurologique par le sphincter urinaire artificiel AMS 800™ (Boston Scientific, Boston, États-Unis) : résultats à très long terme (> 25 ans)

      Summary
      Objective

      The aim of the study was to report the very long-term functional outcomes of artificial urinary sphincter (AUS) in male neurological patients.

      Material and methods

      Male neurological patients diagnosed with stress urinary incontinence due to sphincter deficiency and undergoing AUS (AMS 800®) implantation between 1985 and 1992 were enrolled. Continence, defined by no pad/condom usage, explantation and revision rates were reported.

      Results

      Fourteen patients with a median age of 27.3 years (IQR: 27.3–40.8) were included: four had a spinal cord injury and ten a spina bifida. Prior continence surgery was reported by 6 patients (42.9 %). Artificial urinary sphincter was implanted in a peribulbar (n =4) or periprostatic position (n =10). Median follow-up was 18.3 years (IQR: 10.1–20.3). At last follow-up, all patients were alive. Three native devices were still in place, eight were revised (four of them were secondarily explanted) and three were explanted due to erosion or infection. The 5-, 10-, 15-, 20-year explantation-free survival rates were respectively 85.7, 62.3, 52.0, 39.0 %. The 5-, 10-, 15-, 20-year revision-free survival rates were respectively 78.6, 42.9, 28.6, 7.1 %. At last follow-up, 50 % patients were continent.

      Conclusion

      In the very long run, AUS provided a 50 % continence rate in male neurological patients but the revision rates were important.

      Level of evidence

      4.

    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Comparaison des résultats opératoires et oncologiques de la néphrectomie partielle et de l’ablation par radiofréquence pour traitement des tumeurs rénales chez les patients de plus de 75 ans

      Résumé
      Introduction

      Les patients âgés représentent une part de la population grandissante pour laquelle la stratégie du traitement des tumeurs rénales localisées doit intégrer la morbidité liée au choix thérapeutique et à la fonction rénale. L’objectif était d’analyser les résultats oncologiques et fonctionnels de la chirurgie conservatrice (NP) versus ablation par radiofréquence (RFA).

      Matériel et méthodes

      Tous les patients de plus de 75 ans traités par NP et RFA entre 2007 et 2014 pour une tumeur rénale localisée dans notre centre ont été inclus. Les caractéristiques des patients et des tumeurs ont été comparées et les critères suivants ont été analysés : survie (globale et sans récidive) et perte de fonction rénale (delta MDRD en pré- et postopératoire).

      Résultats

      Cent patients ont été inclus (26 néphrectomies partielles groupe 1, et 74 radiofréquences, groupe 2) avec un suivi moyen de 32 mois. L’âge moyen et la taille tumorale différaient significativement entre les deux groupes (respectivement 78 ans versus 81 ans, p =0,001, 38mm versus 29mm, p =0,003). Les résultats périopératoires étaient comparables dans les deux groupes en termes de complications. En revanche, le taux de transfusion et la durée d’hospitalisation étaient significativement supérieurs dans le groupe NP. Les médianes de survie étaient respectivement de 45 mois vs 27 mois en survie globale (p =0,23) et de 28 mois vs 10 mois en survie sans récidive (p =0,34) pour les deux groupes (NP vs RFA) respectivement. En analyse multivariée, le mode opératoire (NP vs RF) n’était pas significativement associé à la survie (HR 2,37 [IC95 % : 0,66 à 8,5]) pour la survie du groupe RFA vs NP (p =0,19). La perte de débit de filtration glomérulaire calculée était de 1,5±14mL/min/1,73m2 pour les NP et de 3±14mL/min/1,73m2 pour les RFA (p =0,69).

      Conclusion

      Notre étude a retrouvé des résultats périopératoires meilleurs pour la RFA par rapport à la NP sans différence significative de survie. La perte de fonction rénale était minime et comparable dans les deux groupes.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Comparaison des résultats opératoires et oncologiques de la néphrectomie partielle et de l’ablation par radiofréquence pour traitement des tumeurs rénales chez les patients de plus de 75 ans

      Summary
      Introduction

      Elderly patients represent a growing part of our society for who treatment strategy for localized renal tumors has to be chosen knowing iatrogen effects and renal function morbidity. The aim was to analyze oncological and functional results of nephron sparing surgery (PN) versus radiofrequency ablation (RFA).

      Materials and methods

      All patients aged more than 75 treated by partial nephrectomy or radiofrequency ablation between 2007 and 2014 in our centre were included. Patient and tumors data were compared and these criteria were analyzed: survival (overall and without recurrence) and loss of renal function (pre- and postoperative MDRD).

      Results

      In total, 100 patients were included (26 partial nephrectomies, group 1 and 74 radiofrequency ablation, group 2) with a 32-months medium follow-up. Medium age and tumor size were significantly different (respectively, 78 versus 81 years old, P =0.001, 38mm versus 29mm, P =0.003). Perioperative results showed no differences in complications. Transfusion rate and duration of hospital stay were significantly higher in the PN group. Median overall survival were 45 vs. 27 months (P =0.23) for PN and RFA and median recurrence-free survival were 28 vs. 10 months (P =0.34). On a multivariate analysis, operative technique (PN or RFA) were not significantly linked to survival (HR 2.37 [95% CI: 0.66–8.5]), P =0.19. Loss of renal function were 1.5±14mL/min/1.73m2 for PN and 3±14mL/min/1.73m2 for RFA (P =0.69).

      Conclusion

      Our study showed better perioperative results for RFA than for PN, without significant different survival. Loss of renal function were little and similar.

      Level of evidence

      4.

    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Évaluation de la taille des calculs urinaires avant urétéroscopie souple : quelle mesure choisir ?

      Résumé
      But

      Évaluer rétrospectivement la capacité des différentes méthodes d’évaluation de la taille des calculs urinaires, par tomodensitométrie, à prédire le succès de l’urétéroscopie souple (URSS).

      Matériel

      Soixante-sept patients admis pour premier traitement endoscopique d’au moins un calcul rénal mis en évidence par tomodensitométrie abdominale ont été revus. A été étudiée la relation entre l’absence de fragment résiduel après URSS et la charge lithiasique évaluée selon : le diamètre maximal (DM), la surface calculée (SC), le volume calculé (VC1 et VC2), le diamètre cumulé (DC), les volumes tridimensionnels total (V3Dt) et maximal (V3Dm) ; au moyen de courbes ROC et par régression logistique uni- et multivariée.

      Résultats

      Toutes les mesures radiologiques étudiées prédisent efficacement l’absence de fragment résiduel significatif après URSS. Aucune différence significative n’a été observée entre les aires sous la courbe (AUC) correspondant aux différentes mesures radiologiques.

      Conclusion

      L’évaluation de la taille des calculs urinaires est essentielle dans l’estimation de la probabilité de succès d’une URSS. Notre étude rapporte une capacité comparable des différentes mesures tomodensitométriques disponibles, qu’elles soient planaires ou volumétriques. Si les mesures volumétriques semblent plus précises et plus reproductibles, la mesure du diamètre maximal reste la plus simple d’utilisation et la plus facilement accessible dans la pratique clinique quotidienne.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Évaluation de la taille des calculs urinaires avant urétéroscopie souple : quelle mesure choisir ?

      Summary
      Purpose

      To retrospectively assess the clinical utility in ureteroscopy (URS) planning of radiological parameters as predictor of stone-free status after a single flexible ureteroscopy.

      Material

      Sixty-seven patients with renal stones treated by flexible URS were retrospectively evaluated. To assess the clinical utility of radiological parameters, relationships between stone-free (SF) status and stone burden (maximal diameter, calculated area, calculated volume, cumulative diameter, and tridimentionnal volume [V3D]) were analyzed using the area under the receiver operating characteristics curve and logistic regression.

      Results

      Maximal diameter (AUC=0.75), calculated area (AUC 0.79), calculated volume (AUC=0.79), cumulative diameter (AUC=0.80) and tridimensional volume (AUC=0.82) revealed ability to predict SF status after URS.

      Conclusion

      Stone burden evaluation is critical in predicting SF status after a single URS. Planar and volumetric measurements showed equal ability to predict SF status. V3D is more accurate but diameter measurement remains easier in clinical practice.

      Level of evidence

      4.

    Vous pourrez également aimer

    Continuer votre lecture

    progres-en-urologie

    Contenu protégé