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    Numéro Supplément 1- Volume 28- pp. R1-R196 (Novembre 2018)

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    • Recommandations françaises du Comité de Cancérologie de l’AFU – Actualisation 2018–2020 : cancer de la prostate

      Résumé
      Objectif

      Le but du Comité de cancérologie de l’Association française d’urologie est de proposer une mise à jour des recommandations dans la prise en charge du cancer de la prostate.

      Méthodes

      Une revue systématique (Medline) de la littérature de 2016 à 2018 a été conduite par le CCAFU concernant les éléments du diagnostic, les options de traitement et la surveillance du cancer de la prostate, en évaluant les références avec leur niveau de preuve.

      Résultats

      Les recommandations précisent la génétique, l’épidémiologie et les moyens diagnostiques du cancer de la prostate. L’IRM, examen d’imagerie de référence du cancer localisé, est recommandée avant la réalisation de biopsies prostatiques. Le score de Gleason est redéfini par l’ISUP en 5 groupes pronostiques. Les moyens thérapeutiques sont détaillés, puis recommandés en fonction des situations cliniques. La surveillance active est une option thérapeutique de référence pour les tumeurs de faible risque évolutif. La chirurgie reste une solution thérapeutique majeure du cancer de la prostate localisé. Elle doit être envisagée dans un cadre multimodal pour les formes à haut risque. La radiothérapie doit utiliser une technique conformationnelle tridimensionnelle si possible en modulation d’intensité à une dose≥76Gy. L’hypofractionnement modéré apporte un contrôle biochimique équivalent sans augmentation majeure de la toxicité. L’hormonothérapie courte peut être associée à l’irradiation pour les tumeurs de risque intermédiaire « fort ». Pour les formes à haut risque, l’association à une hormonothérapie longue reste la référence. L’hormonothérapie est le traitement de fond au stade métastatique. La prévention des effets secondaires de l’hormonothérapie est fondamentale. L’hormono-chimiothérapie de première ligne pour le traitement des cancers de la prostate métastatiques hormono- et chimio-naïfs est un traitement standard en cas de cancer d’emblée métastatique chez les patients dont l’état de santé est compatible avec l’usage de docétaxel. Dans cette situation, l’association de l’hormonothérapie à l’abiratérone devient également un nouveau standard thérapeutique. Chez les patients présentant un cancer de prostate résistant à la castration (CPRC), l’apport des nouvelles thérapies qui ont émergé ces dernières années, aide à mieux contrôler la progression tumorale et à améliorer la survie.

      Conclusion

      Cette actualisation des recommandations françaises doit contribuer à améliorer la prise en charge des patients porteurs d’un cancer de la prostate.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Recommandations françaises du Comité de Cancérologie de l’AFU – Actualisation 2018–2020 : cancer de la prostate

      Summary
      Objective

      The purpose of the guidelines national committee ccAFU was to propose updated French guidelines for prostate cancer.

      Methods

      A Medline search was achieved between 2016 and 2018, as regards diagnosis, options of treatment and follow-up of prostate cancer, and to evaluate the different references specifying their levels of evidence.

      Results

      Epidemiology, classification, staging systems, diagnostic evaluation of prostate cancer are reported. Disease management options are detailed. Recommandations are reported according to the different clinical situations. Active surveillance is a major option in low risk PCa. Radical prostatectomy remains a standard of care of localized PCa. The three-dimensional conformal radiotherapy is the technical standard. A dose of≥76Gy is recommended. Moderate hypofractionation provides short-term biochemical control comparable to conventional fractionation. In case of intermediate risk PCa, radiotherapy can be combined with short-term androgen deprivation therapy (ADT). In case of high-risk disease, long-term ADT remains the standard of care. ADT is the backbone therapy of metastatic disease. In men with metastases at first presentation, upfront chemotherapy combined with ADT should be considered as a standard. In this situation, the combination of ADT and abiraterone acetate also becomes a new standard. In case of metastatic castration-resistant PCa (mCRPC), new hormonal treatments and chemotherapy provide a better control of tumor progression and increase survival.

      Conclusion

      These updated French guidelines will contribute to increase the level of urological care for the diagnosis and treatment for prostate cancer.

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    • Recommandations françaises du Comité de Cancérologie de l’AFU – Actualisation 2018–2020 : tumeurs du pénis

      Résumé
      Introduction

      L’objectif de cette publication est de proposer les recommandations du CCAFU établies par le sous-groupe des organes génitaux externes pour le diagnostic, le traitement et le suivi des tumeurs malignes du pénis.

      Matériel et méthodes

      Le groupe de travail multidisciplinaire a mis à jour les recommandations de 2016–2018 en s’appuyant sur une analyse exhaustive de la littérature selon les critères méthodologiques de la grille AGREE-II.

      Résultats

      Le carcinome épidermoïde est la tumeur maligne du pénis la plus fréquente. L’examen clinique permet le plus souvent d’apprécier l’extension locale de la tumeur, mais une IRM (en érection pharmaco-induite) peut préciser son infiltration en profondeur. Une évaluation clinique de l’extension régionale est indispensable par la palpation bilatérale des aires ganglionnaires inguinales. En l’absence d’adénopathie palpée, aucune imagerie ne peut écarter les micrométastases (25 % des cas) rendant l’exploration lymphonodale invasive nécessaire si la tumeur primitive présente un risque d’extension ganglionnaire (toutes les tumeurs sauf celles à faible risque). Une recherche de ganglion sentinelle est recommandée en première intention. Le curage bilatéral modifié, plus morbide, est la seule autre option. En cas d’adénopathie palpée, un bilan d’extension doit être réalisé, par une TEP-TDM au 18F-FDG et à défaut par une tomodensitométrie thoraco-abdomino-pelvienne. En cas d’adénopathie mobile (cN1/cN2), une cytoponction à l’aiguille fine est recommandée comme aide à la confirmation pathologique. Le traitement de la tumeur est le plus souvent chirurgical. Il doit être le plus conservateur possible, avec un impératif de marges saines. Dans certains cas, une curiethérapie ou un traitement topique peut être proposé. La prise en charge thérapeutique des aires ganglionnaires doit être systématique, si possible lors du traitement de la tumeur initiale. Seule la lymphadénectomie inguinale a un rôle curatif chez les patients ayant une atteinte d’un ganglion unique (stade pN1). En cas d’extension ganglionnaire plus étendue, une prise en charge multimodale avec chimiothérapie est recommandée (GETUG 25).

      Conclusions

      Le traitement des cancers du pénis est essentiellement chirurgical plus ou moins associé à une chimiothérapie en cas d’extension ganglionnaire. Le facteur pronostique principal est l’atteinte ganglionnaire justifiant une prise en charge diagnostique et thérapeutique précoce des aires inguinale.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Recommandations françaises du Comité de Cancérologie de l’AFU – Actualisation 2018–2020 : tumeurs du pénis

      Summary
      Objective

      To update French oncology guidelines concerning penile cancer.

      Methods

      Comprehensive Medline search between 2016 and 2018 upon diagnosis, treatment and follow-up of testicular germ cell cancer to update 2016–2018 guidelines. Level of evidence was evaluated according to AGREE-II.

      Results

      Epidermoid carcinoma is the most common penile cancer histology. Physical examination is mandatory to define local and inguinal nodal cancer stage. MRI with artificial erection can help to assess deep infiltration in cases of organ-sparing intention. Node negative patients (defined by palpation and imaging) will present micro nodal metastases in up to 25% of cases. Invasive lymph node assessment is thus advocated except for low risk patients. Sentinel node dynamic biopsy is the first line technique. Modified bilateral inguinal lymphadenectomy is an option with higher morbidity. 18-FDG-PET is recommended in patients with palpable nodes. Chest, abdominal and pelvis computerized tomography is an option. Fine needle aspiration (when positive) is an easy way to assess inguinal palpable node pathological involvement. Treatment is mostly surgical. Free margins status is essential, but it also has to be organ-sparing when possible. Brachytherapy and topic agents can cure in selected cases. Lymph node assessment should be synchronous to the removal of the tumour when possible. Limited inguinal lymph node involvement (pN1 stage) can be cured with the only lymphadenectomy. In case of larger lymph node stage, one should consider multidisciplinary treatment including chemotherapy and inclusion in a trial.

      Conclusions

      Penile cancer needs demanding surgery to be cured, surrounded by chemotherapy in node positive patients. Lymph nodes involvement is a major prognostic factor. Thus, inguinal node assessment cannot be neglected.

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    • Recommandations françaises du Comité de Cancérologie de l’AFU – Actualisation 2018–2020 : tumeurs germinales du testicule

      Résumé
      Objectif

      Mise à jour des recommandations de prise en charge des tumeurs germinales du testicule.

      Matériel et méthodes

      Revue exhaustive de la littérature effectuée sur Pubmed depuis 2016 concernant le diagnostic, le traitement et le suivi des tumeurs germinales du testicule (TGT), et la tolérance des traitements. Le niveau de preuve des références a été évalué.

      Résultats

      Le bilan initial d’un patient atteint d’une tumeur germinale du testicule repose sur un bilan clinique, biologique par le dosage de marqueurs sériques (AFP, hCG totale, LDH) et radiologique (échographie scrotale et tomodensitométrie thoraco-abdomino-pelvienne). L’orchidectomie totale par voie inguinale est la première étape thérapeutique : elle permet le diagnostic histologique, définit le stade local et les facteurs de risque évolutifs pour les stades I. Pour les patients atteints d’un séminome pur de stade I, le faible risque évolutif compris entre 15 et 20 % fait privilégier la surveillance chez des patients compliants ; la chimiothérapie adjuvante par carboplatine AUC 7 est une option ; les indications de radiothérapie lomboaortiques sont limitées. Pour les patients atteints d’une TGNS de stade I, différentes options sont envisageables entre une surveillance ou une stratégie adaptée au risque (surveillance ou 1 cycle de BEP en fonction de la présence ou non d’emboles vasculaires au sein de la tumeur). Le curage ganglionnaire rétropéritonéal de stadification a une place très limitée. Le traitement des TGT métastatiques est une chimiothérapie par BEP en l’absence de contre-indication à la bléomycine dont le nombre de cycles est défini selon les groupes pronostiques de l’IGCCCG. La radiothérapie lomboaortique est encore un standard dans les stades IIA des tumeurs germinales séminomateuses. À l’issue de la chimiothérapie, l’évaluation de la taille des masses résiduelles doit être réalisée par un scanner TAP pour les TGNS : un curage ganglionnaire rétropéritonéal est recommandé pour toute masse résiduelle supérieure à 1cm de petit axe, ainsi que l’exérèse de tous les autres sites métastatiques. Pour les TGS, une réévaluation par TEP-18FDG est nécessaire pour les masses résiduelles>3cm pour préciser ou non l’indication chirurgicale. La chirurgie reste rare dans ces situations.

      Conclusion

      Le respect des recommandations de prise en charge des TGT permet d’obtenir un taux de survie spécifique excellent de 99 % pour les stades I et de 85 % pour les stades métastatiques.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Recommandations françaises du Comité de Cancérologie de l’AFU – Actualisation 2018–2020 : tumeurs germinales du testicule

      Summary
      Objective

      To update French guidelines concerning testicular germ cell cancer.

      Methods

      Comprehensive Medline search between 2016 and 2018 upon diagnosis, treatment and follow-up of testicular germ cell cancer and treatments toxicities. Level of evidence was evaluated.

      Results

      Testicular Germ cell tumor diagnosis is based on physical examination, biology tests (serum tumor markers AFP, hCGt, LDH) and radiological assessment (scrotal ultrasound and chest, abdomen and pelvis computerized tomography). Total inguinal orchiectomy is the first- line treatment allowing characterization of the histological type, local staging and identification of risk factors for micrometastases. In case of several therapeutic options, one must inform his patient balancing risks and benefits. Surveillance is usually chosen in stage I seminoma compliant patients as the evolution rate is low between 15 to 20 %. Carboplatin AUC7 is an alternative option. Radiotherapy indication should be avoided. In stage I non-seminomatous patients, either surveillance or risk-adapted strategy can be applied. Staging retroperitoneal lymphadenectomy has restricted indications. Metastatic germ cell tumors are usually treated by PEB chemotherapy according to IGCCCG prognostic classification. Lombo-aortic radiotherapy is still a standard treatment for stage IIA. Residual masses should be evaluated by biological and radiological assessment 3 to 4 weeks after the end of chemotherapy. Retroperitoneal lymphadenectomy is advocated for every non-seminomatous residual mass more than one cm. 18FDG uptake should be evaluated for each seminoma residual mass more than 3cm.

      Conclusions

      A rigorous use of classifications is mandatory to define staging since initial diagnosis. Applying treatments based on these classifications leads to excellent survival rates (99 % in CSI, 85 % in CSII+).

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    • Recommandations françaises du Comité de Cancérologie de l’AFU – Actualisation 2018–2020 : sarcomes rétropéritonéaux

      Résumé
      Objectif

      Mise à jour des recommandations de prise en charge des sarcomes du rétropéritoine, à destination des chirurgiens urologues.

      Matériel et méthodes

      Revue exhaustive de la littérature effectuée sur PubMed depuis 2016 concernant le diagnostic, le traitement et le suivi des sarcomes du rétropéritoine. Le niveau de preuve des références a été évalué.

      Résultats

      La tomodensitométrie thoraco-abdomino-pelvienne est l’examen de référence d’évaluation d’une suspicion de sarcome rétro-péritonéal. L’IRM est parfois utile à la planification chirurgicale. Avant la confirmation biopsique, l’inclusion du dossier au sein du réseau français de référence en pathologie du sarcome doit être la règle. La biopsie sous scanner réalisée par voie extra-péritonéale selon une technique coaxiale est recommandée et doit être systématique avant toute prise en charge thérapeutique d’une masse tissulaire suspecte du rétropéritoine. Le traitement est avant tout chirurgical avec pour objectif principal une résection en marges saines (R0) obtenue par une chirurgie d’exérèse le plus souvent compartimentale, techniquement complexe et exigeante. La place de la radiothérapie et de la chimiothérapie au sein d’un traitement multimodal (néo adjuvant ou adjuvant) est discutée en fonction des risques évolutifs et des possibilités d’exérèse. Le taux de rechute est lié au grade tumoral et aux marges chirurgicales. Le pronostic final est étroitement lié à la qualité de prise en charge initiale et au volume de cas traités par centre.

      Conclusion

      Les SRP ont un pronostic péjoratif. La qualité de la prise en charge initiale impacte directement la survie sans récidive et la survie globale. La prise en charge multidisciplinaire, coordonnée au sein d’un réseau de soins référent en pathologie du sarcome est une impérative nécessité.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Recommandations françaises du Comité de Cancérologie de l’AFU – Actualisation 2018–2020 : sarcomes rétropéritonéaux

      Summary
      Objective

      To update French urological guidelines on retroperitoneal sarcoma.

      Methods

      Comprehensive Medline search between 2016 and 2018 upon diagnosis, treatment and follow-up of retroperitoneal sarcoma. Level of evidence was evaluated.

      Results

      Chest, abdomen and pelvis CT is mandatory to evaluate any suspected retroperitoneal sarcoma. MRI sometimes helps surgical planning. Before histological confirmation through biopsy, the patient must be registered in the French sarcoma pathology reference network. The biopsy standard should be an extraperitoneal coaxial percutaneous sampling before any retroperitoneal mass therapeutic decision. Surgery is retroperitoneal sarcoma cornerstone. The main objective is grossly negative margins and can be technically challenging. Multimodal treatment risks and benefits must be discussed in multidisciplinary teams. The relapse rate is related to tumor grade and surgical margins.

      Conclusion

      Retroperitoneal sarcoma prognosis is poor and closely related to the quality of initial management. Centralization through dedicated sarcoma pathology network in a high-volume center is mandatory.

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    • Recommandations françaises du Comité de Cancérologie de l’AFU – Actualisation 2018–2020 : tumeur de la surrénale

      Résumé
      Introduction

      L’objectif de cette publication est de proposer les recommandations du CCAFU établies par le sous-groupe des organes génitaux externes pour le diagnostic, le traitement et le suivi des tumeurs malignes de la surrénale.

      Matériel et méthodes

      Le groupe de travail multidisciplinaire a mis à jour les recommandations de 2013 en s’appuyant sur une revue exhaustive de la littérature effectuée sur PubMed, évalué les références, leur niveau de preuve afin d’attribuer des grades de recommandation.

      Résultats

      Les tumeurs malignes de la surrénales (TMS) sont essentiellement représentées par les carcinomes cortico-surrénaliens (CCS), les phéochromocytomes malins (PCM) et les métastases surrénaliennes (MS). Les circonstances de découverte sont soit l’exploration de symptômes hormonaux ou tumoraux, soit un incidentalome surrénalien. Le bilan étiologique est basé sur le bilan biologique hormonal, l’imagerie morphologique et fonctionnelle et l’analyse histologique. Les CCS et les PCM sont surtout sporadiques mais une origine héréditaire est toujours possible. Le CCS est suspecté en préopératoire mais le diagnostic de certitude est histologique. Le diagnostic de PCM est clinique, biologique et radiologique. Le diagnostic de certitude de MS passe par une biopsie percutanée. Les dossiers des tumeurs primitives malignes de la surrénale doivent être discutés au sein du réseau COMETE – cancers de la surrénale (Annexe 1). Les traitements adjuvants oncologiques sont spécifiques du type histologique. Dans le CCS, leur indication est fonction du risque de récidive et repose sur le mitotane, la radiothérapie externe voir la chimiothérapie. Dans le PCM, il repose sur la radiothérapie interne et la chimiothérapie. Les formes métastatiques sont exceptionnellement chirurgicales. Le debulking n’a pas d’intérêt en pratique courante. Pour les CCS métastatiques inextirpables, le traitement repose sur le mitotane en monothérapie ou associé à une triple chimiothérapie. Pour les PCM métastatiques inextirpables, le traitement repose sur la radiothérapie métabolique exclusive ou associée à une triple chimiothérapie. Les récidives sont fréquentes et parfois tardive, ce qui justifie une surveillance rapprochée et longue.

      Conclusions

      Le traitement curatif des TMS est chirurgical à condition d’être exhaustif et en marge saine. Il est rarement suffisant seul, le pronostic est alors péjoratif.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Recommandations françaises du Comité de Cancérologie de l’AFU – Actualisation 2018–2020 : tumeur de la surrénale

      Summary
      Objective

      To update French oncology guidelines concerning adrenal cancer.

      Methods

      Comprehensive Medline search between 2016 and 2018 upon diagnosis, treatment and follow-up of adrenal cancer to update 2013 guidelines. Level of evidence was evaluated according to AGREE-II.

      Results

      Adrenal cancers are mainly represented by adrenocortical carcinomas (AC), malignant pheochromocytomas (MPC) and adrenal metastases (AM). Medical background of these tumors is either the exploration of hormonal or tumor symptoms, or an adrenal incidentaloma. Etiological explorations are based on hormonal biochemical assessment, morphological and functional imaging and histological analysis. AC and MPC are mostly sporadic but hereditary origin is still possible. The suspicion of AC is driven mainly by radiological signs of malignancy, signs of local invasion or distant metastasis, and type of hormonal secretion but the accurate diagnosis is histological. The diagnosis of MPC is clinical, biological and radiological. The diagnosis of MS involves a percutaneous biopsy. Medical files for primitive adrenal cancer should be discussed within the COMETE – Adrenal Cancer Network (Appendix 1). Oncological adjuvant treatments are specific for the histological type. In the AC, their indication depends on the risk of recurrence and is based on mitotane, external radiotherapy or chemotherapy. In the MPC, it is based on internal radiotherapy and chemotherapy. Metastatic forms treatment is exceptionally surgical. Debulking is uncommon. For metastatic unresectable AC, treatment is based on mitotane monotherapy or triple chemotherapy. For metastatic unresectable MPC, treatment is based on exclusive metabolic radiotherapy or triple chemotherapy. Recurrences are frequent and sometimes delayed, which justifies a close and long follow-up.

      Conclusion

      The curative treatment of Adrenal cancers is surgical provided. This treatment is rarely sufficient alone, the prognosis is then pejorative.

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    • Recommandations françaises du Comité de Cancérologie de l’AFU – Actualisation 2018–2020 : prise en charge du cancer du rein

      Résumé
      Objectif

      Proposer une mise à jour des recommandations de la prise en charge des cancers du rein.

      Méthodes

      Une revue systématique de la littérature a été faite sur la période allant de 2015 à 2018. Les articles jugés les plus pertinents concernant le diagnostic, la classification, le traitement chirurgical, le traitement médical et le suivi du cancer du rein ont été sélectionnés et incorporés aux recommandations. Les recommandations ont ainsi été actualisées en spécifiant le niveau de preuve.

      Résultats

      L’examen de référence pour faire le diagnostic et le bilan d’extension des cancers du rein est le scanner thoraco-abdominal injecté. L’IRM et l’échographie de contraste sont indiquées dans certains cas particuliers. La biopsie percutanée est recommandée dans les situations où ses résultats influenceront la décision thérapeutique. Les tumeurs du rein doivent être classées selon la classification pTNM 2017 et le grade nucléolaire de l’ISUP. Les cancers du rein métastatiques doivent être classés selon les critères de l’IMDC. La néphrectomie partielle est le traitement de références des tumeurs T1a et peut être faite par voie ouverte, laparoscopique ou robotique. Les thérapies ablatives et la surveillance active sont des options chez les patients âgés avec des comorbidités. Les tumeurs T1b doivent être traitées par néphrectomie partielle ou totale en fonction de la complexité tumorale. La néphrectomie totale est le traitement de première intention des cancers localement avancés localisés. Chez les patients métastatiques : la néphrectomie est recommandée en cas de bon pronostic ; le traitement médical doit être proposé en première intention en cas de pronostic mauvais ou intermédiaire. Le traitement chirurgical ou local des métastases peut être proposé en cas de lésion unique ou d’oligo-métastases. Les molécules recommandées en première ligne chez les patients métastatiques sont le sunitinib, le pazopanib et l’association nivolumab/ipililumab. Le cabozantinib peut être proposé en option chez les patients de risque intermédiaire et mauvais. Les tumeurs kystiques doivent être classées selon la classification de Bosniak. L’exérèse chirurgicale doit être proposée en priorité aux lésions Bosniak III et IV. Il est recommandé de suivre les patients sur les plans cliniques et radiologiques en adaptant les modalités à l’agressivité tumorale.

      Conclusion

      L’actualisation des recommandations doit permettre aux praticiens français et francophones d’encadrer au mieux leur prise en charge des cancers du rein.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Recommandations françaises du Comité de Cancérologie de l’AFU – Actualisation 2018–2020 : prise en charge du cancer du rein

      Summary
      Objective

      To update the French guidelines on kidney cancer.

      Methods

      A systematic review of the literature between 2015 and 2018 was performed. The most relevant articles regarding the diagnosis, the classification, surgical treatment, medical treatment and follow-up of kidney cancer were retrieved and included in the new guidelines. The guidelines were updated with corresponding levels of evidence.

      Results

      Thoraco-abdominal CT scan with injection is the best radiological exam for the diagnosis of kidney cancer. MRI and contrast ultrasound can be useful in some cases. Percutaneous biopsy is recommended when histological results will affect clinical decision. Renal tumours must be classified according to pTNM 2017 classification and ISUP grade. Metastatic kidney cancers must be classified according to IMDC criteria. Partial nephrectomy is the recommended treatment for T1a tumours and can be done through an open, laparoscopic or robotic access. T1b tumours can be treated by partial or total nephrectomy according to tumour complexity. Radical nephrectomy is the recommended treatment of advanced localized tumours. In metastatic patients: cytoreductive nephrectomy is recommended in case of good prognosis; medical treatment must be offered first in case of intermediate or bad prognosis. Surgical or local treatment of metastases should be considered in case of solitary lesion or oligo-metastases. First-line recommended drugs in metastatic patients include sunitinib, pazopanib, and the association nivolumab/ipilimumab. Cabozantinib can be offered in option in intermediate and bad prognostic patients. Cystic tumours must be classified according to Bosniak Classification. Surgical excision should be offered to patients with Bosniak III and IV lesions. It is recommended to follow patients clinically and with imaging according to tumour aggressiveness.

      Conclusion

      These updated recommendations should assist French speaking urologists for their management of kidney cancers.

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    • Recommandations françaises du Comité de Cancérologie de l’AFU – Actualisation 2018–2020 : tumeurs de la voie excrétrice supérieure

      Résumé
      Introduction

      Proposer une mise à jour des recommandations du comité de cancérologie de l’Association française d’urologie pour la prise en charge des tumeurs de la voie excrétrice urinaire supérieure (TVES).

      Méthodes

      Une revue systématique de la littérature (Medline) de 2016 à 2018 sur les éléments du diagnostic, les options de traitement et la surveillance des TVES en évaluant les références avec leur niveau de preuve.

      Résultats

      Le diagnostic de cette pathologie rare repose sur l’uro-TDM avec acquisition au temps excréteur et l’urétéroscopie avec prélèvements biopsiques. Le traitement chirurgical de référence est la néphrourétérectomie totale (NUT), mais un traitement conservateur peut être discuté pour les lésions dites à bas risque : tumeur unifocale, résection complète potentielle, faible grade et absence d’infiltration sur l’imagerie, nécessitant alors une surveillance endoscopique (urétéroscopie souple) rapprochée chez un patient compliant. Une instillation postopératoire de chimiothérapie est recommandée et permet de diminuer le risque de récidive vésicale après NUT. La chimiothérapie adjuvante a démontré son bénéfice clinique comparée à la surveillance après NUT pour les tumeurs (pT2-T4 N0-3 M0).

      Conclusion

      Ces nouvelles recommandations doivent contribuer à améliorer non seulement la prise en charge des patients, mais aussi le diagnostic et la décision thérapeutique des TVES.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Recommandations françaises du Comité de Cancérologie de l’AFU – Actualisation 2018–2020 : tumeurs de la voie excrétrice supérieure

      Summary
      Introduction

      To propose an update of the French guidelines from the national committee ccAFU on upper tract urothelial carcinomas (UTUC).

      Methods

      A systematic Medline search was performed between 2016 and 2018, with regards to the diagnosis, the options of treatment and the follow-up of UTUC, to evaluate the different studies with levels of evidence.

      Results

      The diagnosis of this rare disease is based on CT-scan acquisition during excretion and ureteroscopy with histological biopsies. Radical nephroureterectomy (RNU) remains the gold standard for surgical treatment, nevertheless a conservative endoscopic approach can be proposed for low-risk diseases: unifocal tumour, possible complete resection low-grade and lack of invasion on CT-scan. Close monitoring with endoscopic follow-up (flexible ureteroscopy) in compliant patients is therefore necessary. After RNU, bladder instillation of chemotherapy is recommended in order to reduce the risk of bladder recurrence. An adjuvant chemotherapy is recommended after RNU in pT2-T4 N0-3 M0 disease.

      Conclusion

      These updated guidelines will contribute to increase the level of urological care for diagnosis and treatment of UTUC.

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    • Recommandations françaises du Comité de Cancérologie de l’AFU – Actualisation 2018–2020 : tumeurs de la vessie

      Résumé
      Objectif

      Proposer une mise à jour des recommandations dans la prise en charge des tumeurs de la vessie n’infiltrant pas le muscle vésical (TVNIM) et infiltrant le muscle vésical (TVIM).

      Méthodes

      Une revue systématique (Medline) de la littérature de 2015 à 2018 a été conduite par le ccAFU concernant les éléments du diagnostic, les options de traitement et la surveillance des TVNIM et TVIM, en évaluant les références avec leur niveau de preuve.

      Résultats

      Le diagnostic de TVNIM (Ta, T1, CIS) se fait après une résection tumorale complète et profonde. L’utilisation de la fluorescence vésicale et l’indication d’un second look (4 à 6 semaines) contribuent à améliorer le diagnostic initial. Le risque de récidive et/ou progression tumorale est évalué en utilisant le score EORTC. La stratification des patients en faible, intermédiaire et haut risque permet de proposer le traitement adjuvant : instillations endovésicales de chimiothérapie (postopératoire immédiate, schéma d’attaque) ou de BCG (schéma d’attaque et d’entretien), voire l’indication d’une cystectomie pour les patients résistant au BCG. Le bilan d’extension d’une TVIM repose sur l’uro-scanner couplé au scanner thoracique. L’IRM pelvienne multiparamétrique peut être une alternative. La cystectomie associée à un curage ganglionnaire étendu est le traitement de référence des TVIM non métastatiques. Elle doit être précédée d’une chimiothérapie néoadjuvante à base de sels de platine chez les patients en bon état général avec une fonction rénale satisfaisante. Une entérocystoplastie est proposée chez l’homme et la femme en l’absence de contre-indications et lorsque la recoupe urétrale est négative à l’examen extemporané ; sinon l’urétérostomie cutanée transiléale est le mode de dérivation urinaire recommandé. L’inclusion de tous les patients dans un protocole de RAAC (récupération améliorée après chirurgie) est recommandée. Pour les TVIM métastatiques, une première ligne de chimiothérapie à base de sels de platine (GC ou MVAC) est recommandée, si l’état général (PS>1) et la fonction rénale (clairance>60mL/min) l’autorisent (50 % seulement des cas). En deuxième ligne de traitement, l’immunothérapie par pembrolizumab a démontré un bénéfice en survie globale.

      Conclusion

      Cette actualisation des recommandations françaises doit contribuer à améliorer non seulement la prise en charge des patients, mais aussi le diagnostic et la décision thérapeutique des TVNIM et TVIM.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Recommandations françaises du Comité de Cancérologie de l’AFU – Actualisation 2018–2020 : tumeurs de la vessie

      Summary
      Objective

      To propose updated French guidelines for non-muscle invasive (NMIBC) and muscle-invasive (MIBC) bladder cancers.

      Methods

      A Medline search was achieved between 2015 and 2018, as regards diagnosis, options of treatment and follow-up of bladder cancer, to evaluate different references with levels of evidence.

      Results

      Diagnosis of NMIBC (Ta, T1, CIS) is based on a complete deep resection of the tumor. The use of fluorescence and a second-look indication are essential to improve initial diagnosis. Risks of both recurrence and progression can be estimated using the EORTC score. A stratification of patients into low, intermediate and high risk groups is pivotal for recommending adjuvant treatment: instillation of chemotherapy (immediate post-operative, standard schedule) or intravesical BCG (standard schedule and maintenance). Cystectomy is recommended in BCG-refractory patients. Extension evaluation of MIBC is based on contrast-enhanced pelvic-abdominal and thoracic CT-scan. Multiparametric MRI can be an alternative. Cystectomy associated with extended lymph nodes dissection is considered the gold standard for non-metastatic MIBC. It should be preceded by cisplatin-based neoadjuvant chemotherapy in eligible patients. An orthotopic bladder substitution should be proposed to both male and female patients with no contraindication and in cases of negative frozen urethral samples; otherwise transileal ureterostomy is recommended as urinary diversion. All patients should be included in an Early Recovery After Surgery (ERAS) protocol. For metastatic MIBC, first-line chemotherapy using platin is recommended (GC or MVAC), when performans status (PS<1) and renal function (creatinine clearance>60 mL/min) allow it (only in 50 % of cases). In second line treatment, immunotherapy with pembrolizumab demonstrated a significant improvement in overall survival.

      Conclusion

      These updated French guidelines will contribute to increase the level of urological care for the diagnosis and treatment for NMIBC and MIBC.

    • Editorial Board

      Prog Urol, 2018, Supplément 1, 28, i

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