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    Numéro 16- Volume 32- pp. 1421-1484 (Décembre 2022)

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    • Does the urologist keep a central place in the medical information delivered to patients?

      Résumé
      Introduction

      Alors que le rôle de l’urologue dans l’information de ses patients est essentiel, on constate l’abondance des sources d’information disponibles avec une progression croissante de l’usage des médias modernes. Les objectifs de cette étude étaient d’identifier les différentes sources d’information des patients en urologie, d’évaluer la pénétrance d’internet et des réseaux sociaux dans cette population, et d’établir un profil de patient chez qui un niveau d’information élevé est essentiel.

      Matériel

      Un questionnaire a été remis à 500 patients consultant dans un service d’urologie d’un centre hospitalier universitaire.

      Résultats

      Au total, 372 questionnaires ont été analysables, l’âge moyen des répondeurs était 62,9 ans, 73 % étaient des hommes ; 66,9 % se disaient utilisateurs d’internet ; 57 % avaient reçu un document d’information de l’Association française d’urologie (AFU), 32,5 % avaient reçu une information de l’équipe paramédicale, 28,2 % du médecin traitant, 28,2 % des sites internet dédiés à la santé, 5,9 % du site développé par l’AFU. Bien que 80,3 % des patients aient jugé l’information délivrée par l’urologue satisfaisante, 53,2 % des patients étaient demandeurs d’un complément d’information. Il n’a pas été mis en évidence de facteurs permettant d’identifier un profil type de patient demandeur de plus d’information.

      Conclusion

      L’urologue semble conserver son rôle central dans l’information des patients mais près de la moitié d’entre eux restent demandeur d’un complément d’information à l’issue d’une consultation d’urologie. L’utilisation croissante d’internet doit pousser l’urologue à utiliser ces nouveaux médias pour optimiser l’information de ses patients.

      Niveau de preuve

      4.

      Does the urologist keep a central place in the medical information delivered to patients?

      Summary
      Introduction

      Although urologists play an essential role in informing patients, with the ever-increasing use of modern media, a wealth of information sources is now available. The aim of this study was to identify the different sources of information available to urology patients, assess the scale of use of the internet and social networks in this group, and establish the profile of patients for whom a high level of information is crucial.

      Materials

      A questionnaire was given to 500 patients consulting the urology department of a university hospital.

      Results

      Out of the 500 questionnaires, 372 were analysable; the average age of respondents was 62.9years; 73% were men; 66.9% said they used the internet; 57% had received an explanatory document such as an French Urology Association information leaflet, 32.5% had received information from the paramedical team, 28.2% from their regular doctor, 28.2% from health-related websites and 5.9% from the website developed by the French Urology Association. Although 80.3% of patients thought that information received from the urologist was satisfactory, 53.2% of patients would like to receive more information. We did not identify any factors allowing us to determine the typical profile of patients seeking more information.

      Conclusion

      Urologists seem to retain their central role in informing patients, but almost half of patients were still seeking additional information after their urology consultation. The increasing use of the internet should encourage urologists to use these new media resources to optimise the information supplied to patients.

      Level of evidence

      4.

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    • L’adhésion des urologues aux recommandations du comité de cancérologie de l’association Française d’urologie (CCAFU) dans le bilan d’imagerie du cancer localisé de la prostate

      Résumé
      Objectifs

      La revue de la littérature montre une faible adhésion des urologues aux recommandations des sociétés savantes dans le bilan d’imagerie du cancer localisé de la prostate (CaP) surtout pour les faibles risques et les risques intermédiaires de la classification de D’Amico. Nous avons analysé l’adhésion des urologues de l’Hérault (France) aux recommandations du CCAFU.

      Matériel et méthodes

      À partir de la base de données du Registre de l’Hérault spécialisé en Onco Urologie (RHESOU), nous avons identifié les CaP localisés diagnostiqués entre le 01/01/2017 et le 31/12/2019, et nous les avons classés en 3 groupes à risque en fonction de la classification de D’Amico. Nous avons comparé le bilan d’imagerie réalisé pour chaque patient aux recommandations du CCAFU, en fonction du groupe à risque auquel il appartenait.

      Résultats

      Sur les 2 049 CaP localisés inclus dans notre étude, 591 appartenaient au groupe faible risque, 1 059 au groupe risque intermédiaire et 399 au groupe haut risque. Dans le groupe faible risque 45,2 % des cas ne suivaient pas les recommandations du CCAFU 2016/2018,2018/2020 dans le bilan d’imagerie, 77,3 % dans le groupe de risque intermédiaire et 80,9 % dans le groupe haut risque. Pour l’ensemble de notre étude, 1 408 patients (68,7 %) ont eu un bilan d’imagerie non conforme aux recommandations.

      Conclusion

      Nos résultats montrent une faible adhésion des urologues aux recommandations du CCAFU dans le bilan d’imagerie du CaP localisé. Les causes de cette non adhésion sont multifactorielles et difficiles à analyser.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      L’adhésion des urologues aux recommandations du comité de cancérologie de l’association Française d’urologie (CCAFU) dans le bilan d’imagerie du cancer localisé de la prostate

      Summary
      Objectives

      The literature review shows a low adhesion of urologists to the recommendations of learned societies in the imaging work-up of localized prostate cancer (CaP), especially for low and intermediate risks of the D’Amico classification. We analyzed the adhesion of urologists in the Hérault region (France) to the CCAFU 2016/2018, 2018/2020 recommendations.

      Material and methods

      From the Hérault Onco Urology Registry (RHESOU) database, we identified localized CaP diagnosed between 01/01/2017 and 31/12/2019, and then classified them into 3 distinct risk groups according to the D’Amico classification. We compared the imaging workup performed by each patient to the CCAFU 2016/2018, 2018/2020 recommendations, according to the risk group.

      Results

      Of the 2,049 localized CaPs included in our study, 591 belonged to the low-risk group, 1059 to the intermediate-risk group, and 399 to the high-risk group. In the low-risk group 45.2% of the cases did not follow the CCAFU 2016/2018, 2018/2020 recommendations in the imaging workup, 77.3% in the intermediate-risk group and 80.9% in the high-risk group. For our entire study, 1,408 patients (68.7%) had an imaging workup that did not follow the CCAFU recommendations.

      Conclusion

      Our results show a low adhesion of urologists to the CCAFU recommendations in the imaging assessment of localized CaP. The causes of this non-adhesion are multifactorial and difficult to analyze.

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    • Morbidité du curage ganglionnaire pelvien étendu au cours de la prostatectomie totale laparoscopique robot assistée

      Résumé
      Objectif

      Évaluer la morbidité spécifique du curage ganglionnaire pelvien étendu lors de la prostatectomie totale laparoscopique robot assistée dans une étude rétrospective de huit ans.

      Matériel

      Cette étude monocentrique, mono-opérateur rétrospective a inclus 342 patients consécutifs opérés d’un cancer de la prostate par prostatectomie radicale laparoscopique robot assistée et curage ganglionnaire pelvien étendu (limité par l’artère iliaque externe, le ligament de Cooper, le fascia endopelvien, l’artère iliaque interne et le croisement entre l’uretère et l’artère iliaque commune), de juillet 2010 à mars 2018. Les complications post opératoires étaient recueillies jusqu’à trois mois après l’intervention.

      Résultats

      Trois cent quarante-deux patients ont été étudiés. L’âge médian était de 66 ans (62–70), l’IMC médian de 26 (24–28), le PSA médian était de 8 (6–12) et le nombre médian de ganglion retiré de 15 (12–19). 30(8,8 %) patients ont présenté au moins une complication liée au curage dont une plaie vasculaire (0,3 %), sept atteintes du nerf obturateur (2 %), cinq complications thromboemboliques veineuses (1,5 %) dont quatre embolies pulmonaires, dix lymphocèles symptomatiques (2,9 %) et huit lymphoedèmes (2,3 %). 14 de ces complications étaient Clavien 1 (4 %), 13 Clavien 2 (2,8 %), sept Clavien 3a (2 %) et deux Clavien 3b (0,5 %). En analyse univariée l’âge (p =0,04), l’IMC (p <0,01) et le stade pT (p =0,02) étaient significativement associés à la survenue d’une complication alors qu’en analyse multivariée, seul l’âge (p =0,02) et un IMC (p <0,01) élevés l’étaient. En analyse univariée L’IMC élevé (p =0,02) était associé à la survenue d’une complication lymphatique. Il n’est pas identifié de facteur de risque (FDR) spécifique des autres complications.

      Conclusion

      Avec 8,8 % de complications liées au curage et 5 % de complications de grade Clavien 2 ou plus, le curage pelvien étendu était peu morbide. L’âge et l’IMC étaient des FDR de complication globale. L’IMC était un FDR de complication lymphatique.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Morbidité du curage ganglionnaire pelvien étendu au cours de la prostatectomie totale laparoscopique robot assistée

      Summary
      Objectives

      To assess the morbidity specific of extended pelvic lymphadenectomy during robot-assisted laparoscopic radical prostatectomy in a 8 year retrospective study.

      Material

      We carried out a single-center, single-surgeon retrospective study on 342 consecutive patients who underwent a robot-assisted laparoscopic radical prostatectomy and extended pelvic lymphadenectomy, from July 2010 to March 2018. Postoperative complications were recorded up to 3 months after the operation.

      Results

      Thirty (8.8%) patients had at least one complication related to lymphadenectomy including 1 vascular injury (0.3%), 7 injuries of the obturator nerve (2%), 5 venous thromboembolic complications (1.5%) including 4 pulmonary embolisms, 10 symptomatic lymphoceles (2.9%) and 8 lymphoedemas (2.3%). Of these complications, 13 were classified Clavien 1 (43.3%), 8 Clavien 2 (26.7%), 7 Clavien 3a (23.3%) and 2 Clavien 3b (6.7%). In univariate analysis a high age (P =0.04), high BMI (P <0.01) and pT stage (P =0.02) were significantly associated with complication whereas in multivariate analysis, only age (P =0.02) and BMI (P <0.01) lived were. In univariate analysis high BMI (P =0.04) and lymph node involvement (P =0.04) were associated with lymphatic complication. We did not find any other specific risk factor for the other complications.

      Conclusion

      With 8.8% of overall complications related to lymphadenectomy and 5% of complication classified Clavien grade 2 or higher, extended pelvic lymphadenectomy was not very morbid. Age and BMI were risk factors for a overall complication. BMI and lymph node involvement were risk factors for lymphatic complications.

      Level of proof

      4.

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    • Biochemical relapse predictive factors in patients with lymph node metastases during radical prostatectomy

      Résumé
      Introduction

      Il n’existe pas de consensus concernant la gestion des patients opérés d’un cancer de la prostate (CaP) avec un curage ganglionnaire positif (CGP). Une stratification adéquate du risque de récidive biologique (RB) permettrait de personnaliser le traitement adjuvant nécessaire. L’objectif était d’identifier des facteurs de risque de RB après prostatectomie radicale (PR) avec CGP.

      Matériel et méthodes

      Les patients opérés d’un CaP à haut risque entre 2008 et 2019 avec CGP ont été inclus. Les patients avec une maladie métastatiques ou des adénopathies extrapelviennes ont été exclus. Le critère de jugement principal était la récidive biologique. La survie sans récidive était calculée en utilisant la méthode de Kaplan-Meier et son association avec les différentes variables calculées avec le test du log-rank.

      Résultats

      Au total, 26 patients ont été inclus. L’âge, le PSA et le suivi médians (IQR) étaient de 64,5 ans (55–78), 9,2ng/mL (4,4–20) et 16,1 mois (6–27,5), respectivement. Il y a eu 20 (77 %) RB après PR, représentant une survie sans RB à 2 ans de 65 %. Les patients avec une densité ganglionnaire > 15 %, avaient une meilleure survie sans récidive que ceux < 15 % (40 % versus 0 %, p =0,06). Aucun autre facteur de risque n’a été mis en évidence dans cette étude.

      Conclusion

      La densité ganglionnaire semblait associée à la survie sans RB chez les patients opérés d’un CaP de haut risque avec CGP. Cependant, le stade clinique, le nombre de ganglions positifs et les marges chirurgicales n’étaient pas associés à la RB. Une étude prospective avec une relecture anatomopathologique centralisée est nécessaire.

      Niveau de preuve

      3.

      Biochemical relapse predictive factors in patients with lymph node metastases during radical prostatectomy

      Summary
      Introduction

      There are no clear recommendations for the management of patients with lymph node invasion discovered during radical prostatectomy for prostate cancer (PCa). Adequate risk stratification could personalize post-surgical adjuvant treatment. Our objective was to identify predictive factors for biochemical relapse (BCR) in patients with lymph node (LN) invasion at the time of radical prostatectomy(RP).

      Materials and methods

      Patients who underwent RP for high-risk PCa with LN invasion in two academic centres between 2008 and 2019 were included. Patients with metastatic disease or extrapelvic LN involvement were excluded. Following data were collected retrospectively: age, preoperative prostate-specific antigen level, Gleason score, clinical and pathological stage, number of metastatic LN and LN density. Outcome was BCR during follow-up. BCR-free survival was assessed by Kaplan-Meier method and its association with relevant variables was determined with log-rank test.

      Results

      Twenty-six patients were included. Median (IQR) age, PSA and follow-up were 64.5 years (55–78), 9.2ng/mL (4.4–20) and 16.1 months (6–27.5), respectively. Twenty patients (77%) had BCR after surgery, accounting for 24-month BCR-free survival of 65%. Patients with LN density > 15% had better survival rates than those with ≤ 15% (40% vs. 0%, respectively, at 24 months; P =0.06) without reaching significance. Cox proportional Hazards analysis could not evidence predictive factors of BCR free-survival.

      Conclusions

      LN density seemed associated with BCR-free survival within patients with high-risk PCa and positive LN at RP. However, extraprostatic extension, number of positive LN and positive surgical margins were not independent risk factors for BCR. Larger prospective studies with centralized pathological reviews are needed.

      Level of proof

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • The proportion of potential candidates for focal therapy in localized prostate cancer in a real-life cohort and their final pathologic results

      Résumé
      Objectifs

      Déterminer la proportion de patients qui auraient été éligibles à une thérapie focale (TF) dans une population de patients ayant bénéficié de prostatectomies, et évaluer le risque d’avoir sous-estimé la maladie sur la pièce opératoire en utilisant des critères de sélection consensuels.

      Méthode

      Une analyse rétrospective des données de 446 patients ayant subi une prostatectomie radicale entre 2016 et 2018 a été conduite. Les patients éligibles à une TF présentaient un cancer de la prostate uni-focal sur l’IRM ainsi que sur les données anatomopathologiques des biopsies ciblées et systématisées. Les critères d’inclusions étaient définis par la conférence de consensus de 2014, PSA<15ng/mL, stade tumoral T1c-T2a et score de Gleason 3+3 ou 3+4 sur les biopsies. La maladie était considérée comme sous-estimée sur les données post opératoires en présence d’une invasion extra-prostatique, d’un score de Gleason élevé (≥4+4) et d’une multifocalité significative définie par des foyers secondaires de Gleason 6 (3+3)>5mm ou de Gleason 7 (3+4).

      Résultats

      Dans notre cohorte de 446 patients, 97 répondaient aux critères d’inclusion et 27 patients (27,8 %) étaient éligibles pour un traitement focal. Parmi les patients éligibles, 4 (14,8 %) patients avaient un pT3, aucun patient n’avait une multifocalité significative ou un score de Gleason 8 (4+4) sur la pièce opératoire.

      Conclusion

      À l’ère de l’IRM systématique avant biopsies prostatiques, il pourrait y avoir une proportion significative de patients qui pourraient bénéficier d’une TF parmi les patients bénéficiant actuellement de prostatectomie radicale. Les critères d’éligibilité de la conférence de consensus de 2014 permettraient de prédire efficacement la présence d’un envahissement extra-prostatique et pourraient permettre une sélection sûre des patients pour une TF.

      The proportion of potential candidates for focal therapy in localized prostate cancer in a real-life cohort and their final pathologic results

      Summary
      Objectives

      To determine the proportion of patients who would have been eligible for focal therapy (FT) in a population of patients who underwent prostatectomies; additionally, to assess the risk of having underestimated disease on the surgical specimen by using consensus selection criteria.

      Method

      We retrospectively analyzed data from 446 patients who underwent radical prostatectomy between 2016 and 2018. Patients suitable for FT had unifocal significant prostate cancer on MRI, as well as on pathological data from targeted and systematic biopsies. Inclusion criteria were defined by the 2014 consensus conference, PSA<15ng/mL, tumor stage T1c-T2a and Gleason score 3+3 or 3+4 on biopsies. Disease was considered to be underestimated on postoperative data in the presence of extraprostatic invasion, a high Gleason score (≥4+4) and significant multifocality defined by secondary foci of Gleason 6 (3+3)>5mm or Gleason 7 (3+4).

      Results

      In our cohort of 446 patients, 97 patients met the inclusion criteria, and 27 patients (27.8%) were eligible for focal therapy. Among the eligible patients, 4 patients (14.8%) had pT3, and no patient had significant multifocality or a Gleason score of 8 (4+4) on the surgical specimen.

      Conclusion

      In the era of pre-biopsy MRI, there could be a significant proportion of patients who could benefit from focal therapy among patients currently undergoing radical prostatectomy. The 2014 consensus conference eligibility criteria could effectively predict the presence of extraprostatic invasion and safely select patients for FT.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

    • Editorial Board

      Prog Urol, 2022, 16, 32, i

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    • Cancer de Prostate, déprivation androgénique, et risques d’infection par la COVID-19 : revue systématique et méta-analyse

      Résumé
      Introduction

      Le sexe masculin a été démontré comme étant un facteur de risque d’infection par la COVID-19, et les hommes sont plus susceptibles de développer une maladie grave. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’effet de la déprivation androgénique (TDA) sur l’incidence et la sévérité de l’infection au SARS-CoV-2 chez les patients traités pour cancer de prostate.

      Méthodes

      Nous avons réalisé une revue systématique et une méta-analyse après consultation des bases de données PubMed, Scopus et ClinicalTrial.org pour la période entre janvier 2020 et mars 2022. Les analyses ont été faites par des Forest plots pour les points d’intérêt suivants (infection, hospitalisation, admission à l’USI et décès dus au SARS-CoV-2) avec des modèles aléatoires ou fixes.

      Résultats

      Quinze articles ont été inclus dans notre revue systématique et dix dans la méta-analyse. Sept études ont évalué le risque d’infection sous TDA : OR=1,11 (95 % IC : [0,48-2,58] ; p =0,81). Six études ont évalué le risque d’hospitalisation sous TDA : OR=1,58 (95 % IC : [0,94-2,64] ; p =0,08). Sept études ont évalué le risque d’admission à l’USI sous TDA : OR=0,90 (95 % IC : [0,71-1,13] ; p =0,37). Neuf études ont évalué le risque de mortalité sous TDA : OR=1,07 (95 % IC : [0,61-1,87] ; p =0,82).

      Conclusion

      La déprivation androgénique chez les patients atteints d’un cancer de la prostate, ne protège ni contre l’infection par le virus SARS-CoV-2, ni contre les formes sévères et la mortalité. Ces résultats doivent être interprêtés avec prudence vue la nature rétrospective de la majorité des études incluses dans notre méta-analyse.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Cancer de Prostate, déprivation androgénique, et risques d’infection par la COVID-19 : revue systématique et méta-analyse

      Summary
      Introduction

      Male gender has been shown to be a risk factor for COVID-19 infection, and men are more likely to develop severe disease. The aim of this study was to evaluate the effect of androgen deprivation therapy (ADT) on the incidence of infection and severity of SARS-CoV-2 in prostate cancer patients.

      Methods

      A systematic review and meta-analysis were performed after searching PubMed, Scopus, and ClinicalTrial.org databases, between January 2020 and March 2022. Analyses were interpreted through forest plots for the following parameters: risk of infection, hospitalization, intensive care admission, and SARS-CoV-2-related death, with random or fixed-effects models.

      Results

      Fifteen articles were included in the systematic review and ten in the meta-analysis. Seven studies evaluated risk of infection in patients on ADT: OR=1.11 (95 % IC : [0.48–2.58] ; P =0.81). Six studies evaluated the risk of hospitalization in patients on ADT: TDA : OR=1.58 (95 % IC : [0.94–2.64] ; P =0.08). Seven studies evaluated risk of ICU admission in patients on ADT: OR=0.90 (95 % IC : [0.71–1.13] ; P =0.37). Nine studies evaluated mortality risk in patients on ADT: OR=1.07 (95 % IC : [0.61–1.87] ; P =0.82).

      Conclusion

      ADT does not protect against SARS-CoV-2 in prostate cancer patients, nor does it protect against hospitalization, ICU admission, or mortality. These results remain questionable given the retrospective nature of the majority of studies included in our meta-analysis.

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    • Semen parameters and sex hormones as affected by SARS-CoV-2 infection: A systematic review

      Résumé
      Contexte

      Une altération de la qualité du sperme et des niveaux d’hormones sexuelles a été observée chez les patients pendant et après le rétablissement de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), ce qui a suscité des inquiétudes quant aux effets négatifs sur la fertilité masculine. Par conséquent, cette étude examine systématiquement les données disponibles sur les paramètres du sperme et les hormones sexuelles chez les patients atteints de COVID-19.

      Méthodes

      Une recherche systématique a été effectuée sur PubMed et Google Scholar jusqu’au 18 juillet 2022. Nous avons identifié les articles pertinents qui discutaient des effets du coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2) sur la fertilité masculine.

      Résultats

      Un nombre total de 1684 articles a été identifié en utilisant une stratégie de recherche par mots-clés appropriée. Après sélection, 26 articles ont été considérés comme éligibles pour être inclus dans cette étude. Ces articles comprenaient un total de 1960 témoins et 2106 patients. Lorsque toutes les études ont été prises en compte, les résultats ont montré que les paramètres du sperme et les niveaux d’hormones sexuelles des patients infectés par le SRAS-CoV-2 présentaient certaines différences significatives par rapport aux témoins. Heureusement, ces différences disparaissent progressivement à mesure que les patients se rétablissent du COVID-19.

      Conclusion

      Si les données actuelles montrent les effets négatifs de l’infection par le SRAS-CoV-2 sur la fertilité masculine, ces effets ne semblent pas être à long terme. La qualité du sperme et les taux d’hormones reviendront progressivement à la normale à mesure que les patients se rétabliront.

      Semen parameters and sex hormones as affected by SARS-CoV-2 infection: A systematic review

      Summary
      Background

      Impaired semen quality and reproductive hormone levels were observed in patients during and after recovery from coronavirus disease 2019 (COVID-19), which raised concerns about negative effects on male fertility. Therefore, this study systematically reviews available data on semen parameters and sex hormones in patients with COVID-19.

      Methods

      Systematic search was performed on PubMed and Google Scholar until July 18th, 2022. We identified relevant articles that discussed the effects of severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 (SARS-CoV-2) on male fertility.

      Results

      A total number of 1,684 articles were identified by using a suitable keyword search strategy. After screening, 26 articles were considered eligible for inclusion in this study. These articles included a total of 1,960 controls and 2,106 patients. When all studies were considered, the results showed that the semen parameters and sex hormone levels of patients infected with SARS-CoV-2 exhibited some significant differences compared with controls. Fortunately, these differences gradually disappear as patients recover from COVID-19.

      Conclusion

      While present data show the negative effects of SARS-CoV-2 infection on male fertility, this does not appear to be long-term. Semen quality and hormone levels will gradually increase to normal as patients recover.

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    • Pilot study of intra-cavernous injections of platelet-rich plasma (P-shot®) in the treatment of vascular erectile dysfunction

      Résumé
      Introduction

      Les injections intracaverneuses de plasma riche en plaquettes (PRP) ou P-shot® sont de plus en plus proposées comme traitement à visée curatrice de dysfonctions sexuelles organiques malgré le manque de preuves d’efficacité.

      Objectifs

      Evaluer la tolérance et l’efficacité d’injections intra-caverneuses de PRP chez des patients présentant une dysfonction érectile (DE) d’origine vasculaire.

      Méthodes

      Trois injections intra-caverneuses de PRP ont été réalisées à 15jours d’intervalle chez 15 patients avec une DE d’origine métabolique ne répondant pas au traitement médical par inhibiteurs de la 5-phosphodiestérase et/ou aux instillations ou injections de prostaglandine E. Des questionnaires évaluant la fonction érectile (IIEF-EF, EHS, SEP, UCLA-PCI) ont été complétés avant le traitement puis 1, 3 et 6mois après la dernière injection.

      Résultats

      Aucun effet secondaire n’a été noté durant la période d’étude. Le score IIEF-EF était significativement amélioré après traitement (p <0,001) avec un gain de 5 points au 1er mois, de 4 points au 3e mois et de 3 points au 6e mois (respectivement p =0,001, p =0,003 et p =0,022). Les autres questionnaires n’étaient pas significativement modifiés. Au total, 20 % des patients considéraient que l’érection durait assez longtemps pour avoir un rapport sexuel possible (score SEP) avant le P-shot® versus 26,7 % après (p =1).

      Conclusion

      L’effet du P-Shot® reste modéré en cas de DE d’origine vasculaire. Des études cliniques de plus grande ampleur sont nécessaires pour connaître l’efficacité réelle de cette stratégie thérapeutique.

      Niveau de preuve

      2.

      Pilot study of intra-cavernous injections of platelet-rich plasma (P-shot®) in the treatment of vascular erectile dysfunction

      Summary
      Introduction

      Intracavernosal injections of platelet-rich plasma (PRP) or P-shot® are increasingly proposed as a curative treatment for organic sexual dysfunction despite the lack of evidence of effectiveness.

      Objectives

      We conducted a pilot study to evaluate the safety and efficacy of intracavernous PRP injections in patients with vascular erectile dysfunction (ED).

      Methods

      Three intracavernosal injections of PRP were performed 15days apart in 15 patients with vascular ED unresponsive to medical treatment with 5-phosphodiesterase inhibitors and/or prostaglandin E instillations or injections. Questionnaires assessing erectile function (IIEF-EF, EHS, SEP, Sexual discomfort score) were completed prior to treatment and 1, 3 and 6 months after the last injection.

      Results

      No side effects were noted during the study period. The IIEF-EF score was significantly improved after treatment (P <0.001) with a gain of 5 points at 1month, 4 points at 3months and 3 points at 6months (respectively P =0.001, P =0.003 and P =0.022). The other questionnaires did not change significantly. In total, 20% of patients considered that the erection lasted long enough to have a sexual intercourse (SEP score) before P-shot® versus 26.7% after the treatment (P =1).

      Conclusion

      This study suggests that the effect of P-Shot® remains moderate in cases of ED with vascular origin. Larger clinical studies are needed to determine the real effectiveness of this therapeutic strategy.

      Level of proof

      2.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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