L’orgasme féminin dans les pathologies neurologiques
Les troubles sexuels chez la patiente neurologique ont peu été évalués en pratique quotidienne, en particulier, les troubles de l’orgasme. La prévalence semblait multipliée par deux chez les patientes médullaires comparativement à la population générale (Sipski, 2001).
Analyser la prévalence, la typologie et l’impact des troubles de l’orgasme chez les patientes neurologiques (accident vasculaire cérébral [AVC] [50 %], sclérose en plaques [SEP] [>65 %], maladie de Parkinson idiopathique [MPI], blessées médullaires [BM] [>50 %] et neuropathies périphériques [NP]).
Revue systématique de la littérature à partir de Medline via l’outil Pubmed et The Cochrane Database of Systematic Review (Cochrane library).
Les dysorgasmies féminines ont peu été étudiées au cours des maladies neurologiques. Il s’agissait d’études pour la plupart rétrospectives, réalisées sur de petits effectifs. Elles s’appuyaient sur des données cliniques à base de questionnaires généralistes étudiant la fonction sexuelle parfois associées à une exploration neuropérinéale. SEP et BM ont été les deux populations les plus étudiées. La prévalence des troubles de l’orgasme était importante (plus de 1/3 des patientes), souvent associés à d’autres troubles sexuels (altération de la libido) et à des troubles urinaires et anorectaux. Les lésions médullaires complètes et l’atteinte de l’arc réflexe sacré avaient un impact négatif sur ces troubles et sur la qualité de vie sexuelle (p <0,05).
L’évaluation spécifique des troubles sexuels et en particulier des troubles de l’orgasme chez les patientes neurologiques semblait importante dans la prise en charge globale du handicap pelvipérinéal afin d’améliorer la qualité de vie de ces patientes. L’éducation thérapeutique et des thérapies sexuelles ciblées paraissaient indiquées dans le traitement de ces troubles.
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