Accueil > Publications > Numéro 1- Volume 30- pp. 1-64 (Janvier 2020)

    Numéro 1- Volume 30- pp. 1-64 (Janvier 2020)

    • Editorial Board

      Prog Urol, 2020, 1, 30, i

      Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • No ischemia technique, parenchymal preservation and age are the most important determinants of renal function after partial nephrectomy

      Résumé
      Objectif

      L’objectif de l’étude était de comparer les résultats de l’approche « sans clampage » lors de la néphrectomie partielle assistée par robot.

      Matériel et méthodes

      Étude rétrospective sur 940 patients ayant subi une néphrectomie partielle assistée au robot entre 2007 et 2015 pour des tumeurs cT1 utilisent des approches sans clampage (SC) ou avec clampage (AC). Les patients présentent des tumeurs rénales sur rein unique ou multifocales ont été exclus. Au total, 103 patients ont eu une approche SC et 837 patients ont eu une approche AC. Nous avons comparé les patients en termes de taille de la tumeur, d’indice de comorbidité de Charlson et du score R.E.N.A.L. En tout, 309 patients du groupe AC ont été appariés au groupe SC selon le score de propension. Nous avons comparé les caractéristiques clinico-pathologiques, la morbidité peropératoire et les résultats fonctionnels entre les 2 groupes appariés. Les limitations comprenaient une analyse rétrospective.

      Résultats

      Après appariement, il n’y avait aucune différence dans les caractéristiques clinico- pathologiques en termes de sexe, âge, race, indice de masse corporelle, indice de Charlson, score de l’American Society of Anesthesiologists, taux de filtration glomérulaire estimé (e-DFG, taille de la tumeur, Complexité du score R.E.N.A.L, position hilaire (h) entre les 2 groupes. En ce qui concerne les résultats peropératoires; le temps opératoire (p =0,4), les pertes de sang estimées (p=0,28), les complications de grade III-IV selon score Clavien (p=0,08), les reinterventions chirurgicales (p=1), les réadmissions après 30jours (p =1), et les marges chirurgicales positives (5,5 % vs 5,8 %, p =0,9) étaient comparables entre les 2 groupes. Il y avait une différence significative quant au volume de la perte parenchymateuse décisionnelle (médiane, 7,08 par rapport à 3,51cm3, p <0,01), une diminution du e-DFG (médiane, −9,7 vs −2,2ml/min/1,73 m2, p <0,01), du pourcentage de préservation du e-GFR (médiane, 87 % contre 97 %, p <0,01) et de l’accentuation de la néphropathie chronique (36,5 % contre 23,3 %, p =0,01) en faveur du groupe SC. L'approche sans clampage (p =0,01) et l'age (p =0,02) ont été les facteurs de la preservation de la fonction rénale alors que la perte parenchymateuse excisionnelle (OR=1,035, IC 95 % (1,015–1,06), p <0,01) était prédictive de l’accentuation de la néphropathie chronique.

      Conclusion

      La néphrectectomie partielle robot assistée pour les tumeurs sélectionnées en utilisent l’approche SC offre un avantage fonctionnel rénal par rapport au clampage, sans ajouter de morbidité. La technique sans clampage était associée à une perte mois importante du parenchyme excisé. La perte parenchymateuse excisionnelle, l’approche SC et l’âge étaient des facteurs prédictifs indépendants de la préservation de la fonction rénale. La signification clinique de ces résultats dans divers contextes cliniques nécessitera des investigations supplémentaires.

      No ischemia technique, parenchymal preservation and age are the most important determinants of renal function after partial nephrectomy

      Summary
      Objective

      The aim of the present study was to compare the outcomes of Off-Clamp to On -Clamp approach during robot-assisted partial nephrectomy (RAPN).

      Materiel and methods

      Retrospective study of 940 patients who underwent a RAPN between 2007 and 2015 for cT1a tumors using On-Clamp or Off-Clamp approaches. Patient with solitary kidney or multifocal were excluded. Overall, 103 patients underwent Off-Clamp approach and 37 patients On-Clamp approach. We matched the patients in terms of tumor size, Charlson comorbidity index and R.E.N.A.L. score. At all, 309 patients from the On-Clamp were matched to the Off-Clamp group. We compared the clinic-pathological characteristics, perioperative morbidity and late functional outcomes between the 2 propensity score matched groups. Limitation included retrospective analysis.

      Results

      After matching, there were no difference in clinic-pathological characteristics in terms of gender, age, race, body mass index, Charlson comorbidity index, American Society of Anesthesiologists score, baseline estimated glomerular filtration rate (e-GFR), tumor size, R.E.N.A.L. score complexity, hilar (H) location between the 2 groups. Regarding perioperative outcomes; while operative time (P =0,4), estimated blood loss (P =0,28), Clavien grade III-IV complications (P =0,8) surgical reoperation (P =1), 30-day readmission (P =1), positive surgical margin (5,5% vs. 5,8%, P =0,9) were comparable between the 2 groups, there were significant difference in excisional volume loss (median, 7,08 vs. 3,51cm3, P <0,01), e-GFR decline (median, −9,7 vs. −2,2ml/min/1,73 m2, P <0,01), percent of e-GFR preservation (median, 87% vs. 97%, P <0,01), and CKD upstaging (36,5% vs. 23,3%, P =0,01), Off-Clamp approach (P =0,01), and age (P =0,02) were predictors of renal function preservation, whereas excisional volume loss (OR=1,035, CI 95% (1,015–1,06), P <0,01) predicted upstaging.

      Conclusion

      RAPN for selected renal mass using Off-Clamp approach offered renal functional advantage over On-Clamp, without adding morbidities. While no ischemia technique was associated with less excisional volume loss, Off-Clamp approach, and age were independent predictors of renal function preservation. Clinical significance of these findings in various clinical settings will require further investigation.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Factors affecting guideline adherence in the initial treatment of non-muscle invasive bladder cancer: Retrospective study in a French peripheral hospital

      Résumé

      Objectif Évaluer si le traitement initial des tumeurs de vessie non infiltrant le muscle (TVNIM) était conforme aux recommandations des sociétés savantes et lorsque le traitement ne l’était pas, d’en évaluer les causes.

      Méthodes

      L’ensemble des dossiers de TVNIM reséquée pour la 1re fois dans un centre hospitalier régional périphérique français, entre 2007 et 2016, ont été revus rétrospectivement. Le traitement reçu a été comparé aux référentiels européens. Pour chaque patient qui ne recevait pas le traitement conformément au référentiel, un des motifs suivants était identifié : mauvaise compliance, terrain défavorable, décision de l’urologue ou manque de ressources.

      Résultats

      Au final, 159 patients ont été inclus avec un âge moyen de 72,2 ans au diagnostic. Tous les patients à faible risque ont été traités selon le référentiel. Parmi les patients à risque intermédiaire, 14 % avaient reçu de l’Amétycine. Parmi les patients à risque élevé, 39 % ont eu des instillations par BCG. Chez les autres (61 %), les motifs étaient liés au patient dans 44 % des cas (mauvaise compliance [21 %] et terrain défavorable [23 %]), et liés à la décision de l’urologue dans 54 % des cas, et aux ressources dans 2 % des cas. Au total, 37 % des patients à haut risque ont eu une re-résection.

      Conclusion

      L’adhésion au traitement de référence dans la prise en charge initiale des TVNIM était faible quel que soit le traitement (instillations, re-résections ou cystectomie si très-haut risque), mais similaire aux études précédentes. Les motifs principaux étaient majoritairement liés à la décision de l’urologue ou au patient (mauvaise compliance ou terrain défavorable).

      Niveau de preuve

      3.

      Factors affecting guideline adherence in the initial treatment of non-muscle invasive bladder cancer: Retrospective study in a French peripheral hospital

      Summary
      Objectives

      To assess whether the initial treatment of non-muscle invasive bladder cancer (NMIBC) was performed according to the guidelines, and to determine the reasons why initial treatment was not provided in nonadherence cases.

      Materials and methods

      We retrospectively reviewed all patients with NMIBC who underwent their first transurethral resection of bladder tumor (TURBT) at a peripheral hospital, between 2007 and 2016. The treatment offered to the patient was compared to the European Association of Urology guidelines according to risk stratification. For each patient who did not receive the treatment according to the guidelines, one of the following reasons was identified: poor patient compliance, poor patient general health status, urologist's decision, lack of resources.

      Results

      One hundred fifty-nine patients were included with a mean age of 72.2 years at the time of NMIBC diagnosis. The low-risk patients were strictly treated according to the guidelines. Among the intermediate-risk patients, 14% received mitomycin C. Among the high-risk patients, 39% received intravesical Bacillus Calmette-Guerin. In the nonadherence cases (61%), the reasons were related to the patient in 44% of cases (poor compliance, 21%; poor patient general health status, 23%), urologist's decision in 54% of cases, and lack of resources in 2% of cases. Thirty-seven percent of the high-risk patients underwent re-resection.

      Conclusions

      Overall, adherence to NMIBC guidelines was low in all treatment types (intravesical therapy, re-resection, or cystectomy for very high-risk patients), but this finding was similar to that in previous studies. Reasons were mainly related to the urologist's decision or to the patient condition (poor compliance or poor general health status).

      Level of evidence

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Evaluation and comparison of basic gestures in ex vivo laparoscopic surgery using a robotic instrument and traditional laparoscopic instruments

      Résumé
      Introduction

      Le bras robotisé Dextérité Surgical™ (DEX) est un instrument utilisé en laparoscopie permettant 6 degrés de liberté et une rotation de 360 degrés avec un porte-aiguille ou un ciseau. Pour évaluer les bénéfices de cet instrument, nous avons comparé l’utilisation de DEX avec les instruments de laparoscopie conventionnelle chez des chirurgiens débutant sur pelvitrainer.

      Méthodes

      Les participants devaient réaliser 2 exercices (passage d’aiguille et découpe) avec DEX puis des instruments de laparosocopie sur des pelvitrainers contenant une reproduction synthétique de pelvis masculin au fond duquel était fixée une lame en silicone. Pour le passage d’aiguille, l’écart entre les points d’entrée et les points de sortie prévus ainsi que les déchirures étaient analysés. Pour la découpe, le respect des extrémités, la forme ainsi que l’aspect haché étaient évalués sur une échelle multicritères. Le temps de réalisation des exercices était chronométré.

      Résultats

      Les douze internes d’urologie ont réussi a utilisé DEX. Sur les 36 passages de points, sept échecs (19,4 %) ont été constatés avec le porte aiguille de laparoscopie et 1 avec DEX (0,3 %). Sur tous les critères (points d’entrée, de sortie, déchirure, temps) les résultats obtenus apparaissaient meilleurs avec DEX par rapport à la laparoscopie classique. Cette différence était statistiquement significative pour le passage des points horizontaux, et les déchirures. Pour la découpe, le score global obtenu selon l’échelle multicritères favorisait DEX pour 10 candidats sur 12 (83,3 %) avec un score de +2,6 (±2,1). Il n’y avait pas de différence significative pour la durée de réalisation des exercices entre les 2 instruments.

      Conclusions

      DEX est manipulable rapidement par des opérateurs peu expérimentés. Il permet un passage d’aiguille plus précis avec moins de déchirure et améliore la découpe par rapport à la laparoscopie conventionnelle, sans ralentir l’exécution des gestes.

      Niveau de preuve

      4.

      Evaluation and comparison of basic gestures in ex vivo laparoscopic surgery using a robotic instrument and traditional laparoscopic instruments

      Summary
      Background

      The robotic Dextérité Surgical™ arm (DEX) is an instrument used in laparoscopy that provides 6 degrees of freedom and 360 degrees of rotation with a needle holder and scissors. To evaluate the benefits this instrument offers, we asked novice surgeons to use DEX and a conventional laparoscopic instrument on a pelvitrainer and compared the results.

      Methods

      The participants were asked to perform two exercises with DEX and then with a conventional laparoscopic instrument on a pelvitrainer that contained a synthetic reproduction of a male pelvis. For the stitching exercise, the distance from the marked points and any tears caused were analyzed. For the cutting, the participants were judged by how well they respected the marked extremities, the form and the amount of “hacking” observed on a multi-criteria scale. The amount of time required to carry out the exercises was recorded.

      Results

      All twelve urology interns all succeeded in using DEX. Of the 36 stitches, seven were giving a failing grade (19.4%) when using the conventional laparoscopic needle holder and one (0.3%) was recorded when using DEX. All of the criteria (entry and exit points, tears and duration) for the results obtained were better when using DEX compared to the classic laparoscopic tool. This difference was statistically significant for horizontal stitches and tearing. Concerning the cuts made, the global score obtained, following a multi-criteria scale, favored the use of DEX for 10 out of 12 candidates (83.3%) with an average score of +2.6 (±2.1). No significant difference was recorded for the duration of each exercise.

      Conclusion

      It does not take novice operators long to understand how to use DEX. It enables precise stitching and reduces tearing while improving the quality of cuts compared to conventional laparoscopic instruments, all without slowing the user down.

      Level of evidence

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

    • Éditorial

      Prog Urol, 2020, 1, 30, 1-2

      Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Cryothérapie totale de la prostate sous IRM par voie périnéale : résultats carcinologiques et facteurs prédictifs

      Résumé
      Introduction

      Aujourd’hui, la cryothérapie fait partie de l’arsenal thérapeutique face au cancer de la prostate localisé. Nous nous sommes intéressés aux traitements globaux, de première ou de seconde ligne. Notre travail visait à identifier des facteurs de risques de mauvaise réponse au traitement du cancer de la prostate par cryothérapie.

      Matériels et méthodes

      De juillet 2009 à juillet 2012, 18 patients ont été traités par cryothérapie pour un cancer de prostate localisé. Il s’agissait respectivement de traitement de première et de seconde ligne pour 12 et 6 des patients. Nous avons analysé les PSA post-cryothérapie selon les critères PHOENIX et ASTRO définissant la récidive biologique d’une part ; et les récidives confirmées histologiquement d’autre part. Nous avons comparé les données pré- et postopératoires des patients en récidives histologiques.

      Résultats

      Il y avait 2 (11 %) récidives biologiques et 7 (38,9 %) récidives histologiques. La moyenne de récidive histologique post cryothérapie était de 20,7 (±13,9) mois. Le traitement de seconde intention (p =0,5) ; le PSA pré-cryothérapie (p =0,2), le score de Gleason/ISUP pré-cryothérapie (p =0,4) n’étaient pas des facteurs de récidive. Le pourcentage de biopsies positives avant cryothérapie étaient de 25 % (±16,5) dans le groupe sans récidive contre 40,7 % (±25,2) dans le groupe avec récidive, et le pourcentage de cancer sur les biopsies positives avant cryothérapie étaient de 10,6 % (±9,3) dans le groupe sans récidive contre 18,7 % (±16,5) dans le groupe avec récidive ; semblaient être des facteurs de récidives (p =0,09 et p =0,3) sans être significatif en raison d’un manque de puissance de l’étude. Le caractère bilatéral des biopsies était significatif (p =0,04).

      Conclusion

      Le caractère bilatéral des biopsies apparait comme un facteur de risque de récidive, les pourcentages élevés de biopsies positives ainsi que de cancer sur les longueurs totales de biopsies semblent être des facteurs de risque de récidive après cryothérapie de première ou de seconde ligne, bien que les résultats soient non significatifs. La définition de récidive biologique post cryothérapie reste à définir.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Cryothérapie totale de la prostate sous IRM par voie périnéale : résultats carcinologiques et facteurs prédictifs

      Summary
      Objective

      To determine the pejorative predictive factors on oncologic outcomes of percutaneous MR-guided whole gland prostate cancer cryoablation (CA).

      Methods

      Medical records of patients treated from 2009 to 2012, to assess medium-term oncologic outcomes, were reviewed. Prostate biopsies were performed in local recurrence suspicion (biochemical failure, MR follow-up failure).

      Results

      Among 18 patients, mean age of 72.6 (61–78), 2 (11 %) and 7 (38.9 %) biological and reported biopsy-proven local recurrence respectively with our initial technic of CA. Mean follow-up and recurrence were 56.3 (±21.7) and 20.7 (±13.9) months respectively. A previous treatment of prostate cancer (P =0.5), pre-treatment PSA (P =0.2), pre-treatment Gleason/ISUP score (P =0.4), nadir PSA post-CA (P =0.22) were not associated with recurrence. Bilateral positive cores appears as a pejorative predictive factor (P =0.04). However mean pre-treatment positive cores percentage, 25 (±16.5) in responding patients versus 40.7 (±25.2) in case of recurrence, and maximum percentage of cancer extent in each positive core, 10.6 (±9.3) in responding patients versus 18.7 (±16.5) in case of recurrence, seemed associated with local recurrence after prostate CA but our analysis wasn’t able to find a difference (P =0.09 and P =0.3 respectively) due to a lack of power.

      Conclusion

      Bilateral positive cores appears as a pejorative predictive factor. In our experience, important tumor volume seem to be a pejorative predictive factor for oncologic outcomes after PCA whereas treatment, PSA, Gleason/ISUP score, nadir PSA are not.

      Level of evidence

      4.

    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Intérêt de la résection complémentaire (ou «  second look  ») pour les carcinomes urothéliaux de vessie classés pTa haut grade

      Résumé
      Introduction

      La réalisation d’une résection second look est recommandée pour les tumeurs à haut risque pT1. Elle est bien acquise pour les tumeurs classées pT1 haut grade mais son intérêt reste encore discuté pour les tumeurs pTa haut grade en l’absence d’étude de haut niveau de preuve. Nous avons évalué l’impact de la résection second look pour la tumeur de vessie pTa haut grade.

      Matériels et méthodes

      Nous avons réalisé une étude rétrospective sur 2 centres de janvier 2007 à janvier 2016. Nous avons inclus toutes les tumeurs urothéliales classées pTa haut grade. Nous avons étudié les résultats anatomopathologiques de la reRTUV ainsi que ses conséquences sur la survie sans récidive et sans progression.

      Résultats

      Au total, 84 patients ont été inclus. Trente-cinq patients (41,7 %) ont bénéficié d’une reRTUV et de la tumeur résiduelle était retrouvée dans 42,9 % des cas. L’anatomopathologie de la reRTUV était dans 20 % des cas un pTa haut grade, dans 14,3 % des cas du pTis, et dans 8,6 % des cas du pT1. Quarante-trois patients ont récidivé, 13 avaient bénéficié d’une reRTUV (30,2 %). Chez les patients ayant eu une reRTUV, 12 ont récidivé (34,3 %) contre 31 sans reRTUV (63,3 %). Après la première RTUV, 45 patients (53,6 %) ont bénéficié d’instillations endovésicales : 38 ont reçu du BCG (45,2 %) et 7 ont reçu de l’amétycine (8,3 %). Le principal facteur diminuant les récidives était l’administration d’un traitement adjuvant par BCG (HR=0,4 [0,2–0,9] ; p =0,02). L’absence de reRTUV apparaissait comme un facteur de récidive mais le résultat n’était pas statistiquement significatif (HR=1,4 [0,7–3] ; p =0,3).

      Conclusion

      La reRETV confirme la présence fréquente de tumeur résiduelle. Son intérêt sur la survie sans récidive reste à prouver par une étude prospective avec un plus grand nombre de patients.

      Niveau de preuve

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Intérêt de la résection complémentaire (ou «  second look  ») pour les carcinomes urothéliaux de vessie classés pTa haut grade

      Summary
      Introduction

      Second look TURB (Transurethral Resection of Bladder Tumor) is recommended for high-risk pT1 tumors. It is well acquired for tumors classified pT1 high grade but its interest is still discussed for high-grade pTa tumors in the absence of high level of evidence. We evaluated the impact of second-look resection for the high-grade pTa bladder tumor.

      Methods

      We performed a retrospective study in 2 centers from 2007 to 2016. We included all urothelial tumors classified pTa high grade. We studied the anatomopathological findings of reTURB and its consequences on survival without recurrence and progression.

      Results

      Eighty-four patients were included. Thirty-five patients (41.7%) had reTURB and residual tumor was found in 42.9% of cases. The anatomopathology of reTURB was in 20% of cases high grade pTa, in 14.3% of cases pTis, and in 8.6% of cases pT1. Forty-three patients had recurrence, 13 reTURB patients (30.2%). In the patients who had a reTURB, 12 had recurrence (34.3%) against 31 without reTURB, (63.3%). After the first TURB, 45 patients (53.6%) had bladder instillation: 38 received BCG (45.2%) and 7 ametycin (8.3%). The main factor decreasing recurrence was BCG adjuvant therapy (HR=0.4 [0.2–0.9], P =0.02). The absence of reRTUV appeared to be a recurrence factor, but the result was not statistically significant (HR=1.4 [0.7–3], P =0.3).

      Conclusion

      reTURB confirms that residual tumor is often found. His interest in survival without recurrence remains to be proved by a prospective study with a larger number of patients.

      Level of evidence

      3.

    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Tolérance de la thermo-chimiothérapie par HIVEC® chez les patients réfractaires au BCG

      Résumé
      Introduction

      La thermo-chimiothérapie par HIVEC® est encore peu évaluée. Chez les patients réfractaires au BCG, elle pourrait constituer une alternative à la cystectomie. L’objectif de notre étude était d’évaluer la tolérance de l’HIVEC® chez les patients pris en charge pour une TVNIM réfractaire ou contre-indiquée au BCG.

      Matériel

      Entre janvier 2017 et avril 2018, 22 patients pris en charge pour une TVNIM réfractaire ou contre indiquée au BCG ont été inclus dans notre étude. Le traitement a consisté en 6 instillations hebdomadaires de Mitomycine® chauffée à 43°c. La tolérance du traitement a été évaluée prospectivement à chaque instillation à l’aide d’un questionnaire (effets secondaires et IPSS).

      Résultats

      Parmi les 22 patients inclus, aucun n’a présenté d’effet secondaire sévère. Les effets secondaires mineurs étaient : impériosités mictionnelles (40,1 %), brûlures mictionnelles (40,1 %), hématurie macroscopique (4,5 %). Il n’y avait pas de différence significative en termes d’IPSS pré- et post-instillations (IPSS moyen : 10,8 versus 10,1, p =0,77). Après un suivi moyen de 11,2 mois, le taux de récidive était de 27,3 % avec un délai moyen avant récidive de l’ordre de 7,36 mois. Deux patients (9,1 %) ont présenté une progression vers l’infiltration musculaire. Quatre patients (18,2 %) ont finalement été opérés d’une cystectomie.

      Conclusion

      La thermo-chimiothérapie par HIVEC® est d’administration simple et bien tolérée. Dans cette sous-population de patients réfractaires, le taux de récidive à 1 an était de 27,3 %. Ces données préliminaires méritent d’être confirmées par des études prospectives multicentriques.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Tolérance de la thermo-chimiothérapie par HIVEC® chez les patients réfractaires au BCG

      Summary
      Introduction

      There is increasing evidence that Hyperthermic Intravesical Chemotherapy is an effective treatment for non-muscle invasive bladder cancer (NMIBC). HIVEC (COMBAT BRS system) is an innovative hyperthermia delivering device. The aim of our study is to evaluate tolerance and safety of HIVEC in patients with BCG-refractory NMIBC.

      Materials and methods

      In this study, we included 22 patients between January 2017 and April 2018. The treatment consisted in a weekly instillation of Hyperthermic Mitomycin for a total of 6 weeks, with a follow-up every 3 months. In order to evaluate the tolerance, patients filled a questionnaire before each instillation. We analyzed collected data to evaluate safety and efficiency of the treatment after one year.

      Results

      Among 22 patients included, no patient suffered from severe side effects. The minor side effects reported were : urinary urgency (40,1 %), urinary pain (40,1%), macroscopic hematuria (4,5%). The IPSS score didn’t significantly varied before and after instillations (mean IPSS: 10.8 versus 10.1, p =0.77). The mean follow-up was 11.2 months. The recurrence rate was 27,3% with an average time to recurrence of 7.36 months. Two patients (9.1%) presented a progression to muscle-invasive disease. Four patients (18,2%) had a radical cystectomy.

      Conclusion

      Hyperthermic Mitomycin using the HIVEC® device is a rather safe and well tolerated treatment. Efficiency remains partial as 27.3% of patients experienced recurrence during the first year. These data should be confirmed by prospective multicentric studies.

    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • La sarcopénie est-elle un facteur de morbi-mortalité dans le traitement des tumeurs localisées de la vessie infiltrant le muscle ?

      Résumé
      Introduction

      La sarcopénie évaluée à partir de la mesure de l’indice de masse musculaire striée (SMI) a été proposée comme facteur prédictif de morbi-mortalité en chirurgie. L’objectif de cette étude était d’évaluer si la sarcopénie était prédictive de la morbi-mortalité chez les patients pris en charge pour une tumeur de la vessie infiltrant le muscle, par cystectomie ou par traitement tri-modal (TTM), associant radiothérapie et chimiothérapie après résection endoscopique.

      Matériels et méthodes

      Ont été inclus 146 patients consécutifs traités par cystectomie entre janvier 2012 et avril 2017 ou par TTM entre octobre 2008 et octobre 2014. Le SMI était calculé à partir de coupes axiales en L3 sur les scanners pré-thérapeutiques. La sarcopénie a été définie selon les critères de Martin (SMI ajusté au sexe et à l’IMC). Le critère de jugement principal était la survie globale en fonction de la sarcopénie. Les critères secondaires étaient la survie sans progression et la survie sans ré-hospitalisation. Les analyses de survie ont été réalisées selon le modèle de Cox. L’association entre sarcopénie et complications a été évaluée par le test du Chi2.

      Résultats

      Les caractéristiques des patients sarcopéniques (n =67) et non sarcopéniques (n =79) étaient comparables excepté pour 2 critères : dans le groupe sarcopénique, patients plus âgés et proportion moins importante de chimiothérapie néo-adjuvante. La sarcopénie n’était significativement associée ni à la survie ni aux complications.

      Conclusion

      Contrairement au SMI non ajusté, la sarcopénie n’était associée ni à la survie ni aux complications.

      Niveau de preuve

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      La sarcopénie est-elle un facteur de morbi-mortalité dans le traitement des tumeurs localisées de la vessie infiltrant le muscle ?

      Summary
      Introduction

      Sarcopenia evaluated from the measurement of skeletal muscle index (SMI) has been evaluated as a predictive factor of morbidity and mortality after surgery. The objective of this study was to evaluate whether it was predictive of morbidity and mortality in patients managed by cystectomy or tri-modality therapy (TMT), combining radiotherapy and chemotherapy after endoscopic resection of the tumour, for localized muscle-invasive bladder cancer.

      Materials and methods

      In all, 146 consecutive patients from 2 university hospital centres treated by cystectomy between January 2012 and April 2017 or TMT between October 2008 and October 2014 were included. The SMI was measured on axial computed-tomography at the level of the transverse process of L3, before treatment. Sarcopenia was assessed in two ways: either by SMI without muscle mass adjustment or according to the definition by Martin and al. based on gender and patient BMI, then called “adjusted sarcopenia”. The primary endpoint was overall survival (OS) for sarcopenia. The secondary endpoints were OS, progression-free survival (PFS) and survival without re-admission (SRH) for the total population and for each treatment group. Survival analyses were performed using the Cox model. The association between sarcopenia and complications has been investigated by the Chi2 test.

      Results

      The characteristics of sarcopenic (n =67) and non-sarcopenic (n =79) patients were comparable except for 2 criteria: older patients in the sarcopenic group and a higher proportion of neo-adjuvant chemotherapy in non-sarcopenic patients. Sarcopenia was not significantly associated with any type of survival. Sarcopenia was not associated with the proportion or severity of complications.

      Conclusion

      Unlike unadjusted SMI, sarcopenia was not associated with survival or complications.

      Level of evidence

      3.

    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Utilité des examens extemporanés lors de la cystectomie totale pour carcinome urothélial

      Résumé
      But

      Evaluer la pertinence clinique des examens extemporanés du curage ganglionnaire, des recoupes urétérales et urétrale lors la cystectomie totale pour cancer urothélial et définir les conséquences sur la poursuite de l’intervention.

      Méthode

      Étude rétrospective monocentrique portant sur 182 patients opérés d’un carcinome urothélial de vessie cT=3bN0M0 entre 2016 et 2018. Le bilan d’extension comprenait un scanner thoraco-abdomino-pelvien injecté avec temps tardifs et un TEP scanner au 18-FDG. Aucun patient n’a reçu de chimiothérapie néoadjuvante. Les performances diagnostiques des examens extemporanés ont été calculées comparativement à l’examen définitif. L’impact du résultat sur l’intervention initialement planifiée a été déterminé.

      Résultats

      Les examens extemporanés ont été positifs sur 29 curages (15,9 %), 59 recoupes urétérales (16,6 %) et 20 recoupes urétrales (10,9 %). Pour l’examen des curages ganglionnaires, la sensibilité, spécificité et les valeurs prédictives positive et négative ont été respectivement de 93,5 %, 100 %, 100 % et 98,7 %. Pour les recoupes urétérales les mêmes valeurs ont été respectivement de 91,5 %,100 %, 100 % et 98,4 %. Enfin, pour les recoupes urétrales, toutes les valeurs étaient de 100 %. La prise en charge a été modifiée pour tous les patients ayant un examen extemporané positif sauf une recoupe urétral positive qui n’a pas entraîné d’urétrectomie.

      Conclusion

      Les examens extemporanés sont utiles au cours de la cystectomie totale pour carcinome urothélial. Les performances des examens extemporanés réalisés sont excellentes (sensibilité et spécificité). La positivité de l’examens extemporanés a conduit à modifier la prise en charge durant l’intervention dans l’ensemble des cas étudiés à l’exception d’un cas.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Utilité des examens extemporanés lors de la cystectomie totale pour carcinome urothélial

      Summary
      Aim

      To determine the usefulness of the frozen section exams of lymph nodes dissection, ureteral and urethral section during radical cystectomy for urothelial carcinoma and define the impact on the surgical procedure.

      Method

      A retrospective, single-center study of data collected from 182 patients who underwent radical cystectomy for an cT=3bN0M0 urothelial bladder cancer between 2016 and 2018. Bladder cancer extension was determined by thoracoabdominal CT with contrast enhancement and urography and an 18-FDG PET scanner. No patient received neoadjuvant chemotherapy. The diagnostic performance of the frozen section exams was related to final examinations. The impact of the result on the initial intervention was determined.

      Results

      The frozen section were positive in 29 lymph nodes dissections (15.9 %), 59 (16.6 %) ureteral and 20 (10.9 %) ureteral recessions. With lymph nodes exams, sensitivity, specificity and positive and negative predictive values were 93.5 %, 100 %, 100 %, and 98.7 %, respectively. With ureteral sections exams the same values were 91.5 %, 100 %, 100 %, and 98.4 % respectively. With urethral section exams, all the values were of 100 %. Finally, all the procedure has been modified for all patients with positive frozen section exam except one positive urethral section that did not give rise to radical urethrectomy.

      Conclusion

      Frozen section exams were useful to the urologist during radical cystectomy for urothelial carcinoma. The performances of the frozen section exams carried out were excellent. The information of the urologist of the positive frozen section leeds to modify its management during the intervention in all the studied cases with the exception of one case.

    Vous pourrez également aimer

    Continuer votre lecture

    progres-en-urologie

    Contenu protégé