Cure de cystocèle par prothèse vaginale libre de faible grammage : résultats à 6 ans
L’objectif de cette étude était d’évaluer à long terme, l’efficacité anatomique et fonctionnelle, mais aussi la prévalence des complications des prothèses vaginales posées sans fixation dans la chirurgie de cystocèle.
Il s’agit d’une étude rétrospective, monocentrique, incluant 90 patientes opérées par voie vaginale d’un prolapsus uro-génital, entre juin 2006 et novembre 2008. Une prothèse de polypropylène (Novasilk, COLOPLAST®) de faible grammage (22g/m2) était mise en place sans fixation en inter-vésico-vaginal. Les patientes étaient revues à 1 mois, 1 an, 3 ans et à plus de 6 ans. Seuls les résultats à long terme sont présentés dans cette étude. Le résultat anatomique était apprécié par la classification de POP-Q et les résultats fonctionnels par des questionnaires standardisés de symptômes (PFDI-20), de sexualité (PISQ-12) et de qualité de vie (PFIQ-7)
A plus de 6 ans post-opératoire, la prévalence des perdues de vue était de 26 % (n =23). Sur le plan anatomique, la prévalence des récidives (Ba≥0) était de 17 % (n=8). Sur le plan fonctionnel, la satisfaction globale des patientes était de 89 %. Les scores de qualité de vie (4,11±8,45 vs 17,5±14,4, p <0,0001) et de symptômes (35,8±15,9 vs 94±23,4, p <0,0001) ont été significativement améliorés. Concernant les complications, la prévalence des rétractions et des expositions de prothèse était de 1,7 % (n =1) et la prévalence des ré-interventions de 6,7 % (n =4). Un seul cas de dyspareunie de novo a été observé.
Dans cette courte série rétrospective d’interposition prothétique pour le traitement de la cystocèle, la prévalence de satisfaction des patientes à moyen terme était élevée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.