Impact des autodilatations urétrales sur la morbidité du sphincter urinaire artificiel, après le traitement endoscopique de la récidive de sténose de l’anastomose vesico-uretrale
Analyser la morbidité de la pratique des autodilatations (AD) quotidiennes chez les patients opérés d’une prostatectomie totale, appareillés par sphincter urinaire artificiel (SUA) pour incontinence urinaire (IU) et qui ont présenté une récidive d’une sténose de l’anastomose vésico-urétrale (SAVU) traitée par voie endoscopique.
Cent trente-huit patients appareillés par SUA pour IU entre 1998 et 2007 ont été divisés en deux groupes. Trente-cinq ont pratiqué des AD pour SAVU récidivante (groupe AD) et 103 patients n’ont pas réalisé d’AD (groupe sans AD). Ces deux groupes ont été comparés pour le taux d’explantation (érosion-infection), de révisions (atrophie urétrale et défaillance mécanique) et les résultats fonctionnels à 2 ans. L’analyse statistique en uni- et multivariée a pris en considération les facteurs de confusions tels que l’âge et l’antécédent de radiothérapie. L’évaluation fonctionnelle a été faite par les questionnaires validés IQoL, Ditrovie et MHU.
Les patients des deux groupes étaient comparables sauf pour l’importance de l’incontinence urinaire évaluée par PAD test et les questionnaires. Le taux d’explantation était significativement plus élevé dans le groupe « AD » ( 20,0 % (5,6–32,2) vs 4,85 % (0,30–11,5)) et , p =0,008). Il n’a pas été constaté de différence significative entre les deux groupes pour le taux de révision chirurgicale (32 % vs 20 %, OR=0,44, p =0,09). Les résultats fonctionnels à deux ans ne montraient pas de différence significative.
La pratique des autodilatations pour récidive de sténose d’une anastomose vésico-urétrale postprostatectomie expose les patients appareillés par un SUA à un taux d’explantation plus élevé.
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