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    Numéro 3- Volume 30- pp. 135-178 (Mars 2020)

    • Éditorial

      Prog Urol, 2020, 3, 30, 135

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    • Causes et facteurs prédictifs d’une hospitalisation postopératoire prolongée après urétéroscopie souple : expérience d’un centre hospitalo-universitaire

      Résumé
      But

      Identifier les causes d’hospitalisation prolongée chez les patients traités par urétéroscopie souple (URS-S). L’objectif secondaire a été d’identifier des facteurs prédictifs de complication.

      Matériel

      Une étude de cohorte rétrospective monocentrique a été menée entre janvier 2011 et décembre 2015. Ont été inclus tous les patients consécutifs traités par URS-S dans le cadre d’une intervention programmée, quelle que soit l’indication, durant la période étudiée ET restés hospitalisés au moins une journée en plus de la durée d’hospitalisation postopératoire traditionnelle de notre centre (>j1). Une analyse multivariée a été réalisée pour rechercher les facteurs prédictifs d’hospitalisation prolongée.

      Résultats

      Au total, 272 patients ont été inclus dans notre analyse. La durée médiane d’hospitalisation postopératoire était de deux jours [2–18]. 47 % des patients sortis à plus de j1 n’avaient aucune complication. Parmi eux, 56 % étaient restés pour surveillance simple décidée par le chirurgien sans qu’aucun traitement spécifique n’ait été introduit et 52 % pour poursuite d’une antibiothérapie par voie intraveineuse initiée en préopératoire. Parmi les 144 patients restants et ayant eu une complication, 85,4 % (123/144) avaient une complication mineure (Clavien 1 ou 2). En analyse multivariée, les facteurs prédictifs d’avoir une hospitalisation prolongée (sortie>j1) étaient un antécédent neurologique (paraplégie, spina bifida, sclérose en plaque) avec un odds ratio de 4,39 [1,7 ; 11,4]

      Conclusion

      Les causes d’hospitalisation prolongée étaient principalement les comorbidités. Un nombre non négligeable de patients étaient restés hospitalisés sans complication. L’identification des facteurs prédictifs de complications et d’hospitalisation prolongée peut permettre une meilleure sélection des patients éligibles à la chirurgie ambulatoire et sélectionner ceux pour qui l’hospitalisation traditionnelle reste recommandée.

      Niveau de preuve

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Causes et facteurs prédictifs d’une hospitalisation postopératoire prolongée après urétéroscopie souple : expérience d’un centre hospitalo-universitaire

      Summary
      Purpose

      To identify the causes of prolonged length of hospital stay (LOHS) of patients treated with flexible ureteroscopy (fURS). The secondary endpoint was to identify the predictors of complications.

      Methods

      A retrospective single-center cohort study was conducted between January 2011 and December 2015. All consecutive patients treated with a planned fURS, regardless of the indication, AND stayed hospitalized for at least one additional day compared to the traditional postoperative LOHS of our center (=1 day) were included. A multivariate analysis was performed to investigate predictive factors of prolonged LOHS.

      Results

      Two hundred and seventy-two patients were included in the final analysis. The median duration of LOHS was two days [2–18]. Forty-seven percent of patients were discharged beyond day 1 and had no complication. Among them, 56% stayed for simple surveillance decided by the surgeon without any specific treatment introduced and 52% stayed for continuation of intravenous preoperative antibiotics. Of the remaining 144 patients who had a complication, 85.4% (123/144) had a minor complication (Clavien 1 or 2). In multivariate analysis, predictive factors of prolonged LOHS (discharge after day 1) were neurological comorbidities (paraplegia, spina bifida, multiple sclerosis) with an odds ratio of 4.39 [1.7; 11.4].

      Conclusions

      The causes of prolonged LOHS were mainly related to comorbidities. A number of patients stayed hospitalized without complications. The identification of predictive factors of complications and prolonged LOHS may allow better selection of patients eligible for outpatient surgery and select those for whom inpatient surgery is still recommended.

      Level of evidence

      3.

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    • Pose d’implants Urolift® intra-prostatique pour hyperplasie bénigne de la prostate : résultats après 7 ans d’expérience

      Résumé
      Introduction

      La pose d’implants intra-prostatiques Urolift est une technique mini-invasive, qui se place comme alternative aux techniques chirurgicales classique de l’hyperplasie bénigne de la prostate. Notre objectif était de rapporter les résultats de la pose d’implants Urolift® après 7 ans d’expérience.

      Patients et méthode

      L’intervention a été proposée entre février 2012 et mars 2019 aux patients consultant dans notre centre pour hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) symptomatique, en alternative à un traitement chirurgical classique. L’efficacité était évaluée par auto-questionnaire sur la symptomatologie urinaire (IPSS) et sur son retentissement (IPSS-QdV). La tolérance était évaluée par questionnaires sur la fonction érectile (IIEF5) et éjaculatoire (MSHQ-EjD) et le taux de complications. La survie sans traitement additionnel a été évaluée.

      Résultats

      Quarante patients ont été traités pendant cette période, avec un suivi moyen de 32 mois [12—67]. Trois mois après l’intervention, l’IPSS et l’IPSS-QdV étaient significativement améliorés (respectivement 8 [4–11] vs 20 [17–24] ; p <0,0001 et 2 [1–2] vs 5 [4–6] ; p <0,0001). Le MSHQ-EjD et le IIEF5 n’étaient pas modifiés (respectivement 13 [11–14] vs 12 [9–13] ; p =0,69 et 21 [18–23] vs 21 [18–23] ; p =0,13). Deux patients (5 %) ont présenté une rétention d’urine nécessitant un sondage. Aucune complication de score de Clavien-Dindo>2 n’a été rapportée. La survie sans traitement additionnel à 5 ans était de 50 %.

      Conclusions

      La pose d’implants intra-prostatiques Urolift® a permis une amélioration significative des symptômes dans notre population, avec une bonne tolérance. Environ deux tiers des patients n’avaient pas reçu de traitement additionnel en fin d’expérience. Le risque de réintervention était maximal au cours des dix-huit premiers mois.

      Niveau de preuve

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Pose d’implants Urolift® intra-prostatique pour hyperplasie bénigne de la prostate : résultats après 7 ans d’expérience

      Summary
      Introduction

      Urolift® system is a mini-invasive technique, proposed as an alternative treatment for classic surgery of benign prostatic hyperplasia (BPH). Our objective was to report the results of Urolift® system in our center after 7years experience.

      Patients and methods

      Urolift® implants were proposed between February 2012 and March 2019 for patients presenting symptomatic BPH in our center, as an alternative for classic surgery. The efficacy was evaluated with questionnaires about lower urinary tract symptoms (IPSS) and its impact on quality of life (IPSS-QdV). Tolerance was evaluated with questionnaires about erectile (IIEF5) and ejaculatory function (MSHQ-EjD) and complication rate. Survival without additional treatment was assessed using Kaplan–Meier method.

      Results

      Forty patients were treated during this period, with a median follow-up of 32months [12—67]. Three months after the procedure, IPSS and IPSS-QdV were significantly improved (respectively 8 [4–11] vs 20 [17–24]; P <0.0001 and 2 [1–2] vs 5 [4–6]; P <0.0001). MSHQ-EjD and IIEF5 were not modified (respectively 13 [11–14] vs 12 [9–13]; P =0.69 and 21 [18–23] vs 21 [18–23]; P =0.13). Two patients (5%) experienced a urinary retention and needed a bladder catheter. No complication with a Clavien-Dindo score>2 were reported. Survival without additional treatment at 5years was 63%.

      Conclusion

      Urolift® implants improved significantly the lower urinary tract symptoms in our population, with a good tolerance profile. More than 60% of the patients did not need an additional treatment after 5years of follow-up.

      Level of evidence

      3.

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    • Visualiser la vascularisation urétérale des transplants rénaux par fluorescence au vert d’indocyanine : étude exploratoire

      Résumé
      Introduction

      Les complications urinaires après transplantation rénale, principalement attribuées à des lésions ischémiques de l’uretère, sont fréquentes et peuvent compromettre la fonction du transplant. Cependant, aucune méthode peropératoire ne permet d’évaluer la vascularisation de l’uretère. L’objectif était d’évaluer si le vert d’indocyanine révélé en infra-rouge, utilisé pour visualiser la perfusion tissulaire, pouvait permettre d’évaluer la vascularisation de l’uretère pendant la transplantation rénale.

      Méthodes

      Cette étude de faisabilité a été menée lors de onze transplantations rénales consécutives réalisées pendant un mois. L’injection de vert d’indocyanine permettait au chirurgien grâce à une caméra infra-rouge de visualiser en temps réel la fluorescence de l’uretère. Son intensité était évaluée par une échelle qualitative et semi-quantitative. Les complications urinaires de type sténose ou fistule urétérale ont été colligées pendant 6 mois.

      Résultats

      Dans les 11 cas (100 %), les derniers centimètres des uretères n’étaient pas fluorescents. Trois uretères (27 %) étaient peu ou pas fluorescents sur toute leur longueur. Sur ces trois cas, un seul a été compliqué de fistule urinaire, secondairement suivie d’une sténose. Au total, deux fistules (18 %) et deux sténoses urétérales (18 %) ont été constatées à 6 mois. Aucun effet secondaire n’a été observé. Le nombre d’évènements ne permettait pas de calcul statistique.

      Conclusion

      L’utilisation de la fluorescence infra-rouge au vert d’indocyanine pourrait permettre de façon simple et innovante d’évaluer la vascularisation urétérale du transplant lors de la transplantation rénale, pour orienter le chirurgien dans la recoupe de l’uretère et dans la technique d’anastomose, afin de limiter les complications urinaires.

      Niveau de preuve

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Visualiser la vascularisation urétérale des transplants rénaux par fluorescence au vert d’indocyanine : étude exploratoire

      Summary
      Introduction

      Urinary complications after kidney transplantation are common and can compromise renal function. While they are mainly attributed to ischemic lesions of the ureter, there is no existing method to evaluate its vascularization during surgery. The aim of the study was to evaluate if indocyanine green, revealed by infra-red light andused to visualize tissue perfusion, could provide an appreciation of the ureter's vascularization during kidney transplantation.

      Methods

      This feasibility study was conducted over one month, on eleven consecutive kidney transplants. During transplantation, an injection of indocyanine green enabled the surgeon to visualize in real time with an infra-red camera the ureter fluorescence. Its intensity was reported on a qualitative and semi-quantitative scale. Occurrence of urinary complications such as stenosis or ureteral fistula were collected during 6 months.

      Results

      In all of the 11 cases (100%), the last centimeters of the ureters were not fluorescent. Three (27%) ureters were poorly or partiallly fluorescent. Out of these three cases, only one case of urinary fistula occurred, followed by ureteric stenosis. In the series, two fistulas (18%) and two ureteric stenoses (18%) occurred. No side effects were observed. The low number of events did not allow statistical analysis.

      Conclusion

      Infra-red fluorescence of indocyanine green could be a simple and innovative way to appreciate the transplant's ureteric vascularization during kidney transplantation. It could help surgeons to identify the level of ureter section and to decide the anastomosis technique, in order to limit urinary complications.

      Level of evidence

      3.

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    • TMPRSS2-Erg/AR-V7 : valeur diagnostique des tests urinaires et sur liquides biopsiques dans le cancer prostatique

      Résumé
      Introduction

      La recherche de marqueurs diagnostiques est actuellement orientée sur une caractérisation génétique du cancer de la prostate (CaP). Cette étude a évalué les valeurs diagnostiques des transcrits du gène de fusion TMPRSS2-Erg (TE) et du variant 7 du récepteur aux androgènes (AR-V7), dans les urines (tU) et le liquide de rinçage biopsique (tLRB)

      Patients et méthodes

      TE et AR-V7 ont été recherchés prospectivement par RT-PCR et RT-qPCR sur des échantillons urinaires et de liquide de rinçage biopsique chez 372 patients adressés pour biopsies prostatiques.

      Résultats

      Un CaP a été diagnostiqué chez deux cent trente-trois patients (62 %). tU.AR-V7 a été positif chez 15 patients sains (28 %) et chez 30 patients (37 %) atteints de CaP. tLRB.AR-V7 a été positif chez 66 patients (42 %) atteints de cancer. Concernant TE chez les patients atteints de CaP, tU a été positif chez 59 patients (54 %) et tLRB chez 132 patients (55 %). TE et la combinaison TE/AR-V7 a été significativement associées au CaP (p <0,001), de même que tLRB.AR-V7 (p <0,001). Respectivement, les performances sensibilité et spécificité de l’association TE/AR-V7 pour le diagnostic de CaP étaient : tU.TE/AR-V7 67 % et 70 %, tLRB.TE/AR-V7 68,8 % et 71 %, et, tUtLRB.TE/AR-V7 83 % et 60 %. L’association de TE et AR-V7 n’a pas augmenté l’AUC par rapport à TE isolé.

      Conclusion

      AR-V7 a été détecté chez le sujet sain. L’association de TE et AR-V7 n’a pas montré d’amélioration des performances diagnostiques par rapport à l’utilisation de TE seul.

      Niveau de preuve

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      TMPRSS2-Erg/AR-V7 : valeur diagnostique des tests urinaires et sur liquides biopsiques dans le cancer prostatique

      Summary
      Introduction

      Nowadays, diagnostic biomarker research is oriented on a genomic characterisation of prostate cancer (PCa). This study evaluated diagnostic values of TMPRSS2-Erg fusion transcripts expression (TE) and androgen receptor variant 7 (AR-V7) on urine (tU) and biopsic rince material (tLRB) samples.

      Materials and methods

      TE and AR-V7 have been tested by RT-PCR and RT-qPCR on urine and biopsies’ rince liquid on 372 patients referred for prostate biopsies.

      Results

      Two hundred thirty-three patients (62%) were diagnosed with PCa. tU.AR-V7 was positive for 15 healthy patients (28%) and 30 patients diagnosed with PCa (37%). tLRB.AR-V7 was positive for 66 patients (42%) diagnosed with PCa. Concerning TE for patients diagnosed with PCa, tU was positive for 59 patients (54%) and tLRB for 132 (55%). TE and TE/AR-V7 combination were significantly associated with PCa (P <0.001), as tLRB.AR-V7 (P <0.001). Sensitivity and specificity for TE/AR-V7 combination for PCa were respectively: tU.TE/AR-V7 67% and 70%, tLRB.TE/AR-V7 68.8% and 71%, and, tUtLRB.TE/AR-V7 83% and 60%. There was no benefit for AR-V7 and TE association versus TE alone when comparing AUC.

      Conclusion

      AR-V7 is not specific of PCa because of detection on healthy patients. This study did not managed to show a sufficient diagnostic value for TE/AR-V7 combination on urine and biospic rince material tests.

      Level of evidence

      3.

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    • Automutilation des organes génitaux externes chez l’homme

      Résumé
      Introduction

      L’automutilation génitale est un phénomène rare qui survient souvent sur un terrain psychotique. Son diagnostic est clinique et sa prise en charge implique une action coordonnée des urologues et des psychiatres.

      Matériels et méthode

      Nous rapportons une série monocentrique rétrospective de 14 cas d’automutilation génitale (verge et testicules), colligés de janvier 2000 à mai 2019. À côté de la prise en charge psychiatrique et selon le type de lésions nous avons réalisé des réimplantations de verge, des urétrostomies cutanées, des ligatures hémostatiques de cordon spermatique, des ablations d’anneaux. Les réimplantations de verge ont été faites sans microscope ni loupe grossissante et sur la base uniquement d’une anastomose terminoterminale des corps érectiles et de l’urètre. Une abstinence sexuelle a été indiquée pour 6 semaines.

      Résultats

      La moyenne d’âge de nos malades était de 31,5 ans. Nous avons répertorié dix cas de section de verge dont deux incomplètes, deux cas de strangulation de verge par un anneau métallique, une plaie isolée du gland et trois cas d’ablation des testicules dont deux qui étaient associées à une section de verge. Nous avons réalisé en première intention : 5 réimplantations de verge, 5 urétrostomies cutanées, 2 ablations d’anneaux de strangulation et 3 ligatures hémostatiques du cordon spermatique. Trois malades réimplantés ont eu des suites opératoires immédiates assez satisfaisantes : 2 malades ont bien cicatrisé avec de bonnes sensibilités péniennes, tandis que qu’un malade a présenté une perte de la sensibilité cutanée pénienne. Les deux autres malades par contre ont présenté à j1 une nécrose du moignon réimplanté ayant nécessité une amputation et urétrostomie cutanée. Également, une nécrose de la verge strangulée a été observée dans un cas et a également nécessité un deuxième temps opératoire avec une amputation de la verge nécrosée et une urétrostomie cutanée. Un malade est décédé à j7 par autolyse. À distance, la fonction sexuelle et urinaire des malades réimplantés n’a pu être évalué car perdus de vue. Seuls quelques malades ayant bénéficié d’une urétrostomie cutanée ont été revus aux consultations de suivi. Et avec un recul moyen de 3 ans, aucun trouble fonctionnel urinaire n’a été retrouvé chez eux.

      Conclusion

      La prise en charge de l’automutilation génitale nécessite une coordination entre urologue et psychiatre. Avec nos conditions les résultats sont mitigés et la réimplantation pénienne devrait se faire idéalement sous microscope avec un chirurgien expérimenté. Toutefois elle peut être tentée tant que se peut, avec l’éventualité de faire une urétrostomie dans un second temps en cas d’échec. Le pilier de la prise en charge de ces malades réside toutefois dans un bon équilibre psychiatrique car ceux-ci ne sont pas à l’abri d’une récidive ou d’une autolyse.

      Niveau de preuve

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Automutilation des organes génitaux externes chez l’homme

      Summary
      Introduction

      Genital self-mutilation is a rare phenomenon that often occurs on a psychotic ground. Its diagnosis is clinical and its management involves a coordinated action of urologists and psychiatrists.

      Materials and method

      We report a retrospective monocentric series of 14 cases of genital self-mutilation (penis and testicles), collected from January 2000 to May 2019. In addition to psychiatric care and according to the type of lesions, we performed implantations of penis, cutaneous urethrostomies, hemostatic ligature of spermatic cord, ablation of rings. The implantations of the penis were done without microscope or magnifying glass and on the basis only of an end-to-end anastomosis of the erectile bodies and the urethra. Sexual abstinence was indicated for 6weeks.

      Results

      The average age of our patients was 31.5years. We have identified ten cases of penis section including two incomplete, two cases of strangulation of penis by a metal ring, an isolated wound of the glans and three cases of testicular ablation, two of which were associated with a section of penis. We performed as first line: 5 penis reimplantation, 5 cutaneous urethrostomy, 2 ablation of strangulation rings and 3 hemostatic ligature of the spermatic cord. Three reimplanted patients had fairly satisfactory immediate operating suites: 2 patients healed well with good penile sensitivities, while one patient presented with a loss of penile skin sensitivity. The other two patients, on the other hand, presented on D1 a necrosis of the reimplanted stump, requiring an amputation and cutaneous urethrostomy. Also, necrosis of the strangulated penis was observed in one case and also required a second operating time with an amputation of the necrotic penis and a cutaneous urethrostomy. One patient died on D7 by autolysis. From a distance, the sexual and urinary function of reimplanted patients could not be assessed because they were lost to follow-up. Only a few patients who received a skin urethrostomy were seen at follow-up consultations. And with an average follow-up of 3years, no functional urinary disorder was found in them.

      Conclusion

      The management of genital self-harm requires coordination between urologist and psychiatrist. With our conditions the results are mixed and penile reimplantation should ideally be done under a microscope with an experienced surgeon. However, it can be attempted as long as possible, with the possibility of making an urethrostomy in the second time in case of failure. The pillar of care for these patients, however, lies in a good psychiatric balance because they are not immune to recurrence or autolysis.

      Level of evidence

      3.

    • Editorial Board

      Prog Urol, 2020, 3, 30, i

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