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    Numéro Supplément 3- Volume 20- pp. S181-S202 (Juin 2010)

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    • Surveillance active du cancer de prostate localisé

      Résumé

      Le dépistage individuel du cancer de la prostate a conduit à l’augmentation d’incidence des cancers de petits volumes, bien différenciés. Si l’histoire naturelle du cancer de la prostate est encore imparfaitement connue, on sait que l’évolution de ces tumeurs de bas grade est favorable et qu’une large proportion d’entre eux demeure indolente. Chez ces patients, l’utilisation systématique des traitements curatifs peut conduire à un sur-traitement, eu égard aux effets secondaires potentiels de ces traitements. La surveillance active pourrait être une option thérapeutique satisfaisante dans cette indication. Les critères d’inclusion proposés initialement n’étaient pas assez sélectifs et étaient source d’erreur de sélection. Désormais, il semble qu’un taux de PSA < 10 ng/ml, un nombre de biopsies initiales > 10 et un Gleason < 7 puissent permettre de sélectionner les patients susceptibles de se voir proposer une surveillance active. Toutefois, il persiste encore des incertitudes et des divergences entre diverses équipes sur plusieurs critères : le nombre de biopsies positives maximal, la longueur de la tumeur, la nécessité de rebiopsies systématiques avant l’inclusion… Les études prospectives internationales en cours actuellement devraient permettre d’affiner ces critères d’inclusion ainsi que les modalités exactes de la surveillance. Dans l’attente de ces validations, la surveillance active semble d’ores et déjà être une option thérapeutique viable chez certains patients compliants et sélectionnés.

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      Surveillance active du cancer de prostate localisé

      Summary

      The widespread application of PSA screening has led to an important increase of the small and well-differentiated prostate cancer. Despite natural history of prostate cancer has not been completely elucidated; it has been proved that the evolution of low grade tumours was favorable and that some of them remain indolent. In these cases, curative therapies and their associated morbities might be considered as overtreatment. Active surveillance should be an option to limit this overtreatment. It is obvious that the initial risk stratification used for active surveillance wasn’t enough restrictive. From now on, it seems that a PSA<10 ng/ml, a Gleason score<7 and more than 10 prostate biopsies are the good criteria to propose for the selection of eligible patients. However, the debate about adequate and accurate criteria is still ongoing between several teams worldwide involved in active surveillance. International prospective studies are in progress and are necessary to establish selections criteria and modalities of surveillance and predictors of active treatment. We need to wait for conclusion from prospective studies results. However, it appears that active surveillance offers yet the possibility to delay active treatment and its complications in selected cases.

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    • Hormonothérapie combinée à la radiothérapie externe dans le cancer de prostate localement avancé : les effets secondaires contrecarrent-ils les bénéfices ?

      Résumé

      Utilisée depuis 60 ans dans le traitement des cancers de prostate métastatiques, l’hormonothérapie a désormais une place bien définie dans le traitement des cancers de prostate localement avancés. En effet, l’hormonothérapie adjuvante associée à la radiothérapie est aujourd’hui devenu le traitement de références de ces cancers localement avancés. Cette association thérapeutique a fait la preuve de son efficacité sur l’amélioration des résultats carcinologiques. Pourtant la toxicité de l’hormonothérapie n’est pas négligeable, avec des effets secondaires cardiovasculaires, métaboliques, osseux et neuropsychologiques importants. Ceux-ci peuvent être à l’origine d’une réduction des bénéfices du traitement et d’une mortalité propre quand l’hormonothérapie est utilisée seule. Pour autant, de grandes études randomisées ont montré que ces effets néfastes n’entraînaient pas une mortalité significativement plus importante par rapport aux patients traités par radiothérapie seule. Ils ne sont donc pas un obstacle à cette association thérapeutique. Toutefois, il est nécessaire d’obtenir un recul plus important et d’effectuer des études plus précises de morbidité. Par ailleurs la durée exacte de cette hormonothérapie adjuvante reste à déterminer.

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      Hormonothérapie combinée à la radiothérapie externe dans le cancer de prostate localement avancé : les effets secondaires contrecarrent-ils les bénéfices ?

      Summary

      Used for more than 60 years in metastatic prostate cancers, hormone therapy is nowadays also an option for the treatment of locally advanced prostate cancer. Adjuvant androgen deprivation combined with external beam radiotherapy has become the gold standard treatment in locally advanced prostate cancer. Combined therapy has been extensively investigated and has shown to improve oncologic outcomes. However, its toxicity is not negligible. Several side effects can be encountered: cardiovascular, bone depletion, metabolic changes and neuropsychologic effects. They may overlap treatment benefits and be responsible of a specific mortality. Nevertheless, randomized studies have demonstrated that there was no increase of specific mortality from combined treatments compared to patients treated by radiotherapy alone. Therefore, these side effects might not be a barrier to adjuvant androgenic deprivation. However, long-term results are still needed and also accurate morbidity studies. In addition, the debate is still ongoing regarding the appropriate duration of hormone therapy.

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    • Chimiothérapie en phase précoce d’hormonorésistance des cancers de prostate métastatiques : quelles indications ?

      Résumé

      La prise en charge du cancer de la prostate hormono-résistant demeure l’objet de controverses. Depuis 2004, la chimiothérapie à base de docétaxel est le traitement de référence puisque ce traitement a fait la preuve de son efficacité sur l’amélioration de la survie globale dans deux études randomisées. La chimiothérapie améliore parfois les symptômes douloureux. La survenue d’effets secondaires est plus fréquente que chez les patients traités par mitoxantrone mais ils sont modérés et non responsables de mortalité spécifique. Ces éléments sont autant d’arguments pour préconiser l’instauration d’un traitement précoce, dès l’apparition de métastases ou même avant l’apparition de l’hormonorésistance, comme cherchent à le prouver certaines études. Pourtant ces arguments sont à moduler. En effet, les patients concernés ont une espérance de vie limitée et un gain de survie de deux mois peut sembler limité. De plus des effets secondaires même minimes peuvent être à l’origine d’une morbidité importante chez ces patients souvent fragiles notamment lorsqu’ils sont asymptomatiques initialement. Ainsi, un traitement précoce et avant l’apparition de symptômes ne doit pas être systématique mais plutôt instauré au cas par cas, en tenant compte des éléments prédictifs dont on dispose et des molécules en cours d’évaluation dont le patient pourrait bénéficier.

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      Chimiothérapie en phase précoce d’hormonorésistance des cancers de prostate métastatiques : quelles indications ?

      Summary

      Treatment of hormone-refractory prostate cancer remains a source of debate. Since 2004, docétaxel-based chemotherapy has become the standard treatment as it has demonstrated efficacy on overall survival in two randomized studies. In some studies, chemotherapy seems to be also effective on pain relief. The adverse effects occur more frequently than with others chemotherapy (mitoxantrone) but are moderated and aren’t responsible of specific mortality. These facts encourage to begin the chemotherapy as earlier as possible even before metastases appear. Some studies have even raised the issue of an initiation of chemotherapy before the onset of hormone independence. However these arguments might be use with caution. The treated patients have a limited life expectancy and a 2 months gain of survival may be of limited value. Furthermore, even low side effects can generate a morbidity on these fragile patients especially when they are initially asymptomatic. Thus, an early initiation of chemotherapy must be discussed case by case, on an individual basis. The prognosis factors and alternative therapeutic options based on new molecules used in metastatic cancer might also be considered for the therapeutic decision.

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    • Actualités dans les cancers de prostate non localisés : diagnostic, traitement et voies d’avenir

      Résumé

      L’incidence du cancer de prostate est en augmentation tous stades confondus. Les cancers localement avancés et métastatiques ne font pas exception. Pourtant, la prise en charge des stades avancés des tumeurs prostatiques reste encore mal codifiée. Elle fait donc l’objet de nombreuses recherches et innovations. Ainsi, des techniques moléculaires ou d’imagerie (PCA3, IRM…) non invasives ont été développées afin de diagnostiquer mieux les formes de cancer de la prostate non localisées. Les options thérapeutiques sont elles aussi sans cesse testées et réévaluées afin de pouvoir proposer au patient le traitement le plus adapté. La prostatectomie totale est désormais une option dans le traitement des cancers localement avancés. L’hormonothérapie se modifie tant au niveau des molécules (forme semestrielle d’agoniste de la LH RH, antagoniste de la LH RH, anti-androgène) que des modalités de prescription (traitement intermittent, traitement combiné). Enfin, les indications de la chimiothérapie s’élargissent des formes métastatiques en échappement aux formes localement avancées. Comme pour les autres stades de cancer de prostate, la génétique et la recherche fondamentale tentent d’élucider les facteurs et les mécanismes de progression vers le stade métastatique pour proposer une prise en charge la plus adaptée au profil individuel de chaque patient.

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      Actualités dans les cancers de prostate non localisés : diagnostic, traitement et voies d’avenir

      Summary

      Incidence of prostate cancer is constantly growing no matter of the stage of the disease. Locally advanced tumours and metastatic stages of the disease are not exception. Nevertheless, management of advanced prostate cancer is still uncertain. Thus, non invasive molecular or imaging techniques have been proposed to optimize the diagnosis of advanced prostate cancer. The debate is still ongoing regarding therapeutic options to offer to the patient to obtain the optimal oncologic control. Radical prostatectomy can now be considered as an option in certain cases of high-risk prostate cancer, on the basis of a multimodal treatment. The field of hormonotherapy is also evolving. New molecules (GnRH Antagonists, anti androgen) or new modalities of prescription (six-month GnRH agonist) appear. The prescription modalities evolve as well (e.g.; intermittent treatment). Lastly, chemotherapy is now proposed for metastatic symptomatic prostate cancer but also for locally advanced disease. Basic research and genetic investigations are still ongoing to explore pathways and factors of progression to the metastatic status and to find the most appropriate treatment for each patient.

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