Accueil > Publications > French Journal of Urology > Numéro 12- Volume 29- pp. 587-642 (Octobre 2019)

    Numéro 12- Volume 29- pp. 587-642 (Octobre 2019)

    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Néphrectomie laparoscopique assistée par robot dans le cadre du donneur-vivant : étude chez les donneurs et les receveurs à partir de 155 cas

      Résumé
      But

      Évaluer la morbidité et la fonction rénale du donneur et du receveur lors d’une procédure de néphrectomie par laparoscopie robot-assistée.

      Patients et méthodes

      Il s’agit d’une étude rétrospective de 155 prélèvements consécutifs par laparoscopie robot-assistée chez le donneur-vivant. La durée opératoire, le temps d’ischémie chaude, la perte sanguine, les complications selon la classification de Clavien et l’évolution de la clairance de la créatinine ont été analysées chez les donneurs. La reprise de fonction du greffon, les complications et l’évolution de la clairance de la créatinine ont été relevées chez les receveurs.

      Résultats

      La durée opératoire moyenne était de 176 (±23) minutes. Le délai moyen d’ischémie chaude était de 4,8 (±0,6) minutes. Vingt sept complications ont été relevées. La perte de fonction rénale a été de 19 % à 5 ans chez les donneurs.

      La reprise de la fonction rénale a été immédiate pour 153 receveurs. Deux ont été retardées en raison d’un sepsis. Deux patients ont perdu leur greffon à 15 et 18 mois. Dix-sept complications ont été répertoriées. La fonction rénale moyenne des receveurs est mesurée à 63mL/min à 5 ans.

      Conclusion

      Le prélèvement rénal chez le donneur-vivant par laparoscopie robot-assistée semble garantir au donneur une faible morbidité et une diminution modérée de la clairance de la créatinine à 19 % à 5 ans. La morbidité est également faible chez les receveurs avec des résultats de fonction rénale moyenne très satisfaisants à 5 ans. La technique doit permettre de promouvoir le don.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Néphrectomie laparoscopique assistée par robot dans le cadre du donneur-vivant : étude chez les donneurs et les receveurs à partir de 155 cas

      Summary
      Aim

      To evaluate morbidity and renal function of the donor and recipient during a robotic-assisted laparoscopic nephrectomy procedure.

      Patients and methods

      It is a retrospective study of 155 consecutive patients by robot-assisted laparoscopy in the living donor. Mean operating time, warm ischemia time, blood loss, complications according to the Clavien classification and evolution of creatinine clearance were analyzed in the donors. Recovery of graft function, complications and changes in creatinine clearance were observed in recipients.

      Results

      The mean operating time was 176 (±23) minutes. The mean warm ischemia time was 4.8 (±0.6) minutes. Twenty seven complications were noted. The loss of renal function was 19% at 5 years in donors. Renal recovery was immediate for 153 recipients. Two were delayed due to sepsis. Two patients lost their graft at 15 and 18 months. Seventeen complications have been identified. The mean kidney function of the recipients is measured at 63ml/min at 5 years.

      Conclusion

      Robotic-assisted laparoscopic nephrectomy procedure appears to provide the donor with low morbidity and a moderate decrease in creatinine clearance at 19% at 5 years. Morbidity is also low in recipients with very satisfactory 5-year mean renal function. The technique should promote donation.

      Level of evidence

      4.

    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Transplantation rénale sur prothèse vasculaire

      Résumé
      Introduction

      Devant un axe aortoiliaque très calcifié, la transplantation rénale avec implantation de l’artère sur prothèse vasculaire peut être proposée. Cette intervention rare est réputée difficile et morbide. L’objectif principal de ce travail a été d’évaluer la survie globale et spécifique du transplant implanté sur une prothèse vasculaire. L’objectif secondaire a été l’étude des complications et de l’évolution de la fonction rénale du transplant.

      Matériel et méthodes

      À partir d’un recueil rétrospectif multicentrique de données issues de la cohorte DIVAT (6 centres) augmenté des données de 4 autres centres, nous avons étudié les transplantations rénales avec anastomose artérielle sur prothèse.

      Résultats

      Trente quatre patients ont été inclus. La durée médiane de suivi a été de 2 ans et demi. Quatre patients sont décédés dans le mois suivant la transplantation, 16 ont été hémodialysés et 9 transfusés.

      La médiane de survie du transplant a été de 212jours. Les arrêts de fonction du transplant sont majoritairement associés à une dégradation néphrologique et à un retour en dialyse (80 %) alors que 10 % sont liés à un décès du receveur directement imputable à la transplantation rénale.

      Les complications chirurgicales de la transplantation ont été marquées par 1 sténose artérielle, 1 fistule et 4 sténoses urinaires.

      Conclusion

      La transplantation rénale avec anastomose artérielle sur prothèse vasculaire, chez des patients sélectionnés, offre une alternative à la dialyse. Un recueil national des patients transplantés sur prothèse vasculaires permettrait un suivi à long terme de la survie du transplant afin de définir des critères de sélection pré-opératoire.

      Niveau de preuve

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Transplantation rénale sur prothèse vasculaire

      Summary
      Introduction

      In front of a very calcified aortoiliac axis, renal transplantation with implantation of the artery on vascular prosthesis can be proposed. This rare intervention is considered difficult and morbid. The main objective of this work was to evaluate the overall and specific survival of the transplant in this situation. The secondary objective was the study of the complications and the evolution of the transplant's renal function.

      Material and methods

      From a multicenter retrospective data collection of the DIVAT cohort (6 centers) added with data from 4 other transplant centers, we studied transplants with prosthetic arterial anastomosis.

      Results

      Thirty four patients was included. The median duration of follow-up was 2.5 years. 4 patients died in the month following transplantation, 16 were hemodialysis and 9 were transfused.

      The median survival of the transplant was 212 days. Functional arrests of the transplant were mostly associated with nephrological degradation and return to dialysis (about 80%) while 10% were related to a death of the recipient directly attributable to renal transplantation.

      The surgical complications of the transplantation were marked by one arterial stenosis, one fistula and 4 urinary stenoses.

      Conclusion

      Thus, renal transplantation with arterial anastomosis on vascular prosthesis, on selected patients, offers an alternative to dialysis. A national compendium of transplanted patients on vascular prosthesis would allow a long-term follow-up of transplant's survival and define selection criteria prior to this kind of surgery.

      Level of evidence

      3.

    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Prévalence et rôle des IgG anti- Chlamydia trachomatis chez une population d’hommes infertiles au Maroc

      Résumé
      Introduction

      L’infertilité est un problème mondial de santé publique qui affecte 15 % des couples en âge de procréer. L’infertilité masculine est en cause dans 20 à 50 % des cas. Ces chiffres sont en nette augmentation de par le monde. Plusieurs facteurs peuvent être responsables de cette infertilité avec en particulier les facteurs hormonaux, génétiques, toxiques ou infectieux. Ces derniers sont dominés principalement par l’infection à Chlamydia . Parmi les complications les plus graves de cette infection, on retrouve les troubles de fertilité liés à l’urétrite, l’épididymite et à l’azoospermie totale irréversible chez l’homme et les obstructions tubaires et les grossesses extra-utérines chez la femme.

      Objectif

      Déterminer la prévalence des IgG anti-Chlamydia trachomatis chez les hommes consultant pour infertilité et analyser l’association entre le contact antérieur avec cette bactérie et l’altération de la qualité du sperme et la fonction des spermatozoïdes.

      Matériel et méthodes

      Étude prospective sur 26 mois de 143 patients adressés au service pour bilan d’infertilité du couple. Les données démographiques, le caractère primaire ou secondaire de l’infertilité, les facteurs de risque (tabac, hernie inguinale, varicocèle et antécédents d’infections urogénitales), les paramètres spermatiques (volume, mobilité, PH, vitalité et anomalies morphologiques) ont été étudiés ainsi que la détermination du titre des IgG anti-C. trachomatis . La prévalence de l’infection à Chlamydia ainsi que son impact sur les différents paramètres du spermogramme ont été analysés.

      Résultats

      L’âge moyen des patients était de 38,5±8,55 ans. L’infertilité était primaire chez 72 % des patients. Parmi les patients, 54,5 % avaient un spermogramme anormal. Une sérologie Chlamydia était positive chez 37,1 % des patients dont 58,5 % avaient un spermogramme anormal. L’analyse des différents paramètres spermatiques chez les patients Chlamydia positive et Chlamydia négative retrouve une altération significative de la vitalité dans le groupe Chlamydia positive avec un OR à 2,41, p =0,02, (IC95 % : 1,15–5,06).

      Conclusion

      La prévalence de l’infection à Chlamydia est élevée chez les hommes infertiles. Les IgG anti-Chlamydia seraient associés à une altération de la vitalité des spermatozoïdes sans altération significative des autres paramètres spermatiques.

      Niveau de preuve

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Prévalence et rôle des IgG anti- Chlamydia trachomatis chez une population d’hommes infertiles au Maroc

      Summary
      Introduction

      Infertility is a global public health problem that affects 15% of couples of childbearing age. Male infertility is involved in 20 to 50% of cases. These figures are sharply increasing around the world. Several factors may be responsible for this infertility with especially hormonal, genetic, toxic or infectious factors. The latter are dominated mainly by Chlamydia infection. Among the most serious complications of this infection are infertility related to urethritis, epididymitis and irreversible total azoospermia in men and tubal obstructions and ectopic pregnancies in women.

      Study objective

      To determine the prevalence of IgG anti-Chlamydia trachomatis in men consulting for infertility and the association between previous contact with this bacterium and the impairment of sperm quality and sperm function.

      Material and methods

      Prospective study over 26months of 143 patients referred to the service for infertility assessment of the couple. Demographic data, primary or secondary character of infertility, risk factors (tobacco, inguinal hernia, varicocele and history of urogenital infections), semen parameters (volume, mobility, pH, vitality and morphological abnormalities) were studied as well as the determination of the anti-C. trachomatis IgG titer. The prevalence of Chlamydia infection and the association of the infection and alteration of the various parameters of the semen were analyzed.

      Results

      The average age of patients was 38.5±8.55. Infertility was primary in 72% of patients. Among the patients, 54.5% had an abnormal spermogram. Chlamydia IgG antibodies were positive in 37.1% of patients whose 58.5% had abnormal spermogram. Analysis of sperm parameters of patients with and without IgG C. trachomatis showed an altered vitality in Chlamydia positive patients with an OR at 2.41, P =0.02, (95% CI: 1.15–5.06).

      Conclusion

      The prevalence of Chlamydia infection is high in infertile male. C. trachomatis IgG antibodies may be associated with an alteration of spermatozoa vitality without significant impairment of other semen parameters.

      Level of evidence

      3.

    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Expérience de la prostatectomie totale robot-assistée ambulatoire. À propos de 32 cas

      Résumé
      Objectif

      Rapporter une expérience monocentrique de la prise en charge ambulatoire de la prostatectomie totale robot-assistée à partir d’un protocole de récupération rapide améliorée après chirurgie.

      Patients et méthode

      Il s’agit d’une étude rétrospective observationnelle portant sur trente-deux hommes opérés par le même chirurgien d’une prostatectomie totale entre février 2017 et septembre 2018 dans le cadre d’une hospitalisation ambulatoire. Il s’agissait d’une prostatectomie transpéritonéale robot-assistée dans tous les cas avec une durée de sondage de sept jours. Un auto-questionnaire de satisfaction sur la prise en charge ambulatoire et les résultats fonctionnels de la chirurgie a été envoyé au domicile de tous les malades.

      Résultats

      Sur les trente-deux hommes initialement prévus en ambulatoire, deux sont restés hospitalisés : le premier à la demande de son épouse, le deuxième en raison de nausées importantes. Parmi les trente cas ambulatoires, neuf ont eu recours aux urgences dans les jours suivants leur sortie, dont l’un présentant une complication Clavien IV ayant nécessité une hospitalisation. Sept auraient préféré être hospitalisés une nuit, mais vingt-six recommanderaient une prise en charge ambulatoire à l’un de leurs proches devant être opéré d’une prostatectomie. Les résultats carcinologiques et fonctionnels sont comparables à ceux de la littérature pour une hospitalisation classique.

      Conclusion

      La prostatectomie totale est envisageable en ambulatoire avec une morbidité acceptable, sans dégradation des résultats fonctionnels et carcinologiques, avec un taux de satisfaction important des malades.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Expérience de la prostatectomie totale robot-assistée ambulatoire. À propos de 32 cas

      Summary
      Objective

      To report a monocentric experience of outpatient management of robot-assisted radical prostatectomy using a rapid recovery protocol.

      Patients and methods

      In this retrospective observational study, thirty-two patients underwent a prostatectomy by the same surgeon between February 2017 and September 2018 as part of an outpatient hospitalization. The surgery was a transperitoneal robot-assisted prostatectomy with a urinary catheter duration of 7 days. A satisfaction questionnaire on outpatient care and functional results was sent to all patient during follow-up.

      Results

      Of the thirty-two patients initially planned for ambulatory care, two patients remained hospitalized overnight: the first at the request of his wife, the second because of severe nausea. Of the thirty ambulatory patients, nine (30%) required emergency attention in the days following their discharge, including one with Clavien complication IV. Seven patients would have preferred to be hospitalized one night, but twenty-six patients would recommend ambulatory care to one of their relatives, should they undergo prostatectomy. Oncological findings and functional are comparable to conventional hospitalization.

      Conclusion

      Radical prostatectomy can be performed routinely in an outpatient setting with no increase in morbidity or decrease in functional and oncological results, with a high patient-family satisfaction rate.

      Level of evidence

      4.

    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Réhabilitation précoce après tumorectomie rénale robot-assistée : quelle satisfaction des patients ?

      Résumé
      Introduction

      Plusieurs programmes de réhabilitation avancée après chirurgie (RAAC) ont montré une amélioration des suites postopératoires pour les patients permettant des durées d’hospitalisation diminuées. Très peu d’études à notre connaissance ont évalué la satisfaction des patients sur ces protocoles. L’objectif de cette étude était d’évaluer la satisfaction des patients ayant bénéficié du protocole de RAAC pour néphrectomie partielle robot-assistée (NPRA).

      Matériels et méthodes

      Un questionnaire validé EORTC IN-PATSAT32 associé à un questionnaire spécifique sur la RAAC ont été envoyé aux 42 premiers patients inclus dans le protocole RAAC de RAPN après leur consultation postopératoire. Les réponses étaient anonymes. Les calculs des scores de satisfaction du questionnaire EORTC ont été effectués pour chaque dimension par la méthode de Likert. Les scores ont ensuite été transformés linéairement en une échelle variant de 0 à 100, où 100 représente le meilleur niveau de satisfaction sur les soins (méthode EORTC).

      Résultats

      Au total, 21 patients ont renvoyé les questionnaires (50 %). Le score moyen de satisfaction globale était de 75,1 % (37,3 ; 100) dans le questionnaire EORTC. Au total, 71,4 % des patients (n =15) trouvaient la sortie à j2 postopératoire satisfaisante et 5 patients (23,8 %) trouvaient cela prématurée. Aucun des patients n’avait d’impression négative sur le protocole de RAAC. L’évaluation globale moyenne du protocole par les patients sur une échelle de satisfaction de 1 à 10 était de 8,9/10.

      Conclusion

      Dans notre étude, les patients ayant bénéficié du protocole de RAAC après NPRA semblaient très satisfaits de leur prise en charge pré-, per- et postopératoire. Étant donnée la satisfaction des patients, la réduction des durées d’hospitalisation, la sécurité du patient et l’avantage médico-économique, ces protocoles de RAAC sont à développer et évaluer. Des études de plus grands effectifs sont nécessaires pour évaluer le vécu des patients sur ces protocoles de RAAC.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Réhabilitation précoce après tumorectomie rénale robot-assistée : quelle satisfaction des patients ?

      Abstract
      Introduction

      Several enhanced recovery protocols after surgery showed a benefit for postoperative recovery and reduction of hospital lengths of stay. Very few studies evaluated patient's satisfaction about these enhanced recovery protocols. The aim of this study was to evaluate patient's satisfaction about our enhanced recovery protocol for robotic-assisted partial nephrectomy (RAPN).

      Methods

      A validated survey EORTC In PATSAT32 with a specific questionnaire about protocol was sent to the first patients included in the enhanced recovery protocol for RAPN. The survey was sent after the postoperative consultation at postoperative day 30. Responses were anonymous. Satisfaction's scores for EORTC questionnaire were calculated for each dimension with Likert's method. Scores were transformed linearly into a scale ranging from 0 to 100, where 100 represent the highest level of care satisfaction (EORTC method).

      Results

      A total of 21 patients (50%) returned the completed questionnaire. The overall satisfaction score was 75.1% (37.3; 100) in the EORTC survey. In total, 71.4% of patients (n= 15) were satisfied with the discharge at postoperative day 2 (POD2) and 5 patients (23.8%) found this premature. None of the patients had a negative impression on the clinical pathway. The average overall evaluation on the protocol by patients, on a satisfaction scale of 1 to 10 was 8.9/10.

      Conclusion

      In this study, patients included in the enhanced recovery protocol after RAPN were very satisfied with their pre-, per- and postoperative care. Given patients satisfaction, reduction of LOS, patient's safety and the medicoeconomic advantage, these enhanced recovery protocol have become a priority to develop and evaluate. More large studies are needed to assess the patient's experience with these clinical pathways.

      Level of evidence

      4.

    • Editorial Board

      Prog Urol, 2019, 12, 29, i

      Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Double J stenting evaluation after ureteroscopy for urolithiasis

      Résumé
      Objectifs

      Lors des urétéroscopies pour fragmentation de calculs, le drainage urétéral postopératoire par sonde double J (SDJ) est fréquent. Celui-ci permettrait de diminuer le risque de colique néphrétique et de sténose urétérale. Il existe cependant des complications liées aux SDJ comme les douleurs lombaires et des symptômes urinaires. En cas d’intervention non compliquée, l’utilisation d’une sonde double J n’est donc pas recommandée. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’intérêt du drainage urétéral par SDJ en fin d’URS sur la douleur postopératoire précoce et les complications.

      Méthodes

      Nous avons analysé rétrospectivement, toutes les urétéroscopies réalisées entre mai 2014 et janvier 2017. Nous avons comparé les patients ayant été drainés par SDJ et ceux n’ayant pas eu de drainage urétéral. Le critère principal de jugement était la douleur postopératoire précoce évaluée par une échelle orale de la douleur cotée de 1 à 10, le lendemain de l’intervention. Nous avons mesuré les caractéristiques cliniques, les données péri- et postopératoires des patients avec et sans SDJ postopératoire. Nous avons également recherché les facteurs de risque de complications.

      Résultats

      Nous avons inclus 366 interventions dont 259 (70,8 %) avec et 107 (29,2 %) sans SDJ. Les calculs étaient significativement plus volumineux (18,3 vs 9,4mm, p <0,0001) dans le groupe SDJ. Les patients sans SDJ avaient eu plus de SDJ préopératoires (78,5 % vs 62,5 %, p =0,0032) et avait eu plus souvent une chirurgie ambulatoire (75,7 % vs 52,5 %, p <0,0001). Concernant la douleur postopératoire, il n’y avait pas de différence entre les 2 groupes (22 % vs 17,75 % ; p =0,398). Le taux de complication postopératoire était identique dans les deux groupes (29 % vs 20,5 % ; p =0,1181). Le taux de réhospitalisation était identique dans les deux groupes (0,8 vs 0,9 %, p =1). Les facteurs de risque de complications postopératoire étaient l’absence de SDJ préopératoire, l’expérience du chirurgien et l’utilisation d’une gaine d’accès.

      Conclusion

      L’absence de drainage postopératoire par SDJ après urétéroscopie n’augmente pas le risque de douleurs ou de complications. Il n’est pas systématique en cas d’intervention non compliquée, pour des calculs centimétriques en cas d’uretère préparé.

      Niveau de preuve

      3.

      Double J stenting evaluation after ureteroscopy for urolithiasis

      Summary
      Objectives

      During ureteroscopy for urolithiasis, postoperative ureteral drainage with double J stent is frequently used. It may reduce acute postoperative pain and late ureteral stenosis. Double J stent can have negative impact on life quality. After uncomplicated intervention, double J stent is not mandatory. Objective of our study was to evaluate pain and complications after ureteroscopy with or without stent.

      Methods

      We retrospectively analyzed ureteroscopy performed between May 2014 and January 2017. Interventions were compared regarding ureteral drainage with double J stent or not. Our primary outcome was early postoperative pain evaluated with an oral pain scale form 1 to 10 on day one after intervention. Clinical characteristics, per- and postoperative data were collected. We also looked for risks factors of complications.

      Results

      Three hundred and sixty-six interventions were included, 259 (70.8%) with and 107 (29.2%) without double J stent. Stone burden was higher in stented group (18.3 vs 9.4mm, P <0.0001). Patients without postoperative stents had more ureteral preparation with double J stent (78.5% vs 62.5%, P =0.0032) and had more ambulatory interventions (75.7% vs 52.5%, P <0.0001). Postoperative pain was not different (22% vs 17.75%, P =0.398). Complication rate was similar (29% vs 20.5%, P =0.1181), so was rehospitalization rate (0.8% vs 0.9%, P =1). In multivariate analysis, complications factors were unprepared ureter, experienced surgeons and access sheath.

      Conclusion

      Not stenting after ureteroscopy do not increase pain or complications. Stenting should not be used after uncomplicated interventions for centimetric stones.

      Level of evidence

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Salvage Hemiablation High Intensity Focused Ultrasound for unilateral radio-recurrent prostate cancer

      Résumé
      Objective

      Reporter les résultats oncologiques et fonctionnels de l’hémiablation prostatique de sauvetage par des ultrasons focalisés à haute intensité chez des patients ayant des récidives unilatérales après radiothérapie prostatique.

      Méthodes

      Les patients ayant un cancer de la prostate localisé traités par radiothérapie primaire et présentant une récidive prostatique unilatérale sans lésions suspectes à distance ont été inclus. Cette récidive est documentée par une concordance entre la résonance magnétique multiparamétrique et une biopsie ciblée. Les patients sont suivis par des mesures de PSA jusqu’à progression biologique selon les critères de Phoenix. Les complications sont enregistrées prospectivement selon le score de Clavien. Le questionnaire IIEF5 a été utilisé pour déterminer la fonction érectile et la continence a été reportée par les cliniciens.

      Résultats

      Dix patients ont été inclus avec une médiane d’âge de 71 ans (IQR : 69–76). La médiane du PSA avant le traitement était de 3,1ng/ml (IQR : 1,54–8,59). La médiane du PSA après le traitement était de1,52ng/ml (IQR : 0,76–2,2). Après un suivi médian de 41,5 mois (IQR : 18–58), la moitié des patients ont présenté une augmentation du PSA au nadir+2. Le taux de survie sans récidive était de 60 % (IC95 % : 20–85) à 3 ans. Huit patients étaient parfaitement secs et neuf patients n’avaient aucun changement sur le questionnaire IIEF5.

      Conclusion

      L’hémiablation est une alternative thérapeutique chez les patients ayant une récidive unilatérale après radiothérapie prostatique. Elle offre des résultats oncologiques satisfaisants et altère peu les résultats fonctionnels.

      Niveau de preuve

      3.

      Salvage Hemiablation High Intensity Focused Ultrasound for unilateral radio-recurrent prostate cancer

      Summary
      Objective

      To report the oncological and functional outcomes of salvage hemiablation high-intensity focused ultrasound (HIFU) in patients with unilateral radio-recurrent prostate cancer.

      Patients and methods

      Patients with biochemical recurrence (BCR) after primary radiation therapy and evidence of unilateral organ confined recurrence based on a complete match between mpMRI and MRI targeted biopsies were included. Patients with distant metastasis were excluded. Patients were followed with serial serum PSA determinations. BCR were defined using the Phoenix criteria. Complications were graded according to the Clavien score. IIEF-5 questionnaire was used to assess erectile dysfunction. Urinary incontinence was reported using physician reported rates.

      Results

      A total of 10 consecutive patients (median age: 71 years, IQR: 69–76) were prospectively enrolled. The median pre-treatment PSA and post-treatment PSA nadir were 3.1ng/mL (IQR: 1.54–8.59) and 1.52ng/mL (IQR: 0.76–2.2), respectively. At a median follow-up of 41.5 (IQR: 18–58) months, 50% of patients experience BCR. BCR free-survival rates at 24 and 36 months were 75% (CI95%: 31–93) and 60% (CI95%: 20–85), respectively. Urinary in continence grade II occurred in two patients and the remaining patients were pad-free. One patient developed de novo erectile dysfunction requiring PDE5I. The erectile function scores decreased from a mean of 10.1 to 8.7.

      Conclusion

      Hemiablation HIFU is an alternative to whole gland therapy in patients with unilateral radio- recurrent prostate cancer, which offers limited urinary and rectal morbidity, and preserves functional outcomes.

      Level of evidence

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

    Vous pourrez également aimer

    Continuer votre lecture

    progres-en-urologie

    Contenu protégé