Étiologie et prise en charge de la dysfonction érectile chez l’insuffisant rénal chronique
La dysfonction érectile (DE) a une incidence plus élevée chez les patients suivis pour une insuffisance rénale chronique et chez les transplantés rénaux puisqu’elle concerne plus de 50 % d’entre eux. Sa sévérité est directement corrélée à la gravité de la maladie. La DE est responsable d’une altération de la qualité de vie. La physiopathologie est complexe et l’origine multifactorielle, impliquant les facteurs de risque classiques de DE (dysfonction endothéliale), certains facteurs organiques spécifiques (hyperurémie chronique et comorbidités) et les facteurs psychologiques. La prise en charge thérapeutique doit prendre en compte de façon combinée les facteurs psychologique et organique pour proposer un traitement spécifique à chaque patient. Si le nombre d’études dans cette population reste limitée, les inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 sont en plein essor dans cette indication avec une efficacité et une sécurité d’utilisation prouvée. La pharmacocinétique des IDPE5 peut être perturbée par les traitements immunosuppresseurs. En seconde ligne, les injections intracaverneuses restent un traitement de référence dont l’efficacité a été démontrée. En cas d’échec, le recours aux prothèses péniennes reste envisageable chez les insuffisants rénaux et chez les transplantés.
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