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    Numéro Numéro 3 Supplément 1- Volume 33- pp. S1-S154 (Novembre 2023)

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    • Reconstruction pénienne post-nécrose de gland par une phalloplastie avec lambeau antébrachial

      Résumé
      Objectifs

      La phalloplastie par lambeau libre antébrachial permet une reconstruction pénienne après traumatisme, micropenis, amputation du pénis ou pour une chirurgie de réassignation sexuelle. Elle permet d’obtenir un phallus fonctionnel et esthétique.

      Méthodes

      Cette vidéo montre les étapes chirurgicales d’une phalloplastie par lambeau antébrachial pratiquée sur un patient de 58ans ayant eu une insertion d’un implant pénien suivi de multiples complications justifiant 6 reprises chirurgicales ayant abouti à une diminution de longueur de la verge et une nécrose du gland. Sa condition physique avait un retentissement négatif sur sa santé psychologique et ses relations sociales. Le lambeau antébrachial est prélevé en préservant le pédicule vasculaire – artère radiale et veine céphalique – et les nerfs cutanés latéraux de l’avant-bras. La préparation du site receveur consiste en l’isolement et la préservation de l’urètre natif et des bandelettes vasculo-nerveuses.

      Résultats

      Avec l’aide d’un microscope chirurgical, l’artère radiale est suturée à l’artère hypogastrique inférieure, la veine saphène à la veine céphalique et le nerf dorsal du pénis ainsi que le nerf ilio-inguinal sont anastomosés aux nerfs cutanés latéraux de l’avant-bras rendant possible la sensation orgasmique sur le phallus. Le phallus est suturé avec du Monocryl® 4–0. Enfin, le site donneur est recouvert d’une greffe de peau mince prélevée sur la cuisse.

      Une échographie Doppler est utilisée en fin d’intervention pour confirmer le flux artériel sur la phalloplastie.

      La période postopératoire s’est déroulée sans incident et le patient est rentré au domicile le 10e jour. Selon les souhaits du patient, une glanuloplastie ainsi que l’insertion d’une prothèse pénienne peuvent être réalisés après 6 mois.

      Conclusion

      La phalloplastie par lambeau antébrachiale est une approche efficace pour la reconstruction pénienne, tant sur le plan esthétique que fonctionnel. Cependant, d’autres interventions peuvent être proposées à un stade ultérieur pour améliorer l’esthétique et optimiser la vie sexuelle du patient.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Plan
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    • Vulvo-clitorido-vaginoplastie chez une femme trans avec greffe de peau scrotale

      Résumé
      Objectifs

      La chirurgie génitale féminisante peut être réalisée chez des patientes trans souhaitant une affirmation génitale de genre anatomique. Selon les demandes, plusieurs gestes peuvent être réalisés, associés ou non : orchidectomie, vulvoplastie, clitoridoplastie, création d’une cavité vaginale. La création du vagin peut être réalisée par différentes techniques (greffe de peau scrotale, utilisation de sigmoïde, greffe de péritoine).

      Méthodes

      Description du cas : Il s’agit d’une patiente de 70ans, en parcours médicalisé de transition de genre depuis 2016 (début de l’hormonothérapie féminisante). Ses antécédents médicaux sont marqués par un diabète non insulino-réquérant et une hypertension artérielle, tous deux équilibrés. Elle a déjà bénéficié de chirurgies féminisantes du visage, des cordes vocales et esthétiques (implants mammaires et fessiers). Elle était demandeuse d’une chirurgie génitale féminisante, qui a été réalisée en 2022.

      Résultats

      Cette vidéo reprend les étapes d’une chirurgie génitale féminisante par vulvo-clitorido-vaginoplastie, avec greffe de peau scrotale.

      Conclusion

      Cette vidéo a pour intérêt de reprendre les différentes étapes d’une chirurgie génitale féminisante, selon la technique privilégiée actuellement par les centres français.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Urétroplastie ventrale d’agrandissement par greffe de muqueuse buccale par voie transurétrale pour sténose distale

      Résumé
      Objectifs

      Les sténoses du méat urétral peuvent être traitées par dilatation ou par méatotomie. En cas de récidive, un deuxième traitement par dilatation n’est pas recommandé car les chances de succès après retraitement sont minces. Le traitement de choix est l’urétroplastie avec greffe de muqueuse buccale.

      L’objectif de cette vidéo était de décrire une technique d’urétroplastie du méat par voie transurétrale avec greffe de muqueuse buccale.

      Méthodes

      La technique est décrite dans la vidéo.

      Nous présentons le cas d’un patient de 55ans avec un antécédent circoncision dans l’enfance. Il a développé une sténose du méat urétral responsable d’une dysurie progressive depuis une année avec retard à l’initiation de la miction, jet faible, sensation de vidange incomplète et brûlures du méat avant la miction.

      Il a eu deux dilatations endoscopiques de sa sténose avant de consulter dans notre centre.

      L’échographie urétrale retrouvait une sténose très distale d’environ 10mm.

      Le but de l’urétroplastie transurétrale était d’exciser l’urètre fibreux sténosé et de la remplacer par de la muqueuse buccale sans incision cutanée.

      Résultats

      L’urètre ventral fibreux est excisé au bistouri en trans méatique jusqu’à obtention d’un calibre urétral satisfaisant.

      La muqueuse buccale était prélevée triangulairement à la face interne de la joue.

      Le site de prélèvement est laissé ouvert après hémostase à la bipolaire. La greffe est dégraissée aux ciseaux.

      La pointe de la greffe est fixée en proximal de la zone excisée par point trans spongieux. La base est fixée par des points simples au pourtour du méat. La greffe est ensuite plaquée au corps spongieux ventral par plusieurs points trans spongieux.

      Une sonde vésicale est laissée 7jours en postopératoire. Le patient est sorti à J1.

      À 6 semaines, le patient rapportait une amélioration des symptômes, aucune douleur ni trouble de sensibilité au niveau buccal. Le RPM était nul.

      Conclusion

      L’urétroplastie trans urétrale est une option de traitement des récidives courtes de sténose du méat. C’est une technique simple, rapide qui permet une approche sans incision cutanée, dissection/mobilisation de l’urètre ni ouverture du gland. Elle semble représenter un risque moindre de fistule et peut s’envisager en ambulatoire.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Urétroplastie postérieure par voie combinée robotique et périnéale après échec de réparation trans-symphysaire

      Résumé
      Objectifs

      Plusieurs options de prise en charge de la sténose urétrale postérieure post-traumatique sont disponibles mais les techniques les plus fréquemment utilisés sont périnéales ou trans-symphysaire. Les cas de sténose persistante après échec d’une première réparation sont particulièrement complexes. Le but de cette vidéo est de décrire une technique d’urétroplastie postérieure par voie combinée robotique et périnéale après échec d’une réparation trans-symphysaire.

      Méthodes

      Nous présentons le cas d’un homme de 30ans qui à la suite d’un traumatisme grave du bassin avec rupture de l’urètre membraneux en 2016, a été pris en charge par un réalignement précoce. Une sténose urétrale apparaît à l’ablation de la sonde vésicale. Une urétrorraphie termino-terminale trans-symphysaire est réalisée quelques mois après. Deux mois plus tard, apparition d’une sténose symptomatique de l’urétrorraphie traité par urétroplastie par lambeau cutané libre. Apparition secondaire une sténose de la partie proximale de la plastie traité à deux reprises par un traitement endoscopique.

      Résultats

      Opération réalisée sous anesthésie générale. Utilisation du robot Xi par abord transpéritonéal avec sidedocking permettant une position de la taille en trendelenburg avec accès périnéal. L’espace prévésical est disséqué jusqu’au plancher pelvien permettant la libération du bloc vésicoprostatique. Introduction d’un fibroscope sur guide, par la cystostomie permettant de repérer la sténose. Ouverture de l’urètre proximal en amont de la sténose et résection des zones de fibrose.

      Une dissection bulbomembraneuse par voie périnéale est réalisée par le deuxième opérateur concomitamment. Résection de la zone fibrosée jusqu’à retrouver l’équipe robotique. Résection de l’urètre jusqu’à avoir un urètre sain. Anastomose entre les urètres prostatique et bulbaire par voie robotique par 2 hémisurjets. Mise en place de sondes vésicale et de cystostomie. Sortie à J2 avec les sondes et UCRM de contrôle à J15.

      Conclusion

      L’urétroplastie postérieure par voie combinée est une technique pouvant apporter des résultats satisfaisants comme procédure de reprise chez des patients ayant une récidive de sténose après des traitements par voie périnéale exclusive ou endoscopiques. Le double abord permet une meilleure libération urétrale et donc la diminution de la tension anastomotique. Un suivi ultérieur sera nécessaire pour évaluer les résultats fonctionnels.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Urétroplastie postérieure par voie transpéritonéale robotique pour lésion urétrale par traumatisme du bassin

      Résumé
      Objectifs

      Les lésions urétrales par traumatisme du bassin (LTUB) sont rares et restent un défi chirurgical. La prise en charge est généralement basée sur une approche périnéale avec une réparation séquentielle comprenant la mobilisation de l’urètre, l’incision intercaverneuse, la pubectomie du bord inférieur et le reroutage de l’urètre. L’objectif de cette vidéo était de décrire une technique d’urétroplastie postérieure assistée par robot pour une LTUB.

      Méthodes

      La technique complète est décrite dans cette vidéo. Nous présentons le cas d’un homme de 57ans qui a été victime d’un écrasement du bassin par machine agricole au cours de l’été 2022. L’intervention initiale n’a pas permis de réaliser un réalignement endoscopique. Un cathéter suspubien a mis en place. Le bilan a montré un defect de 2cm de l’urètre avec une prostate tirée vers l’arrière et un urètre périnéal sain. La décision de réaliser une urétroplastie robotique a été prise afin de traiter le problème par voie haute. Le patient a été informé que l’urètre périnéal pourrait être mobilisé.

      Résultats

      Anesthésie générale. Patient en trendelenburg 23°. Approche laparoscopique transpéritonéale. Cinq trocarts au total (trois pour les bras robotiques et un pour l’assitant). Le robot Xi est amarré. Un trocart est placé dans le trajet du cathéter suspubien afin d’identifier le niveau du moignon proximal à l’aide d’un fibroscope. L’urètre membraneux est disséqué en proximal. Une esquille osseuse est extraite du site de dissection. L’urètre est ouvert jusqu’à ce que le fibroscope passe facilement. L’urètre distal est ensuite disséqué. Une uretroraphhie terminoterminale est réalisée sur une sonde CH20. Enfin, un lambeau péritonéal en V est ajouté. Le patient est sorti au 7e jour postopératoire et il n’y a pas eu de complications. La sonde urétrale a été retirée après 3 semaines. Le cathéter suspubien a été retiré à 4 semaines.

      Conclusion

      L’urétroplastie postérieure par voie transperitéonale robotique est faisable et peut apporter des résultats satisfaisants sans utiliser de manœuvres urétrales périnéales chez les patients souffrant de LTUB.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Incision-greffe de Tachosil® dans le traitement de la maladie de lapeyronie

      Résumé
      Objectifs

      La technique d’incision de plaque et patch de caverneux décrite par Montorsi et Lue en 2006 est une option thérapeutique validée dans les formes sévères ou complexes de maladie de Lapeyronie. Différents types de greffon ont depuis été utilisés, comptant parmi eux le molleton de collagène humain (TachoSil®). Nous présentons la technique d’incision de plaque et greffe de TachoSil® telle que pratiquée dans notre établissement.

      Méthodes

      Nous présentons ici un patient de 57ans ayant une courbure de verge sévère et stable à l’origine d’une gêne sexuelle. L’examen clinique retrouvait une plaque dorsale palpable et les photographies en érection objectivaient une courbure dorso-latérale gauche de 70°. Son IIEF5 préopératoire est évalué à 25/25. Le patient est demandeur d’une prise en charge, l’indication chirurgicale est alors posée.

      Sous anesthésie générale, après une incision coronale muqueuse, dégantage de la verge, dissection des bandelettes neurovasculaires, réalisation d’un test d’érection puis incision de la plaque en H modifié. Application du greffon sur le défect albuginéal puis fermeture du fascia de Buck et fermeture cutanée.

      Résultats

      La sonde vésicale, les lames et le pansement semi-compressif sont retirés à J1. Le patient sort d’hospitalisation le lendemain de l’intervention. Le traitement postopératoire comprend du tadalafil 5mg quotidien et une thérapie par traction de verge à débuter à J15 pour une durée totale de 6 mois. Lors des consultations à 15jours et 6 semaines de l’intervention, le patient décrit des érections droites sans dysfonction érectile et se déclare satisfait de l’intervention.

      Conclusion

      L’incision de plaque et greffe de TachoSil® semble être une technique sûre et efficace dans le traitement de la maladie de Lapeyronie sévère ou complexe. Il est important de rappeler que ce type de greffon doit être évité dans les courbures latérales pures chez des patients afin d’éviter la survenue de hernie caverneuse.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Index des auteurs

      Progrès FMC, 2023, , 33, S148

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    • Vulvovaginoplastie d’affirmation de genre par inversion de peau pénienne, greffe de peau scrotale et lambeaux péritonéaux par voie robotique

      Résumé
      Objectifs

      La vulvovaginoplastie d’affirmation de genre avec canal interne consiste en l’inversion de peau pénienne et greffe de peau scrotale. Récemment, la technique robotique par lambeau péritonéal pour prolonger le fond vaginal se développe. Elle peut notamment être utilisée chez des patientes ayant un tissu scrotal insuffisant pour la voie périnéale seule.

      L’objectif est de décrire cette technique.

      Méthodes

      Nous présentons le cas d’une patiente de 26ans, ayant pour seul antécédent chirurgical une appendicectomie.

      Sa transition féminisante a été débutée en 2017 et l’hormonothérapie en 2018. Elle souhaite une chirurgie féminisante d’affirmation de genre de type vulvovaginoplastie par inversion de peau pénienne, greffe de peau scrotale et lambeaux péritonéaux par voie robotique.

      Son dossier a été validé en RCP. Une préparation par kinésithérapie pré opératoire et dépilation laser du scrotum lui ont été conseillée.

      La patiente est installée en position de la taille. Le robot est positionné sur son côté gauche.

      Résultats

      L’intervention débute par le prélèvement de greffe scrotale. L’orchidectomie est réalisée.

      L’urètre est disséqué puis incisé pour l’urétrostomie périnéale. La dissection va jusqu’à la membrane périnéale.

      On incise sous la couronne du gland pour confectionner le néoclitoris et les petites lèvres.

      La partie dorsale des corps caverneux est conservée, supportant les bandelettes vasculonerveuses.

      La dissection interprostatorectale débute, jusqu’à la membrane périnéale.

      La greffe scrotale est suturée à la peau pénienne.

      2 lambeaux péritonéaux sont réalisés : jusqu’au contact du mésorectum en postérieur et en incisant le péritoine rétrovésical en antérieur.

      Le fourreau est invaginé, allongé par la greffe de peau scrotale.

      La greffe est fixée aux extrémités inférieures des lambeaux puis ceux-ci sont suturés ensemble.

      On extériorise le néoclitoris et la plaque urétrale.

      Le conformateur est placé dans le vagin.

      Conclusion

      La vulvovaginoplastie par abord périnéal et robotique est une option reproductible et adaptée en cas de tissu scrotal insuffisant pour une voie périnéale seule.

      D’autres études restent nécessaires afin de déterminer afin de déterminer le bénéfice en terme de lubrification, de profondeur et de risque de sténose de la cavité vaginale.

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    • Réimplantation urétérovésicale sur néo vessie laparoscopique robot-assistée à l’aide du système firefly

      Résumé
      Objectifs

      Démontrer la faisabilité d’une réimplantation urétérovésicale sur néo-vessie laparoscopique robot-assistée.

      Méthodes

      Étude d’un cas de réimplantation urétérovésicale sur néo-vessie laparoscopique robot-assistée en utilisant le système firefly pour le repérage de l’uretère. Ce patient de 69ans de score ASA 3 a bénéficié d’une cystectomie et enterocystoplastie pour un carcinome urothélial papillaire vésical PT3a G3 du trigone vésical il y a un an qui s’est compliqué sténose de l’anastomose urétérovésicale droite s’étant manifestée par une pyélonéphrite obstructive ayant nécessité la pose d’une néphrostomie en urgence.

      Résultats

      L’intervention a été menée à son terme. La fonction rénale du patient est stable. Pas de complication infectieuse. La sonde vésicale est retirée à J5 postopératoire. Le patient a repris une diurèse.

      Conclusion

      La Réimplantation urétérovésicale sur néo-vessie laparoscopique robot-assistée à l’aide du système firefly est une technique faisable et reproductible dans le cas d’une sténose de l’anastomose urétéro vésicale sur une néo-vessie.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Héminéphrectomie polaire supérieure gauche pour un carcinome urothélial du calice supérieur dans un syndrome de lynch

      Résumé
      Objectifs

      La néphrectomie partielle n’est pas recommandée dans le carcinome urothélial du rein, mais peut être envisagée dans des cas exceptionnels, principalement en cas de fonction rénale altérée ou de maladie génétique à risque de récidive. Nous avons sélectionné pour cette vidéo l’un de ces cas exceptionnels, réalisé par approche robotique mini-invasive.

      Méthodes

      Il s’agit d’un homme de 55ans en bon état général, suivi pour un syndrome de Lynch, avec pour antécédents une colectomie subtotale et de deux localisations d’un carcinome urothélial de bas grade. Au cours du suivi, il a présenté une récidive de carcinome urothélial dans la tige calicielle supérieur du rein gauche après traitement laser, inaccessible par voie endoscopique en raison d’une sténose post-traitement.

      Nous avons réalisé une héminéphrectomie du pôle supérieur gauche assistée par robot et guidée par reconstruction 3D, avec dévascularisation anatomique et sans ouverture de la voie excrétrice tumorale.

      Résultats

      La procédure commence par la libération complète du rein et la dissection précise du pédicule. Le modèle 3D a été utilisé pour réaliser la dévascularisation anatomique du pôle supérieur. La tige calicielle tumorale a été exclue avant sa section. La section du parenchyme a été réalisée sans clampage artériel.

      L’hémostase a été obtenue à l’aide d’un surjet parenchymateux de V-lok et une plaque de Tachosyl. La voie excrétrice a été suturée sans drainage. La durée opératoire était de 5h45 et les pertes sanguines estimées à 250mL. Le patient est sorti à J1 après des suites simples. L’examen anatomopathologique a révélé un carcinome papillaire urothélial de haut grade pT1 de résection complète. Aucune récidive n’a été observée au contrôle endoscopique à 18 mois.

      Conclusion

      Le traitement standard du carcinome urothélial rénal à haut risque est la néphro-urétérectomie radicale. La néphrectomie partielle et d’autres traitements conservateurs peuvent être envisagés exceptionnellement en cas de risque d’insuffisance rénale. L’ouverture de la voie excrétrice doit être évitée afin d’éviter le risque de dissémination tumorale. Tout traitement conservateur doit faire l’objet d’un suivi endoscopique très régulier et rapproché.

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    • Thrombectomie cave de rattrapage par voie mini-invasive robotique : faisabilité et résultats

      Résumé
      Objectifs

      L’objectif était de présenter la prise en charge chirurgicale d’une récidive de thrombus cave carcinomateux par voie laparoscopique robot-assistée.

      Méthodes

      La chirurgie a été réalisée à l’aide du robot chirurgical Da Vinci Xi (Intuitive surgical). Nous avons utilisé 3 bras opérateurs, un optique de 30° et 2 trocarts (5 et 12mm) pour l’aide opératoire. L’extension du thrombus a été évaluée à l’aide d’une échographie peropératoire (Hitachi).

      Résultats

      Notre patient était un homme de 59ans en bon état général, opéré en novembre 2021 d’une néphrectomie totale élargie droite avec thrombectomie cave par voie sous costale pour un carcinome à cellules rénales claires, Führman 4, pT3bN0R0. Une récidive locale sous forme de thrombus cave suspendu isolé a été mise en évidence sur un scanner de suivi en août 2022. Le TEP scanner montrait un hypermétabolisme du thrombus et une prise en charge chirurgicale de cette récidive a été validée en RCP.

      La chirurgie a duré 4h20 avec 16minutes de clampage cave et des pertes sanguines estimées à 300cc. Les suites ont été simples. L’analyse anatomopathologique a confirmé un carcinome à cellules rénales claires, Fürhman 3, envahissant la paroi veineuse, d’exérèse complète.

      Conclusion

      Devant une récidive de thrombus cave carcinomateux, une chirurgie de rattrapage par voie mini invasive est réalisable avec une faible morbidité chez des patients sélectionnés. Elle est à envisager en alternative à un traitement systémique permettant ainsi une épargne thérapeutique.

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    • Néphrectomie totale élargie et thrombectomie cave robot assistée après immunothérapie

      Résumé

      Objectifs L’objectif était de présenter une néphrectomie totale de cytoréduction robot assistée avec thrombectomie cave de niveau 2 et curage rétropéritonéal chez un patient précédemment traité par immunothérapie.

      Méthodes La chirurgie a été réalisée à l’aide du robot chirurgical Da-Vinci Xi (Intuitive surgical ). Nous avons utilisé 3 bras opérateurs, un optique de 30° et 2 trocarts (5 et 12mm) pour l’aide opératoire. L’extension du thrombus a été évaluée à l’aide d’une échographie peropératoire (Hitachi).

      Résultats Notre patient était un homme de 69ans avec un diagnostic de carcinome rénal à cellules claires de mauvais pronostic avec envahissement ganglionnaire synchrone et métastases pulmonaires. Il a d’abord été traité par NIVOLUMAB+IPILIMUMAB puis par NIVOLUMAB seul pendant sept mois. Une bonne réponse au traitement a été observée sur les sites métastatiques et une réponse partielle sur le thrombus.

      La chirurgie a duré 3h30, avec 15minutes de clampage de la veine cave et des pertes sanguines estimées à 200ml. L’analyse anatomopathologique a confirmé un carcinome rénal à cellules claires de 9cm, ISUP 3, avec un thrombus carcinomateux et d’importants remodelages fibreux et nécrotique. Les ganglions étaient indemnes de métastase.

      Conclusion

      Notre cas est cohérent avec la littérature qui décrit une réponse à l’immunothérapie pour environ 30 % des thrombus, consistant principalement en une diminution du diamètre sans abaissement du niveau. Si les difficultés chirurgicales après immunothérapie sont débattues, dans notre cas, l’intervention a été possible sans plus de difficultés qu’en l’absence d’immunothérapie.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Gestion d’un saignement complexe lors d’une néphrectomie partielle laparoscopique robot-assistée

      Résumé
      Objectifs

      L’un des principaux risques de la néphrectomie partielle est le saignement peropératoire.

      Lorsque la tumeur est volumineuse et hypervascularisée, ce dernier peut devenir très important et rendre l’intervention compliquée et être responsable d’un prolongement de la durée de clampage de l’artère rénale.

      Méthodes

      Nous présentons le cas d’une patiente âgée de 21ans, sans antécédents, chez qui a été découverte de façon fortuite, une tumeur complexe du rein droit de 7cm.

      RENAL score=12.

      La biopsie percutanée était en faveur d’une tumeur rénale à cellules oncocytaires.

      Résultats

      Réalisation d’une néphrectomie partielle robot-assistée. Durée de l’intervention : 120minutes.

      Estimation des pertes sanguines : 2000mL. Durée d’ishémie : 32minutes.

      Pas de transfusion per ou postopératoire. Sortie de la patiente à J5 postopératoire.

      Conclusion

      Messages clés :

      – coaguler les vaisseaux au fur et à mesure de la progression ;

      – augmenter le pneumopéritoine ;

      – progresser malgré le saignement ;

      – prendre le temps de contrôler un saignement important ;

      – faire une réparation élective après déclampage précoce des principaux saignements ;

      – utiliser la compression parenchymateuse in fine.

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    • Exérèse d’un phéochromocytome surrénalien droit robot-assistée par abord rétropéritonéal

      Résumé
      Objectifs

      Il s’agit d’un homme âgé de 59ans présentant une tumeur surrénalienne du côté droit, confirmée par une élévation des catécholamines et une imagerie métabolique. Nous avons décidé d’opter pour une approche rétropéritonéale pour son excision chirurgicale.

      Méthodes

      Une flexion de la courbure du dos a été effectuée au niveau de la 12e côte. Une incision fut pratiquée en regard de l’épine iliaque antéro-supérieure, suivie de la création de l’espace rétro-péritonéal. Un trocart de 8mm fut installé en regard de la 12e côte, un second en regard de la crête iliaque pour l’optique, un troisième sur la ligne axillaire antérieure, un quatrième en dehors de la ligne pararectale et un trocart de 12mm dans la fosse iliaque. Ouverture du Gérota : le rein et son pédicule, et la veine cave ont été identifiés. La veine surrénalienne droite a été clippée avant d’être sectionnée.

      Résultats

      L’opération a duré 1 heure et 30minutes, avec des pertes sanguines estimées à 150 cc. La sonde vésicale a été retirée le premier jour après l’intervention, et le redon a été retiré le deuxième jour et le patient a pu quitter l’hôpital.

      Conclusion

      Ces résultats démontrent une procédure chirurgicale réussie avec une durée d’opération raisonnable et des pertes sanguines limitées. La récupération postopératoire a été satisfaisante, ce qui a permis le retrait progressif des drains et la sortie du patient.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Néphrectomie partielle robot-assistée sans clampage pour tumeur endophytique endosinusale

      Résumé
      Objectifs

      La nephrectomie partielle est recommandée dans la prise en charge de la majorité des tumeurs du rein localisées, mais est une procédure difficile et à haut risque de complication quand il s’agit de tumeurs endosinusales complexes. Nous essayons ici d’aborder différents points-clés de ce type de procédure en présentant un de ces cas, réalisé par approche robotique mini-invasive guidée par l’image 3D.

      Méthodes

      Il s’agit d’une femme de 69ans en bon état général et avec une fonction rénale normale, chez qui a été découvert de façon fortuite une lésion rénale solide de 43 mm. Cette tumeur était endophytique endosinusale et de haute complexité évaluée RENAL 11ph et PADUA 13p. Une biopsie a révélé un carcinome rénal à cellules chromophobes. Nous avons réalisé une néphrectomie partielle robot-assistée guidée par reconstruction 3D, sans clampage artériel, avec dévascularisation anatomique et sans ouverture de la voie excrétrice tumorale.

      Résultats

      La procédure commence par la libération complète du rein et la dissection précise du pédicule et de la voie excrétrice. L’échographie intra opératoire a permis de repérer précisément les limites tumorales en profondeur. Le modèle 3D a été utilisé pour guider la dévascularisation tumorale anatomique. La résection débute par la nephrotomie puis l’énucléation tumorale. L’hémostase est obtenue par electrocoagulation de la tranche puis surjet parenchymateux circonférentiel. La voie excrétrice a été suturée puis un test d’étanchéité du système collecteur a été réalisé. La durée de opératoire était de 3h41 et les pertes sanguines estimées à 600ml. La patiente est sortie à J1. L’analyse anatomopathologique a confirmé un carcinome rénal à cellules chromophobes. Aucune récidive n’a été observée à 3 mois.

      Conclusion

      La biopsie de lésions rénales complexes est essentielle avant de discute la prise en charge chirurgicale. Une imagerie à coupes fines voire un modèle 3D peut permettre une planification préopératoire et un guidage peropératoire précis. La dévascularisation tumorale peut permettre d’éviter un clampage artériel. Un test d’étanchéité de la voie excrétrice est intéressant après résection d’une tumeur hilaire endophytique.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Exérèse d’une récidive de phéochromocytome surrénalien droit robot-assistée par abord rétropéritonéal

      Résumé
      Objectifs

      Il s’agit d’un homme âgé de 32ans, sans antécédents médicaux, qui présente une récidive de phéochromocytome droit. Il avait initialement été traité par une surrénalectomie sous-costale, qui s’est compliquée d’une éventration postopératoire nécessitant une intervention avec insertion de plaque. Ces complications ont justifié une approche rétropéritonéale lors de la récidive.

      Méthodes

      Une flexion de la courbure du dos a été effectuée au niveau de la 12e côte. Une incision a été pratiquée en regard de l’épine iliaque antéro-supérieure, suivie de la création de l’espace rétro-péritonéal. Un trocart de 8mm fut installé en regard de la 12e côte, un second en regard de la crête iliaque pour l’optique, un troisième sur la ligne axillaire antérieure, un quatrième en dehors de la ligne pararectale, et un trocart de 12mm dans la fosse iliaque. Après l’installation du robot, le Gérota fut ouvert et l’artère rénale droite fut disséquée et mise sur un lac. La tumeur a été progressivement disséquée.

      Résultats

      La durée moyenne de l’opération a été de 40minutes, avec une absence de saignements significatifs. Dans la période postopératoire immédiate, le patient a pu rentrer chez lui dès le premier jour, et après un mois, la cicatrice présente un aspect propre sans signe d’éventration. L’analyse histologique a confirmé la récidive d’un phéochromocytome, avec un score PASS de 7, soulignant la nature maligne de la tumeur.

      Conclusion

      La récidive d’un phéochromocytome droit pose un défi chirurgical, surtout chez les patients ayant des antécédents chirurgicaux. Dans ce cas, l’utilisation d’une approche rétropéritonéale robotique a permis d’obtenir des résultats prometteurs. Ces résultats démontrent l’efficacité de l’approche rétropéritonéale assistée par robot dans la prise en charge des récidives de phéochromocytome, offrant une option chirurgicale sécurisée et prometteuse.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Technique de transposition veineuse gonado-iliaque robot-assistée pour le syndrome de casse-noisettes

      Résumé
      Objectifs

      Le syndrome de casse-noisettes (ou pince aortico-mésentérique) entraîne des douleurs lombaires et pelviennes, hématurie, et peut entraîner un reflux sanguin par la veine gonadique. La prise en charge est très variée et parfois morbide. L’objet de ce travail est de présenter la technique chirurgicale de transposition veineuse gonado-iliaque robot-assistée pour le syndrome de casse-noisettes.

      Méthodes

      L’intervention a été proposée à des patients présentant un syndrome de casse-noisettes. Le diagnostic était confirmé par imagerie TDM objectivant une compression de la veine rénale gauche par l’artère mésentérique supérieure avec une dilatation de la veine gonadique, en comparaison avec le côté controlatéral. Il était également réalisé une phlébographie permettant d’objectiver le reflux par la veine gonadique. L’intervention était réalisée avec le robot Xi. La technique est présentée dans la vidéo.

      Résultats

      L’intervention a lieu sous anesthésie générale. Le patient est positionné en décubitus latéral droit. Les trocards sont positionnés en périombilical et sur la ligne médiane.

      Le colon est décollé permettant d’accéder à la veine gonadique après repérage de l’uretère. Il est réalisé une dissection de la veine iliaque gauche et de la veine gonadique gauche pour permettre sa mobilisation jusqu’à la veine iliaque. Après clampage des deux veines par des bulldogs et veinotomie longitudinale, il est réalisé une anastomose latérolatérale entre la veine iliaque et la veine gonadique par deux hémisurjets de SurgiPro 5/0.

      Conclusion

      La technique de transposition veineuse gonado-iliaque robot-assistée est une technique faisable, rapide et moins invasive que les techniques précédemment décrites de prise en charge du syndrome de casse-noisettes. Les résultats préliminaires sont présentés dans une soumission complémentaire.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Faisabilité de la décompression mini-invasive du pédicule neuro-vasculaire pudendal par voie robotique trans-péritonéale pour névralgie : description de notre technique en 4 temps

      Résumé
      Objectifs

      En cas d’échec des traitements médicaux, le traitement chirurgical est recommandé dans les névralgies pudendales répondant aux 5 critères « de Nantes ». Cependant, une controverse persiste sur la meilleure approche chirurgicale dont l’objectif est de restaurer la mobilité complète du nerf sur son trajet.

      Méthodes

      En 2022, 6 patients consécutifs, présentant une névralgie par compression d’un nerf pudendal avec les 5 critères diagnostiques « de Nantes », ont été opérés par voie mini-invasive laparoscopique trans-péritonéale robot-assistée Da Vinci Xi dans notre centre.

      Résultats

      Ce film a démontré la faisabilité de notre technique chirurgicale pour libérer le pédicule neuro-vasculaire pudendal sur l’ensemble de son trajet en cas de névralgie par compression. Cette vidéo décrit les 4 temps chirurgicaux et les repères anatomiques de notre technique, permettant une restauration de la mobilité du pédicule neurovasculaire pudendal et de ses branches, depuis la naissance du nerf jusqu’en sous pubien.

      Conclusion

      Notre technique démontre la faisabilité de la voie mini-invasive laparoscopique trans-péritonéale robot-assistée pour une restauration de la mobilité du pédicule neurovasculaire pudendal sur l’ensemble de son trajet en cas de névralgie par compression.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Conservation des pédicules vasculaires vésicaux inférieurs et du plexus de Santorini : technique opératoire

      Résumé
      Objectifs

      La chirurgie robotique permet une conservation optimale des éléments anatomiques. Le plexus veineux de Santorini avec ses deux pédicules latéraux, peuvent faire l’objet d’une conservation, comme les sphincters et les bandelettes vasculo-nerveuses, dans le but d’améliorer la récupération de la fonction érectile. Nous décrivons la technique chirurgicale, lors d’une prostatectomie totale.

      Méthodes

      La possibilité de conserver les éléments anatomiques de la face antérieure de la prostate s’est faite progressivement avec l’expérience. Ces éléments vasculaires, réputés à haut risque de saignement, ont fait l’objet d’une tentative de conservation au départ, puis d’une réelle conservation, plutôt que d’une coagulation section, comme décrit dans la plupart des techniques de référence. Le but a été de conserver tout élément anatomique non atteint par le cancer, afin de préserver sa fonction, même si celle-ci n’est pas clairement défini à ce jour.

      Résultats

      La conservation débute dès le début de l’intervention, par la libération latérale des pédicules artério-veineux vésicaux inférieurs de chaque côté du col vésical. Ces vaisseaux viennent se jeter ensuite dans le plexus veineux de Santorini sous l’aponévrose périnéale moyenne. Après la section du col vésical, la dissection des vésicules séminales et des bandelettes nerveuses, la dissection reprend à la face antérieure de la prostate. Le plan de clivage entre le plexus de Santorini et la face antérieure de la prostate, relativement avasculaire, est trouvé en poursuivant le trajet des pédicules vésicaux inférieurs, jusqu’à l’urètre. La section de l’urètre et la suture ne posent ensuite pas de problème particulier. le temps opératoire moyen était de 127min et le saignement de 153ml. (Fig. 1, Fig. 2)

      Conclusion

      La technique de conservation du Santorini et des pédicules vésicaux inférieurs ne présente pas de difficulté majeure, n’augmente pas le temps opératoire ni le risque hémorragique. Elle permet de limiter l’exérèse chirurgicale uniquement à la zone cancéreuse, en limitant au maximum le traumatisme des structures anatomiques nécessaires à la fonction sexuelle.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Résultats chirurgicaux et fonctionnels à propos de 57 cas de tumeurs du pénis

      Résumé
      Objectifs

      Les tumeurs du pénis sont rares mais leur incidence est en augmentation. Leur prise en charge, avant tout chirurgicale, peut être mutilante. L’intérêt pour la chirurgie conservatrice est croissant, en cherchant à garantir les meilleurs résultats oncologiques. L’objectif de cette étude est d’étudier dans une série de patients les résultats chirurgicaux et fonctionnels après chirurgie pour tumeur de verge localisée.

      Méthodes

      Il s’agit d’une étude monocentrique rétrospective menée entre janvier 2010 et décembre 2022 chez des patients opérés d’un carcinome épidermoïde du pénis infiltrant. Les données cliniques, Chirurgicales, histologiques, ainsi que les complications postopératoires et les résultats fonctionnels urinaires et sexuels sont recueillis.

      Résultats

      57 patients ont été inclus. La médiane de suivi était de 34 mois (1 ;154), l’âge moyen de 67 ans (4;89). Dix-sept patients (29,8 %) ont été opérés par tumorectomie, 15 (26,3 %) par glandectomie, 18 (31,5 %) par pénectomie partielle et 7 (12,2 %) par amputation totale. L’évaluation ganglionnaire a été réalisée pour 32 patients (56 %). Des complications Chirurgicales sont survenues chez 23 patients (40,3 %) majoritairement liées aux curages (40,6 %). Huit patients (14 %) ont présenté des complications graves (Clavien Dindo ≥ 3). 7 patients (14,5 %) présentaient des symptômes urinaires invalidants à un an. Une sténose urétrale est survenue dans 8 cas (14 %) et 4 patients (7 %) ont bénéficié d’une méatoplastie. Le score IIEF15 moyen était de 36,8 en postopératoire contre 54 avant la maladie et 29 juste avant la chirurgie.

      Conclusion

      La prise en charge chirurgicale des cancers du pénis est hétérogène avec une morbidité périopératoire significative. Le confort mictionnel est retrouvé chez la majorité des patients avec peu de réinterventions. Nombreux sont ceux conservant une activité sexuelle même si elle est altérée.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Réimplantation robotique urétérale gauche sur lambeau de boari avec anastomose augmentée par muqueuse buccale

      Résumé
      Objectifs

      Il existe de multiples techniques de reconstruction des sténoses urétérales. Les sténoses longues impliquant la portion moyenne de l’uretère relèvent d’un traitement complexe. L’objectif de cette vidéo est de décrire une technique chirurgicale de réimplantation robotique urétérale gauche sur lambeau de Boari avec anastomose augmentée par muqueuse buccale.

      Méthodes

      Nous présentons le cas d’une patiente de 38ans qui a, pour antécédent principal, un cancer du col utérin, pris en charge de façon multimodale. Par la suite, elle a été diagnostiquée d’une sténose urétérale de 7cm post radiothérapie et lymphocèle. La dilatation au ballonnet a été un échec. Il a alors été réalisé une réimplantation robot-assistée sur lambeau de Boari. 2 mois après l’ablation de la sonde JJ, la patiente a présenté des lombalgies ainsi qu’une dilatation des cavités pyélocalicielles. Une urétérographie rétrograde a été réalisée et a mis en évidence une sténose anastomotique sur 3cm. Une nouvelle reconstruction robot-assistée est ainsi planifiée.

      Résultats

      On débute par la dissection de l’uretère et le lambeau de Boari. Pour identifier les extrémités de la sténose, nous utilisons l’urétéroscope souple. Le vert d’indocyanine met en évidence une mauvaise qualité de la vascularisation urétérale postérieure.

      Une greffe de muqueuse buccale en « onlay » ne semble ainsi pas appropriée. Il est donc décidé de réséquer la zone anastomotique et de réaliser une réimplantation sur le lambeau de Boari, augmentée par muqueuse buccale. Pour une anastomose sans tension, une néphropéxie et une mobilisation du lambeau de Boari sont réalisées. En parallèle, une seconde équipe chirurgicale a prélevé un greffon de muqueuse buccal. Ce greffon constituera le plan antérieur de l’anastomose. L’anastomose est ensuite protégée dans un lambeau épiploïque pour lui assurer une bonne vascularisation.

      Conclusion

      La patiente rentre à domicile à 3jours de l’intervention et ne présente pas de récidive à 3 mois. En cas de sténose longue chez les patients ayant bénéficié d’un lambeau de Boari, la réimplantation urétérale augmentée par muqueuse buccale semble être une bonne option.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Plan
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    • Urétéroplastie pour les sténoses urétérales étendues

      Résumé
      Objectifs

      Le traitement des sténoses urétérales étendues est toujours un défi chirurgical. L’urétéroplastie avec greffe de muqueuse buccale est une option intéressante lorsque la sténose concerne la partie proximale ou médiane de l’uretère.

      L’objectif de cette vidéo est de présenter une technique d’urétéroplastie en utilisant plusieurs méthodes.

      Méthodes

      Nous présentons le cas d’un homme de 47ans. Il présente une sténose urétérale droite après une urétéroscopie pour des calculs urétéraux. La sténose a été initialement traitée par pose d’une sonde JJ et dilatation urétérale, mais elle a récidivé quelques mois après l’intervention.

      L’urétéroscopie et l’opacification urétérale ont montré une oblitération urétérale complète sur 7cm. Une néphrostomie a été mise en place et nous lui avons proposé au patient de faire une reconstruction urétérale.

      Résultats

      L’uretère droit est localisé et disséqué jusqu’à la jonction pyélo-urétérale. On utilise la fluorescence Firefly avec injection intraveineuse de vert d’indocyanine pour visualiser la vascularisation urétérale.

      On ouvre l’uretère sténosé sur sa face antérieure, avec une urétéroscopie peropératoire utilisant la néphrostomie pour visualiser la fin de la sténose. La partie non vascularisée de l’uretère est retirée.

      L’anastomose était en tension et nous avons complété le geste par une néphropexie en libérant le rein de ses attaches péritonéales postérieures.

      Puis nous avons réalisé l’anastomose en commençant par sa face postérieure et en utilisant le greffon de muqueuse buccale pour faire la face antérieure. L’anastomose a été protégée par la mise en place d’une sonde JJ.

      Conclusion

      L’utilisation d’un greffon de muqueuse buccale peut nous aider à réaliser une urétéroplastie en cas de sténose urétérale étendue. En fonction des constatations peropératoires, une néphropexie peut être utile pour compléter l’anastomose si la sténose est trop étendue.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Plan
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    • Traitement du prolapsus urogénital chez la femme par des bandelettes vaginales en TOT et TVT

      Résumé
      Objectifs

      Le traitement du prolapsus urogénital par des bandelettes vaginales autologues est une procédure qui permet de mimer les mêmes principes du TVT et TOT. Il permet de corriger à la fois l’incontinence urinaire d’effort et le prolapsus urogénital grade 4.

      L’objectif de notre travail et de montrer la faisabilité et l’efficacité de cette technique et d’apporter notre expérience.

      Méthodes

      Nous présentons dans cette vidéo notre série de 20 patientes traitées par cette technique, les différents temps opératoires étaient la dissection vésicovaginale, l’ouverture de l’aponévrose endopelvienne, la confection des bandelettes vaginales antérieures, la dissection utérovaginale jusqu’au cul de sac de Douglas, la confection des bandelettes vaginales postérieures, la suspension rétropubienne des bandelettes antérieures, le soutènement transobturateur des bandelettes postérieures et la suture vaginale.

      Résultats

      L’âge moyen était de 77ans, toutes les patientes ont présenté un prolapsus urogénital grade 4 et digestif grade 3.

      Les suites opératoires étaient simples chez 18 patientes. La sonde vésicale a été retirée à J1 de l’intervention. Deux patientes ont présenté une rétention aiguë d’urines. Un suivi moyen de 2ans, on n’a pas noté une récidive des trois étages.

      Conclusion

      Le traitement du prolapsus urogénital par des bandelettes vaginales est une technique efficace et faisable utilisant un tissu autologue, elle permet la correction des troubles de la statique pelvienne à la fois urogénitale et digestive.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Exérèse de bandelette sous urétrale érodée et pose de bandelette aponévrotique par voie robotique

      Résumé
      Objectifs

      L’utilisation de bandelettes sous urétrales (BSU) comme traitement de l’incontinence urinaire d’effort (IUE) de la femme est le traitement chirurgical de référence. Ce geste peut se compliquer à distance d’une érosion de la bandelette dans les voies urinaires.

      Il est alors possible de remplacer la bandelette synthétique par une bandelette aponévrotique, surtout en cas de récidive de l’IUE avant le retrait de la BSU.

      Méthodes

      Nous présentons le cas d’une patiente de 70ans. Elle a bénéficié de la pose d’une BSU pour IUE il y a 10ans, avec un bon résultat initial.

      Elle présente depuis quelques temps des douleurs vésicales, une hématurie et des infections urinaires à répétition. L’échographie a montré la présence d’un calcul vésical.

      En fibroscopie, on retrouve une érosion vésicale de la bandelette.

      Il est donc décidé une explantation chirurgicale. Devant le risque de récidive de l’IUE postopératoire, il est proposé à la patiente la pose d’une bandelette aponévrotique dans le même temps.

      Résultats

      Le patient est placé en Tredelnbourg jambes écartées. On commence par positionner les trocarts et les bras du robot (Hugo, Medtronic).

      On commence par le prélèvement de la bandelette de fascia lata, sur la cuisse droite. L’aponévrose est prélevée sur environ 10×1,5cm et est ensuite refermée.

      On retrouve la bandelette dans sa partie extrudée. La bandelette est disséquée en intra vésical et excisée.

      La bandelette est disséquée dans sa totalité, et retirée. On passe ensuite la bandelette aponévrotique sous le col vésical, et on vient tendre celle-ci avec des points de Prolène 2/0 qui sont attachés au-dessus de l’aponévrose des grands droits.

      Le temps opératoire a été de 240minutes.

      La néphrostomie a été retiré à J15 postopératoire avec une bonne reprise mictionnelle.

      Conclusion

      Le retrait d’une BSU peut se faire en totalité par voie abdominale robotique. L’utilisation d’une bandelette aponévrotique concomitante du retrait de la BSU peut faire diminuer le risque de récidive de l’incontinence post opératoire.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Cure de fistule vésico-rectale chez l’homme par lambeau de Gracilis

      Résumé
      Objectifs

      Les fistules vésico rectales sont rares. Elles sont le plus souvent d’origine iatrogène après traitement de cancer de la prostate. Leur prise en charge thérapeutique est difficile et nécessite le plus souvent une chirurgie reconstructrice.

      L’objectif de cette vidéo était de décrire une technique de cure de fistule vesico-rectale post prostatectomie avec lambeau de Gracilis.

      Méthodes

      La technique est décrite dans la vidéo.

      Nous présentons le cas d’un patient de 64ans avec un antécédent prostatectomie totale pour un adénocarcinome ISUP 2 pT3a en 2021.

      Celle-ci s’était compliquée d’une fistule vésico-rectale avec tentative de cure par York Mason.

      L’IRM réalisée dans les suites retrouvait un trajet fistuleux et la cystoscopie confirme une fistule vésico-rectale située en dessous du méat urétéral droit.

      Le but de cette intervention est de traiter la fistule et d’interposer un lambeau de Gracilis afin de prévenir du risque de nouvelle récidive.

      Résultats

      Incision périnéale. L’urètre est repéré et disséqué. L’abord de la face antérieure du rectum difficile. Les trajets fistuleux sont excisés puis fermés indépendamment avant test d’étanchéité.

      Trois incisions sur la face interne de la cuisse droite. Repérage du lambeau de Gracilis et de son pédicule. Dissection complète du muscle qui est sectionné au niveau du genou. création du trajet sous cutané large pour pouvoir patcher le muscle sur le rectum. Fixation du muscle par plusieurs points de monocryl 3/0.

      Durée de l’intervention : 236min.

      Mise en place d’une sonde urétrale 7jours et d’un cathéter sus pubien qui sera retiré à partir de J15 en fonction de l’UCRM de contrôle.

      Le patient est sorti à J2 avec une antibiothérapie totale de 8jours par Augmentin.

      Conclusion

      La cure de fistule par lambeau de Gracilis est une option de traitement des récidives des fistules vesico rectales.

      C’est une technique qui nécessite une expertise avec un risque de retard de cicatrisation, d’infection post opératoire mais avec un taux de récidive faible.

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    • Pelvectomie antérieure avec dérivation urinaire continente de type MIAMI robot-assistée

      Résumé
      Objectifs

      Patiente atteinte d’une récidive de carcinome épidermoide du col utérin initialement traité par radiochimiothérapie puis curiethérapie. Récidive avec extension aux paramètres. Réalisation d’une pelvectomie antérieure de rattrapage avec dérivation urinaire continente de type MIAMI.

      Méthodes

      Pelvectomie antérieure et dérivation entièrement réalisée par voie cœlioscopique robot-assistée.

      Résultats

      Intervention de 7h30 avec saignement minime. Retrait des sondes JJ à J15 et 17. Retrait de la sonde de néo-vessie à J19 et sortie à J21.

      Début des auto-sondages à J35.

      Conclusion

      Première description connue d’une pelvectomie antérieure avec dérivation urinaire continente de type Miami entièrement réalisée par voie robotique.

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    • Technique chirurgicale de préservation des éjaculations pour le traitement de l’hypertrophie bénigne de prostate selon le consensus de l’étude randomisée PARTURP

      Résumé
      Objectifs

      Plusieurs techniques de préservation des éjaculations ont été décrites pour la chirurgie de l’HBP.

      Il existe peu de données sur leurs résultats, sans consensus sur la technique chirurgicale.

      PARTURP, étude randomisée multicentrique, comparant résection partielle, préservant les éjaculations, à complète a permis de définir une technique chirurgicale commune à tous les opérateurs-investigateurs pour la préservation de l’éjaculation.

      Nous présentons ici une vidéo illustrant cette technique.

      Méthodes

      Une méthode de consensus par groupe nominal a été utilisée pour définir la technique chirurgicale de référence de préservation des éjaculations. Quinze investigateurs français experts en chirurgie de l’HBP se sont accordés sur les régions anatomiques à préserver avec un vote dont les résultats sont présentés dans le Tableau 1.

      L’intervention présentée ici pour illustrer ce travail reprend les étapes clefs de cette chirurgie de préservation des éjaculations en précisant les repères anatomiques à respecter tels que figurés dans la Fig. 1.

      Résultats

      La vidéo a été réalisée chez un patient de 58ans présentant des SBAU persistants malgré trois embolisations artérielles prostatiques et une bithérapie d’alfuzosine et sereona repens.

      L’intervention débute par une délimitation des régions anatomiques à respecter en partant du col vésical vers la région apicale. Le reste des tissus prostatiques est réséqué dans un plan anatomique entre la zone de transition et la zone périphérique.

      Il s’agissait d’une chirurgie ambulatoire avec une durée opératoire de 35minutes.

      L’ablation de la sonde vésicale a été réalisée à J1 à domicile avec une bonne reprise mictionnelle immédiate. À 6 semaines, le patient rapportait une amélioration de ses SBAU et des éjaculations conservées.

      Conclusion

      Les régions anatomiques à préserver pour conserver des éjaculations en chirurgie de désobstruction prostatique ont été définies. Cette vidéo reprend les étapes clef de cette chirurgie telle qu’elle sera réalisée dans le cade de l’étude PARTURP dont les inclusions sont en cours.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Adénoméctomie voie haute laparoscopique robot-assistée : technique chirurgicale step by step , complications et résultats périopératoires

      Résumé
      Objectifs

      Démontrer la faisabilité et la reproductibilité de l’adénomectomie voie haute laparoscopique robot-assistée à l’aide d’une technique chirurgicale step by step standardisée. Etude des complications et résultats périopératoires.

      Méthodes

      Étude observationnelle d’une cohorte entre 2019 à 2023 de tous les patients présentant une hypertrophie bénigne de prostate symptomatique et qui ont bénéficié d’une adénomectomie voie haute laparoscopique robot-assistée réalisée avec une technique chirurgicale standardisée. L’objectif principal était de démontrer la faisabilité et la reproductibilité de la technique chirurgicale utilisée dans notre centre. L’ensemble des données postopératoires, des complications et des résultats fonctionnels ont été analysés. L’évaluation des résultats fonctionnels était à 3 mois.

      Résultats

      Au total, 319 patients ont eu une adénomectomie voie haute laparoscopique robot-assistée (Tableau 1). La durée moyenne de l’intervention était de 116minutes (± 46min), sans complication peropératoire. Il n’y avait pas de perdu de vu. Les pertes sanguines moyennes étaient 263cc (± 201cc). La durée du sondage postopératoire était de 5jours (± 1,9jours) et la durée moyenne de l’hospitalisation était de 2,3jours (± 1,1jours) (Tableau 2). 37 patients (11,7 %) ont eu des complications, dont 5,1 % Clavien 1, 5,4 % Clavien 2 et 1,3 % Clavien 3 (Tableau 3). Les résultats fonctionnels ont montré une baisse significative de tous les paramètres fonctionnels, spécifiquement IPSS avec une diminution de 13,1 points, QoL diminution de 3,6 points et Qmax augmenté de 11,7mL/min (Tableau 4).

      Conclusion

      L’adénomectomie voie haute laparoscopique robot-assistée est une procédure faisable et reproductible avec peu de complications et des résultats fonctionnels significatifs. Ces résultats devront être confirmés par des analyses prospectives et plus larges.

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    • Anastomose urétéro-vésicale latéro-latérale sans section urétérale avec assistance robotique dans le traitement des sténoses radiques

      Résumé
      Objectifs

      Les sténoses urétérales radiques sont une complication fréquente des irradiations pelviennes et peuvent nécessiter une réfection chirurgicale avec réimplantation urétéro-vésicale. La fibrose péri-urétérale compliquant la mobilisation urétérale, et le risque ischémique radique ont conduit certains auteurs à proposer une anastomose latérale sans trans-section urétérale pour limiter le risque de complications anastomotiques. Nous présentons ici un exemple de cette technique par voie robotique.

      Méthodes

      Il s’agit d’un patient de 69ans, présentant une sténose urétérale pelvienne gauche à distance d’une radiothérapie pour cancer de la prostate en rémission, responsable d’une urétéro-hydronéphrose symptomatique en amont d’un calcul calcique de l’uretère terminal avec échec des traitements endoscopiques (urétéroscopie). Au moment de la prise en charge, il existait un retard d’excrétion du rein G>15’. Une anastomose latéro-latérale a été réalisée par voie robotique consistant en une dissection minimale de l’uretère terminal, d’une urétérotomie longitudinale antérieure, puis d’une dissection vésicale avec cystotomie en regard. L’anastomose a été réalisée par deux hémi-surjets de PDS 5/0 sur une sonde urétérale double J.

      Résultats

      Dans le cas présenté, il existait un accolement vésical sur une plaque pariétale antérieure posée pour cure d’éventration sous ombilicale 15ans auparavant. La mobilisation de la vessie a été suffisante pour permettre de réaliser une vessie psoique, autorisant ainsi une anastomose sans tension. Les suites opératoires furent simples avec une sortie du patient à J1 postopératoire, une ablation de la sonde vésicale à domicile à J3 postopératoire et une ablation de la sonde double J en consultation à 4 semaines. À 3 mois, l’uroscanner présenté a confirmé la sécrétion rénale symétrique, la disparition du retard d’excrétion, la diminution de l’urétéral-hydronéphrose et la bonne perméabilité du montage, sans fistule, chez un patient strictement asymptomatique.

      Conclusion

      L’anastomose urétéro-vésicale latéro-latérale sans trans-section de l’uretère est une technique faisable, dont les résultats rapportés antérieurement par deux équipes américaines avaient démontré l’intérêt dans le traitement des sténoses urétérales radiques. Le cas rapporté dans cette vidéo illustre l’intérêt de la voie robotique et la simplicité de cette technique chirurgicale séduisante. Les résultats à long terme sont encore insuffisamment rapportés.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Promotofixation antérieure avec hystérectomie et annexectomie bilatérale par voie cœlioscopique robot-assistée à l’aide du robot Hugo de la société Medtronic

      Résumé
      Objectifs

      La promotofixation antérieure robot-assistée est une procédure fréquente en urologie fonctionnelle.

      Celle-ci est réalisée avec le robot chirurgical Da vinci, seul robot disponible à ce jour en pratique courante.

      L’objectif de cette vidéo est de montrer la faisabilité de cette procédure à l’aide du robot chirurgical Hugo développé par la société Medtronic ainsi que les particularités de ce nouveau robot chirurgical.

      Méthodes

      Case report d’une femme de 72ans présentant une hystéroptose de grade IV avec cystocèle d’entraînement pour laquelle une indication de promotofixation antérieure avec hystérectomie et annexectomie bilatérale par voie cœlioscopique robot-assistée a été validée.

      Cette procédure sera réalisée avec le robot Hugo de la société Medtronic.

      Résultats

      La promotofixation antérieure avec hystérectomie et annexectomie bilatérale par voie cœlioscopique robot-assistée est aisément réalisable à l’aide du nouveau robot-chirurgical Hugo dont l’utilisation se rapproche du robot chirurgical Da vinci déjà utilisé en pratique courante.

      Néanmoins, étant un nouveau robot chirurgical voué à être utilisé par de plus en plus de centres, il nous a paru important d’insister sur ses particularités et différences par rapport au robot Da Vinci que nous avons détaillé dans cette vidéo.

      Conclusion

      La promotofixation antérieure avec hystérectomie et annexectomie bilatérale par voie cœlioscopique robot-assistée est réalisable à l’aide du nouveau robot-chirurgical Hugo.

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    • Facteurs prédictifs de guérison de l’hypertension artérielle (HTA) après surrénalectomie laparoscopique pour adénome de CONN

      Résumé
      Objectifs

      L’hyperaldostéronisme primaire (HAP) en rapport avec un adénome de Conn est l’une des causes les plus fréquentes d’hypertension artérielle (HTA) potentiellement curable par la Chirurgie. Les causes de persistance d’une HTA après surrénalectomie sont controversées. Les deux objectifs de cette étude étaient d’étudier le profil évolutif de l’HTA après chirurgie et d’identifier des facteurs prédictifs d’obtention d’une réponse clinique complète après surrénalectomie laparoscopique.

      Méthodes

      Une étude rétrospective a été réalisée sur les patients ayant eu une surrénalectomie laparoscopique pour un adénome de Conn entre l’année 2000 et 2021. Les patients étaient divisés en deux groupes : (1) Réponse clinique complète : incluant les patients dont les chiffres tensionnels étaient ≤ 140/90 mmHg sans traitement antihypertenseur et (2) Absence de réponse clinique complète : incluant les patients qui nécessitaient toujours le recours à des traitements antihypertenseur après surrénalectomie. Nous avons réalisé une analyse univariée puis multivariée en régression logistique avec un seuil de significativité fixé à 0,05.

      Résultats

      Notre étude a inclus 71 patients (59 % de femmes, l’âge moyen était de 46 ans, suivi moyen de 21 mois). En postopératoire 64 patients (91 %) avaient présenté une réponse clinique favorable à la surrénalectomie (HTA guérie ou améliorée). Les facteurs suivants étaient prédictifs de réponse clinique complète en analyse univariée l’absence de diabète (p =0,007), un index de masse corporelle (IMC) bas (p =0,001), un nombre peu important d’antihypertenseur (p =0,01), une HTA bien équilibrée en préopératoire (p =0,024), un rapport aldostérone-rénine (RAR) élevé (p =0,001), l’identification d’un adénome à l’histologie (p =0,043) et le score ARS (p =0,002). En analyse multivariée, les principaux facteurs prédictifs de réponse clinique complète étaient l’absence de diabète (p =0,013), un IMC bas (p =0,044), un RAR≥332 (p =0,004) et un score ARS ≥3 (p =0,008) (Tableau 1, Tableau 2, Tableau 3)

      Conclusion

      La surrénalectomie laparoscopique a permis de guérir sinon améliorer l’HTA chez plus de 90 % de nos patients. Un adénome de Conn diagnostiqué chez un patient non diabétique, ayant un IMC normal, avec une HTA bien équilibrée sous deux antihypertenseurs ou moins avec un RAR≥332 et un score ARS≥3 est corrélée à la guérison complète après surrénalectomie.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Plastie YV robotique pour sclérose de col vésical vs sténose de l’anastomose uretrovésical

      Résumé
      Objectifs

      La plastie YV robotique a récemment émergé comme une option pour la sclérose du col vésical post-RTUP (SC) ou la sténose d’anastomose vésico-urétral (SAVU) post-prostatectomie récidivante après traitement endoscopique. Pour autant les quelques séries existantes rapportent le plus souvent les résultats de ces deux procédures indifféremment bien que les résultats pourraient différer. L’objectif de cette étude était de comparer les résultats pour SC vs SAVU.

      Méthodes

      Les données de tous les patients ayant eu une plastie YV robotique pour SC après chirurgie d’hypertrophie bénigne de prostate ou une SAVU ont été recueillis rétrospectivement entre août 2019 et janvier 2023. Cette option thérapeutique étaient proposés à des patients symptomatiques ayant eu plusieurs échecs de traitement endoscopique. Le critère de jugement principal était le succès défini comme l’absence de récidive de sténose ou de nécessité d’un autre traitement à 3 mois et au dernier suivi. Le Patient Global Impression of Improvement (PGII) faisait partie des critères de jugement secondaire.

      Résultats

      Vingt et un patients ont été inclus dans l’étude : 6 dans le groupe SAVU et 15 dans le groupe SC. La durée opératoire était plus longue pour les SAVU que pour les SC (277 vs 146,7minutes ; p =0,008), de même que la durée d’hospitalisation (3,2 vs 1,7 ; p =0,03). Il y avait plus de complications pour les SAVU que les SC sans que cette différence soit statistiquement significative (66,7 %vs. 26,7 % ; p =0,14). Tous les patients ont repris des mictions spontanées en postopératoire et 5 patients ont développé une incontinence postopératoire ou eu une implantation de sphincter artificiel, tous dans le groupe SAVU (p <0,0001). Le taux de succès à 3 mois était de 83,3 % vs 100 % (p =0,29) et de 83,3 % vs 93,3 % au dernier suivi (p =0,50) (Tableau 1).

      Conclusion

      La plastie YV robotique pour SC après chirurgie de l’HBP est plus simple techniquement que pour SAVU ce qui se traduit par de meilleurs résultats périopératoires, une moindre morbidité et un plus faible taux de récidive/échec. Ces résultats pourraient aider pour la prise de décision et l’information des patients en préopératoires.

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    • Transposition veineuse gonado-iliaque robot assistée pour le syndrome de casse-noisette : résultats préliminaires

      Résumé
      Objectifs

      Le syndrome de casse-noisette (ou pince aortico-mésentérique) entraine des douleurs lombaires et pelviennes, hématurie et peut entraîner un reflux sanguin par la veine gonadique. La prise en charge est très variée et parfois morbide. L’objet de ce travail est de présenter les résultats de la technique de transposition gonado-iliaque robot assistée pour le syndrome de casse-noisette.

      Méthodes

      Nous avons réalisé une étude monocentrique, rétrospective, de tous les patients opérés de transposition veineuse gonado-iliaque robot assistée. L’intervention était proposée aux patients présentant un syndrome de casse-noisettes symptomatique avec reflux et dilation de la veine gonadique objectivée au scanner et à la phlébographie. Les paramètres démographiques, (péri)opératoires et postopératoires ont été recueillis dans les dossiers médicaux. L’objectif principal était d’évaluer l’efficacité de cette technique. Le critère de jugement principal était l’évaluation de la douleur par la prise d’antalgiques dans le suivi. L’objectif secondaire était l’évaluation de la morbidité par le recueil des complications péri et postopératoires avec leur grade Clavien.

      Résultats

      24 patients ont été opérés entre octobre 2019 et juin 2022 avec un âge moyen de 37 ans et un IMC (indice de masse corporelle) moyen de 21. Le temps moyen d’intervention Chirurgicale était de 144minutes et la durée moyenne d’hospitalisation de 1,1 jour (ET 1,5). Il n’y a pas eu de complication peropératoire. Il y a eu 3 complications de grade Clavien 2 en postopératoire et pas de complication ≥Clavien 3. Le suivi moyen est de 3,9 mois (ET 3,9). 19 patients (79 %) étaient complètement ou partiellement soulagés de leurs douleurs aux dernières nouvelles. Un patient a été opéré d’une autotransplantation rénale dans les suites pour persistance de la douleur ce qui a permis l’arrêt de la douleur. La survie était de 100 % (Fig. 1).

      Conclusion

      L’anastomose veineuse gonado-iliaque robot assistée semble être une technique efficace, mini-invasive et peu morbide pour la prise en charge du syndrome de casse-noisettes. Des études complémentaires avec davantage de patients, un suivi plus long et des analyses de qualité de vie sont nécessaires.

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    • Urétroplasties pour sténose de l’urètre en chirurgie ambulatoire : étude de faisabilité

      Résumé
      Objectifs

      Les urétroplasties (UP) pour sténose de l’urètre (SU) sont habituellement réalisées au cours d’une hospitalisation conventionnelle. La conjoncture de fermeture de lits d’hospitalisation par manque de personnel encourage les équipes à réaliser des séjours de plus en plus courts. L’objectif de cette étude était d’évaluer la faisabilité des urétroplasties en chirurgie ambulatoire.

      Méthodes

      Les patients pris en charge consécutivement pour SU par une UP entre novembre 2022 et mai 2023 en chirurgie ambulatoire ont été inclus. Les critères d’éligibilité à l’ambulatoire étaient : sténose unique < 3 cm, patients coopérants et habitant en région parisienne, répondant aux critères généraux éditées par l’HAS pour la chirurgie ambulatoire. Le critère de jugement principal était le succès de la prise en charge ambulatoire défini par l’absence d’hospitalisation ou de consultation en urgence à J30. Le critère de jugement secondaire était les complications (Clavien à J90). Le protocole de prise en charge périopératoire est schématisé en Fig. 1.

      Résultats

      Treize patients, d’âge médian 49 ans [27–65], ont eu une UP (7 lambeaux de muqueuse buccale, 6 excision-anastomoses). Les SU avaient une longueur médiane de 12,5mm [10–21,3], étaient de localisation principalement bulbaire (n =11), d’origine idiopathique (n =7), iatrogène (n =3), traumatique (n =2) ou infectieuse (n =1). Onze patients avaient un antécédent d’urétrotomie endoscopique. Le Qmax médian était à 7,8 ml/s [5,9–9,3] en préopératoire et 27,7 ml/s [25,2–32,5] en postopératoire. Un patient a consulté en urgence dans le mois postopératoire pour infection du site opératoire (Clavien-Dindo II) et a été réhospitalisé. L’ablation de sa sonde vésicale prévue à J14 fut repoussée à J56. Il n’y a eu aucune reprise Chirurgicale. Dix patients se disent satisfaits du résultat fonctionnel (USS-PROM), un patient présente une incontinence urinaire démasquée post prostatectomie totale et radiothérapie pour cancer.

      Conclusion

      Les urétroplasties en chirurgie ambulatoire semblent faisables chez des patients sélectionnés dans des centres à haut volume dotés d’un parcours de soins standardisé.

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    • Surrénalectomie en ambulatoire pour hyperaldostéronisme primaire

      Résumé
      Objectifs

      La surrénalectomie mini-invasive (SMI) est devenue le gold standard pour la prise en charge des lésions surrénaliennes. Cette intervention, bien qu’ayant un faible taux de complication, n’est qu’encore rarement réalisée en ambulatoire. L’objectif de ce travail était d’évaluer la faisabilité de la SMI pour l’hyperaldostéronisme primaire (HP) en chirurgie ambulatoire.

      Méthodes

      Nous présentons une revue rétrospective de toutes les SMI consécutives réalisées pour HP dans notre service entre septembre 2013 et décembre 2021. Dans notre cohorte, le ratio hommes/femmes était de 3 :2 et l’âge moyen de 47±11,6 ans. L’échec d’ambulatoire était défini par une hospitalisation nécessaire le soir de l’intervention ou une ré-hospitalisation dans les 48h. Tous les patients étaient appelés par le service de chirurgie ambulatoire à J1 postopératoire pour s’assurer de l’absence de complications et pour évaluer la douleur et la satisfaction du patient via une EVA [0–10]. Une analyse univariée sur neuf potentiels facteurs d’échec d’ambulatoire a été réalisée.

      Résultats

      Au total, 76 patients ont bénéficié d’une SMI pour HP. Seize patients ont été récusés de la prise en charge en ambulatoire des raisons Chirurgicales, anesthésiques ou sociales. Soixante (78,9 %) patients ont bénéficié d’une prise en charge en chirurgie ambulatoire. Le taux de succès d’ambulatoire était de 95 % (57/60). Aucun facteur prédictif d’échec d’ambulatoire n’a été retrouvé en analyse univariée. Aucune complication chirurgicale n’a été signalée et les causes de conversion en hospitalisation traditionnelle étaient uniquement d’ordre médical. La douleur et la satisfaction moyennes des patients à J 1 étaient respectivement de 2,1 et 9,4 sur 10. À 6 mois, 28 patients (57,1 %) ne prenaient plus de traitement antihypertenseur et étaient considérés comme totalement guéris cliniquement. Quinze (30,6 %) ont réduit leur consommation d’antihypertenseur et étaient considérés comme partiellement guéris (Tableau 1, Tableau 2).

      Conclusion

      La SMI en ambulatoire pour HP est une intervention parfaitement adaptée à l’ambulatoire avec un taux élevé de réussite, des douleurs postopératoires peu importantes et un niveau élevé de satisfaction des patients. Néanmoins, nous n’avons pas pu évaluer l’impact de l’organisation infirmière et structurelle périopératoire qui ont également dû impacter nos résultats.

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      Plan
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    • Étude observationnelle analytique de la chirurgie d’ablation compartimentale à visée curative des liposarcomes du rétropéritoine

      Résumé
      Objectifs

      Le liposarcome rétropéritonéal (LRP) est une tumeur mésenchymateuse primaire rare qui se développe dans le tissu adipeux rétropéritonéal. Contrairement à la majorité des séries publiées, cette cohorte homogène se concentre sur le liposarcome rétropéritonéal. Le but principal de l’étude est d’évaluer les survies globales et sans récidive des LRP ayant eu une chirurgie d’exérèse et les facteurs de pronostic impliqués.

      Méthodes

      Un total de 93 patients issus d’un seul centre, ayant eu une chirurgie d’exérèse compartimentale à visée curative de LRP par des opérateurs expérimentés entre 2008 et 2022, a été analysé dans l’étude. Les principaux critères d’évaluation étaient la survie globale à 5 ans et la survie sans récidive. L’envahissement tumoral prévisible des organes adjacents, évoqué sur un scanner préopératoire, a été analysé pour tester la corrélation entre l’imagerie préopératoire et les données pathologiques.

      Résultats

      Le suivi médian était de 61,6 mois. La survie globale à cinq ans était de 71,9 % [IC 95 % : 59,8–80,9] et la survie sans récidive à 5 ans était de 49 % [IC 95 % : 36,4–60,5]. Après analyse multivariée, les facteurs influençant la survie globale étaient la rupture tumorale, l’indice de masse corporelle pré-opératoire et l’apparition de complications sévères (grade Dindo-Clavien≥3). Les facteurs influençant la survie sans récidive étaient la radiothérapie néo-adjuvante et la rupture tumorale. Une corrélation significative (p <0,05) a été trouvée entre l’invasion prédite sur le scanner et l’invasion pathologique pour le côlon, la rate, la glande surrénale, la paroi abdominale postérieure et le diaphragme.

      Conclusion

      La chirurgie d’ablation compartimentale à visée curative reste le traitement de référence des liposarcomes péritonéaux. Cette étude souligne le fait que la qualité de l’excision chirurgicale est un facteur crucial pour le contrôle local et le pronostic du patient.

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    • Les facteurs prédictifs d’instabilité hémodynamique du phéochromocytome inclus dans un nomogramme : une validation externe par une étude multicentrique

      Résumé
      Objectifs

      La surrénalectomie pour phéochromocytome (PC) est une procédure difficile en raison du risque d’instabilité hémodynamique (IH). La taille tumorale est retenue dans la littérature, comme un facteur de risque de survenue d’IH. Peu d’études se sont intéressées sur des scores prédictifs d’IH. L’objectif de notre étude était la validation externe d’un nomogramme dans la prédiction des IH au cours d’une surrénalectomie d’un PC.

      Méthodes

      Il s’agit d’une étude rétrospective et multicentrique entre 2008 et 2022. Nous avons inclus les patients ayant subi une surrénalectomie unilatérale pour PC. L’IH a été définie comme la survenue d’épisodes peropératoires de pression artérielle systolique ≥ 200 mmHg, de pression artérielle moyenne inférieure < 60 mmHg ou de tachycardie. La démographie des patients et les caractéristiques de la tumeur ont été notés. Le nomogramme avait inclus des paramètres cliniques, la nécrose tumorale et le « mayo adhesive probability » (MAP) score qui évalue la graisse adhérente péri-tumorale du PC. Une analyse univariée, multivariée par régression logistique et une analyse par courbe ROC ont été réalisé.

      Résultats

      Nous avons inclus 77 patients avec 53 cas d’IH (69 %). La taille moyenne du PC était de 52,9±19,6 mm. L’analyse univariée a montré que la taille, la nécrose tumorale, la prémédication par deux molécules, le traitement par les bêta-bloquants et les inhibiteurs calciques étaient significativement associés à une IH (p =0,0001, p =0,0001, p =0,0001, p =0,0001 et p =0,024, respectivement). L’analyse multivariée par régression logistique a montré que la taille tumorale était un facteur de prédictif indépendants d’IH (OR 1,222, IC 95 % : 1,077–1,387, p =0,002). Le nomogramme a montré une aire sous la courbe (AUC) de 0,816 (IC 95 % : 0,721–0,911). La taille de la tumeur a présenté une AUC de 0,874 (IC 95 % : 0,798–0,949).

      Conclusion

      Le nomogramme peut être utilisé comme un outil d’évaluation du risque d’IH lors d’une surrénalectomie d’un PC. Bien que la taille tumorale reste le facteur indépendant prédictif d’IH, il est intéressant d’évaluer la nécrose tumorale, la graisse péri-tumorale et la prémédication avant une surrénalectomie pour un PC.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Morbidité éjaculatoire et exérèse des masses résiduelles par voie cœlioscopique robot assisté : expérience d’un centre

      Résumé
      Objectifs

      Le curage bilatéral des masses résiduelles est recommandé en cas de tumeur germinale non séminomateuse (TGNS) métastatique en réponse, avec masses résiduelles > 1 cm. Un curage modifié peut être proposé dans certains cas afin de limiter la morbidité éjaculatoire. Peu de données sont disponibles dans la littérature. Notre objectif était d’évaluer la morbidité éjaculatoire des patients opérés par voie cœlioscopique robot assistée dans notre centre.

      Méthodes

      Nous avons mené une étude transversale et monocentrique sous la forme d’une téléconsultation. L’ensemble des patients pris en charge dans notre centre entre août 2013 et mars 2020 par cette voie d’abord ont été contactés. Le critère de jugement principal était la déclaration d’éjaculation antégrade et le critère de jugement secondaire, en cas de projet de parentalité, était l’absence de recours à une procréation médicalement assisté.

      Résultats

      Au total, 24 patients étaient concernés. L’âge moyen était de 33,5±8,5 ans. Dix huit ont été évalués en téléconsultation entre avril et septembre 2020. Un seul des patients non contactés était décédé. Le délai médian par rapport au curage était de 38,8 mois[1,4 ; 82]. 100 % ont eu un curage modifié, avec 14 (78 %) curages modifiés gauches. 100 % des patients n’ont eu aucun complication peropératoire. Un (5 %) patient a eu une complication Clavien I (ascite chyleuse). 100 % était en rémission et avaient des éjaculations antégrades. 50 % des patients étaient papa en préopératoire. Trois patients (17 %) ont eu leur premier enfant au décours, sans recours à une procréation médicalement assistée (PMA). Deux patients (11 %) étaient en cours de conception, dont 1 avec PMA dans un contexte d’orchidectomie bilatérale.

      Conclusion

      Dans une population bien sélectionnée, le curage modifié par voie cœlioscopique robot assisté peut permettre le « trifecta », avec une efficience oncologique, une morbidité limitée, tout en préservant les éjaculations dans le cadre des TGNS.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Surrénalectomie laparoscopique pour phéochromocytome de grande taille (>5 cm) : une expérience monocentrique de 16 ans

      Résumé
      Objectifs

      La surrénalectomie laparoscopique constitue la technique de référence pour les masses de petites tailles, cependant, cette technique reste controversée pour les tumeurs de grande taille, et la taille maximale adaptée à une ablation cœlioscopique est encore discutable. Notre objectif était de comparer les résultats périopératoire et les complications des SL pour les phéochromocytomes de taille supérieure à 5cm par rapport à ceux de moins 5 cm.

      Méthodes

      Étude rétrospective comparative de 78 surrénalectomie cœlioscopiques transperitonéale sur une durée de 16 ans et 6 mois, allant du 01 janvier 2006 au 30 juin 2022. Les patients ont été classés en 2 groupes selon la taille tumorale sur la TDM abdominale :

      – Groupe 1 : 36 cas (46,2 %) portants des tumeurs surrénaliennes de taille supérieure à 5cm,

      – Groupe 2 : 42 cas (53,8 %) portants des tumeurs surrénaliennes de taille inférieure à 5cm.

      La comparaison des données épidémiologiques et péri opératoires entre les deux groupes a été effectuée par le test Chi2 et le test exact de Fisher pour les variables catégorielles (Tableau 1).

      Résultats

      Les patients du groupe 1 étaient classés ASA I et II dans 66,66 % et 22,23 % respectivement versus 38,1 % et 47,62 % dans le groupe2 (p =0,018). La taille tumorale moyenne était de 7,64 cm [5,2–12,3] dans le groupe 1 vs 3,53 cm [3–4,8] dans le groupe2 (p =0,002). Le temps opératoire moyen était significativement plus longue dans le groupe 1 (195 min Vs 118min, p =0,025). Il n’y avait pas de différence significative concernant les poussées hypertensives et les dysrythmies cardiaques entre les 2 groupes (>0,05). Ainsi, aucune différence significative n’a été observée pour le taux de conversion (8,3 % vs 2,4 %, p >0,05), la morbidité postopératoire (9,12 % Vs 11,9 %, p >0,05), le séjour postopératoire (2,68jours vs 2,12, p >0,05), et le taux de mortalité qui était de 0 % pour les 2 groupes (Tableau 2).

      Conclusion

      Les résultats de notre étude ont montré que la surrénalectomie laparoscopique pour phéochromocytome de taille supérieure à 5cm nécessite plus de temps, mais c’est une technique qui semble être faisable et sûre en cas d’absence d’envahissement locorégional en imagerie préopératoire, et lorsqu’elle est effectuée par des équipes expérimentés.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Faisabilité et apport de la modélisation 3D des curages de masses résiduelles pour cancer du testicule métastatique

      Résumé
      Objectifs

      Le curage rétropéritonéal des masses résiduelles postchimiothérapie dans le cancer du testicule métastatique est le traitement de référence. C’est une procédure morbide, nécessitant régulièrement une chirurgie combinée (sacrifice d’un organe de voisinage, geste vasculaire). Une planification préopératoire rigoureuse est essentielle. Nous avons réalisé des modèles de reconstruction 3D de ces masses, pour anticiper au mieux les difficultés opératoires et complications postopératoires.

      Méthodes

      Entre décembre 2017 et février 2023, 41 patients ont eu un curage de masses résiduelles post chimiothérapie pour cancer du testicule métastatique. Nous avons réalisé de manière rétrospective, une modélisation tridimensionnelle de ces masses, à l’aide du logiciel SYNAPSE 3D (Fujifilm, Tokyo) à partir du scanner préopératoire. Nous avons recueilli, à l’aide du model 3D, le volume ganglionnaire, et les rapports aux gros vaisseaux (plus grand périmètre de contact entre la masse et les vaisseaux sur une coupe scanographique axiale), que nous avons corrélé avec les données périopératoires suivantes : durée opératoire, pertes sanguines, nécessité d’une transfusion, durée d’hospitalisation en réanimation et durée d’hospitalisation totale.

      Résultats

      Le model 3D permet d’apprécier les rapports anatomiques des ganglions avec les organes et structures vasculaires proches (Fig. 1). Le volume tumoral moyen était de 87,6 mL, la durée opératoire de 256,71minutes, les pertes sanguines de 512,5 mL. Chez 6 patients (14,6 %) une transfusion peropératoire a été nécessaire. La durée d’hospitalisation moyenne était de 3,98jours. La masse engainait au moins un des gros vaisseaux chez 26 patients (63,4 %). Chez ces patients, l’engainement moyen des gros vaisseaux était de 45 % pour l’aorte et 35 % pour la veine cave inférieure. L’engainement des gros vaisseaux est directement corrélé au volume ganglionnaire, à la durée opératoire, aux pertes sanguines et à la durée d’hospitalisation (Tableau 1). De la même manière, le pourcentage d’engainement est aussi corrélé avec ces données périopératoires (Tableau 1).

      Conclusion

      La modélisation 3D semble être un outil intéressant dans la planification opératoire des curages de masses résiduelles. En plus des renseignements apportés sur les rapports anatomiques des ganglions avec les organes de voisinage, elle nous permet d’estimer le pourcentage d’engainement des gros vaisseaux, et ainsi d’anticiper au mieux les difficultés de la chirurgie et les complications per- et postopératoires.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Curage lombo-aortique par voie laparoscopique robot-assisté pour la prise en charge de tumeurs germinales métastatiques ganglionnaires

      Résumé
      Objectifs

      La prise en charge des tumeurs germinales (TG) métastatiques ganglionnaires peut nécessiter un curage lombo-aortique (CLA), le plus souvent après Chimiothérapie. Il s’agit d’une procédure Chirurgicale lourde à haut risque de complication. L’approche robotique mini-invasive vise à réduire la morbidité périopératoire. Nous présentons ici les résultat Chirurgicaux et oncologiques de notre série monocentrique de CLA robot-assisté (CLA-RA).

      Méthodes

      Nous avons évalué 44 patients atteints de TG de stade clinique II ou III pris en charge par CLA-RA entre décembre 2017 et mars 2023 dans un centre expert. Les caractéristiques des patients, les données périopératoires, les résultats anatomo-pathologiques, et les données de suivi ont été recueillies de façon rétrospective. Notre critère de jugement principal est un critère composite correspondant au succès de l’approche robotique, caractérisé par l’absence de conversion, de complication significative (Clavien supérieur ou égal à III) ou de récidive rétropéritonéale au cours du suivi.

      Résultats

      Les données sont présentées en valeur médiane. 40 (90,9 %) patients étaient atteints de TGNS et 4 (9,1 %) présentaient une séminome. Le diamètre préopératoire de la masse rétropéritonéale était de 30mm et 11 patients (25 %) avaient une masse de plus de 50mm. La durée de la chirurgie était de 222,5min et les pertes sanguines de 100 ml. Trois conversions (6,8 %) en laparotomie ouverte et trois complications significatives (6,8 %) ont été observées. Le délai de sortie était à J2 postopératoire. À 17 mois de suivi médian, un patient (2,3 %) a présenté une récidive pulmonaire. Le succès de l’approche robotique était observé chez 38 patients (84,1 %). L’âge (p =0,011), le score ASA (=0,038), l’IMC (p =0,011) et le stade clinique (p =0,034) ont montré des associations significatives avec l’échec de l’approche robotique. (Fig. 1, Tableau 1, Tableau 2)

      Conclusion

      Notre expérience soutient le rôle potentiel de la chirurgie robotique dans cette indication. Elle pourrait permettre de réduire la morbidité périopératoire et la durée d’hospitalisation. Les principales limites sont les Chirurgies de récidives et la nécessité de procédures associées, en particulier vasculaire. Un suivi plus important sera nécessaire afin de confirmer la sécurité oncologique.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Faisabilité et intérêt d’une évaluation préopératoire standardisée avant chirurgie de dérivation urinaire ou d’agrandissement vésical en neuro-urologie

      Résumé
      Objectifs

      Les chirurgies de dérivation urinaire ou d’agrandissement vésical constituent la dernière ligne thérapeutique dans la prise en charge des patients en neuro-urologie. Il s’agit néanmoins de Chirurgies lourdes réalisées sur des patients à risque de fragilité. Nous rapportons ici la faisabilité et les résultats sur 5 ans d’une évaluation préopératoire standardisée réalisée lors d’un hôpital de jour en neuro-urologie.

      Méthodes

      Tous les patients souffrant d’une pathologie neurologique qui ont bénéficié d’une évaluation préopératoire standardisée au cours d’un hôpital de jour dédié dans notre centre entre 2017 et 2021 étaient éligibles (Fig. 1). Les données étaient recueillies de manière rétrospective à partir des compte-rendus standardisés. Le critère de jugement principal était le taux de réalisation des examens et des consultations prévus lors de cette évaluation. L’impact de l’évaluation standardisée sur le parcours de soin, à travers les informations recueillies, la nécessité d’examens complémentaires et la modification de la prise en charge urologique suite à l’évaluation standardisée, constituait le critère de jugement secondaire.

      Résultats

      Cent trente et un patients ont bénéficié de cette évaluation standardisée. La population est décrite dans le Tableau 1. Le taux d’exhaustivité global des données recueillies était de 77,5 %, progressant de 62,3 % en 2017 jusqu’à 89,3 % en 2021 (Fig. 2). Le projet thérapeutique urologique était modifié pour 19,1 % des patients suite à l’évaluation pré-opératoire, et était ensuite réalisé sans modification dans l’année pour 64,1 % d’entre eux. Un geste associé de colostomie était proposé à 18,3 % des patients au cours de l’évaluation standardisée, et était finalement réalisé chez 11,5 %.

      Conclusion

      Une évaluation ambulatoire préopératoire multidisciplinaire standardisée avant réalisation d’une chirurgie de reconstruction ou de dérivation urinaire en neuro-urologie semble faisable et permet d’optimiser le projet chirurgical et d’adapter le parcours de soins.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Indications et valeur ajoutée des explorations vidéo-urodynamiques chez l’homme blessé médullaire : étude rétrospective monocentrique

      Résumé
      Objectifs

      L’examen vidéo-urodynamique (VBUD) est considéré comme un examen de choix pour l’évaluation de l’équilibre vésicosphinctérien chez les patients neurologiques. L’objectif de cette étude était d‘évaluer les indications et les informations obtenues lors d’un VBUD chez l’homme blessé médullaire (BM), ainsi que la valeur ajoutée par rapport au bilan urodynamique (BUD) standard, et l’impact sur la prise en charge.

      Méthodes

      Étude rétrospective monocentrique incluant tous les hommes blessés médullaires ayant eu un VBUD entre 2011 et 2021 dans notre centre. Les données démographiques, cliniques, les indications du BUD et du VBUD ainsi que le mode mictionnel avant et après VBUD ont été recueillies. La valeur ajoutée était définie par l’obtention d’une information supplémentaire par rapport au BUD standard et par un impact sur la stratégie thérapeutique (choix du mode mictionnel, indication Chirurgicale et type de Chirurgie).

      Résultats

      88 hommes BM d’âge médian 52 ans (IQR 42–68) ont été inclus. 33 patients ont été évalués en pré-Chirurgie devant un syndrome obstructif urodynamique. Le VBUD a précisé la nature de l’obstacle et permis de le traiter de façon ciblée chez 24 patients (sphinctérotomie isolée n =12, sphinctérotomie+incision du col n =8, incision du col isolée n =2, RTUP n =2). Pour 44 patients en suivi de miction réflexe avec complications, le VBUD a précisé la nature de l’obstacle et cibler la chirurgie chez 22 patients. Pour 11 patients, le VBUD a été réalisé avant chirurgie de neurostimulation des racines sacrées antérieures (Brindley) ou en suivi après cette Chirurgie, permettant de confirmer l’indication opératoire initiale ou orienter la reprise Chirurgicale. Le VBUD avait une valeur ajoutée pour 59 patients (67 %).

      Conclusion

      Dans le cadre d’indications spécifiques, le VBUD a une valeur ajoutée par rapport au BUD standard et a un impact sur la prise en charge des troubles vésico-sphinctériens d’origine neurologique chez l’homme blessé médullaire. De part cette expérience, nous proposons un algorithme afin de préciser la place du VBUD dans la prise en charge de l’homme blessé médullaire (Fig. 1).

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Résultats à long terme de la cystectomie sus-trigonale avec entérocystoplastie d’agrandissement par voie cœlioscopique robot assistée pour vessie neurologique ou syndrome douloureux vésical

      Résumé
      Objectifs

      La cystectomie sus-trigonale avec entérocystoplastie d’agrandissement est un traitement de recours dans l’hyperactivité détrusorienne/défaut de compliance d’origine neurologique et dans le syndrome douloureux vésical (SDV) avec capacité vésicale réduite, en échec des traitements conservateurs. L’objectif de notre travail était de rapporter les résultats fonctionnels et complications à long terme de la cystectomie sus-trigonale avec entérocystoplastie d’agrandissement par voie cœlioscopique robot assistée (CSTEARA) dans ces populations.

      Méthodes

      Étude rétrospective monocentrique incluant tous les patients majeurs pour lesquels une CSTEARA pour troubles vésico-sphinctériens d’origine neurologiques (TVSN) ou SDV a été réalisée entre 2012 et 2020. Ont été exclus les patients pour lesquels un geste associé (continence ou dérivation continente) était réalisé. Les complications postopératoires précoces (selon la classification de Clavien-Dindo) et tardives, ainsi que les résultats fonctionnels à long terme (données cliniques et du calendrier mictionnel, mode mictionnel, paramètres urodynamiques, fonction rénale, continence urinaire, évaluation de la douleur par échelle numérique, et qualité de vie par le questionnaire PGI-I) ont été évalués.

      Résultats

      71 patients (41 TVSN et 30 SDV) d’âge médian 39 et 63,5 ans ont été inclus. Le suivi médian était de 4,8 ans. Pour les patients avec TVSN, 90 % avaient un réservoir vésical à basse pression et le taux de continence (0–1 p/j) était de 93 %. Pour les SDV, une amélioration significative de la douleur sur l’échelle numérique (1,7 versus 7,8 en préopératoire ; p <0,01) a été rapportée. La capacité vésicale fonctionnelle était également significativement améliorée (230 mL versus 112 ml ; p <0,01). Pour l’ensemble des patients, le taux de complications précoce était de 36 % (4 % de grade>2). Trois complications tardives graves ont été rapportées : 1 perforation de l’entérocystoplastie et 2 syndromes occlusifs sur bride. La qualité de vie était améliorée pour 72 % de l’ensemble des patients (Fig. 1, Fig. 2).

      Conclusion

      Notre cohorte est une des plus importantes rapportant les résultats à long terme de la CSTEARA pour TVSN et SDV. Les résultats fonctionnels et complications sont comparables à la voie ouverte dans les 2 indications. Il s’agit d’une technique efficace et sûre permettant une amélioration de la qualité de vie dans plus de 70 % des cas.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Les conséquences de l’abus sexuel sur les fonctions vésicosphinctériennes

      Résumé
      Objectifs

      Même si les urologues savent qu’il peut y avoir une association entre abus sexuels (AS) et troubles urinaires, la recherche d’AS ne fait pas partie, la plupart du temps, de leur interrogatoire standardisé. Le but de notre travail est d’évaluer la prévalence des AS, décrire les caractéristiques d’une population marocaine ayant un antécédent d’AS, de comprendre et savoir prendre en charge les conséquences des antécédents d’AS sur les fonctions vésicosphinctériennes.

      Méthodes

      Il s’agit d’une étude transversale, multiparamétrique et monocentrique faite dans notre centre de pélvi-périnéologie sur une période de 6 ans (janvier 2016–décembre 2021). Elle colligeait une population féminine atteintes de troubles vésicosphinctériens (syndrome douloureux pelvien chronique/cystite interstitielle, hyperactivité vésicale sans fuite, fuite par urgenturie, incontinence urinaire d’effort et incontinence urinaire mixte) et interrogées par un personnel médical féminin qualifié à la recherche d’un abus sexuel. Les auteurs présentent leur expérience à propos de 214 patientes (48,5 ans, extrêmes 19 à 75 ans). Toutes les patientes ont été évaluées par un calendrier mictionnel, un score MHU (mesure du handicap urinaire), une cystoscopie et un bilan urodynamique.

      Résultats

      Tous nos patients sont des femmes, sur les 214 patientes recrutées 89 patientes avaient déclaré être victimes d’un AS représentant une prévalence de 41,58 %. Les Chiffres de prévalence sont quasiment identiques quelle que soit la catégorie socioprofessionnelle. L’âge moyen de la population étudiée ayant un TVS, l’âge moyen de la population abusée et l’âge moyen au moment des faits étaient respectivement de 48,5±11,72 ans (19–74 ans), 46,7 (19–67 ans) et 23,34±10,98 ans (10–47 ans). Un AS avant 18 ans a été signalé dans 78 %. Selon la répartition des patientes en fonction du TVS, la prévalence la plus élevée était signalée chez les patientes suivies pour HAV et SDPC/CI. Un retentissement psychosocial observé dans 100 %. Avoué pour la première fois dans 90 %, les raisons évoquées par les malades qui n’avaient avoué étaient d’abord la honte dans 90 %, aucune raison n’avait été évoquée par les autres. Seuls 30 % avait osé se confier à un tiers. (Tableau 1 et Fig. 1)

      Conclusion

      Les AS sont très fréquents dans la population générale et doivent rendre prudente l’interprétation des antécédents de ce type dans les études incriminant l’abus comme intervenant dans la genèse d’un symptôme physique ou psyChique. D’autres études nécessaires à la validité doivent être réalisées. Néanmoins, l’outil pourrait être utile en complément d’autres échelles d’évaluation de la pédophilie.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Fiabilité et validité de la version francophone-canadienne du score des symptômes de la vessie neurogène (SSVN)

      Résumé
      Objectifs

      Le Score des symptômes de la vessie neurogène (SSVN) est un questionnaire validé, qui mesure les symptômes vésicaux selon 3 domaines : l’incontinence, le remplissage et la miction, les conséquences et une question sur la qualité de vie urinaire. Nous visons à valider une version franco-canadienne du SSVN pour les patients atteints de sclérose en plaques (SEP) ou de lésions de la moelle épinière (LME).

      Méthodes

      Dans cette étude prospective, 107 patients atteints de SEP et de LME ont été recrutés de novembre 2019 à janvier 2022. Les participants ont rempli le SSVN et d’autres questionnaires (SF-12, ICIQ, SCI-QOL) à l’évaluation initiale et au suivi à 3 mois et 6 mois. La cohérence interne est évaluée avec le coefficient α de Cronbach et la fiabilité test-retest à l’aide du coefficient de corrélation intraclasse (CCI). Des corrélations positives ont été supposées. Une valeur α de 0,70 est considérée acceptable tandis que >0,8 est considérée comme bonne. La validité a été évaluée en comparant la question qualité de vie avec le questionnaire SF-12.

      Résultats

      Parmi les 107 participants avec SEP (27) ou LME (80), les méthodes de gestion vésicale sont la sonde à demeure (29), le cathétérisme intermittent (43), la miction spontanée (24), le condom urinaire (4) et mixte (7). À l’évaluation initiale, le score global médian du SSVN était de 24/78 (EIQ 15–32,5), similaire à 6 mois (24/78 [EIQ 14–31]). La cohérence interne et la fiabilité test-retest du score global et chaque sous-domaine à 3 mois est de 0,66 (0,54–0,76), 0,58 pour l’incontinence, 0,73 pour les symptômes de remplissage et 0,58 pour les conséquences. À 6 mois, le résultat global est 0,80 (0,72–0,86) et pour chaque sous-domaine 0,82 (incontinence), 0,82 (remplissage) et 0,66 (conséquences). La validité démontre une corrélation statistiquement non significative (p >0,05) à l’évaluation initiale (p =0,217, r=−0,12) et 3 mois (p =0,065, r=−0,12) (Tableau 1).

      Conclusion

      La validité établit une corrélation statistiquement non significative comparant le SSVN et le questionnaire SF-12 concernant la qualité de vie. La version francophone-canadienne du SSVN a affiché une bonne fiabilité pour le score global et chaque sous-domaine à 3 mois et 6 mois avec des propriétés de validité statistiquement non significatives mais cliniquement significatives pour une grande cohorte de patients.

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    • Connectivite structurelle du cervelet impliquée dans le contrôle le bas appareil urinaire : étude en IRM 7 TESLA

      Résumé
      Objectifs

      Le cervelet est un composant essentiel du contrôle du bas appareil urinaire (BAU) par le système nerveux central. Sa place dans les modèles analytiques est mal définie. Notre équipe a identifié trois régions d’intérêts (ROI) dans le cervelet activé au cours du remplissage vésical. Nous avons décrit en imagerie du tenseur de diffusion (ITD) Les fibres blanches connectant ces ROIs avec le reste du cerveau.

      Méthodes

      Nous avons réalisé des séquences fonctionnelles en IRM 7 Teslas chez des sujets sans symptômes du BAU, selon un protocole non invasif de remplissage vésical (trois ROI identifiés). Puis, nous avons réalisé des séquences SMS2, pondérées en diffusion. Le post traitement des images a permis la reconstruction d’un cerveau moyen à partir des ITD individuelles, avec le logiciel DSI Studio. Nous avons utilisé un ratio de 1,25 pour l’échantillonnage de la longueur de diffusion. Les ROIs ont été ajoutés afin de filtrer uniquement les fibres passant par chaque région. L’ICMB 152 a été utilisé pour comparer nos résultats avec un atlas de référence.

      Résultats

      20 sujets ont eu des acquisitions en ITD. Nous avons exclu 12 individus pour artefacts de repliement. Le cerveau moyen fut reconstruit à partir de 8 sujets (quatre hommes, quatre femmes). Les trois ROIs montrent une intense connectivité structurelle intra-cérébelleuse, croisant la ligne médiane, à travers le vermis jusqu’en controlatéral. Des faisceaux de fibres blanches provenant du ROI1 et ROI2 empruntent le tronc cérébral à travers le pédoncule cérébelleux moyen et supérieur droit. De plus, des fibres provenant du ROI1 irradient jusqu’au cortex cérébral, vers les régions impliquées dans le contrôle du BAU. La comparaison avec l’ICBM 152 montre que les fibres décrites chez nos patients sont aussi retrouvées avec le référentiel malgré notre faible nombre de sujets (Fig. 1).

      Conclusion

      Nous avons décrit pour la première fois la connectivité structurelle de zones du cervelet impliquées dans le contrôle du bas appareil urinaire en IRM 7 Teslas, au cours du remplissage vésical. Ces fibres sont latéralisées, connectes les ROIs entre eux, avec le tronc cérébral et le cortex.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Plan
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    • Facteurs prédictifs de récidive d’une sténose de l’urètre traitée par urethroplastie avec greffe de la muqueuse buccale

      Résumé
      Objectifs

      La sténose urétrale est une pathologie fréquente au pays en voie de développement, plusieurs approches thérapeutiques sont indiquées dont l’urethroplastie anastomotiques ou d’augmentation basées sur l’utilisation de greffons. L’objectif de cette étude est de déterminer les facteurs de risque de récidive de la sténose et les complications chez les patients ayant subi une uréthroplastie par greffe de muqueuse buccale.

      Méthodes

      Étude analytique et prospective de 68 cas subissant une urethroplastie par greffe de la muqueuse buccale entre 2018 et 2022. Nous avons enregistré les succès et les échecs en termes de récurrence de la sténose, les données démographiques des patients, l’étiologie et le type de la sténose, ainsi que les résultats indésirables : rétention incomplète post-mictionnel, dysurie et complications, afin de déterminer les facteurs de risque de récidive de la sténose.

      Résultats

      L’âge moyen des patients était de 47 ans. Le suivi moyen était de 48 mois (de 6 à 132 mois). Le taux total de récidive était de 25 % (17 hommes). La cause la plus fréquente est infectieuse (41,5 %). La localisation pénienne et une longueur de plus 3,5cm ont été dominants chez les patients avec récidive. La rétention incomplète post-mictionnel a été rapportée chez 20 % et la dysurie chez 41,6 %. Des complications postopératoires ont été signalées chez 14 patients traités : fistule urinaire (23,5 %), infection du site opératoire (23,5 %), contracture du greffon (17,6 %) et l’échec du greffon (0,17 %). Parmi les cas de récidive, 58,8 % n’ont pas bénéficié de manœuvres d’entretien au cours du suivi de leur maladie. La majorité ont été traitée par uréthrotomie interne, un seul cas d’urethroplastie et de périnéostomie.

      Conclusion

      L’urethroplastie par greffe de la muqueuse buccale représente une option thérapeutique fiable pour les patients souffrant de sténoses urétrales, avec un taux de réussite important. Cependant, plusieurs facteurs sont prédictifs de la récidive, motivant une surveillance rapprochée et minutieuse des patients à risque : l’âge avancé, sténose longue, pénienne, les complications postopératoires.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Réfection d’anastomose urétéro-iléale pour sténose chez les patients ayant une dérivation par conduit iléal (Bricker) ou une néo-vessie : comparaison des voies ouverte et robotique

      Résumé
      Objectifs

      La sténose d’anastomose urétéro-iléale est une complication fréquente de la cystectomie avec dérivation urinaire de type Bricker ou des néo-vessies. Pour autant, elle est fréquemment prise en charge de façon palliative par changement itératif de sonde endo-urétrale ou de néphrectomie. L’objectif de cette étude était de comparer les résultats périopératoires et fonctionnels de la voie robotique et ouverte pour la réfection d’anastomose urétéro-iléale pour sténose.

      Méthodes

      Une étude rétrospective monocentrique a été conduit incluant tous les patients ayant une dérivation urinaire par conduit iléal (Bricker) ou néo-vessie et ayant eu une réfection d’anastomose urétéro-iléale pour sténose, entre 2015 et 2022. L’ensemble des chirurgies avaient été réalisées par 3 chirurgiens experts. Le choix de la voie d’abord était laissé à l’appréciation du Chirurgien de même que la technique d’anastomose (Wallace, anastomose latéro-latérale, anastomoses séparées). Le critère de jugement principal était le succès défini comme absence de réintervention, absence de drainage par mono J, sonde JJ ou néphrostomie, et absence de dilatation pyélique >15mm résiduelle.

      Résultats

      Seize patients ont été inclus après exclusion de 2 réfections robotiques d’anastomose pour fistule : 7 réfections par voie robotique, et 9 par voie ouverte. Les caractéristiques des patients ne différaient pas significativement (Tableau 1). Le taux de succès était de 100 % dans les deux groupes (p =0,99) et le taux de complications postopératoires était de 0 % dans les deux groupes (p =0,99).

      Conclusion

      La réfection d’anastomose urétéro-iléale est faisable aussi bien par voie robotique que par voie ouverte avec d’excellent résultats périopératoires et fonctionnels. Cette étude est un argument supplémentaire pour proposer une réfection d’anastomose en cas de sténose urétéro-iléale quand le risque anesthésique semble raisonnable. La voie robotique pourrait diminuer la durée d’hospitalisation.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Vaginoplastie par inversion de peau pénienne et greffe de peau scrotale pour femmes trans : évaluation des résultats

      Résumé
      Objectifs

      Une femme transgenre est une femme assignée homme à la naissance. Environ trois quarts d’entre celles qui souffrent d’incongruence de genre souhaitent réaliser une chirurgie génitale, et la vaginoplastie par inversion de peau pénienne en est la référence. L’objectif de cette étude est d’évaluer les résultats Chirurgicaux et fonctionnels de la vaginoplastie par inversion de peau pénienne et greffe de peau scrotale.

      Méthodes

      Les données des patientes opérées d’une vaginoplastie par inversion de peau pénienne et greffe de peau scrotale entre juillet 2020 et décembre 2022 sur deux centres français ont été collectées. Les informations préopératoires (âge, antécédents, sexualité, situation sociale et professionnelle), périopératoire (temps opératoire, difficultés Chirurgicales, durée d’hospitalisation), l’examen anatomopathologique de l’orchidectomie et les complications Chirurgicales précoces et tardives (vaginales, vulvaires, urinaires, digestives, et sexuelles) ont été analysées. Les patientes ont été interrogées individuellement via un questionnaire en ligne qui comprend le questionnaire oMtFSFI qui évalue la sexualité des femmes transgenre opérées d’une vaginoplastie, et des questions globales et issues de questionnaires validés (SF-12, IPSS).

      Résultats

      Entre juillet 2020 et décembre 2022, 76 femmes transgenres ont été opérées d’une vaginoplastie par inversion de peau pénienne et greffe de peau scrotale dans les deux centres participants. L’âge médian était de 35,7 ans (de 19,6 à 65,5 ans). Avant l’intervention, 9,2 % des patientes ont réalisé une or chidectomie, 43,3 % une chirurgie faciale, 40,8 % une chirurgie mammaire. La moyenne de durée d’hormonothérapie était de 63,2 mois (de 15,8 à 358,4 mois). La complication peropératoire la plus fréquente était la plaie rectale (5,3 %). La durée moyenne d’hospitalisation était de 9,2jours (de 5 à 24jours). 81,6 % des patients ont présenté une complication précoce et 60,5 % ont présenté une complication tardive. 73,7 % des patientes ont répondu au questionnaire et parmi elles, 71,4 % étaient sexuellement actives. 94,6 % ne regrettaient pas l’intervention (Tableau 1, Tableau 2, Tableau 3).

      Conclusion

      La vaginoplastie par inversion de peau pénienne et greffe de peau scrotale est une chirurgie dont les patientes sont majoritairement satisfaites. Les regrets sont très rares, et l’incongruence de genre ressentie par les patientes est diminuée par la Chirurgie. Les complications postopératoires sont fréquentes, mais rarement graves et ne mettent pas en jeu le pronostic vital des patientes.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Résultats des reconstructions robotiques pour sténose de l’uretère

      Résumé
      Objectifs

      Les sténoses urétérales sont majoritairement iatrogènes. Historiquement, les techniques de réimplantation urétéro-vésicale, d’urétéro-iléoplasties ou d’autotransplantation par voie ouverte étaient utilisées. La chirurgie robotique pourrait faciliter ces interventions mais a aussi favorisé l’émergence de nouvelles techniques comme l’urétéroplastie muqueuse buccale ou la réimplantation latérolatérale. L’objectif de cette étude était de rapporter les résultats de la reconstruction du haut appareil urinaire robotique (RHAR) pour sténose de l’uretère.

      Méthodes

      Les dossiers de tous les patients ayant eu une RHAR pour sténose de l’uretère dans un centre entre 2013 et 2023 ont été revus rétrospectivement. Les RHAR pour syndrome de la jonction pyélourétérale et les réfections d’anastomose urétéro-iléales ont été exclues ainsi que les reconstructions par voie ouverte. Tous les autres patients ont été inclus dans la présente analyse. Le critère de jugement principal était l’absence de resténose au dernier suivi défini comme nécessité de drainage et/ou de traitement Chirurgical et/ou dilatation du haut appareil symptomatique.

      Résultats

      Quarante patients ont été inclus. Le Tableau 1 résume leurs caractéristiques. Les techniques Chirurgicales utilisées étaient neuf urétéroplasties muqueuse buccale (22,5 %), cinq lambeaux de Boari (12,5 %), dix réimplantations sur vessie psoique (25 %), neuf réimplantations sans vessie psoique (22,5 %), quatre résections-anastomoses (10 %) et deux urétérolyses-intrapéritonisation (5 %). Le Tableau 2 rapporte les principaux résultats. Dix patients ont eu une complication postopératoire (28 %) mais seules deux complications majeures (5 %) : un lâchage d’anastomose avec reprise Chirurgicale et une pyélonéphrite obstructive drainée par néphrostomie. Après un suivi médian de 18 mois, il y avait 5 récidives de sténose soit un taux de succès de 87,5 %. Le seul facteur significativement associé au risque d’échec était la technique de lambeau de Boari (risque d’échec 40 % vs 9, 4 % pour les autres techniques ; p =0,01).

      Conclusion

      Les reconstructions robotiques du haut appareil urinaire pour sténose urétérale sont donc faisables avec des techniques variées, reproduisant parfois les techniques existantes en chirurgie ouverte ou développées directement en chirurgie robotique. Les résultats préliminaires obtenus sont encourageants avec une faible morbidité et un faible taux de récidive. Le lambeau de Boari donnait de moins bons résultats que les autres techniques.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Résultats chirurgicaux, motivations, sexualité et fonction urinaire de la métoidioplastie avec prothèse semi-rigide

      Résumé
      Objectifs

      Une prothèse semi-rigide spécifique pour la métaïdioplastie a été conçue en 2017. La description de la technique et les résultats préliminaires ont été rapportés, suggérant une procédure sûre améliorant les résultats de la métoidioplastie. L’objectif de l’étude était de rapporter les résultats chirurgicaux mis à jour de la métoidioplastie avec implantation de prothèse, et une évaluation complète des résultats, comprenant : motivation, sexualité et fonction urinaire.

      Méthodes

      Tous les individus ayant subi une métaïdioplastie avec implantation de la prothèse ZSI®100D4 entre août 2017 et janvier 2021 avec au moins un an de suivi ont été inclus et leurs données recueillies rétrospectivement à partir de leur dossier médical. Ils ont été contactés par téléphone entre novembre 2020 et mai 2022 et invités à répondre à un questionnaire composé de 3 chapitres chronologiques des périodes pré-, per- et postopératoires explorant les motivations, la satisfaction vis-à-vis des organes génitaux et de la vie sexuelle, ainsi que les troubles urinaires et fonction sexuelle.

      Résultats

      Vingt et un individus ont été suivis pendant une période médiane de 19,5 mois. La plupart (62,0 %) ont subi une complication postopératoire, la plus fréquente étant une déhiscence de la plaie (28,6 %). Trois fistules urinaires (14,3 %) ont été rapportées, toutes prises en charge avec une dérivation urinaire prolongée. Parmi les 18 personnes qui ont répondu au questionnaire, 16 étaient sexuellement actives et 11 étaient engagées dans une relation sexuelle. Le score médian total [IQR] du questionnaire sur l’estime de soi était de 92 [91–97]. Les symptômes urinaires : retard, intermittence, gouttes retardataires, spraying n’ont été que rarement signalés. La satisfaction concernant l’aspect génital global était très favorable puisque 83,3 % personnes ont déclaré être satisfaits. Cinq patients ont déclaré être insatisfaits de la taille de leurs organes génitaux (Fig. 1, Fig. 2, Tableau 1).

      Conclusion

      L’implantation d’une prothèse semi-rigide dans une métaïdioplastie semble être une procédure sûre, sans complication rapportée liée à la prothèse. Au total, la satisfaction concernant les fonctions génitales, sexuelles et urinaires est favorable.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Transperineal focal diode laser ablation for low and intermediate risk localized prostate cancer. A five years pilot prospective study

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    • La connectivité fonctionnelle cérébelleuse dans la fonction du bas appareil urinaire : une étude par IRM 7TESLAS

      Résumé
      Objectifs

      Nous avons évalué, pour la première fois, la connectivité fonctionnelle du cervelet avec l’ensemble du cerveau par IRM haute résolution 7-Tesla pendant un remplissage de la vessie pour explorer les connexions cérébelleuses impliquées dans le fonctionnement du bas appareil urinaire.

      Méthodes

      Nous avons inclus des patients sans antécédent de maladie neurologique ou de symptôme du bas appareil urinaire. Ils devaient boire 500 ml d’eau, puis vider leur vessie avant l’imagerie. Chacun d’entre eux a bénéficié d’une séquence anatomique complète d’IRM 7 Tesla pondérée en T1, suivie d’une première série d’acquisition d’IRM fonctionnelle à l’état de repos (IRMfr). Une deuxième acquisition IRMfr a été réalisée lorsque les patients ressentaient l’envie d’uriner. Nous avons déterminé des régions cérébelleuses d’intérêt à partir de la littérature, pour effectuer une analyse seed-to-voxel en utilisant des statistiques non paramétriques basées sur la méthode du Threshold Free Cluster Enhancememt avec p <0,05.

      Résultats

      Vingt personnes (10 hommes et 10 femmes), de 27 ans d’âge moyen (24–27,5) ont participe à l’étude. Nous avons sélectionné 31 régions d’intérêt sphériques d’un diamètre de 4mm en regard du cervelet et évalué leur connexion fonctionnelle avec le reste du cerveau. Trois d’entre elles (amygdale cérébelleuse gauche, lobe postéro-latéral droit, lobe postérieur droit) ont montré des différences significatives de connectivité lorsque l’on compare l’état de repos vessie pleine à celui vessie vide. La connectivité fonctionnelle entre les hommes et les femmes a révélé des différences entre les sexes, avec une connectivité plus élevée chez les femmes lorsque la vessie était vide.

      Conclusion

      Nos résultats préliminaires démontrent pour la première fois que la connectivité fonctionnelle à l’étage cérébelleux est modulée par le remplissage de la vessie, et fait partie du contrôle cérébral de la vessie. La découverte de l’implication du cervelet dans la fonction vésicale ouvre la voie à une meilleure compréhension des pathologies urinaires affectant cette région.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Courbes d’apprentissage de la biopsie ciblée de fusion et de la segmentation échographique de la prostate : une étude monocentrique incluant 14 opérateurs et 1721 patients

      Résumé
      Objectifs

      Le nombre de cas nécessaire pour atteindre le plateau garantissant la reproductibilité de la biopsie ciblée de la prostate par fusion d’image entre l’IRM et l’échographie (MRI-TB) n’est pas clairement défini dans la littérature scientifique. L’objectif était d’analyser la courbe d’apprentissage de la biopsie ciblée de fusion et de déterminer le nombre de cas requis pour atteindre cette compétence technique.

      Méthodes

      Entre février 2012 et juillet 2021, tous les patients ayant eu des MRI-TB dans notre centre ont été inclus consécutivement. Les MRI-TB ont été réalisées par 31 opérateurs différents sous anesthésie locale à l’aide de la plateforme Koelis. Les courbes d’apprentissage de la segmentation des images échographiques et la courbe d’apprentissage globale ont été générée à partir des données de temps enregistré par la plateforme à chaque étape de la procédure. Nous avons utilisé des méthodes CUSUM pour créer les courbes d’apprentissage de la détection du Cancer de la Prostate (CaP) cliniquement significatif (csCaP ; ISUP≥2). Les données concernant la douleur ont également été rapportées.

      Résultats

      Au total, 1721 patients ont eu une MRI-TB pendant la période d’inclusion. Le temps médian de segmentation échographique était de 4,5minutes (IQR 3,5–6,0) et le temps global de la procédure était de 13,2minutes (IQR 10,6–16,9). Parmi les 14 opérateurs ayant réalisé plus de 50 MRI-TB, un plateau a été atteint après 40 cas pour le temps de segmentation échographique et après 50 cas pour le temps global de la procédure. L’analyse CUSUM a permis d’établir qu’entre 25–45 procédures étaient nécessaire pour atteindre un taux satisfaisant de détection du csCaP. En ce qui concerne la douleur, la courbe d’apprentissage a montré que 20 à 100 cas étaient nécessaires pour atteindre la phase de plateau. Le score de douleur était compris entre 0 et 1 pour 92 % des patients.

      Conclusion

      Un minimum de 50 procédures de biopsies ciblées est nécessaire pour atteindre la compétence technique afin de garantir la reproductibilité en termes de durée de geste, de détection du csPCa et de gestion de la douleur.

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    • Impact de la différence de volume entre la segmentation de l’IRM et de l’échographie transrectale-3D sur les résultats des carottes ciblées de la prostate

      Résumé
      Objectifs

      L’impact clinique de la qualité de la segmentation des images IRM et échographiques transrectales 3D (TRUS-3D) est peu étudié. Les cliniciens manquent d’un indicateur facile et fiable à utiliser pour évaluer sa précision lors de d’une procédure de biopsie ciblée. L’objectif était d’évaluer l’effet de la différence de volume entre la segmentation en 3D-TRUS et en IRM sur le résultat des carottes ciblées.

      Méthodes

      Entre février 2012 et juillet 2021, tous les hommes ayant eu dans notre centre des biopsies ciblées avec un dispositif KoelisTM ont été inclus consécutivement. Les volumes de la prostate IRM et TRUS-3D ont été calculés automatiquement à partir des modèles de prostate 3D issus des segmentations. Le critère principal était la valeur absolue de la Différence relative de Volume entre la Segmentation par IRM et TRUS-3D (DVS=|volume IRM–Volume TRUS-3D|/Volume IRM) et sa corrélation avec la présence d’un Cancer de la Prostate (CaP) cliniquement significatif (ISUP≥2) sur les carottes ciblées.

      Résultats

      Au total, 1721 patients ont eu des biopsies ciblées, pour un total de 5593 carottes ciblées. La DVS était significativement plus faible chez les patients atteints d’un CaP cliniquement significatif par rapport à ceux ayant un score ISUP de 0-1 : (6,7 % [IQR -2,7,13,6] vs 8,0 % [IQR 3,3,16,4], p <0,01, respectivement). L’analyse de régression multivariée a montré qu’une DVS supérieure à 10 % du volume de l’IRM était associée à un taux de détection plus faible du cancer de la prostate cliniquement significatif (OR=0,72 [IC à 95 % : 0,54–0,96] ; p =0,024).

      Conclusion

      Une différence de volume relative de segmentation (DVS) supérieure à 10 % entre IRM et TRUS-3D était associée à un taux de détection plus faible du CaP cliniquement significatif lors des biopsies ciblées. La différence de volume relative de segmentation (DVS) peut être utilisée comme indicateur clinique de qualité lors des procédures de segmentation IRM et TRUS-3D.

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    • The prognostic value of pten expression in localised prostate cancer

      Résumé
      Objectifs

      Il s’avère difficile de prédire la progression tumorale et la récidive chez les patients avec un PCa localisé. Ceci est d’autant plus vrai pour le groupe à risque intermédiaire. La perte du PTEN qui est associée à des tumeurs plus agressives, constitue un marqueur prometteur. L’objectif de notre étude est de comparer la survie sans récidive selon le statut PTEN après prostatectomie radicale.

      Méthodes

      Étude rétrospective monocentrique qui porte sur 213 hommes atteints de PCa entre janvier 2020 et janvier 2023. Pour les analyses, 56 patients qui ont eu une PR avec un suivi de 3 mois minimum ont été inclus. Le critère d’évaluation principal était la survie sans récidive. Une analyse de survie de Kaplan-Meier et un log-rank test ont été effectués. La durée de suivi allait de 3 à 35 mois, avec une moyenne de 15 mois.

      Résultats

      Dans l’ensemble, la perte du PTEN a été décrite chez 17 % des patients. Ces patients présentaient davantage de csPCa (86 % vs 53 %, p =0,006). La perte du PTEN est associée à plus de patients avec un risque intermédiaire (64 % vs 43 %, p =0,011). Chez les 56 patients traités par PR, la perte du PTEN s’élevait à 20 %, était associé à un grade ISUP plus élevé (p =0,013), plus d’extension extraprostatique (54 % vs 20 %, p =0,02), et plus de BCR (45 % vs 9 %, p =0,03). Selon le statut PTEN, une différence statistiquement significative dans la BCR a été observé chez tous les patients traités (p =0,023), et ceux à risque intermédiaire (p =0,01). La survie sans récidive à 15 mois était de 91 % et 67 % respectivement dans les sous-groupes sans perte et avec perte (Fig. 1).

      Conclusion

      Les patients avec une perte de PTEN et traités par PR présentaient une survie sans récidive moindre, ceci est d’autant plus vrai pour le groupe à risque intermédiaire. Des études prospectives et multicentriques sont nécessaires pour valider ces résultats, et intégrer ce marqueur dans les systèmes de stratification des risques.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Magnetic resonance imaging – targeted biopsy in biopsy – naïve patients and the risk of overtreatment : a grading issue

      Résumé
      Objectifs

      L’utilisation de l’imagerie par résonance magnétique multiparamétrique (IRM) et des biopsies ciblées par IRM peut entraîner une migration de grade associée à un risque de surtraitement. Il est donc nécessaire de déterminer si l’augmentation de la détection de ces cancers est due à une maladie de grade plus élevé ou à une représentation sélective d’une zone à haut grade.

      Méthodes

      Cette étude vise à évaluer la distribution et la précision des groupes de grade ISUP après une prostatectomie radicale en utilisant les recommandations ISUP 2014 et 2019. Les données de 1313 patients ayant subi des biopsies systématiques et ciblées par IRM entre juin 2016 et décembre 2022 ont été identifiées de manière rétrospective. Seuls les patients naïfs en biopsie ciblée avec des lésions PI-RADS≥3 et un cancer de la prostate cliniquement significatif ont été inclus dans l’analyse finale (n =249). La distribution et la précision des groupes de grade ISUP selon les recommandations ISUP 2014 et 2019 ont été comparées.

      Résultats

      En appliquant les recommandations ISUP 2019, une diminution significative du groupe de grade ISUP 4, et à une augmentation du groupe de grade ISUP 2, ont été observées par rapport aux recommendations ISUP 2014, en tenant compte les biopsies ciblées par IRM uniquement, les biopsies ciblées par IRM incluant les biopsies péri-lésionnelles, et les biopsies ciblées par IRM incluant les biopsies systématiques (toutes p <0,01). Parmi les 69 patients ayant subi une prostatectomie radicale, une diminution significative de la sous-grading a été observée en tenant compte toutes les stratégies de biopsie (toutes p <0,01), ainsi qu’une augmentation de la concordance (toutes p ≤0,02). (Fig. 1, Fig. 2)

      Conclusion

      Il s’agit de la première étude montrant que le risque de migration de grade et de surtraitement par la biopsie ciblée par IRM peut être atténué en appliquant les recommandations ISUP2019, entraînant une meilleure concordance avec les spécimens de prostatectomie radicale. Des études supplémentaires sont nécessaires pour évaluer l’impact sur la pratique clinique et les résultats oncologiques à long terme.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • L’engainement péri-nerveux sur biopsies prostatiques hors cible irm : marqueur de risque d’extension extracapsulaire sur pièce de prostatectomie

      Résumé
      Objectifs

      La détection du CaP a été révolutionnée par l’IRMmp et les biopsies prostatiques (BP) ciblées. Les BP systématisées sont un sujet débattu. Les critères secondaires anatomopathologiques des BP comme l’engainement péri-nerveux (EPN), déjà controversés, ont encore perdu de l’importance. L’objectif était d’évaluer l’impact de l’EPN sur BP ciblées et systématisées hors cible sur les résultats opératoires et notamment sur le risque d’extension extra-capsulaire (EEC).

      Méthodes

      Les dossiers des patients ayant eu des BP systématisées et ciblées avec fusion logicielle (système KOELIS Trinity®), puis une Prostatectomie Totale (PT) ont été étudiés, de manière monocentrique rétrospective (2016–2022). Parmi eux, les patients qui présentaient des critères préopératoires de haut risque (T3 clinique, PSA>20, ISUP>3 sur BP, Capsule dépassée sur BP) étaient exclus. Les patients étaient classés selon les résultats de la PT en deux groupes : Organ Confined<pT3a et Extra-Capsular Extension ECE>pT3a. Le critère de jugement principal était l’association entre EPN sur BP ciblées et systématisées hors cible et EEC sur pièce de PT.

      Résultats

      187 patients ont été inclus parmi lesquels 108 présentaient un CaP confiné à la prostate et 79, une EEC. Les deux groupes étaient comparables selon la classification de d’Amico et dans la réalisation des biopsies. L’EPN était présent chez 93 patients (49,7 %), identifié comme facteur de risque indépendant d’EEC sur la pièce de PT, en analyse univariée (p <0,001) et multivariée (p =0,01). L’EPN présent seulement sur BP systématiques hors cible était également associé à une augmentation du risque d’EEC en analyse uni- et multivariée, alors que sa présence sur BP ciblées seules n’était pas associée à une augmentation du risque d’EEC. Par ailleurs, le côté de l’EPN sur BP était prédictif du côté de l’EEC sur pièce de PT après analyse de concordance (p <0,01) (Fig. 1, Fig. 2).

      Conclusion

      Même si PRECISION et MRI-FIRST ont montré la moins bonne détection de CaP cliniquement significatif par les BP systématisées, les recommandations du CCAFU maintiennent leur indication. Nos résultats sont en accord, les critères anatomopathologiques et notamment l’EPN des biopsies systématisées hors cible permettraient de mieux prédire le stade tumoral et donc les modalités de prise en charge du CaP.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Traitement des cancers de prostate localisés par HIFU ou curiethérapie : évaluation des motifs de réhospitalisation en 2019 et 2020 selon les données du PMSI-MCO national

      Résumé
      Objectifs

      Le traitement du cancer de la prostate peut être effectué par HIFU ou par curiethérapie. Bien que ces deux approches aient prouvé leur efficacité, peu d’études se sont intéressées aux causes spécifiques de réhospitalisation après ces traitements. Cette étude vise à comparer les causes de réhospitalisation après HIFU et curiethérapie pour cancer prostatique.

      Méthodes

      Une étude rétrospective a été réalisée en examinant les dossiers issus du PMSI des patients ayant eu un traitement par curiethérapie ou HIFU pour cancer prostatique en 2019 et 2020. Les données concernant les réhospitalisations post-traitement ont été collectées et les causes ont été analysées et classées en différentes catégories.

      Résultats

      Un total 3090 patients ont été inclus dans l’étude, dont 1699 ayant subi un traitement par curiethérapie et 1391 un traitement par HIFU. Les incidences de réhospitalisation étaient beaucoup plus importantes après HIFU qu’après curiethérapie notamment dues à un taux de complications obstructives important (12,94 %). Des différences importantes sont également retrouvées au niveau des complications infectieuses (+ 6,72 %) et hémorragiques (+ 4,58 %) amenant à une hospitalisation après traitement par HIFU.

      Conclusion

      Nos résultats indiquent que les causes de réhospitalisations diffèrent entre l’HIFU et la curiethérapie pour le cancer de la prostate. Les complications sont plus fréquentes après traitement par HIFU que par curiethérapie dans l’année qui suit le traitement. Ces différences doivent être prises en compte dans la stratégie thérapeutique mais aussi dans la gestion post-traitement.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Cathéter sus-pubien à demeure ou dérivation non continente par conduit iléal chez le patient neurologique. Étude rétrospective nationale sur bases médico-administratives

      Résumé
      Objectifs

      Le choix du mode mictionnel chez le patient neurologique a des conséquences peu évaluées d’un point de vue de qualité de vie et médico-économique. L’objectif est de comparer le choix d’une vidange par cathéter suspubien à demeure (KT) ou dérivation non continente de type Bricker (CT) dans une population de sclérose en plaque (SEP) et blessés médullaires (BM).

      Méthodes

      Nous avons inclus sur bases SNDS entre 2009 et 2019 à l’échelle nationale tous les patients de plus de 18 ans avec diagnostic de SEP ou BM ayant eu l’une des deux interventions suivantes : CT ou KT. Ce dernier étant défini par au moins 4 actes de pose/changement espacé de 3 mois maximum. Les changements de bras ont été analysés en intention-de-traiter. Le critère de jugement principal était la survie globale. Les critères secondaires étaient les réhospitalisations toutes confondues, pour infection urinaire et pour maladie lithiasique. Des analyses de survie avec models de Cox ont été réalisées.

      Résultats

      Au total 2151 CT et 593 KT ont été inclus dans la présente étude. Les KT étaient plus âgés, avec une plus forte proportion d’hommes, et avec une prédominance de blessés médullaires (Tableau 1). La durée moyenne de suivi était la même (CT : 5,2 ans vs KT : 4,8 ans, p =0,07). Les courbes de survies se croisent à 3 ans (Fig. 1) Elle est meilleure dans le groupe KT avant 3 ans, mais moins bonne après (Tableau 2). Il n’y avait pas de différence en termes de réhospitalisations globales, mais un sur-risque d’infections et maladie lithiasique dans le groupe KT (p <0,0001).

      Conclusion

      Les CT ont une moins bonne survie à court terme (3 ans) mais meilleure que les KT à long terme. Les KT semblent avoir plus d’hospitalisations pour affection urinaire (infectieuse ou lithiase). Deux analyses viendront compléter ces premiers résultats :

      – économique afin d’évaluer l’impact du point de vue de l’assurance maladie,

      – pronostique des comorbidités et facteurs de risque.

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    • La réponse à la neurostimulation tibiale postérieure est-elle prédictive de la réponse à la neuromodulation sacrée ?

      Résumé
      Objectifs

      Les recommandations concernant la prise en charge du syndrome clinique d’hyperactivité vésicale (SCHV) comprennent plusieurs lignes thérapeutiques. Parmi ces thérapeutiques, La neurostimulation tibiale transcutanée (NSTT) et la neuromodulation sacrée (NMS) ont toutes deux une action sur le fonctionnement vésicale. L’objectif est de déterminer si la réponse à la NSTT, succès ou échec, permet de prédire la réponse à la NMS dans le traitement du SCHV.

      Méthodes

      Tous les patients traités consécutivement par NSTT suivie d’une NMS entre janvier 2016 et juin 2022, dans le cadre d’un SCHV dans deux CHU français étaient éligibles. Pour chaque thérapie, le succès était défini par une amélioration significative du SCHV (amélioration d’au moins 50 % de l’un ou plusieurs des paramètres). Le critère d’évaluation principal était la relation statistique entre la réponse à la NSTT et la réponse à la NMS, évaluée par régression logistique. Les critères d’évaluation secondaires étaient la relation statistique entre ces deux thérapeutiques après contrôle du sexe, de l’âge (< 57 ans vs ≥57 ans), la présence d’une maladie neurologique, d’une hyperactivité détrusorienne.

      Résultats

      Parmi les 92 patients inclus, il y avait 68 femmes (73,9 %) et l’âge médian était de 57±18,0 ans. Le succès était rapporté chez 22 patients (23,9 %) après NSTT et 66 patients (71,7 %) après NMS. Il n’y avait pas de relation statistique entre la réponse à la NSTT et la réponse à la NMS dans la population globale (IC95 % [0,48–4,47]–p =0,51). Concernant l’analyse en sous-groupe, il n’a pas été mis en évidence de différence selon l’âge <57 ans ou ≥57 ans avec respectivement p =1 et p =0,69. Pour le sexe, l’existence d’une pathologie neurologique ou d’une HAD, il n’était pas possible de réaliser des analyses du fait des données manquantes.

      Conclusion

      Nous n’avons rapporté aucune relation statistique entre la réponse à la NSTT et à la NMS dans la population générale. La NSTT devrait ainsi être considérée comme un traitement à part entière et ne devrait pas influencer le choix d’une NMS ultérieure.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Inhibition d’une contraction non inhibée du détrusor par un calcul mental : un nouvel outil de caractérisation de l’hyperactivité détrusorienne durant la cystomanométrie

      Résumé
      Objectifs

      Lors d’un bilan urodynamique (BUD), il est indispensable de pouvoir donner l’ordre mictionnel (OM) en dehors de toute contraction non inhibée du détrusor (CNID). Malheureusement, il arrive que les CNID ne cèdent pas. L’objectif de cette étude était d’évaluer la possibilité d’inhibition de CNID par le biais d’une tâche de distraction, ici un calcul mental et les facteurs prédictifs de succès de cet exercice.

      Méthodes

      Il s’agit d’une étude rétrospective incluant tous les patients ayant eu au cours d’un BUD une CNID prolongée ne cédant pas spontanément à l’arrêt du remplissage et maintenue plus de 30 secondes sans fuite, entre septembre 2018 et avril 2023, au sein d’une unité d’urodynamique. Pour tous ces patients, une épreuve de calcul mental durant la CNID était demandée au patient durant la CNID. Le seul critère d’exclusion était l’existence de troubles cognitifs empêchant la réalisation du calcul mental. Le succès de l’épreuve de calcul mental était défini comme l’abaissement de la pression détrusorienne (Pdet) ou l’interruption des CNID pendant le temps du calcul.

      Résultats

      Sur les 44 patients inclus dans l’étude, le calcul mental permettait d’inhiber la CNID dans 37 cas (84,1 %) et était inefficace dans 7 cas (15,9 %). La Pdet diminuait significativement dans le groupe succès du calcul mental (passant de 57,5cm H2O à 16,2cmH2O ; p <0,001) ce qui n’était pas le cas dans le groupe échec (62,8cmH2O avant et 59cmH2O après le calcul mental ; p =0,82). L’échec était significativement associé à l’existence d’une pathologie neurologique : 6 échecs parmi les 22 patients neurologiques contre parmi les 23 patients non neurologiques (27,3 % vs 4,4 % d’échec ; p =0,04). La pression de clôture maximale était plus élevée dans le groupe échec (119 vs 73,8cmH2O ; p =0,03). L’amplitude des contractions tendaient à être plus importante dans le groupe échec (94,8 vs 68cmH2O ; p =0,05) (Fig. 1).

      Conclusion

      L’utilisation du calcul mental permet de stopper une CNID dans la majorité des cas. L’échec de cet exercice pourrait être associé à l’amplitude de la CNID, à une P clôture maximale élevée et à l’existence d’une pathologie neurologique sous-jacente. La tâche de distraction durant une CNID pourrait ainsi être un outil de dépistage d’une pathologie neurologique sous-jacente non diagnostiquée.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Incidence et mortalité du cancer de prostate, une cohorte de 564 975 patients, France 2010-2021

      Résumé
      Objectifs

      Le cancer de la prostate (CaP) était le 1er cancer incident et la 3e cause de décès chez l’homme en France en 2015. Les données CépiDc montraient une surmortalité dans certaines régions. Les objectifs étaient de décrire l’incidence et la mortalité par CaP en France et en région, à partir de l’ensemble des données du Système national des données de santé (SNDS).

      Méthodes

      Tous les hommes adultes atteints de CaP en France sur 2010-2021 étaient inclus. Les cas incidents étaient définis par un premier codage pour CaP (codage diagnostique CIM-10 : C61), sans antécédent de cancer dans les cinq ans précédents. La mortalité était étudiée selon deux modalités : globale toute cause (période 2010–2021, référentiel SNDS ou sortie d’hospitalisation avec notification de sortie « 9-décès »), et spécifique par CaP (exploitabilité des certificats de décès CépiDc codés C61-CaP uniquement sur 2014–2017). Les estimations d’incidence et de mortalité étaient standardisées sur l’âge.

      Résultats

      De 2010 à 2021, 564 975 nouveaux CaP ont été diagnostiqués en France. L’incidence moyenne annuelle était de 47 081 cas/an (TSF 179,6/100 000 hommes), augmentant sur la période. La mortalité toute cause était de 20 259 décès/an (TSF 77,3/100 000) et spécifique par CaP de 7 265 décès/an (TSF 27,7/100 000). L’âge moyen au diagnostic était de 70,1±9,6 ans (en augmentation jusqu’en 2020) et de 80,2±9,7 ans au décès toute cause (vs 80,4±9,5 ans au décès par CaP). Les patients métastatiques d’emblée représentaient 4,6 % des cas incidents : âge moyen 75,2±11,3 ans (vs 70,1±9,4 ans pour les formes localisées) et âge moyen au décès 78,6±10,7 ans (vs 80,5±9,5 ans pour les formes localisées). La Normandie, les Hauts-de-France, la Bretagne, le Centre-Val-De-Loire et les DROM présentaient une surmortalité spécifique par CaP (de +10 % à +46 % comparativement à la France).

      Conclusion

      Les données SNDS ont permis d’affiner la morbi-mortalité du CaP soulignant la nécessité d’ajuster les résultats régionaux de mortalité en prenant en compte certains facteurs de confusion tels que les caractéristiques des patients. Les âges de décès en mortalité globale et spécifique étaient comparables, cependant les patients métastatiques présentaient un âge diagnostique plus tardif associé à une mortalité plus précoce.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • La surmortalité régionale du cancer de la prostate est liée aux caractéristiques initiales des hommes

      Résumé
      Objectifs

      Le cancer de la prostate (CaP) représente une des premières causes de décès chez l’homme en France. Selon les données CépiDc, une surmortalité existait dans certaines régions françaises. Nous avons précédemment étudié l’incidence, la mortalité globale/spécifique en France L’objectif de notre étude était d’identifier les facteurs associés à cette sur-mortalité, toute cause ou spécifique par CaP, notamment l’effet région de domicile des patients.

      Méthodes

      Tous les hommes atteints de CaP en France sur 2010–2021 étaient inclus. Les cas incidents étaient définis par un premier codage pour CaP (codage diagnostique CIM-10), sans antécédent de cancer dans les cinq ans précédents. Les facteurs associés à la mortalité globale toute cause et spécifique par CaP étaient identifiés par modèles de Cox spécifiques à la cause, ajustés sur les caractéristiques des patients (âge, comorbidités, stade de la maladie). La variabilité de l’effet région entre analyses brutes et ajustées a été étudiée dans toutes les régions françaises.

      Résultats

      Les facteurs de risque identifiés de mortalité globale comme spécifique étaient : l’âge ≥60 ans, l’indice de comorbidité croissant, la maladie métastatique d’emblée (poids majeur en mortalité spécifique avec un hazard ratio HR=16,1 [15,2–17,0]), la précarité, l’affiliation au régime agricole, la période COVID en mortalité globale. Plusieurs régions présentaient une surmortalité spécifique brute : la région Centre-Val de Loire (+21 %), la Bretagne (+18 %), les Hauts-de-France (+17 %) et la Normandie (+15 %). En ajustant sur les facteurs de risque, il n’était pas retrouvé de surmortalité spécifique en région CVL et en Normandie. Contrairement à la Bretagne et les Hauts-de-France, où une surmortalité persistait, en analyse ajustée sur les facteurs de risque, respectivement de +18 % et de +19 %.

      Conclusion

      La surmortalité par CaP en Centre-Val de Loire et Normandie était liée aux caractéristiques du patient. Au contraire, une surmortalité spécifique persistait dans les Hauts-de-France et Bretagne après ajustement, suggérant un effet région qui peut s’expliquer par un environnement ou un parcours de soins différents des autres régions françaises. Les données dans les DROM sont à interpréter avec prudence.

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    • Résultats finaux de l’étude androcan : caractéristiques histopathologiques et récidive biologique à 5 ans des cancers de la prostate localisé en fonction du statut gonadique préopératoire

      Résumé
      Objectifs

      Dans le cancer de la prostate localisé, l’impact de l’hypogonadisme biochimique sur l’émergence et la progression du cancer est encore controversée. Notre objectif est de comparer les caractéristiques pathologiques et la récidive biologique (RB) à 5 ans après prostatectomie des patients atteints de cancer de la prostate (CaP) localisé en fonction du statut gonadique évalué par le total (TT) et la biodisponibilité (BT).

      Méthodes

      Une étude de cohorte prospective de 1318 patients (âge 65,0, taille 174cm, poids 81,5 kg, IMC 26,0 kg/m2, périmètre abdominal 100 cm) atteints de CaP localisé recrutés dans 4 centres urologiques en France, de 6/2013 à 6/2016 ayant tous un suivi de 5 ans postopératoire. Les paramètres du syndrome métabolique (MetS) ont été recueillis. Les dosages de TT, BT, DHT, E1 et E2 ont été réalisés par GC-MS. Un examen croisé centralisé des données pathologiques (grade de Gleason 4 prédominant (PrdGP4), stade) a été effectué. La survie sans RB a été évaluée selon Kaplan-Meier avec comparaisons par test de Log-rank.

      Résultats

      La cohorte a été divisée en 3 groupes ; le premier (n =1067 ; 81 %) composé de patients eugonadiques dont la TT et la BT étaient normales (TT≥3ng/ml et BT≥0,8ng/ml), le deuxième (n =251 ; 19 %) de ceux dont la TT et/ou la BT étaient diminuées et le troisième (n =58 ; 4 %) de ceux dont la TT et la BT étaient diminuées. Les pourcentages de PrdGP4 et de pT≥3 a étaient respectivement de 31 % et 30 % chez les eugonadiques et 41 % et 40 %, et 50 % et 51 % dans les deuxième et troisième groupe (différences significatives). 237 RB ont été observées (fréquence de 17 % chez les eugonadiques contre 21 % chez les hypogonadiques (différence non significative ; Fig. 1) du groupe 2 et 7 % (p =0,017) chez ceux du groupe 3 (Fig. 1).

      Conclusion

      Cette étude prospective démontre que l’hypogonadisme bioChimique a été associé à des CaP dont les caractéristiques histopathologiques sont plus fréquemment défavorables mais sans survenue significativement supérieure de RB dans les 5 ans après prostatectomie. Par conséquent, le statut gonadique biologique préopératoire des patients est utile pour la décision thérapeutique mais n’indique pas un suivi spécifique sur le plan oncologique.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Surveillance active des cancers GG2 : reconcile une étude prospective pour déterminer le risque de progression basé sur l’IRMMP et marqueurs moléculaires

      Résumé
      Objectifs

      La surveillance active (SA) des stades précoces des cancers de prostate (CaP) permet d’éviter le sur-traitement et ses effets secondaires associés. L’IRM multiparamétrique (IRMmp) est recommandée en standard au Royaume-Uni dans cette population. L’objectif de cette étude est de caractériser l’association des changements moléculaires avec la progression radiologique afin de trouver le moment optimal pour traiter les patients.

      Méthodes

      Il s’agit d’une cohorte anglaise unicentrique prospective, observationnelle et longitudinale. Les critères d’inclusion sont un CaP récemment diagnostiqué, ISUP 2, PSA ≤ 15 ng/ml, biopsies concordantes avec lésion IRM Likert 4 ou 5 et longueur maximale de cancer biopsique de 10 mm. La durée est de 12 mois : chaque patient entre en SA et bénéficie de biopsies et IRMmp de contrôle à 1 an. Les participants réalisent un don de tissu frais prostatique (biopsies ciblées), sanguin et urinaire à l’entrée et sortie d’étude. La puissance statistique d’association signal IRMmp et changement moléculaire fixe un recrutement à 60 participants. La référence est le score IRM de progression PRECISE.

      Résultats

      Le recrutement a débuté en juillet 2020 et s’est terminé en août 2022. Soixante-huit patients ont signé le consentement. 5 patients se sont retirés de l’étude. 8 patients sont sortis de SA pour découverte d’une maladie finalement plus agressive aux biopsies de confirmation. Le reste de la cohorte est éligible pour l’analyse de la comparaison des marqueurs radiologiques et moléculaires à l’entrée et à un an de suivi. À ce jour, 44 participants ont donné au moins 6 carottes de tissus frais pour analyse moléculaire (entrée et sortie). Tous ont eu une IRMmp au suivi, dont plus de 85 % sur la même machine IRM. Le dernier épisode clinique de l’étude est attendu en septembre 2023. Les analyses moléculaires et de radiomiques sont en cours.

      Conclusion

      Les patients acceptent et adhèrent de plus en plus à la SA dans ce type de cancer. Identifier les paramètres pronostiques de progression en imagerie et au niveau moléculaire permettrait d’établir un nouveau modèle de soins personnalisés.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • L’urétéroscopie numérique et la reconnaissance endoscopique visuelle de la morphologie des calculs urinaires : faut-il modifier nos pratiques en 2023 ?

      Résumé
      Objectifs

      Le but de cette étude était d’évaluer la reconnaissance endoscopique des calculs par urétéroscopie numérique et d’étudier leur composition ; par analyse morpho-constitutionnelle avec analyse par spectroscopie infrarouge à transformée de Fournier chez les patients lithiasiques.

      Méthodes

      Entre 2014 et 2022, 215 patients présentant des calculs rénaux ont été inclus dans cette étude. Les caractéristiques peropératoires, le déroulement de la technique et les résultats thérapeutiques ont été évalués. Des images de surface et de section des calculs rénaux ont été recueillies. Le typage morphologique et endoscopique du calcul a été réalisé selon les critères morphologiques microscopiques décrits par Daudon. Les fragments de calculs ont ensuite été envoyés au biologiste pour examen morpho-constitutionnelle et analyse par spectroscopie infrarouge. Une étude comparative et une évaluation de la concordance entre les deux méthodes endoscopique et microscopique ont été réalisées et évaluée en Per Protocol par le logiciel SPSS 20.0.

      Résultats

      Notre étude analytique a montré que les calculs oxalo calciques représentaient plus de 60,4 % de tous les calculs urinaires, suivis par les calculs de phosphate de calcium et d’acide urique, évalués à 14,8 % et 11. 1 % respectivement. Parmi les substances cristallines observées figurent les Whewhellites (91 cas), les Wheddellite (39 cas) suivie de la carbapatite (32 cas). La composition des calculs exprimée en constituant majoritaire était des calculs de type I et de type II représentant respectivement 42,3 % et 18,1 %. La concordance significative (p <0,05) correspond aux calculs purs (Ia, Ic et Id) de whewellite, (97,1 % n =71), IIa de weddellite (89,4 % n =19) et IVa, (90,3 % n =31). D’autres morphologies ont une concordance excellente, Va cystine (100 % n =4), IIb+IVd weddellite/brushite (100 % n =3).

      Conclusion

      L’urétéroscopie et la reconnaissance endoscopique visuelle de la morphologie des calculs urinaires est une approche faisable avec une validité prouvée compte tenu de nos profils épidémiologiques des calculs, nos résultats montrent des taux de concordance très encourageants. Cette étude devait prendre du recul et avoir besoin de plus d’échantillons pour mieux définir la courbe d’apprentissage de la technique.

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    • Évaluation de l’impact de la pose d’un stent de type jj après urétéroscopie chez la population pédiatrique : analyse des résultats postopératoires, taux d’incidence des effets indésirables, et détermination de la durée optimale du drainage

      Résumé
      Objectifs

      Évaluer l’impact de l’endoprothèse de type JJ après traitement par urétéroscopie chez la population pédiatrique et de définir le temps optimal de la durée du temps du drainage.

      Méthodes

      De mars 2014 à avril 2022, 60 enfants ont été inclus dans cette étude ([46 garçons et 15 filles] ; âge moyen : 6,8 ans [Extrêmes : 4 à 13 ans]). Les endoprothèses ont été placées après urétéroscopie pour pathologie lithiasique chez tous les patients. Il s’agissait des sondes JJ d’une seule marque 4,8Fr de diamètre et la longueur de la sonde (12, 22 et 24 cm) étaient choisie en fonction de la taille de l’enfant. La tolérance des sondes double J, ont été évaluée après ablation par les enfants ou leurs parents.

      Résultats

      La durée moyenne du drainage était 3 semaines (Extrêmes : 3 j–4 Semaines). Tous les enfants ont signalé un ou plusieurs symptômes. Les symptômes étaient la douleur à la miction, douleur du flanc et les brûlures mictionnelles évalués respectivement : 76,6 %, 66,6 % et 50 % des cas. Les signes urinaires qui ont affecté la qualité de vie des enfants, étaient : la pollakiurie rapportée dans 90 % des cas, urgenturie : 50 % et l’hématurie macroscopique : 53,3 % des cas. L’évolution de ces symptômes durant la période du drainage était intense lors de la première semaine (100 %), diminue mais persistent lors de la 2e semaine chez plus de la moitié des enfants (56,6 %), enfin diminuent significativement (20 %) et disparaissent lors de l’ablation de la sonde p <0,001.

      Conclusion

      Les données de notre étude confirment que la morbidité des endoprothèses est importante, en termes de symptômes engendrés mais aussi et surtout en termes de retentissement sur la qualité de vie. La durée du drainage doit être courte que possible afin d’améliorer le confort de l’enfant.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Évaluation des facteurs associés à une infection urinaire après urétéroscopie souple pour extraction lithiasique

      Résumé
      Objectifs

      La prévalence de la pathologie lithiasique rénale ne cesse d’augmenter, l’urétéroscopie souple (URSS) est l’une des techniques Chirurgicales les plus utilisées pour son traitement. L’infection urinaire postopératoire (IUP) est la principale complication de l’URSS. La littérature concernant les facteurs de risques d’IUP après URSS n’est pas consensuelle. L’objectif de notre étude a été de rechercher ces facteurs associés sur une large cohorte française.

      Méthodes

      Nous avons réalisé une étude rétrospective, monocentrique de toutes les URS pour lithiase entre janvier 2004 et décembre 2019. Les interventions ont été séparées en deux groupes IUP ou absence d’IUP. Les données démographiques, caractéristiques des calculs et des procédures chirurgicales ainsi que les évènements postopératoires ont été recueillis dans chaque groupe. Nous avons réalisé une analyse univariée avec un test du Chi2 ou test de Fisher pour les variables qualitatives, et un test de Mann–Whitney pour les variables quantitatives. Une régression logistique a été utilisée pour l’analyse multivariée.

      Résultats

      Au total, 1934 interventions ont été analysées : 118 (6,1 %) dans le groupe IUP et 1816 (93,9 %) dans le groupe sans IUP. Les groupes étaient comparables excepté un score de Charlson et durée d’hospitalisation plus élevés dans le groupe IUP. En analyse univariée, la durée préopératoire de l’endoprothèse urétérale, la taille du calcul, un examen cytobactériologique des urines préopératoire positif (ECBUPP), un allongement de la durée opératoire, la réalisation d’une fragmentation laser, et la pose d’une endoprothèse urétérale en postopératoire étaient statistiquement associés à une IUP. Relocaliser le calcul, et l’absence de fragment résiduel étaient des facteurs protecteurs. En analyse multivariée, seulement la taille du calcul (Odds ratio [OR]=1,0 [IC 1,0–1,1] p =0,004), l’endoprothèse postopératoire (OR=2,98 [IC 1,1–8,5] p =0,041) et l’ECBUPP (OR=2,29 [IC 1,4–3,8] p =0,001) étaient significativement associés à une IUP.

      Conclusion

      Cette cohorte permet de mettre en évidence les facteurs principaux associés à une IUP après URSS pour lithiases : un ECBUPP, la durée d’endoprothèse préopératoire, une chirurgie complexe (taille du calcul, allongement durée opératoire, laser) et la pose d’une endoprothèse postopératoire. L’ECBUPP ainsi que les endoprothèses pré ou postopératoires sont des facteurs modifiables à prendre en compte pour limiter les IUP.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Évaluation clinique du logiciel de planification opératoire des Chirurgies lithiasiques : « kidney stone calculator » avec le laser thulium fibré, comparaison au laser HOLMIUM:YAG. (étude KSC-2)

      Résumé
      Objectifs

      Kidney Stone Calculator (KSC) est un logiciel permettant de mesurer le volume lithiasique total (VLT) et d’estimer la durée de lithotritie laser endocorporelle (LLE) au cours d’une urétéroscopie souple (URS-S). Après une première évaluation clinique avec le laser Holmium:YAG (Ho:YAG) ayant confirmé sa fiabilité, l’objectif était de d’évaluer KSC pour le laser thulium fibré (TFL) et de comparer les résultats du TFL et l’Ho:YAG pour l’estimation de la LLE.

      Méthodes

      Cette étude clinique multicentrique prospective incluait des patients avec des calculs rénaux et/ou urétéraux traités par URS-S avec LLE et ayant eu un TDM AP IV- préopératoire, dans 4 centres, entre janvier 2020 et avril 2023. Les caractéristiques démographiques, lithiasiques et opératoires étaient collectées prospectivement. Les corrélations entre durées de LLE effective et estimée par KSC sur la cohorte totale puis suivant la source laser (SL) étaient calculées. Des analyses univariées et multivariées sur les critères pré-(volume, localisation, densité des calculs, présence d’une anomalie anatomique) et per-opératoires (réglage laser, niveau de l’opérateur, relocalisation, utilisation d’un panier) étaient ensuite réalisées selon la SL.

      Résultats

      Un total de 89 patients ont été inclus (Ho:YAG vs TFL). Les groupes étaient comparables sauf sur la présence d’une pathologie lithogène, d’anomalies anatomiques, la localisation lithiasique et les antécédents de chirurgie lithiasique (Tableau 1). Une corrélation élevé (r=+0,89) entre durée estimée et effective de LLE étaient retrouvée sur la cohorte (p <0,001), et au sein des deux groupes (TFL : r=+0,95, p <0,001 ; Ho:YAG=r=+0,81, p <0,001). Des énergies volumiques et débits d’ablation moyens étaient respectivement de 18,22 et 15,68J/mm3 et 0,71 et 0,53mm3/s pour les TFL et Ho:YAG, respectivement (Tableau 2). En analyse multivariée, la différence entre durée estimée et effective de LLE est influencée par les critères pré-opératoire (VLT>2000 mm3 pour l’Ho:YAG, VLT (500–750 mm3) et diverticules caliciels pour le TFL) et sur les critères opératoires (réglage laser fragmentation (haute énergie, basse fréquence) (p >0,001) et utilisation d’un panier (p =0,05) pour l’Ho:YAG) (Fig. 1 et Tableau 2).

      Conclusion

      Kidney Stone Calculator est un outil gratuit fiable pour estimer la durée de LLE pour le TFL comme pour l’Ho:YAG. Certains critères, différents selon les SL, peuvent conduire à sous-estimer la durée effective de LLE (VLT>2000 mm3, utilisation d’un panier, réglage laser fragmentation pour l’Ho:YAG et VLT (500–750 mm3) et diverticules caliciels pour le TFL).

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Reproductibilité de la mesure du volume lithiasique total : étude « kidney stone calculator » n°2

      Résumé
      Objectifs

      Le Kidney Stone Calculator (KSC) est un outil de planification opératoire, estimant le volume lithiasique total (VLT). Le VLT est estimé par une segmentation de densité sur scanner abdominopelvien non injecté (SANI). L’objectif de cette étude était de mesurer la reproductibilité inter- et intra-opérateur du KSC.

      Méthodes

      Entre janvier et mars 2020, 16 patients atteints de calculs rénaux ont été sélectionnés au sein d’une cohorte prospective. Pour chaque patient, 3 urologues d’expérience différente (interne, sénior et expert en endourologie) ont mesuré le VLT à partir de SANI utilisant KSC. Les critères de jugement principal et secondaire étaient la concordance inter et intra-observateur (coefficient de concordance de Kappa, de Lin et méthode graphique de Bland et Altman). Des études de sous-groupe ont évalué l’influence de la complexité du calcul, leur hétérogénéité (variation de densité au sein du calcul supérieure à 1200UH) et du nombre de calculs sur la reproductibilité des mesures.

      Résultats

      Deux cent quarante mesures ont été réalisées (5 estimations par patient et par praticien). La variabilité inter-observateur calculée par le Coefficient de Concordance (CC) de Kendall était de 0,99 (p =0,0001). Lorsque les opérateurs étaient comparés un à un, la reproductibilité inter-observateur était supérieure à 0,98 pour chaque mesure (CC de Lin). Le coefficient de variation intra-observateur variait de 0 % à 6 % et le CCK intra-observateur était de 0,98 (p =0,0001) pour chaque participant. Les analyses de sous-groupe ont montré que la segmentation des calculs hétérogènes était moins reproductible. Les deux autres sous-groupes (calculs complexes vs simples et calculs multiples vs uniques) ne montraient pas différence en termes de corrélation inter et intra-observateur (Fig. 1, Fig. 2, Fig. 3).

      Conclusion

      La segmentation de densité, comme proposée par le KSC est une méthode reproductible et fiable en pratique clinique pour l’évaluation du VLT. Une mesure automatique du VLT pourrait faciliter sa réalisation en consultation préopératoire d’une chirurgie lithiasique.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Endoprothèses urétérales : ce que nos yeux ne peuvent pas voir !

      Résumé
      Objectifs

      La tolérance et l’incrustation représentent les deux principales complications des endoprothèses urétérales (EU) en endourologie. Différentes compositions (silicone, polyuréthane ou alliage métallique) peuvent être utilisées pour la fabrication des endoprothèses urétérales. Des matériaux plus lisses et sans imperfection pourraient permettre de limiter l’incrustation des EU. Cette étude in vitro vise à caractériser les surfaces des EU avant leur utilisation.

      Méthodes

      Cinq EU ont été inclus. Toutes les endoprothèses étaient neuves et de composition ou fabrication différentes : deux EU à double boucle (Coloplast ImaJin, Boston Scientific TriaSoft), deux EU plus rigides (Coloplast Vortek Tumor Stent, Bard Urosoft Tumor Stent) et une EU à une boucle (Rocamed JFil). Toutes les EU étaient en polyuréthane sauf Coloplast ImaJin en silicone. Quatre parties ont été analysées au microscope électronique à balayage à haute résolution : le corps de la sonde, l’orifice latéral, la boucle et la surface de marquage. L’imperfection a été définie comme une irrégularité de 10μm ou plus. Les EU ont été comparés sur ces critères.

      Résultats

      Les images du microscope électronique avec les différentes échelles sont présentées dans les Fig. 1, Fig. 2. Toutes les EU testées avaient des imperfections indépendamment du type d’endoprothèse et de la composition. Des imperfections de plus de 10μm ont été observées, principalement sur la boucle et sur l’orifice latéral de l’endoprothèse. Sur le corps de l’EU ou la surface de marquage, nous avons remarqué une surface rugueuse mais aucune imperfection de plus de 10 μm sauf pour Coloplast ImaJin. Dans certains cas, il y avait du matériel additionnel comme sur la boucle de l’endoprothèse pour Rocamed JFil et Coloplast ImaJin.

      Conclusion

      Cette étude a confirmé que l’endoprothèse urétérale, même avant utilisation, n’était pas parfaitement lisse. On remarque une surface rugueuse quel que soit le type d’EU. Ces imperfections pourraient être responsables de l’incrustation des EU. Il serait intéressant d’en connaître le processus exact de fabrication pour mieux comprendre ces observations et leurs impacts potentiels.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Évaluation des facteurs associés à une infection urinaire après urétéroscopie souple chez les patients avec une analyse d’urine préopératoire positive

      Résumé
      Objectifs

      L’infection urinaire postopératoire (IUP) est la principale complication de l’urétéroscopie souple (URSS). L’examen cytobactériologique des urines préopératoire positif (ECBUPP) même traité de façon adaptée, en est un facteur de risque connu. L’objectif de notre travail a été de rechercher les facteurs associés à l’IUP chez les patients avec un ECBUPP et d’étudier la concordance bactériologique pré et postopératoire en cas d’IUP.

      Méthodes

      Nous avons réalisé une étude rétrospective, monocentrique de toutes les URSS pour lithiase entre janvier 2004 et décembre 2019. Les interventions avec ECBUPP ont été identifiées et séparées en deux groupes : IUP ou absence d’IUP. Les données démographiques, caractéristiques des calculs et des procédures Chirurgicales et les complications postopératoires ont été recueillis dans chaque groupe. Les germes responsables d’IUP ont été identifiés et comparés à ceux des ECBUPP. Nous avons réalisé une analyse univariée avec, pour les variables qualitatives, un test du Chi2 ou test de Fisher et, pour les variables quantitatives, un test de Mann-Whitney. Une régression logistique a été utilisée pour l’analyse multivariée.

      Résultats

      Nous avons analysé 1934 interventions, le taux d’IUP était de 6,1 %. Les 401 procédures avec ECBUPP ont été identifiées, et le taux d’IUP est significativement supérieur à la population initiale : 12,2 % vs 6,1 % p <0,001. En analyse univariée, le seul facteur associé à un risque statistiquement significatif d’IUP est une durée plus longue de l’endoprothèse urétérale en préopératoire (76,3jours dans le groupe sans IUP vs 107,7 pour celui avec IUP, p =0,001). Finalement, nous avons comparé les données bactériologiques des ECBUPP et des IUP, 26,1 % étaient concordants au niveau du germe identifié, mais seulement 8,7 % avaient un germe et un antibiogramme identique (Fig. 1).

      Conclusion

      Lors d’une URSS, un ECBUPP augmente significativement le risque d’IUP et la durée de l’endoprothèse urétérale est le seul facteur associé persistant. Il semble donc essentiel de réduire au minimum la durée de l’endoprothèse préopératoire. La faible concordance bactériologique pose aussi la question de l’intérêt d’un ECBU la veille de l’intervention ou d’un prélèvement peropératoire (urines, fragment lithiasique, endoprothèse) systématique.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Perte de puissance en sortie de fibre et générateur laser : sont-ils équivalents ? Étude in vitro

      Résumé
      Objectifs

      Les lasers Holmium:YAG (Ho:YAG) et Thulium Fibré (TFL) sont actuellement recommandés pour la lithotripsie laser endocorporelle (LLE). Récemment, le laser Thulium:YAG-pulsé (p-Tm:YAG) a été proposé comme alternative. La puissance en sortie de fibre (PSF) est un déterminant important pour la LLE et diffère de la puissance réglée sur le générateur (PRG). L’objectif était de déterminer la différence in vitro entre PSF et PRG (perte de puissance-PP) selon les sources et réglages laser.

      Méthodes

      Quatre générateurs lasers (un Ho:YAG (120W-Cyber-Ho, Quanta®, USA), deux TFL (Coloplast®, USA and EMS®, Switzerland) et un p-Tm:YAG (100W-Thulio, Dornier®, Munich) avec des fibres de diamètres similaires (200–272 mm) ont été utilisés. Les puissances moyennes avant et après 30 et 60 secondes d’activation laser continue dans le sérum physiologique puis au contact de calculs synthétiques (BegoStone, Bego©) ont été mesurées par un wattmètre (Molectron EPM1000, Coherent Inc®, USA). Entre chaque mesure, la fibre était recoupée avec des ciseaux céramiques et strippée. Différents réglages ont été utilisés pour avoir une puissance de 10 et 15W (Tableau 1). Le schéma expérimental est résumé par la Fig. 1. La PP représentait la différence entre PSF et PRG (%).

      Résultats

      Dans le sérum physiologique à 10W, la PP était de 27,35 % pour l’Ho:YAG, 9,2 % pour l’EMS-TFL, 15,19 % pour le COLOPLAST-TFL et 16,53 % pour le p-Tm:YAG. À 15W, la PP était de 28 % pour l’Ho:YAG, 13,27 % pour l’EMS-TFL, 15,47 % pour le COLOPLAST-TFL et 13,67 % pour le p-Tm:YAG. Après 30s d’activation laser, la PSF était meilleure qu’au début de 1 % environ et sans variation à 60s. Pour tous les lasers et réglages, PSF et PRG étaient significativement différents (p <0,05), cependant pas de différence de PP entre PSF-T0 et T30 et T60. Nous avons obtenu des résultats similaires contre les calculs synthétiques. En comparant les sources laser au même réglage (1J, 10Hz), la PP de l’Ho:YAG était significativement différente des autres sources lasers (p <0,05).

      Conclusion

      Lors d’une LLE, l’opérateur doit prendre en considération la PSF qui diffère significativement de la PRG. Après une PP initiale, la PSF reste stable. La PP de l’Ho:YAG est deux fois plus importante que celle du TFL qui est non différente du p-Tm:YAG. Cela doit être pris en compte dans la pratique clinique et dans la préservation de la fibre.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Puissance crête : le laser Thulium : Yag-pulsé est-il la clé d’une lithotritie efficace ?

      Résumé
      Objectifs

      Selon les sources laser, les profils impulsionnels diffèrent. Deux lasers se distinguent : l’Holmium :YAG (Ho :YAG) avec un profil non uniforme et le Thulium Fibré (TFL) avec un profil régulier et uniforme, avec une amplitude immédiatement maximale et stable dans le temps. Récemment, le Thulium :YAG-pulsé (p-Tm :YAG) a été proposé comme alternative. L’objectif de l’étude était de comparer les profils impulsionnels p-Tm :YAG et TFL.

      Méthodes

      Deux générateurs laser ont été utilisés (100Wp-Tm :YAG [Thulio®, Dornier, Allemagne[et 60W-TFL[EMS, Suisse]) avec des fibres laser de 270 μm. Les profils de puissance moyenne et d’impulsion ont été acquis à l’aide d’un wattmètre et d’un oscilloscope (InfiniiVision DSO5014A [Agilent Technologies®]), en plaçant la fibre dans une sphère intégrante avec un capteur à photodiode. Nous avons utilisé différents réglages entre 3 et 10W. Les paramètres sont présentés dans le Tableau 1 et le schéma expérimental dans la Fig. 1. Les fibres ont été coupées avec des ciseaux en céramique et strippées entre chaque test, répété trois fois. La puissance crête (PC) a été calculée pour chaque paramètre (Puissance moyenne (W)/[fréquence (Hz)×Pulse duration (s]).

      Résultats

      Le p-Tm :YAG présentait un profil uniforme et stable dans le temps, quel que soit le mode impulsionnel : dusting, fragmenting, captive fragmenting, soft tissue, flex short pulse et flex long pulse. La PC variait de 561 W à 2228 W avec une différence de PC et de durée d’impulsion en fonction du mode impulsionnel réglé sur le générateur. Pour le TFL, la PC a été réglée sur 500 W correspondant à un Peak Power3. Pour tous les réglages, nous avons obtenu une PC constante autour de 430 et 503W (valeur moyenne : 449W) avec un profil toujours uniforme. La PC du p-Tm : YAG était toujours supérieure à celle du TFL qui restait fixe. Seule la durée impulsionnelle augmentait avec l’énergie.

      Conclusion

      Le p-Tm :YAG présente un profil uniforme stable superposable à celui du TFL contrairement au laser Ho :YAG. La puissance crête, variant de 500 à 2200 W, est intermédiaire entre les lasers Ho :YAG et TFL. Plusieurs modulations d’impulsions sont disponibles mais les données précliniques et cliniques manquent pour définir la place de chacune lors de la lithotritie.

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    • Impact des anxiolytiques (alprazolam) sur la perception de la douleur des patients subissant une lithotritie extracorporelle par ondes de choc, un essai contrôlé randomisé en double aveugle

      Résumé
      Objectifs

      La lithotritie extracorporelle (LEC) est un traitement non invasif couramment utilisé pour les urolithiases. La tolérance à la LEC est très variable nécessitant parfois la prise de morphiniques. L’anxiété peut amplifier la perception douloureuse et expliquer cette variabilité de tolérance. L’alprazolam, réduit l’anxiété et ainsi la douleur. L’étude vise à évaluer si l’alprazolam par son effet anxiolytique réduit la douleur pendant les séances de LEC.

      Méthodes

      Un essai contrôlé randomisé en double aveugle a été mené au sein d’un centre hospitalier universitaire au Liban, entre janvier et mai 2023, impliquant 49 patients subissant une lithotripsie extracorporelle (LEC). Les critères d’inclusion étaient les suivants : les patients devaient être adultes, présenter des calculs de taille inférieure à 2 cm, n’avoir jamais subi de séance de LEC auparavant et n’avoir jamais pris d’anxiolytiques. Ces patients ont été répartis de manière aléatoire en deux groupes : un groupe recevant de l’alprazolam avant l’intervention et un groupe recevant un placebo. Les niveaux d’anxiété et la douleur ont été évalués à l’aide de questionnaires standardisés.

      Résultats

      La moyenne d’âge était de 50,16 ans. Parmi les participants, 38,8 % ont manifesté des signes d’anxiété soit 12 cas parmi les 20 patients sous alprazolam et 18 cas parmi les 29 patients sous placebo. La douleur moyenne était de 3,22/10 pour les deux groupes. L’analyse bivariée a révélé que les patients prenant de l’alprazolam ont éprouvé moins d’anxiété pendant l’examen que ceux du groupe placebo, avec un test du Chi2 de Pearson à 0,021 (Phi=0,8 ; V de Cramer=0,88). De plus, le test de Student évaluant la perception de la douleur selon VAS entre les deux groupes a montré une différence significative, avec un p-value de 0,026 (différence de score moyenne=3,08).

      Conclusion

      La prise d’anxiolytiques altère de manière significative la perception de la douleur chez les patients, mettant en évidence une corrélation entre la douleur ressentie et l’anxiété pendant la première séance de LEC. L’utilisation de l’alprazolam modifie la perception de la douleur et réduit l’anxiété associée à la procédure de LEC, améliorant ainsi l’expérience du patient.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Comparaison des résultats de lithotripsie au laser thulium fibré et au laser Holmium:Yag de forte puissance chez des patients pédiatriques traités par urétéroscopie souple pour des calculs rénaux : étude rétrospective multicentrique

      Résumé
      Objectifs

      L’urétéroscopie souple (URSS) avec lithotripsie laser est progressivement plus utilisée en alternative à la lithotripsie extra corporelle (LEC) pour traiter les calculs urinaires en pédiatrie. En URSS, l’Holmium:YAG (Ho:YAG) est le laser de référence. Récemment, le laser thulium fibré (TFL) a été recommandé chez l’adulte. L’objectif était d’évaluer la sécurité et l’efficacité du TFL par rapport à l’Ho:YAG chez des patients pédiatriques ayant subi une URSS pour calculs rénaux.

      Méthodes

      Il s’agit d’une étude rétrospective, multicentrique (4 centres), incluant des patients pédiatriques traités par URSS pour des calculs rénaux de < 2 cm entre 2018 et 2020. Le critère de jugement principal était l’innocuité de la procédure (complications per- et postopératoires, évaluées à 4–6 semaines). Le critère de jugement secondaire était l’efficacité évaluée par le temps opératoire, le taux de sans-fragment (TSF) et le taux de réintervention. Le TSF a été défini comme l’absence de fragments ou la présence d’un fragment de < 2 mm à l’imagerie postopératoire (3 mois). Deux groupes ont été définis, le premier traité par Ho:YAG haute puissance et le deuxième par TFL.

      Résultats

      126 patients ont été inclus (97 dans le groupe 1, 29 dans le groupe 2). Dans le groupe 1, l’âge moyen (SD) était de 10ans (4,7) et le calcul de plus grand diamètre était de 9,7 mm (4,23) contre 7 ans (4,73) (p =0,004) et 10,97 mm (3,69) (p =0,325) dans le groupe 2. Les autres variables (créatinémie, ECBU, pré-stenting urétéral, traitements préopératoires, anatomie rénale, nombre et localisation des calculs) étaient comparables entre les groupes (p >0,05). Aucune complication peropératoire et postopératoires ne sont survenues dans les deux groupes. Le TSF était de 81,4 % et 89,7 % (p =0,45) et le taux de réintervention était de 14,4 % et 6,89 % (p =0,046) dans les groupes 1 et 2, respectivement. En analyse multivariée le type de laser n’a pas été retrouvé comme un facteur associé au TSF. Cependant, le pré-stenting et les calculs uniques amélioraient significativement le TSF.

      Conclusion

      Les deux technologies laser semblent sûres et efficaces et présentent des TSF comparables. Le TFL permet une durée opératoire plus courte et un taux de ré-intervention plus faible. Ces résultats permettent de conforter les urologues dans la possibilité d’utiliser l’un des deux lasers pour l’URSS dans la population pédiatrique. Des études randomisées prospectives sont nécessaires pour valider nos résultats.

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    • Les facteurs prédictifs de la réussite de la lithotritie extracorporelle (lec) en cas de calcul de haute densité (≥1000UH)

      Résumé
      Objectifs

      L’avènement de la LEC par onde de choc au début des années 1980 à radicalement modifié la prise en charge de la lithiase urinaire devenant le traitement de la majorité des calculs urinaires. Elle a des meilleurs résultats pour les patients avec des calculs de densité≥1000UH. L’échec thérapeutique est dû à plusieurs facteurs, à travers cette étude, Nous avons tenté d’identifier les facteurs prédictifs de réussite de la LEC.

      Méthodes

      Une étude observationnelle prospective et analytique incluant 120patients traités par LEC entre janvier 2019–décembre 2022 ayant un calcul unique de densité ≥ 1000 HU au scanner.

      Critères d’évaluation

      Le taux de sans fragment (TSF) a été évalué 3 mois aprés la LEC avec un scanner, un patient indemne de calcul était considéré comme un patient dépourvu de fragments (≤ 4 mm) et l’échec a été déclaré devant l’existence de fragments ≥ 4 mm ou la nécessité de procédures auxiliaires (URS, RIRS, NLPC). Les autres variables analysées étaient : âge, sexe, IMC, les caractéristiques du calcul, distance peau-calcul, distance pariétale, dérivation urinaire antérieure, les paramètres techniques et les complications. Les facteurs influençant le besoin de retraitement ont été étudiées à l’aide de modèles de régression logistique binaire (étude simple et multivariée), l’analyse statistique faite par logiciel SPSS. 20.

      Résultats

      Âge moyen de 49,75 ans (± 13,5), sex-ratio H/F de 1,4, une taille moyenne du calcul de 9,34±2,6 mm (6,3–20,0), une densité moyenne de 1118±135 HU (1000–1448), un IMC moyen de 27,2 kg/m2, distance moyenne peau-calcul de 81mm, 37,5 % des calculs sont localisés au niveau du groupe caliciel inférieur, un nombre moyen de séances/patient de 2,3, un nombre moyen des ondes de choc (délivrés) de 2122,2±246,70 (1700–2750) et une énergie moyenne de 1,84±0,23J (1,35±2,74). Aucune complication n’a été signalée. Après 3 mois de suivi, le taux de SF était à 55,83 % (n =67) et chez les patients où l’échec a été déclaré 44,1 % (n =53) : 26,67 % (n =32) ont une réponse partielle et 17,5 % (n =21) sans aucune réponse. Dans la régression logistique binaire, les éléments suivants sont influents (facteurs prédictif d’échec) : diamètre maximal ≥ 10 mm (OR : 2,16 ; IC 95 % : 1,09–4,29 ; p =0,027), localisation calicielle inférieure (OR : 2,22, IC 95 % : 1,18–4,19 ; p =0,013) et distance peau-calcul ≥ 100 mm (OR : 2,34, IC 95 % : 1,20–4,57 ; p =0,014). La fragmentation complète pendant la LEC n’est pas un critère fiable à prédire SF à 3mois de suivi (Tableau 1).

      Conclusion

      Notre étude confirme que les calculs de haute densité (≥ 1000 UH) peuvent être traités efficacement avec la LEC et les résultats peuvent être optimisés grâce à la connaissance des facteurs d’influence sur la nécessité d’un retraitement. Dans notre cohorte, les meilleurs taux de sans fragments ont été enregistrés pour les calculs ≤ 1 cm avec des résultats significatifs.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Analyse nationale des actes pour calculs : étude clips–calculs, lithiase, parcours de soins

      Résumé
      Objectifs

      La chirurgie des calculs est fréquente avec des stratégies interventionnelles diverses. L’observance réelle des recommandations existantes est peu étudiée. Le volume global par actes est facilement identifiable mais pas la multiplicité des actes par patient (malgré l’impact sur la qualité de vie notamment). Chaîner des séjours permet d’appréhender la prise en charge « en vie réelle ».

      Méthodes

      Identification exhaustive au sein du PMSI national d’un groupe de cliniques des séjours pour calculs urinaires sur une période de 2019 à 2021.

      – quantification du volume d’actes et distribution régionale,

      – caractéristiques démographiques,

      – distribution et moyenne des types de séjours,

      – proportion de patients avec lithotrities multiples,

      – maximum et moyenne des endoscopies ou lithotrities pratiquées après endoscopie rétrograde ou chirurgie percutanée première,

      – réadmission en urgence après urétéroscopie ou chirurgie percutanée

      – nombre de poses de JJ isolée sur tout le parcours,

      – taux de séjours ambulatoires.

      Résultats

      Analyse de 50 295 séjours chez 31 209 patients. (0,52 F/H, âge médian : 54 ans) :

      – 1,6 séjours en moyenne [1–20],

      – Séjours sans acte : 13 % des séjours, 19,6 % des patients [par région de 6,4 à 37,2 %],

      – 24,7 % des patients ont eu au moins une LEC (M : 1,4 [ET0,6 ; 1-12]) dont plus de 3 chez 1,7 % (6,8 % du sous-groupe) (Tableau 1),

      – 63,3 % des patients ont eu au moins une URS (M : 1,3 [ET0, 1-19]), plus de 3 chez 3 % (4,7 % du sous-groupe) (Tableau 2).

      Après 12,820 URS « première » :

      – 63,3 % des patients ont eu au moins une URS (M : 1,3 [ET0, 1-19]), plus de 3 chez 3 % (4,7 % du sous-groupe) (Tableau 2).

      – 3,2 % des patients ont eu 1,3 LEC en moyenne [ET0,6],

      – 24,2 % ont eu 1,3 URS en moyenne [ET0,7].

      Seulement 26 séjours de NLPC « première », suivies d’autres actes chez 10 (Fig. 1).

      Conclusion

      L’échantillon est bien représentatif en termes démographiques et en volume. L’analyse exclusivement quantitative est une des limites.

      – la multiplication de séjours est un évènement plus rare qu’attendu,

      – 16 % de JJ « isolées »,

      – quelques disparités locales : notamment séjours sans acte,

      – la NLPC de première intention est rare : sous utilisée ?

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Les habitudes européennes de cryopréservation de sperme avant prise en charge de néoplasie urogénitale

      Résumé
      Objectifs

      Au cours des dernières décennies, les progrès thérapeutiques ont amélioré la survie à long terme et le pronostic des patients atteints de cancers urogénitaux. Les traitements multimodaux à visée oncologique sont souvent agressifs et les effets secondaires sont fréquents, dont l’infertilité. La stratégie de préservation de la fertilité avant traitements oncologiques reste floue en l’absence de lignes directrices internationales.

      Méthodes

      De janvier à juin 2021, nous avons proposé à différentes sociétés européennes d’urologie de 12 pays de participer à une enquête anonyme en ligne : Irlande, Royaume-Uni, Suède, Finlande, Danemark, Pays-Bas, Belgique, France, Espagne, Portugal, Italie, Allemagne. Six sociétés scientifiques ont accepté de soumettre l’enquête à leurs membres par courrier électronique : la Société belge d’urologie (SBU), la Belgische Vereniging voor Urologen (BVU), l’Association française d’urologie (AFU), la Société d’andrologie de langue française (SALF), la Nederlandse Vereniging voor urologie (NVU) et la Finnish Urological Society (FUS). L’enquête comprenait 14 questions sur les cancers urogénitaux et la préservation de la fertilité.

      Résultats

      (Tableau 1) 228 urologues de six sociétés d’urologie de cinq pays différents (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, France, Finlande) ont répondu à l’enquête. Les trois quarts (74 % ; n =166) proposent généralement une cryopréservation avant orChidectomie. En cas d’oligo/azoo-spermie, 70,5 % (n =160) n’effectuent pas d’extraction testiculaire de spermatozoïdes (TESE) ni de ponction épididymaire (EP). La TESE+EP est significativement plus réalisée en France et au Pays-Bas (p =0,03) et significativement préférée dans le testicule néoplasique aux Pays-Bas (p =0,0266). La cryoconservation pour le traitement du cancer de la prostate n’est jamais proposée pour 48,17 % (n =105) des répondants et toujours proposée pour 5,05 % (n =11). La cryopréservation avant traitements du cancer de la vessie n’est généralement pas proposée (67,5 %, n =154).

      Conclusion

      Démonstration de tendances nationales variables concernant la préservation de la fertilité avant traitements pour néoplasie urogénitale. Urgence à la standardisation internationale. Conservation du sperme à proposer avant orchidectomie. En cas d’azoospermie, intérêt d’une TESE+EP dans le testicule néoplasique durant l’orchidectomie. Avant traitement du cancer urogénital, cryopréservation à discuter pour les patients de moins de 55 ans vu l’évolution épidémiologique.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Urosepsis après URSS : la reconnaissance peropératoire d’un calcul de type IV (carbapatite ou struvite) pourrait faire changer les pratiques

      Résumé
      Objectifs

      L’urosepsis représente actuellement la moitié des complications post-urétéroscopie souple (URSS), avec une incidence pouvant atteindre 4,3 %. Il représente un quart des épisodes septiques chez l’adulte et 2 % des dépenses hospitalières. L’objectif principal de cette étude était de définir les paramètres cliniques prédictifs qui augmentent le risque d’urosepsis après URSS.

      Méthodes

      Cette étude prospective multicentrique évaluait des patients ayant subi une URSS pour calcul entre juin 2016 et juin 2018 dans 13 centres français. Les données cliniques, bactériologiques, morpho-constitutionnelle des calculs, les informations peropératoires et les complications ont été comparées. Les facteurs de risque d’urosepsis postopératoire ont été identifiés et analysés.

      Résultats

      Nous avons inclus 486 URSS chez 432 patients. L’uretère était préparé par sonde double J dans 51 % des cas, avec endoscope numérique chez 56 % des patients, une durée moyenne d’intervention de 99 minutes (IQR[34–421]) et à l’aide d’une gaine dans 90 % des cas. Un urosepsis postopératoire était constaté chez 18 patients (4 %) avec un délai médian de survenue de 2 jours (IQR[1–5]). La présence d’une insuffisance coronarienne : 3 (17 %) vs 14 (3 %) p =0,005, un diamètre de calcul plus élevé : 14,1 (±8,3) vs 11,1 (±5,8) cm p =0,02, la positivité de l’ECBU préopératoire même traité : 3 (17 %) vs 56 (12 %) p =0,04, ainsi que la composition définitive du calcul de type IV (carbapatite ou struvite) 5 (28 %) vs 20 (4 %) p <0,001, étaient significativement associées à la survenue d’un urosepsis. En multivarié, seule la présence d’un calcul de type IV (OR=14,0 ; p =0,025) restait significative (Tableau 1).

      Conclusion

      Le traitement en urétéroscopie d’un calcul de type IV (carbapatite ou struvite) chez un patient doit faire craindre le risque d’urosepsis postopératoire et engager une surveillance accrue. La reconnaissance peropératoire de ces calculs est souhaitable.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Prise en charge du cancer de la prostate oligo-métastatique – enquête auprès des RCPS

      Résumé
      Objectifs

      Dans le cadre des enquêtes de pratique, autour de cas cliniques, conduites par l’Association française d’urologie (AFU) auprès des RCPs spécialisées en onco-urologie, le cas clinique sur le cancer de la prostate oligo-métastatique a été adressé en mars 2022 à l’ensemble des coordinateurs des RCPs en France.

      Méthodes

      L’objectif de ces enquêtes étant double : mieux connaître les pratiques en France en onco-urologie, ce qui était le but premier des RCPs. Identifier les éventuelles hétérogénéités de pratique nécessitant une actualisation des recommandations sur des questions ciblées, voire d’autres actions d’implémentation. Parmi les 73 RCPs sollicitées, 25 ont répondu au questionnaire, soit un taux de réponse de 34,2 %.

      Résultats

      Lorsque les RCP sollicitées ont été interrogées sur les examens d’imagerie lors du bilan initial, le scanner thoraco-abdominal, la scintigraphie osseuse et le TEP scanner à la Choline (50 %) étaient les examens les plus préconisés et dans une moindre mesure le TEP scanner au PSMA (12 %). En cas d’atteinte oligo-métastatique osseuse, 91,3 % des RCPs proposeraient un traitement local avec une préférence pour la radiothérapie prostatique et pelvienne. La majorité des RCPs (95,6 %) semble indiquer un traitement systémique, notamment une hormonothérapie androgéno-suppressive associée à une hormonothérapie de nouvelle génération. Si le patient présente un antécédent cardiovasculaire, 46 % des RCPs proposaient en priorité une suppression androgénique par antagonistes de la GnRH (versus seulement 8 % par agonistes ; pas de préférence dans 45 %des cas). Une majorité des RCPs (70,8 %) semble indiquer un traitement dirigé sur la métastase, par radiothérapie stéréotaxique.

      Conclusion

      En cas de lésion secondaire et d’une fixation isolée T1 suggérées par l’imagerie, le traitement local et le traitement systématique les plus indiqués en 2022 sont, respectivement, la radiothérapie prostatique et pelvienne et l’hormonothérapie androgéno-suppressive associée à une hormonothérapie de nouvelle génération. L’antécédent cardiovasculaire guide la prescription d‘hormonothérapie vers les antagonistes dans 1 RCP sur 2 environ.

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    • Cure de varicocèle sous anesthésie locale : aspects techniques et faisabilité

      Résumé
      Objectifs

      La chirurgie de la varicocèle a connu de grandes évolutions avec des débats sur le choix de la voie d’abord. Cette chirurgie connaît une utilisation de plus en plus fréquente de la voie inguinale ou même sous inguinale. L’objectif de l’étude était d’évaluer la faisabilité et de la sécurité de la chirurgie de la varicocèle sous anesthésie locale.

      Patients et méthode

      Trente-cinq (35) patients ayant donné leur consentement ont été opérés sous anesthésie locale selon le même protocole par les médecins de l’équipe. L’évaluation de la douleur a été réalisée en utilisant l’Échelle visuelle analogique (EVA). La satisfaction des patients a été évaluée avec une réponse binaire « oui » ou « non ». Les données ont été saisies et exploitées avec le logiciel Excel 2013.

      Résultats

      L’âge moyen des patients était de 32,5±8 ans (18–54 ans). Le motif de consultation était l’infertilité du couple chez 62,9 % des patients. Vingt-deux patients avaient une varicocèle bilatérale et treize une varicocèle unilatérale. Aucun de nos patients n’a eu une chirurgie antérieure pour une varicocèle ou une hernie de l’aine. Tous nos patients étaient classés ASA I. La moyenne de la durée d’intervention était de 22±9,48 min. La moyenne du degré de la douleur pendant l’opération était à 1,37 sur 10 selon l’EVA chez les 35 patients. Aucun incident peropératoire lié à l’anesthésie ou à un problème technique Chirurgical n’a été observé. En postopératoire immédiat, nos patients étaient surveillés pendant 2 heures avant de quitter l’hôpital. Un total de 94,3 % ont déclaré avoir été satisfait du geste.

      Conclusion

      La chirurgie de la varicocèle a connu de grandes évolutions. La pratique de la chirurgie ambulatoire sous anesthésie locale de la varicocèle offre une part importante dans la prise en charge de cette affection.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Expérience initiale de l’utilisation de la thérapie par Radioligand 177LU-PSMA dans une cohorte monocentrique de patients atteints d’un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration (CPRCM)

      Résumé
      Objectifs

      La thérapie par radioligand ciblant l’antigène membranaire spécifique de la prostate (PSMA) a été approuvée en tant que nouvelle thérapie systémique avec des avantages de survie chez les hommes atteints d’un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration (CPRCm). Nous proposons cette nouvelle thérapie en Belgique et le but de cette étude a été d’évaluer l’efficacité et la toxicité du radioligand 177Lu-PSMA.

      Méthodes

      Nous avons analysé 92 patients consécutifs traités par au moins 2 cycles de radioligand 177Lu-PSMA entre septembre 2020 et novembre 2022. Les patients inclus étaient des hommes atteints de CPRCm ayant évolué après un traitement standard comprenant une chimiothérapie à base de taxanes et une hormonothérapie de nouvelle génération (HTNG) après décision en réunion de concertation pluridisciplinaire. Les principaux critères d’évaluation de l’étude étaient la réponse du PSA définie comme une baisse du PSA>50 % par rapport à la valeur de base (PSA50) ainsi que la toxicité basée sur la terminologie CTCAE v5. 0.

      Résultats

      L’âge médian des patients était de 71 ans et 92 % avaient reçu HTNG et taxanes. Des métastases viscérales étaient retrouvées dans 24 %. Tous les patients ont reçu 7,4 GBq (min–max : 6,1–7,8) de 177Lu-PSMA toutes les 6 à 8 semaines pour un total de 2 à 6 cycles. Une réponse PSA50 a été retrouvée chez 36 (43,4 %) patients. Aucun décès lié au traitement n’a été enregistré. Les événements indésirables liés au traitement les plus fréquents étaient l’anémie (38 %), la xérostomie (33 %), la neutropénie (30 %), la fatigue (29 %) et les nausées passagères (22 %). L’anémie et la neutropénie présentaient des toxicités de grade 3-4 respectivement chez 12 % et 1 % des patients, ainsi qu’une thrombocytopénie chez 3 %. Aucune toxicité rénale n’a été retrouvée (Fig. 1).

      Conclusion

      Cette évaluation rétrospective monobras réalisée sur une cohorte belge en pratique clinique confirme que le radioligand 177Lu-PSMA est un traitement efficace, sûr et bien toléré chez les patients atteints de CPRCm à un stade avancé et évoluant après au moins une HTNG et une chimiothérapie à base de taxanes. Une évaluation radiologique et de la survie sont actuellement en cours.

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    • Évaluation de l’ostéoporose et du risque de fracture par la mesure opportuniste de la densité minérale osseuse sur les TEP/scanners-choline des patients avec cancer de prostate (projet HORMOS)

      Résumé
      Objectifs

      La réalisation d’une ostéodensitométrie (ODM) est recommandée avant l’initiation d’une hormonothérapie (HT) dans le cancer de la prostate (CaP), mais rarement réalisée (10 % en France). La mesure opportuniste de la densité minérale osseuse (DMO) sur scanner a été proposée pour le dépistage de l’ostéoporose dans la population générale, mais n’a jamais été évaluée dans le CaP, ni sur TEP/Scanner (TEP/CT) dédié comme le TEP/CT-Choline (chTEP/CT).

      Méthodes

      L’objectif était d’évaluer la faisabilité d’utiliser le chTEP/CT en comparaison au scanner (CT) pour le dépistage opportuniste de l’ostéoporose et des fractures vertébrales chez des patients avec CaP. Entre 2020 et 2022, 93 chTEP/CT étaient identifiés et comparés à 29 CT réalisés dans les 6 mois. La densité minérale osseuse (DMO) était estimée sur le corps vertébral de L1 après avoir déterminé une région d’intérêt de 200mm2 en coupe axiale, par une méthode standardisée, et sa mesure était réalisée par 4 lecteurs en aveugle (2 rhumatologues et 2 radiologues). La présence de fractures vertébrales et/ou de métastases était également évaluée en coupe sagittale.

      Résultats

      Le chTEP/CT était réalisé en bilan initial dans 36,6 %, en bilan de récidive dans 59,1 % et surveillance dans 4,3 %. Des fractures vertébrales et des métastases étaient identifiées respectivement dans 12,9 % et 21,5 % des cas, et 42 % des patients évalués étaient déjà sous HT depuis 21,4±31,6 mois. La DMO moyenne mesurée était similaire en L1 entre chTEP/CT et CT (125±51,1 et 128±42,4 Unités Hounsfield, UH) (Fig. 1), et était plus basse chez les 39 patients sous HT (p =0,1) et inversement corrélée à l’âge (p <0,001). La DMO était significativement abaissée chez les patients avec fracture vs ceux sans fracture (82,6 vs 131UH ; p <0,01) (Fig. 2), et le seuil de 100UH était associé à un sur-risque de fracture (30,4 % vs 7,1 % ; p <0,01).

      Conclusion

      Notre étude démontre la faisabilité d’utiliser le chTEP/CT pour le dépistage opportuniste de l’ostéoporose chez les patients avec CaP. Une atteinte osseuse était fréquente dans cette population, avec 13 % de fractures vertébrales et 25 % de patients avec DMO<100 UH. Une étude prospective est nécessaire pour valider cette approche et la comparer aux valeurs de DMO de l’ostéodensitométrie osseuse.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Portage séminal du papillomavirus humain, anomalies du spermogramme et infertilité masculine : une étude de cohorte française

      Résumé
      Objectifs

      L’infertilité est un problème mondial touchant 48 millions de couples. La cause est masculine dans 30 % des cas et idiopathique pour 1 couple sur 10. L’impact des papillomavirus humains sur le tractus génital masculin reste méconnu, comparé au versant féminin. Les données épidémiologiques et spermiologiques sont rares, avec peu d’informations sur la prévalence des HPV chez l’homme et leur association avec les anomalies du spermogramme.

      Méthodes

      L’objectif de l’étude était d’étudier la prévalence du portage séminal du papillomavirus humain dans le tractus génital masculin et son association avec les anomalies du spermogramme et du spermocytogramme. De mai à octobre 2021, après obtention d’un consentement éclairé, les données d’anamnèse, cliniques et paracliniques, recommandées par les associations française et européenne d’urologie (AFU, EAU) ont été prospectivement recueillis chez 461 patients. Ensuite, l’excédent de sperme était envoyé en virologie pour le dépistage des HPV par PCR. L’ensemble des données des patients porteurs ou non du virus dans le sperme a été comparé, en utilisant des analyses univariées et multivariées avec modèle de régression logistique.

      Résultats

      Les HPV étaient détectés dans 22,34 % des échantillons spermatiques. L’analyse multivariée a montré qu’un statut HPV positif était significativement associé à au moins une anomalie du spermogramme, selon les normes OMS 2021 (oligozoospermie et/ou asthénozoospermie et/ou tératozoospermie) avec un odds ratio ajusté de 4,10 (95 %IC[2,32–7,25]). Cette association statistiquement significative a également été retrouvée : quel que soit le type d’infertilité (OR : 1,61 [IC95 %1,00–2,57]), la notion de varicocèle (OR : 3,99 [IC95 %1,48–10,71]), ou de cryptorchidie/ectopie testiculaire/monorchidie (OR : 3,54 [IC95 %1,07–11,66]). Le caractère mono ou pluri-infecté à HPV était significativement associé à au moins une anomalie du spermogramme, indépendamment du risque oncogène (bas, intermédiaire ou élevé). L’association restait également significative après ajustement selon un score de propension (OR : 6,10 [IC95 %3,33–11,21]) (Fig. 1, Fig. 2).

      Conclusion

      Notre étude est un argument supplémentaire soutenant l’impact des HPV spermatiques sur l’infertilité masculine, en particulier dans les cas considérés comme idiopathiques. Le dosage des HPV dans le sperme, pourrait donc, à terme, faire partie de l’exploration de l’homme infertile.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • La place de l’infertilité masculine et de l’urologue sur les sites internet des centres d’AMP en France

      Résumé
      Objectifs

      Dans 50 % des cas, l’infertilité est partiellement ou totalement d’origine masculine. L’uro/andrologue joue donc un rôle central dans la prise en charge des couples consultant pour une assistance médicale à la procréation (AMP). Cette étude vise à évaluer sur les sites internet des centres d’AMP en France : l’information sur les facteurs masculins d’infertilité, la présence d’andrologues et comment le(s) contacter.

      Méthodes

      À partir du site de la société savante BLEFCO, nous avons recensé en février 2023, 99 centres d’AMP que nous avons analysés. Les centres ne disposant pas de site internet ont été exclus. Les caractéristiques de chaque centre (nombre de médecins par spécialités, statut académique, public ou privé, localisation) ont été relevées. Un examinateur a évalué la présence et la description des termes liés à l’infertilité masculine (analyse du sperme, azoospermie, oligospermie, caryotype, micro-délétion du chromosome Y, hypogonadisme, varicocèle, traitement médical, extraction chirurgicale de spermatozoïdes), ainsi que la présence d’un uro/andrologue et ses informations de contact.

      Résultats

      Parmi les 99 centres d’AMP, seuls 5 n’avaient pas de site internet destiné aux patients. Vingt-six avaient une valence universitaire. Quarante deux établissements étaient publics, et 57 privés. Seuls 20 (21,3 %) abordaient la fertilité masculine, dont 16 (17,0 %) les étiologies de l’infertilité masculine et 17 (18,1 %) les traitements andrologiques. Les biopsies testiculaires ou les prélèvements épididymaires étaient mentionnés sur 13 sites (13,8 %), la vaso-vasostomie sur 2 sites (2,1 %), et les traitements de la varicocèle sur 7 sites (7,4 %). Parmi les 70 sites mentionnant la composition de leur équipe, seuls 24 (34,3 %) faisaient référence à un urologue sur leur site internet. Le nombre d’urologue dans ces centres était 1 dans 75 % des cas. Les centres disposant d’un urologue étaient plus susceptibles de délivrer une information sur les pathologies andrologiques sur leur site (Fig. 1).

      Conclusion

      L’urologue est rarement mentionné sur les sites des centres d’AMP. De plus, les informations spécifiques sur les facteurs de risque d’infertilité masculine et les traitements andrologiques y sont rarement mentionnés. Il est essentiel de renforcer le lien avec les acteurs de l’AMP et de sensibiliser les patients réalisant un parcours d’AMP sur les bénéfices de la prise en charge andrologique.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Impact de la cure microchirurgicale sub-inguinale de la varicocèle sur les paramètres du sperme chez les patients infertiles (à propos de 62 cas)

      Résumé
      Objectifs

      La varicocèle est une entité clinique fréquente, diagnostiquée chez 35 % des patients présentant une infertilité primaire et 81 % des cas d’infertilité secondaire. Les méthodes thérapeutiques visent à interrompre le reflux sanguin, et à supprimer ses conséquences, tout en espérant améliorer la fertilité. L’objectif de cette étude est de concrétiser l’impact de la cure de la varicocèle par microchirurgie sub-inguinale sur la fertilité masculine.

      Méthodes

      Étude prospective analytique portant sur une série de 62 cas opérés pour varicocèle avec anomalie du spermogramme sur une période de 2 ans du janvier 2021 au janvier 2023, par voie sub-inguinale en utilisant un microscope objectif ×10. Tous les patients ont bénéficié d’un spermogramme de contrôle à 3 mois et 6 mois, un suivi du couple a également été réalisé avec la même fréquence.

      Résultats

      L’âge moyen de nos patients était de 39 ans, l’IMC moyen était de 25, les paramètre du sperme (volume du sperme, numération des spermatozoïdes, mobilité, viabilité, morphologie) se sont améliorés d’une manière significative après le geste opératoire nous avons noté une amélioration au niveau de 23 spermogrammes (37,1 %) 15 spermogrammes normaux, 4 spermogrammes avec oligospermie et 2 spermogrammes avec une asthenospermie légère le taux de grossesse spontanée obtenu est pratiquement de 13,5 % après 3 mois, 28,7 % après 6 mois.

      Conclusion

      En cas d’infertilité associée à une varicocèle, la microchirurgie offre une excellente opportunité d’améliorer la qualité du sperme afin d’avoir des grossesses spontané ou d’accéder aux techniques de procréation médicalement assistée dans l’espérance d’augmenter les chances de fertilité du couple.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Laser Thulium:YAG pulsé et lithotritie laser au cours d’une urétéroscopie : expérience monocentrice initiale

      Résumé
      Objectifs

      Les lasers Holmium:yttrium-aluminium-grenat (Ho:YAG) et Thulium Fibrés (TFL) sont actuellement recommandés par le CLAFU pour la lithotritie laser endocorporelle (LLE). Récemment, le laser Thulium:YAG pulsé a été suggéré pour la LLE, comme un compromis entre Ho:YAG et TFL. L’objectif était d’évaluer son efficacité et sa sureté d’utilisation pour une LLE en urétéroscopie souple (URSS).

      Méthodes

      Une étude monocentrique prospective a inclus des patients consécutifs entre décembre et mars 2023, programmés pour une urétéroscopie souple avec LLE, par un opérateur (CERU-AFU-2020/003). Les caractéristiques démographiques des patients étaient recueillies, ainsi que les paramètres lasers : énergie impulsionnelle, fréquence, modulation impulsionnelle. Seules des fibres à usage unique de 272μm étaient utilisées, connectées à un générateur Tm:YAG pulsé (Thulio, Dornier©, Allemagne). En fin d’intervention, l’énergie totale délivrée et la durée d’activation laser étaient consignée. Le succès opératoire était défini par l’absence de fragments<3 mm sur le scanner postopératoire (SansFragmentsRésiduels [SFR]). Un taux « Zero Fragment » (ZF) était également recherché, de même que les complications per et postopératoires.

      Résultats

      Vingt cinq patients furent inclus, avec un âge médian de 55 (44–72) ans (Tableau 1). Le Sex-Ratio était de 4 hommes pour 1 femme, avec un IMC médian de 25 (22,9–28) kg/m2. Les patients présentaient un calcul unique dans 40 % des cas, de localisation rénale (78 %), urétérale (8 %) ou vésicale (4 %). Les diamètres maximaux, volumes et densités lithiasiques médianes étaient de 20 (12–30) mm, 2849 (916–9153) mm3 et 1000 (600–1174) UH. Le paramétrage laser a utilisé le mode « Captive Fragmenting » et une association basse fréquence-basse puissance (< 30Hz/< 30W). Les durées de lithotritie laser, énergie par mm3 et débit d’ablation médians étaient de 35 (21,3–52,11) min, 14,8 (6–21) J/mm3 et 0,75 (0,46–2) mm3/sec, respectivement. Les patients ont tous été drainé par sonde JJ en fin d’intervention, sauf en cas de calcul vésical (4 %). Une complication postopératoire était rapportée (streinstrasse). Les SFR et ZR étaient évalués à 95 % et 55 %.

      Conclusion

      Cette expérience initiale confirme la faisabilité de la LLE par laser pulsé Tm:YAG, avec un taux de complication faible. Le SFR est comparable au TFL, de même que le ZR. Une évaluation plus large est nécessaire pour confirmer ces premiers résultats, notamment comparative avec les laser Ho:YAG et TFL.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Étude comparative des caractéristiques et déflexion de 7 urétéroscopes dont 5 à usage unique

      Résumé
      Objectifs

      L’urétéroscopie souple est devenue une technique endoscopique incontournable. À ce jour, plusieurs modèles d’urétéroscopes avec différentes caractéristiques sont disponibles sur le marché. L’objectif de cette étude était de comparer les angles de déflexions de plusieurs urétéroscopes disponibles en mesurant la perte de déflexion suite à l’introduction d’une fibre laser, d’un panier, dans les conditions industrielles et sous contrainte physique anatomique.

      Méthodes

      5 différents urétéroscopes à usage unique et 2 réutilisables (Storz Flex X-C et Flex X2S) ont été testés (Tableau 1). La déflexion de chaque urétéroscope était mesurée avant et après introduction d’une fibre laser 272μm par Rocamed© et un panier calcul Nitinol 1,5 Fr Stonewrapper© dans des conditions industrielles puis avec contrainte anatomique à l’aide d’une plateforme résine, avec gaine d’accès 12–14 Fr Coloplast°. Les angles ont été mesurés par AutoCad 2022©. Les autres caractéristiques collectées étaient : diamètre de déflexion, hauteur à 180° de vision, écart final avec maximum de déflection et déclivité maximale par rapport au point de déflexion et autres (Tableau 1).

      Résultats

      Une différence non négligeable a été observée entre les urétéroscopes testés en termes de perte de déflexion et des différentes mesures effectuées. La fourchette de perte/gain de déflexion était entre +11 et −75° en prenant tous les urétéroscopes comparés dans notre étude (Tableau 1).

      Conclusion

      Les urétéroscopes disponibles ne sont donc pas équivalents en matière de type et qualité de déflexion. Cette comparaison n’a encore jamais été réalisée. Cela peut impacter la qualité d’accès aux différents calices et calculs lors d’une intervention et donc le choix.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Résection en-bloc du cancer de la vessie non invasif : cela fait-il vraiment une différence ?

      Résumé
      Objectifs

      La résection en-bloc de la tumeur de la vessie vise à éliminer les inconvénients de la résection-transurétrale-traditionnelle et améliorer la qualité des échantillons pathologiques. La majorité des recherches disponibles aboutissent à des conclusions discutables sur la question de savoir si une technique est meilleure qu’une autre. Notre recherche vise à répondre à cette question en résumant les données récentes et en offrant des informations complémentaires.

      Méthodes

      MEDLINE et le registre central Cochrane ont été consultés avec les termes suivants : en-bloc, cancer de la vessie non invasif, laser, résection, ablation. Nous avons sélectionné les publications qui évaluaient l’efficacité et la sécurité de la résection en-bloc de la paroi de la vessie en cas de tumeur non invasive, ainsi que les publications comparant l’efficacité de la résection en bloc à celle de la résection transurétrale (RTU) de la vessie.

      Résultats

      L’examen de 18 études a permis de tirer les conclusions suivantes : la fréquence des complications péri- et postopératoires lors d’une résection en-bloc est nettement inférieure à celle d’une RTUV conventionnelle ; l’incidence des rechutes après une résection en-bloc est nettement inférieure à celle d’une RTUV-conventionnelle ; pratiquement 100 % des fibres musculaires sont présentes dans l’échantillon histologique de la tumeur. Bien que la résection en-bloc au laser soit plus sûre que la résection électrique, le choix de la source d’énergie a peu d’impact sur les résultats oncologiques ; les tumeurs d’un diamètre allant jusqu’à 2–3 cm peuvent être enlevées en entier ; les tumeurs plus grandes doivent d’abord être découpées dans la cavité vésicale ; une comparaison de tumeurs de tailles différentes n’a pas montré de variations statistiquement significatives dans le pronostic oncologique des patients.

      Conclusion

      La technique de résection en-bloc de la paroi de la vessie en cas de tumeur non infiltrante de vessie est efficace et sûre pour l’ablation des petites tumeurs (jusqu’à 2 cm) ; certains auteurs soulignent qu’elle est également efficace pour les tumeurs plus grandes, mais il existe peu de données à l’appui.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Sécurité clinique et rentabilité diagnostique des biopsies percutanées des tumeurs des voies excrétrices supérieures : étude rétrospective upercut

      Résumé
      Objectifs

      La biopsie percutanée fait largement partie de l’évaluation initiale des masses rénales. Elle n’est cependant pas recommandée en cas de suspicion de tumeur urothéliale devant un risque théorique de dissémination tumorale sur le trajet de la biopsie. Ce risque étant finalement peu décrit dans la littérature, nous proposons de réévaluer la sécurité oncologique et la rentabilité des biopsies percutanées dans le cadre des TVES.

      Méthodes

      Il s’agit d’une étude rétrospective, multicentrique. Nous avons analysé les données cliniques et scanographiques de 62 patients ayant eu une biopsie percutanée d’une TVES au cours des 10 dernières années. Les principales indications étaient la suspicion d’une autre pathologie rénale, le contexte métastatique, l’échec d’urétéroscopie. Le critère de jugement principal était la dissémination tumorale sur le trajet d’aiguille de biopsie, évaluée sur les imageries de suivi par relecture centralisée. Les critères de jugement secondaires étaient : la concordance histologique entre la biopsie et la pièce de néphro-urétérectomie en cas de traitement Chirurgical ; ainsi que le taux de complication de la biopsie percutanée.

      Résultats

      Les patients inclus comprenaient 60 % d’hommes, âgés en moyenne de 71 ans. 87 % avaient une masse infiltrante au diagnostic et 48 % étaient d’emblée métastatiques. L’imagerie de suivi était disponible pour 45 patients avec un délai médian de 8 mois. Un patient (2 %) a présenté des nodules suspects de dissémination sur le trajet de biopsie, dans un contexte de maladie avancée avec une tumeur vésicale épidermoïde synchrone. La concordance histologique sur le grade et stade tumoral était évaluable pour quelques patients (Fig. 1) : sur 7 tumeurs infiltrantes, 2 étaient classées superficielles sur la biopsie. Le grade tumoral était concordant dans 7 cas sur 8. Le taux de complication était de 11 %, dont deux pyélonéphrites obstructives nécessitant une montée de sonde double J.

      Conclusion

      La biopsie percutanée est une technique peu utilisée dans l’évaluation des TVES, mais pourrait permettre de poser précocement le diagnostic de carcinome urothélial infiltrant de haut grade. L’intérêt serait de proposer une chimiothérapie néoadjuvante suivant les mêmes principes que dans les tumeurs de vessie. La place des biopsies percutanées mérite d’être évaluée sur des études prospectives.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • La leucocyturie pré-instillation de BCG thérapie peut-elle être un marqueur prédictif de la réponse à l’immunothérapie endovésicale par BCG ?

      Résumé
      Objectifs

      L’instillation endovésicale de BCG constitue le traitement adjuvant le plus efficace à la RTUV pour le traitement des TVNIMV. Le mécanisme central de cette immunothérapie repose sur l’inflammation locale induite par l’instillation de BCG. Le but de notre étude était de savoir si une leucocyturie élevée sur l’ECBU pré résection est un facteur prédictif de la réponse à la BCG thérapie dans les TVNIMV primaires.

      Méthodes

      Cohorte rétro-prospective de 300 patients atteints d’une TVNIM traités par résection et BCG sur une période de 8 ans de janvier 2015 à décembre 2022. La valeur de seuil de leucocyturie était 10 000 leucocytes/ml, ce seuil a été précisé en utilisant la méthode statistique « Cut-off survival analysis using maximized log-rank test ». Les courbes de survie ont été analysées par la méthode de Kaplan-Meier et comparées selon le test Log rank. L’association leucocyturie et les différentes variables ont été évaluées par des analyses uni variées et multivariées par une régression de Cox. L’analyse statistique a été réalisée par le logiciel statistique jamovi.

      Résultats

      Cent soixante-quatre patients (54 %) avaient une leucocyturie (L) élevée pré traitement. La valeur moyenne des L était de 80 000/ml chez le groupe succès de BCG, contre 7300/ml L chez le groupe échec. La médiane de survie sans récidive était de 23 mois pour les patients L>10 000 leucocytes/ml contre 11 mois chez les patients <10 000 leucocytes/ml (p <0,01). La médiane de survie sans progression était de 15 mois chez les patients avec L>10 000 leucocytes/ml contre 20 mois. Une leucocyturie basse était associée à une tumeur à haut risque de récidive et de progression (p =0,01). En analyse multivariée, une leucocyturie basse était associée à l’échec de la BCG thérapie, et aux facteurs pronostiques péjoratifs, la présence de CIS et la présence d’emboles vasculaires (p =0,01).

      Conclusion

      Notre étude révèle une association significative entre une leucocyturie basse et l’échec de l’immunothérapie par BCG, une leucocyturie basse était associée à une tumeur à haut/très haut risque de récidive et de progression. À notre connaissance, c’est la première étude dans la littérature sur le sujet. Nos résultats préliminaires sont encourageants, mais nécessitent la confirmation par des études multicentriques.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Résultats oncologiques de l’urétérectomie distale dans le carcinome urothélial de haut risque : une étude multicentrique portée par le CCAFU

      Résumé
      Objectifs

      Le carcinome urothélial des voies excrétrices urinaires supérieures (VES) est une maladie rare dont le traitement de référence est la néphro-urétérectomie totale (NUT). L’urétérectomie distale (UD) pourrait être une alternative pour les tumeurs de l’uretère distal, mais ses indications restent floues. Nous avons cherché ici à évaluer les résultats oncologiques de l’UD pour les TVES de l’uretère pelvien.

      Méthodes

      Nous avons réalisé une analyse rétrospective multicentrique des patients atteints de TVES ayant subi une UD. Le critère de jugement principal était la survie spécifique (SS) liée au cancer à 5 ans, suivie de la survie globale (SG), de l’absence de récidive intravésicale, de l’absence de récidive des voies excrétrices supérieures homolatérales, de la durée d’hospitalisation et des complications postopératoires dans les 30 jours selon la classification de Clavien-Dindo en tant que critères d’évaluation secondaires. Des régressions de Cox ont été réalisées afin de rechercher les facteurs de risque associés aux critères de jugement.

      Résultats

      Cent cinquante cinq patients ont été inclus, dont 91 % étaient classés de haut risque d’après l’EAU. Environ 2/3 des indications d’UD étaient électives, avec 35,5 % d’insuffisance rénale préopératoire. La survie spécifique à 5 ans était de 84,4 %, avec comme facteurs prédictifs indépendants la taille tumorale, le haut grade et la multifocalité (Fig. 1). La survie globale de 71,9 %. La survie sans récidive intravésicale était de 43,6 %, avec comme facteurs prédictifs indépendants la taille tumorale et les marges distales positives (Fig. 2). La survie sans récidive des voies excrétrices supérieures homolatérales était de 74,4 %, avec comme facteurs prédictifs indépendants la taille tumorale et la multifocalité (Fig. 3). Il est important de noter que l’hydronéphrose, l’urétéroscopie diagnostique préopératoire et la pose de sonde JJ préopératoire n’étaient associées à aucune des survies. La morbidité périopératoire était minime.

      Conclusion

      L’UD est une alternative peu morbide à la NUT pour les TVES de l’uretère pelvien. Les facteurs prédictifs de récidive après UD et NUT étant différents, une bonne sélection des patients avec un nouveau modèle de stratification du risque selon le traitement proposé est souhaitable. Cela reste une chirurgie technique nécessitant des marges distales saines, et une surveillance étroite.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Évaluation des mutations du promoteur de l’HTERT dans le tissu tumoral et les urines chez une cohorte marocaine suivie pour tumeur de vessie

      Résumé
      Objectifs

      Les mutations du promoteur de la télomérase inverse humaine (hTERT) sont des événements génétiques fréquents dans les tumeurs de vessie et peuvent servir comme des biomarqueurs potentiels pour le diagnostic précoce. Cette étude a évalué les mutations du promoteur hTERT à la fois dans les biopsies et les urines de patients atteints de tumeur de vessie.

      Méthodes

      Dans une étude de cohorte prospective impliquant 70 patients admis pour la prise en charge de tumeur de vessie à différents stades et grades au service d’urologie. Les mutations du promoteur hTERT ont été identifiées dans les échantillons des biopsies fraîches prélevées lors de la résection trans-urétrale de la vessie et dans les sédiments urinaires par amplification PCR et séquençage de l’ADN.

      Résultats

      Les mutations du promoteur de l’hTERT ont été signalées dans 60 % des biopsies cancéreuses (42/70), les mutations hotspot C228T et C250T ont été identifiées respectivement dans 80,95 % (34/42) et 16,67 (7/42) des cas positifs. Les mutations du promoteur de l’hTERT ont été identifiées dans 30 % des sédiments urinaires appariés (21/70) et ont montré une sensibilité globale de 50 % et une spécificité de 100 %. Chez les patients atteints d’un cancer de la vessie non invasif sur le plan musculaire, aucune association statistiquement significative n’a été détectée entre les mutations du promoteur de l’hTERT et la survie sans récidive (HR : 1,224, 95 % CI : 0,373–4,011, p =0,739), et la survie globale (HR : 0,363, 95 % CI : 0,041–3,244, p =0,364).

      Conclusion

      Les mutations du promoteur de l’hTERT sont des événements précoces qui se produisent à des fréquences élevées et peuvent être identifiées dans les cellules exfoliées d’un échantillon urinaire, ce qui pourrait être un biomarqueur non invasif et intéressant pour le diagnostic et le suivi de la tumeur de vessie.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Prévalence et performances diagnostiques des cancers de vessie en France : résultats français de l’étude prospective identify

      Résumé
      Objectifs

      L’étude prospective IDENTIFY a permis de réévaluer la prévalence internationale du cancer de vessie, chez les patients adressés à un urologue pour bilan d’hématurie, ou pour suspicion de cancer de vessie. L’objectif principal de cette nouvelle analyse était de rapporter les données françaises d’IDENTIFY : prévalence, performance diagnostique de l’urologue lors de la cystoscopie et de l’échographie et du scanner dans le bilan initial.

      Méthodes

      Étude prospective dans 6 centres français menée entre décembre 2017 et décembre 2018. Tous les patients (plus 16 ans) adressés pour cystoscopie (hématurie micro (NVH)/macroscopique (VH) ou irritation vésicale) ont été inclus. Les patients étaient exclus s’ils avaient déjà eu un diagnostic de cancer urologique antérieur. La performance diagnostique a été mesurée par le calcul de la sensibilité (Se), de la spécificité (Sp), de la valeur prédictive positive (VPP) et négative (VPN).

      Résultats

      IDENTIFY a inclus 261 patients français (10 896 patients inclus internationalement). La prévalence du cancer de vessie était de 18 % (IC95 % 13,4–22,7). Les sensibilités étaient estimées à 70,6 % (48,9–92,3) et 58,6 % (40,7–76,6), pour l’échographie et l’uroscanner, respectivement. Les spécificités étaient à 95,5 % (90,6–100) et 97,7 % (95,1–100). Les performances de l’urologue pour prédire le stade, le grade et la présence de CIS étaient respectivement Se 85,7 % (59,8–100) et Sp 90,6 % (80,5–100), Se 80,8 % (68,4–93,2) et Sp 38,5 % (23,2–53,8), et Se 80 % (44,9–100) et Sp 88,6 % (78–99,1). L’âge, le sexe, l’IMC et les antécédents tabagiques ne permettaient pas de prédire la présence d’un cancer de vessie dans notre population (inf 0,05) (Fig. 1).

      Conclusion

      Près d’un patient sur 5 adressé à l’urologue pour cystoscopie présente un cancer de vessie. Les données cystoscopiques des urologues français permettent de prédire correctement le stade, le grade et la présence de CIS dans plus de 80 % des cas. Les données françaises sont similaires aux données internationales.

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    • Analyse descriptive de la plus grande cohorte mondiale de patients atteints de cancer de la prostate résistant à la castration métastatique (CPRCM) traités en accès précoce par [177LU]LU-PSMA-617 en France : premières données en vie réelle

      Résumé
      Objectifs

      L’étude VISION a montré que le [177Lu]Lu-PSMA-617 en association au traitement de référence prolonge la survie sans progression radiologique et la survie globale des patients CPRCm exprimant le PSMA, pré-traités avec au moins une ligne de chimiothérapie par taxane et une hormonothérapie de nouvelle génération (NHT). Cette étude rétrospective décrit les données d’efficacité et de tolérance des patients CPRCm traités par [177Lu]Lu-PSMA-617 en accès précoce.

      Méthodes

      Du 01. 12. 2021 au 31. 01. 2023, 789 patients pris en charge dans 30 centres en France ont fait l’objet d’une demande d’accès au traitement et 787 respectaient les critères d’éligibilité (patients atteints d’un CPRCm progressif exprimant le PSMA, pré-traités par au moins une NHT et au moins une chimiothérapie à base de taxane). Le schéma d’administration recommandé est de 6 injections intraveineuses de [177Lu]Lu-PSMA-617 (7,4 GBq) toutes les 6 semaines. Les caractéristiques des patients ainsi que les données d’efficacité et de tolérance ont été recueillis lors des 6 visites de suivi.

      Résultats

      664 patients ont été traités, 428 sont en cours de traitement et 236 ont arrêté en raison de : progression de la maladie (n =118, 50,2 %), toutes les administrations ont été effectuées (n =40, 17,0 %), événements indésirables (EI) (n =33, 14,0 %), décès (n =26, 11,1 % dont un suspecté d’être lié au traitement). À l’inclusion, âge médian : 72,9 ans ; ECOG [0–1] : 85,4 % ; PSA médian : 81,94 ng/ml ; métastases osseuses (94,1 %), ganglionnaires (63,0 %), hépatiques (11,3 %) ; pré-traitement : NHT (100 %), 67,9 % ayant reçu 2-5 molécules (médiane : 2) ; chimiothérapie par taxane ≥1 ligne (94,6 %), 2 lignes (65,5 %). 11,9 % des patients ont présenté ≥1 EI, les principaux étant : thrombocytopénie (5,7 %) et anémie (4,5 %). Trois cas mettant en jeu le pronostic vital et 3 cas avec évolution fatale ont été rapportés.

      Conclusion

      L’analyse des données en « vie réelle » des patients CPRCm lourdement pré-traités montre un profil de tolérance proche de celui décrit dans VISION. L’accès précoce du [177Lu]Lu-PSMA-617 se poursuit et des données actualisées seront présentées lors du congrès de l’AFU, incluant une plus longue période de suivi et un nombre de patients plus important ayant complété leur traitement.

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    • Étude prospective TEP/TDM au 68GA-PSMA chez des patients en récidive occulte du cancer de la prostate (Rebioloc) : impact sur la décision thérapeutique et bénéfice à long terme

      Résumé
      Objectifs

      Cette étude prospective monocentrique (NCT03443609) étudiait, chez des patients atteints d’un cancer de la prostate, ayant bénéficiés d’un traitement radical initial et présentant une récidive biochimique occulte (RBO), l’impact de la TEP/TDM au 68Ga-PSMA-11 (TEP PSMA) sur la prise en charge et la qualité de la réponse thérapeutique obtenue.

      Méthodes

      Les patients inclus avaient bénéficié d’une prostatectomie radicale ou de radiothérapie externe (RTE) avec un PSA indosable en fin de traitement et étaient naïfs de tout traitement systémique. La RBO (bilan conventionnel négatif ou douteux) devait avoir un PSA entre 0,05 et 1,60 ng/mL. Les traitements envisagés, (surveillance, chirurgie, RTE, hormonothérapie (HT) et radiohormonothérapie), avant et après TEP PSMA, ont été colligés. La survie sans récidive (SSR) a été décrite à l’aide des courbes de Kaplan-Meier sur la population globale. La médiane de suivi de la population a été calculée avec la méthode inverse de Kaplan–Meier.

      Résultats

      Cent trente patients ont été inclus. Parmi eux, 92 (70,8 %) ont eu une TEP PSMA positive. Le taux de détection des TEP PSMA était égal à 59,6 %, 73,9 % et 81,1 % selon les intervalles de PSA [0,05–0,29 ng/ml], [0,3–0,59 ng/ml], [0,6–1,59 ng/ml] respectivement. La TEP PSMA a conduit à une modification thérapeutique chez 71/130 patients (54,6 %). L’analyse des courbes de SSR montre une différence significative entre 2 groupes de patients (p <10–4) : ceux avec la meilleure SSR (combinaison thérapeutique RTE+HT) contre ceux ayant bénéficiés que d’un traitement focal (chirurgie ou RTE ou HT ou surveillance). Avec un suivi médian de 62,6 mois, le taux de patients toujours en rémission bioChimique, après traitement guidé par la TEP PSMA, était de 65,4 % [56,5–72,9], 32,8 % [24,7–40,9] et 26,7 % [19,2–34,7] respectivement à 1, 3 et 5 ans (Fig. 1).

      Conclusion

      Chez plus de la moitié des patients de l’étude, on note un impact majeur de la TEP PSMA sur le choix du traitement et surtout l’obtention de la rémission biochimique complète, à moyen terme pour un tiers des patients et à long terme pour un quart d’entre eux.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Mise en place d’un circuit-patient standardisé pour bilan de fragilité osseuse systématique avant prescription d’une hormonothérapie chez les patients avec cancer de la prostate (projet HORMOS)

      Résumé
      Objectifs

      L’intensification de l’hormonothérapie (HT) est recommandée chez les patients avec cancer de la prostate (CaP) métastatique, localisé à très haut risque ou localement avancé. Une déprivation androgénique plus profonde et prolongée est donc prévisible avec une majoration du risque de fragilité osseuse. La mise en place d’un circuit-patient standardisé ou parcours-patient pourrait permettre de prévenir l’ostéoporose et les fractures chez tout patient démarrant une HT.

      Méthodes

      Un circuit-patient de soins courants a été mis en place en mars 2022 entre les services prescripteurs d’HT (urologie, radiothérapie et oncologie, sur deux sites du même groupe hospitalier) et le service de rhumatologie référent. Tout patient avec indication d’HT au stade localisé/localement avancé (n =75) ou au stade métastatique (n =41) était adressé en rhumatologie via une adresse mail générique au décours de la RCP. Un bilan biologique standardisé, une densitométrie osseuse (DMO) et une consultation de rhumatologie étaient réalisés dans le mois suivant l’initiation de l’HT (délai de 36±15jours), chez 97 % des patients identifiés lors de la RCP (116/119) (Fig. 1).

      Résultats

      Parmi les 116 patients évalués, l’âge moyen était de 75±7 ans ; 65 % présentaient un CaP localisé/localement avancé et 35 % étaient métastatiques. 64 patients (55 %) recevaient une radiothérapie concomitante et pour 35 patients (30 %) il s’agissait d’une HT instaurée à la récidive. L’HT était intensifiée dans 35 % des cas et avec prise de prednisone concomitante dans 26 % des cas à la dose de 10±4mg. Sur le plan osseux, 11 % avait déjà présenté une fracture avant l’HT, et 42 % étaient déjà sous supplémentation vitaminique D. 16 % des patients présentaient à la DMO un T-score≤2,5 sur au moins 1 site, et 35 % un T-score≤2 (Fig. 2). Après évaluation osseuse, un traitement anti-résorptif osseux était prescrit dans 40 % des cas (biphosphonates, 71 % ou dénosumab, 29 %).

      Conclusion

      Le circuit-patient instauré a permis d’évaluer l’état osseux de quasi l’ensemble de nos patients avant HT, avec à ce jour plus de 150 patients dans la file active. Notre pourcentage de réalisation de la DMO est bien supérieur aux 10 % décrits dans la littérature, et le suivi des patients à 12-18 mois permettra de juger de l’évolution sous HT.

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    • Intensification thérapeutique des cancers de la prostate métastatiques hormonosensibles : données de vraie vie issue de l’étude ambispective scaphan

      Résumé
      Objectifs

      Le traitement des cancers de la prostate métastatiques hormonosensibles (mHSPC) a évolué avec l’introduction du docetaxel, puis les hormonothérapies de nouvelle génération (HTNG), basée sur des phases III ayant démontré un bénéfice en survie. Cependant, les patients pris en charge dans le cadre des soins courant sont souvent plus morbides, âgés ou fragile. Il est donc nécessaire de générer des données de vraie vie.

      Méthodes

      L’étude SCAPHAN est une étude ambispective multicentrique française qui a pour objectif d’évaluer la tolérance et l’efficacité des combinaisons de traitements au stade mHSPC. Les patients traités pour un mHSPC ont été inclus dans l’étude. Les critères d’inclusion étaient : diagnostic de mHSPC entre 2014 et 2023, traitement par suppression androgénique (ADT)+autre traitement (HTNG et/ou docetaxel). Les données étaient collectées de manière rétrospective et prospective via un eCRF (REDCAP). Le critère de jugement principal était la survie sans progression (PFS) selon les traitements administrés en 1re et 2e ligne.

      Résultats

      Au total, 349 patients ont été inclus : âge médian 67 ans (37-89), ECOG PS 0–1 (58 %), PSA médian : 153 ng/ml, mHSPC de novo (95 %), haut volume (61 %) et le nombre médian de lignes reçues de 2. Le traitement de 1re ligne comprenait ADT+docetaxel (52 %), ADT+HTNG (39 %), triplet (7 %), autre (2 %). Il n’y avait pas de différence significative entre les caractéristiques cliniques de patients selon le traitement reçu en 1re ligne. Après un suivi médian de 42,5 mois, la médiane PFS biologique de la 1re ligne était plus longue sous HTNG que sous docetaxel (20 vs 13 mois, HR 0,70 : IC95 % 0,53–0,94, p =0,01). En revanche, il n’y avait pas de différence en survie globale (47,8 mois vs non-atteint, HR 0,84 : IC95 % 0,51–1,25, p =0,39) (Fig. 1).

      Conclusion

      Les données de vraie vie sont nécessaires afin de mieux connaître le type de traitement choisis par les cliniciens en phase mHSPC. L’implémentation de plus de patients sous triplet et de patients avec une maladie métachrone est nécessaire afin de connaître quelle est la meilleure association en termes de PFS et OS.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Résultats oncologiques à moyen terme des patients PN+ opérés d’une prostatectomie totale pour adénocarcinome prostatique

      Résumé
      Objectifs

      Un envahissement ganglionnaire est reporté dans 10 à 20 % des curages ganglionnaires pelviens réalisés au cours d’une prostatectomie totale (PT). L’objectif de cette étude était de décrire les résultats oncologiques à moyen terme chez les patients atteints d’un cancer de la prostate (CaP) métastatique au niveau ganglionnaire.

      Méthodes

      Nous avons mené une étude rétrospective dans deux centres de référence français, incluant des patients consécutifs atteints d’un CaP cN0 ayant subi une PT et un curage ganglionnaire pelvien étendu et présentant des métastases ganglionnaires lors de l’analyse pathologique définitive (pN1) entre janvier 2000 et mai 2020. Le suivi était assuré par chaque institution, et comprenait généralement un dosage du taux de PSA tous les 3 à 12 mois pendant 5 ans, puis annuellement.

      Résultats

      Au total, 123 patients ont été inclus dont 64 (52 %) de risque intermédiaire et 57 (46,4 %) de haut risque selon de D’AMICO. Le nombre médian de ganglions retirés et métastatiques par patient étaient de 15 (IQR 11–22) et 1 (IQR 1–2), respectivement. Des caractéristiques pathologiques défavorables, comme un stade ≥pT3a, un ISUP ≥4 et des marges Chirurgicales positives étaient rapportées dans 113 (91,9 %), 103 (83,7 %) et 73 (59 %) cas respectivement. Le suivi moyen était de 42,7 mois. Les survies sans récidive bioChimique, clinique et la survie spécifique à 3 ans étaient estimées à 66 %, 85 % et 98,8 %, respectivement. Le nombre de ganglions métastatiques était associé à la récidive clinique (p =0,04) et un PSA détectable après PT à la récidive biochimique (<0,001) (Fig. 1).

      Conclusion

      La prise en charge des patients atteints de cancer de la prostate métastatique ganglionnaire est difficile. Une stratification du risque des patients pN+, basée sur le taux de PSA postopératoire et des caractéristiques pathologiques en cours d’identification, devrait aider les praticiens à déterminer quel patient bénéficierait le mieux d’un traitement multimodal.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • La cystectomie radicale robot assistée sans drain : le drainage urétéral est-il nécessaire ?

      Résumé
      Objectifs

      La cystectomie radicale est la technique de référence du traitement de cancer de vessie infiltrant le muscle détrusor ou non infiltrant mais résistant au BCG. Cette chirurgie est associée à une morbidité importante malgré l’essor de la chirurgie robotique. L’objectif de cette étude est de comparer les complications précoces et tardives en fonction du drainage peropératoire du haut appareil.

      Méthodes

      Deux cents patients consécutifs ayant eu une cystectomie radicale robot assistée pour cancer de vessie dans notre centre entre 2012 et 2022 ont été inclus dans cette étude rétrospective. L’arrêt du drainage du haut appareil est apparu de façon prospective en février 2021, sans biais de sélection. Les patients ont été séparés dans deux groupes : sondes urétérales (SU) ou sans sondes urétérales (SSU). Toutes les complications ont été analysées pendant les trois mois postopératoires. Les complications spécifiques à la dérivation urinaire (sténoses ou fistules urinaires) ont été analysées pendant les 6 mois postopératoires.

      Résultats

      Sur les 200 patients inclus, 58 n’ont pas eu de sondes urétérales (29 %). Les dérivations urinaires étaient réparties entre 64 patients avec néo-vessie continente dont 20 SSU (32 %), 136 patients avec dérivation iléale de type Bricker dont 38 SSU (28 %). Le taux de complications postopératoires était identique entre le groupe SSU 48 % et SU 53 % (p =0,56). Le taux de complications graves ≥ Clavien 3 a semblait inférieur dans le groupe SSU 15 % vs SU 24 % (Chi2 : 1,73, p =0,19), de même pour les complications infectieuses : SSU 29 % vs SU 38 % (Chi2 : 1,20, p =0,27). Ces résultats sont identiques dans les analyses en sous-groupe en fonction du type de dérivation urinaire. Les complications tardives sur la dérivation urinaire à 6 mois étaient de 12 % SSU et 20 % SU (Chi2 : 1,67, p =0196) (Tableau 1).

      Conclusion

      Allant à l’encontre de tous les dogmes, l’absence de drainage du haut appareil pour les cystectomies n’augmente pas les risques de complications précoces et tardives, et semblent même limiter les complications infectieuses et tardives comme la sténose. Une étude de plus grande ampleur est nécessaire pour confirmer ces premiers résultats.

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    • Une biobanque d’organoïdes de cancer vésical comme plateforme de criblage pharmacologique

      Résumé
      Objectifs

      Afin de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques pour le cancer de la vessie, il est important de disposer de modèles précliniques fidèles à la tumeur d’origine. Ainsi, les organoïdes apparaissent comme le modèle idéal. L’objectif est de développer une biobanque d’organoïdes de cancer vésical caractérisée sur les plans moléculaire, cytologique et pharmacologique.

      Méthodes

      Les tumeurs provenant d’exérèses chirurgicales ou de Patient-Derived-Xenograft (PDX) ont été digérées par une méthode enzymatique et les cellules obtenues ont été inclues dans du Matrigel® auquel un milieu de culture spécifique a été ajouté. Une caractérisation moléculaire des organoïdes a été effectuée par séquençage de l’exome et du transcriptome complet. L’arChitecture et la différenciation cellulaire ont été évaluées par le marquage des cytokératines 5, 17 et 20, et de l’uroplakine 3 (UPK3). La prolifération et le statut tumoral ont été validés avec, respectivement, Ki67 et GATA3. Une caractérisation pharmacologique a été réalisée et l’efficacité des agents thérapeutiques a été analysée avec le CellTiter-Glo® 3D.

      Résultats

      Quatre modèles d’organoïdes de cancer vésical ont été extensivement caractérisés. Phénotypiquement, tous les organoides ont montré des structures 3D proliférantes (Ki67+) dont le statut tumoral a été confirmé par l’expression de GATA3. L’hétérogénéité cellulaire présente dans les tumeurs d’origine a également été retrouvée avec des expressions différentielles des cytokératines montrant la présence de cellules basales (CK5/CD17) et/ou superficielles différenciées (CK20/UPK3). La caractérisation moléculaire des modèles a permis de mettre en évidence des mutations majeures du cancer vésical et ainsi d’évaluer des thérapies ciblées comme l’erdafitinib pour les tumeurs mutées FGFR3. En parallèle, des standards de traitement (gemcitabine ou cisplatine) ont été vérifiés. Les analyses pharmacologiques ont confirmé l’efficacité des différents agents thérapeutiques testés. Pour les modèles dérivant de PDX, les résultats obtenus ont été comparés à ceux des modèles PDX.

      Conclusion

      Les organoïdes restituent les caractéristiques de la tumeur dont ils sont issus faisant d’eux un modèle préclinique prédictif. Au vu du contexte éthique, l’utilisation des organoïdes pour du criblage pharmacologique permet de considérablement diminuer le nombre d’animaux de laboratoire. Afin de se rapprocher du contexte clinique, la prochaine étape est d’implémenter notre biobanque d’organoïdes pour cribler de nouvelles thérapies.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Durée et coût d’hospitalisation des patients traités par cystectomie totale robot assistée vs ouverte pour un cancer de la vessie en France : une étude basée sur le système national des données de santé (SNDS)

      Résumé
      Objectifs

      Les résultats oncologiques de la cystectomie totale robot assistée (CTRA) sont similaires à ceux de la cystectomie ouverte (CTO) pour le traitement du cancer de la vessie (CaV) avec cependant une augmentation du nombre de jours vivants et en dehors de l’hôpital après CTRA en Angleterre. Notre objectif était donc d’évaluer la durée et le coût d’hospitalisation des patients traités par CTRA vs CTO pour un CaV en France.

      Méthodes

      Nous avons réalisé une étude rétrospective comparative ayant inclus l’ensemble des patients traités par CTRA ou CTO pour un CaV en France entre le 01/01/21 et le 31/12/21. Les données agrégées à l’échelle du centre ont été extraites du Système national des données de santé (SNDS). Les durées moyennes et les coûts moyens d’hospitalisation ont été calculés pour chaque groupe de traitement en séparant les dérivations urinaires de type Bricker et néo-vessie. En ce qui concerne l’analyse des coûts, la perspective adoptée était celle de la sécurité sociale. Les comparaisons ont été réalisées avec le test Wilcoxon en raison de la distribution non normale des données.

      Résultats

      Au total, 2630 patients traités par CTRA (n =506 ; 19,2 %) ou CTO (n =2124 ; 80,8 %) pour un CaV dans 346 centres ont été inclus dans cette étude. La déviation urinaire la plus utilisée était le Bricker (n =1875 ; 71,3 %) que ce soit dans le groupe CTRA (n =295 ; 58,3 %) ou CTO (n =1580 ; 74,4 %). La durée moyenne d’hospitalisation était plus courte dans le groupe CTRA vs CTO (16,7 vs 18,6 jours, p <0,001) que ce soit pour les Bricker (15,8 vs 17,6jours, p <0,001) ou les néo-vessies (17,9 vs 20jours, p 0,03). Le coût moyen d’hospitalisation était plus bas dans le groupe CTRA vs CTO (11 846 vs 13 429 euros, p <0,001), que ce soit pour les Bricker (11 412 vs 13 066 euros, p <0,001) ou dans une moindre mesure pour les néo-vessies (12 354 vs 13 978 euros, p =0,08).

      Conclusion

      En comparaison à la CTO, l’utilisation de la CTRA permet de diminuer la durée et le coût d’hospitalisation des patients traités pour un CaV. Les économies de santé réalisées à ce niveau pourraient permettre d’atténuer le surcoût lié à l’achat, l’utilisation et l’entretient du robot chirurgical.

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    • Anastomoses urétéro-iléales séparées ou selon Wallace sur dérivation non continente : quel impact sur la survenue de sténoses anastomotiques bénignes ?

      Résumé
      Objectifs

      La dérivation transiléale non continente après cystectomie, l’un des traitements du cancer vésical, est réalisée selon deux principales techniques d’anastomose urétéro-iléales : le Wallace et l’anastomose urétéro-iléale séparée (AUIS). Parmi ses complications tardives, la sténose anastomotique n’est pas rare, et parfois pourvoyeuse de réhospitalisations itératives voire de réinterventions chirurgicales. Notre étude vise à comparer la prévalence de sténoses anastomotiques bénignes (SAB) selon la technique utilisée.

      Méthodes

      Nous avons inclus rétrospectivement 241 patients traités par cystectomie radicale pour tumeur vésicale avec dérivation transiléale non continente, réalisées entre janvier 2015 et décembre 2021, dans 3 centres. Le critère de jugement principal était l’évènement SAB, défini par une dilatation urétéro-pyélocalicielle en amont de l’anastomose, sans argument histologique pour une récidive tumorale, avec indication clinique à un drainage des excrétrices supérieures, ou avec élément objectif d’obstruction (scintigraphie MAG3, rein détruit au scanner). Nous avons recueilli la technique chirurgicale, les principales comorbidités et antécédents, le statut anatomopathologique, la fonction rénale pré et postopératoire, les complications postopératoires précoces et tardives.

      Résultats

      Parmi les 241 patients, l’anastomose a été réalisée chez 114 patients selon Wallace (47,3 %) et chez 127 patients en AUIS (52,7 %).

      La durée moyenne de suivi était de 3 ans. L’âge médian était de 66 ans [60;73] ; l’IMC moyen était à 26,5. Cinquante-six patients (23 %) étaient artériopathes ; 48 patients (20 %) étaient diabétiques ; 70 (29 %) avaient un antécédent de chirurgie abdominopelvienne ; 14 patients (5,8 %) présentaient un antécédent de radiothérapie abdominopelvienne. Les groupes Wallace et AUIS incluaient respectivement 217 et 252 unités rénales. Nous avons observé 43 (19,8 %) unités rénales atteintes de SAB dans le groupe Wallace versus 24 (9,5 %) dans le groupe AUIS (p =0,001). Au total, le diagnostic de SAB a été posé chez 27 (23,7 %) patients du groupe Wallace versus 17 (13,4 %) patients du groupe AUIS (p =0,039).

      Conclusion

      Notre étude monte que l’AUIS est moins pourvoyeuse de SAB que l’anastomose selon Wallace, avec une significativité plus marquée lorsqu’on analyse chaque unité rénale séparément. D’autres facteurs techniques, notamment la réalisation de points séparés plutôt qu’un surjet, ou encore le fil utilisé pour l’anastomose, tendent à avoir un impact sur la survenue de SAB, bien que non significatif.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Intérêt du score POSPOM pour l’estimation du risque de complications postopératoires

      Résumé
      Objectifs

      L’identification des patients à risque après cystectomie pour cancer est essentielle. Le score POSPOM est un score non spécifique à la chirurgie urologique permettant d’estimer la mortalité hospitalière post-opératoire. Cette étude cherchait à valider le score POSPOM pour prédire la morbidité et la mortalité postopératoire après cystectomie.

      Méthodes

      L’étude incluait rétrospectivement tous les patients opérés d’une cystectomie pour cancer de vessie infiltrant ou localement avancé 2010 et 2019 dans un centre. L’objectif principal était la validation du score POSPOM pour le calcul de la morbidité postopératoire sévère (Clavien-Dindo (CDC)≥3) et de la mortalité à 90jours après cystectomie. Les objectifs secondaires étaient la comparaison aux autres scores de prédiction (index de Charlson (CCI), ASA).

      Résultats

      À 90 jours, sur 167 patients, 26 % (n =44) avaient une complication classée Clavien-Dindo≥3 et 8,4 % (n =14) étaient décédés. Le POSPOM était corrélé au risque de décès à 90jours (p <0,001) et de transfusion postopératoire (p <0,01). Les patients ayant eu des complications CDC≥3 avaient un CCI et un POSPOM plus élevés (respectivement : médiane 6,5 vs 5, p <0,01 ; médiane 6,49 % vs 5,58 %, p =0,029). Les patients décédés en postopératoire avaient un CCI et un POSPOM plus élevé (respectivement médiane 8 vs 6, p <0,001 et 23,9 % vs 5,58 %, p <0,001). La valeur pronostique du score POSPOM pour prédire la mortalité semble meilleure (AUC=0,886 [0,798–0,973]) par rapport au CCI (AUC=0,812 [0,710–0,915]) et à l’ASA (AUC=0,739 [0,630–0,849]), mais pas pour prédire la morbidité (Fig. 1, Fig. 2).

      Conclusion

      Cette étude confirme la robustesse du score POSPOM pour l’estimation de la mortalité et sa limite pour prédire la morbidité post-opératoire.

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    • Étude de l’hyperméthylation dans l’ADN tumoral circulant comme marqueur universel des tumeurs urothéliales (étude PLASMURO)

      Résumé
      Objectifs

      L’hyperméthylation de l’ADN au niveau des promoteurs de gènes suppresseurs de tumeurs est un marqueur précoce de carcinogenèse. L’objectif de ce travail était d’identifier des sites hyperméthylés spécifiques des tumeurs urothéliales, de concevoir un test permettant de les identifier par PCR digitale à partir de l’ADN tumoral circulant plasmatique et urinaire, et d’étudier leur rôle comme facteur pronostique.

      Méthodes

      La sélection des marqueurs de méthylation a été réalisée par une étude bio-informatique à partir des données de méthylation du TCGA (The Cancer Genome Atlas) issues de tumeurs de vessie et de tissus sains. Nous avons mis au point un test par PCR digitale combinant 3 marqueurs d’intérêt. Ces biomarqueurs ont été testés sur une cohorte monocentrique prospective de patients pris en charge pour une tumeur urothéliale par cystectomie ou néphro-urétérectomie, à partir d’échantillons sanguins et urinaires prélevés dans le cadre des soins courants en préopératoire et au cours du suivi.

      Résultats

      Nous avons identifié 3 marqueurs de méthylation d’intérêt, avec une sensibilité de 100 % et une spécificité de 77 % sur tissu tumoral. La cohorte comprenait 104 patients, dont 77 % d’hommes, avec un âge médian de 73 ans. 80 % étaient suivis pour une tumeur de vessie, 40 % avaient reçu une chimiothérapie néoadjuvante. Le suivi médian était de 14 mois (6–25). Dans les urines, le test était positif chez 89 % des patients avant chirurgie. La concentration urinaire des marqueurs était associée au stade tumoral et à la récidive postopératoire. Dans le plasma, le test était positif chez 41 % des patients avant chirurgie. La détection plasmatique des marqueurs était associée au stade tumoral et à un pronostic péjoratif, tant en survie sans récidive (HR=2,61 [1,23–5,53]) qu’en survie globale (HR=2,55 [1,17–5,59]) (Fig. 1, Fig. 2, Fig. 3).

      Conclusion

      Nous avons mis au point un test permettant de détecter facilement des biomarqueurs d’intérêt à partir de l’ADN tumoral circulant plasmatique et urinaire des patients atteints de tumeur urothéliale, sans nécessité de séquençage préalable. De prochaines analyses sur une cohorte de validation permettront d’évaluer son intérêt pour prédire la réponse histologique au traitement néoadjuvant et identifier précocement les récidives.

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    • Données de survie à 5 ans de l’essai Getug-Afu Vesper évaluant dose-dense Methotrexate, Vinblastine, Doxorubicin, Cisplatin (DD-MVAC) versus Gemcitabine Cisplatin (gc) comme chimiothérapie périopératoire dans le cancer infiltrant de vessie

      Résumé
      Objectifs

      Le protocole de chimiothérapie périopératoire optimal pour les patients présentant un cancer de vessie infiltrant reste discuté. L’essai VESPER a montré une amélioration de la survie sans progression (PFS) à 3 ans dans le schéma dd-MVAC versus GC. Dans le groupe néoadjuvant, il existait un meilleur contrôle local et surtout une différence significative sur la PFS à 3 ans dans le bras dd-MVAC (p =0,025)

      Méthodes

      Entre février 2013 et 2018, 500 patients ont été randomisées dans 28 centres français, recevant comme traitement soit 4 cycles de GC toutes les 3 semaines, soit 6 cycles de dd-MVAC toutes les 2 semaines, avant chirurgie (groupe néoadjuvant) ou après chirurgie (groupe adjuvant). Nous rapportons l’analyse finale de l’essai de phase III VESPER avec les données de survie globale à 5 ans. Quatre cent trente sept patients (88 % pts) ont reçu une chimiothérapie néoadjuvante (6 cycles de dd-MVAC pour 60 % pts, 4 cycles de GC pour 84 % pts), avec une cystectomie dans 90 % des cas (clinicaltrials.gov – NCT01812369).

      Résultats

      Le suivi médian était de 63 mois avec 190 décès rapportés à 5 ans. Il existait une amélioration de la survie globale (OS) à 5 ans dans le bras dd-MVAC (64 % vs 56 %, HR=0,77, p =0,078), mais aussi de la survie spécifique (DSS) (72 % vs 59 %, HR=0,63, p =0,004). La principale cause de décès étant la progression du cancer de vessie (83 %), les autres causes étant les complications cardiaques (4,2 %), les décès toxiques (2,1 %), l’apparition d’un second cancer (2,1 %) … Dans le groupe néoadjuvant, l’OS à 5 ans était significativement supérieure dans le bras dd-MVAC (66 % vs 57 %, HR=0,71, p =0,032), comme la DSS (75 % vs 60 %, HR=0,56, p =0,001).

      Conclusion

      Le schéma dose dense MVAC permet une meilleure survie globale à 5 ans et améliore significativement la survie spécifique par rapport au GC, lors de la chimiothérapie périopératoire du cancer de vessie infiltrant.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Tunnelisation percutanée avec injection de plasma riche en plaquettes pour la maladie de Peyronie en consultation

      Résumé
      Objectifs

      Le but de cette étude est d’évaluer la sécurité et la faisabilité de la tunnelisation percutanée couplée à l’injection simultanée de plasma riche en plaquettes en consultation pour le traitement de la maladie de Peyronie.

      Méthodes

      Cette étude cohorte non randomisée a inclus des patients ayant subi cette procédure de novembre 2020 à juillet 2022. Le critère principal était l’amélioration de la courbure pénienne. Cinquante-quatre patients ont été inclus et ont subi 6 sessions sous anesthésie locale suivies d’une thérapie sous vide pour le traitement de la maladie de Peyronie dans notre consultation.

      Résultats

      La correction de l’angle de courbure a été significative avec un pourcentage de correction médian de 44,4 % (Intervalle Interquartile [IQR] −66,7 ; −27,1), (p =0,001). L’angle de courbure médian pré-traitement était de 45° (IQR 40–75), et le médian post-traitement était de 30° (IQR 20–40). Le score médian de douleur pendant la procédure était de 3 (IQR 0–4) selon une échelle analogique visuelle à 10 points. Après deux heures, 20,37 % des patients avaient encore des douleurs, mais aucun n’a nécessité de médicaments contre la douleur. 50 % des patients ont présenté un hématome mineur et 75,93 % des patients ont signalé une ecchymose pénienne. Un seul patient a signalé une infection cutanée au site d’injection (Fig. 1, Fig. 2).

      Conclusion

      Selon notre expérience, la tunnelisation percutanée avec injection de plasma riche en plaquettes pour la maladie de Peyronie en consultation est un traitement sûr, efficace et faisable de la déformation pénienne pour la maladie de Peyronie.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Profil et environnement immunitaires des tumeurs de la voie excrétrice supérieure

      Résumé
      Objectifs

      Dans le but de rationaliser le pipeline de développement des immunothérapies dans les tumeurs de la voie excrétrice supérieures (TVES), il nous a semblé nécessaire de décrire l’infiltrat immunitaire d’une cohorte de TVES traitées par NUT et de déterminer l’expression d’un panel de checkpoints immunitaires et de molécules de co-stimulation sur les cellules tumorales ainsi que sur les lymphocytes infiltrants et circulants.

      Méthodes

      Il s’agit d’une étude exploratoire monocentrique et prospective. Les patients traités par néphrourétérectomie totale (NUT) ou urétérectomie segmentaire (US) pour des carcinomes urothéliaux de la voie excrétrice supérieure supposément infiltrants (≥ T1) et pris en charge à l’hôpital Saint-Louis ont été inclus de janvier 2019 à juillet 2020. Un ensemble de marqueurs et de check-points immunitaires ont été étudiés par fluorocytométrie de flux sur les lymphocytes circulants (PBMC) et sur les lymphocytes infiltrant la tumeur (TILs). Certains marqueurs ont également été étudiés par immunohistochimie sur les pièces tumorales.

      Résultats

      Quatorze patients ont été inclus. Cinq tumeurs sur les 12 analysées (41,7 %) présentaient un infiltrat inflammatoire lymphocytaire. PD1 a été le checkpoint le plus représenté avec un taux médian d’expression de 41,4 % sur les TILs CD4+ et de 3,89 % sur les lymphocytes circulant T CD4+. Ce taux était respectivement de 62,4 % et 7,45 % sur les lymphocytes T CD8+. TIGIT était le second marqueur le plus représenté avec un taux d’expression médian sur les lymphocytes T CD4 infiltrant la tumeur de 25 % et de 2,9 % sur les T CD4 circulants. Ce taux était de 23,3 % sur les T CD8+ infiltrant la tumeur et de 3,2 % sur lymphocytes T CD8+ circulant. ICOS était fortement exprimé sur les TILS CD4+ avec une médiane de 33,9 % contrairement aux TILS CD8+ (médiane : 6,67 %) (Fig. 1, Fig. 2, Fig. 3).

      Conclusion

      Ce travail exploratoire a permis de mettre en évidence que PD1 a été le checkpoint le plus représenté. TIGIT a été le second marqueur le plus tandis que ICOS, TIM3 et LAG3 étaient 3 autres checkpoints dont l’expression était retrouvée de façon moins importante. ILT-2 et OX40 semblaient en revanche faiblement exprimés.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • L’IRM de vessie peut-elle nous permettre d’éviter une résection de réévaluation ?

      Résumé
      Objectifs

      Une résection vésicale de réévaluation est recommandée en cas de tumeur pT1 sur la première résection, d’absence de muscle ou de résection incomplète, notamment pour ne pas méconnaître une lésion infiltrante. Nous avons évalué l’apport de l’IRM réalisée avant la primo-résection en termes de prédiction de l’infiltration musculaire, en la comparant aux résultats anatomopathologiques de la résection de réévaluation.

      Méthodes

      Nous avons évalué rétrospectivement tous les patients pris en charge pour une tumeur de vessie, ayant eu une IRM de vessie initiale avant primo-résection, et candidats à une résection de réévaluation. Entre mars 2020 et mai 2023, 27 patients ont été identifiés. Les résultats de l’IRM de vessie ont été analysés en utilisant la classification de VIRADS (VIRADS 4 et 5 correspondants à une suspicion d’infiltration musculaire) et les performances diagnostiques (sensibilité, spécificité, valeurs prédictives positive [VPP] et négative [VPN]) de l’IRM ont été comparées aux données anatomopathologiques des deux résections ou, le cas échéant, de la pièce de cystectomie.

      Résultats

      Sur la primo-résection, 82 % des tumeurs étaient pT1, 18 % pTa, toutes de haut grade, et avec Cis associé dans 20 % des cas. Le muscle était visualisé dans 66 % des cas sur la primo-résection et 100 % sur la résection de réévaluation. Tous les patients présentant une lésion classée VIRADS ≤ 3 sur l’IRM initiale (n =20), avaient une tumeur non infiltrant le muscle sans upstaging lors de la résection de réévaluation. Parmi les patients présentant une lésion classée VIRADS 4 ou 5 (n =7), 86 % avaient finalement une tumeur infiltrant le muscle, dont 2 patients métastatiques au bilan d’extension (Tableau 1). En termes de performances diagnostiques concernant la prédiction de l’infiltration musculaire, l’IRM avait une sensibilité de 100 %, une spécificité de 95 %, une VPP de 86 % et une VPN de 100 %.

      Conclusion

      Devant une tumeur non infiltrant le muscle sur la primo-résection, une IRM non suspecte d’infiltration (VIRADS ≤ 3) pourrait permettre d’éviter la résection de réévaluation chez des patients bien sélectionnés (utilisation d’hexvix, tumeur unifocale, muscle vu). En cas d’infiltration musculaire, l’IRM pourrait permettre de poser plus précocement l’indication de cystectomie pour éviter toute perte de chance liée au délai diagnostique (Tableau 1, Tableau 2 et Fig. 1).

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • L’intelligence artificielle pour améliorer les performances de la cytologie dans le diagnostic du carcinome urothélial de la vessie résultats de l’étude prospective française multicentrique VISIOCYT1

      Résumé
      Objectifs

      La prise en charge des patients atteints d’un cancer de la vessie se base sur la cytologie et l’endoscopie. Bien que non invasif, la cytologie souffre d’un manque de sensibilité et elle dépend de l’expertise de l’anatomopathologiste. Afin de proposer un test non invasif avec une bonne sensibilité, VitaDX a développé VisioCyt®, un test basé sur l’intelligence artificielle. Nous présentons ici les performances du test.

      Méthodes

      VISIOCYT1 était un essai clinique prospectif multicentrique (14 centres) impliquant 319 patients répartis en deux groupes : (1) patients avec tumeur de la vessie non infiltrant le muscle (TVNIM de novo ou en récidive) confirmées par histologie, et (2) des patients témoins sans antécédents ou symptômes de TVNIM pour lesquels une exploration des voies urinaires inférieures étaient nécessaires et dont les examens cytologiques et cystoscopiques étaient négatifs. L’objectif principal était d’évaluer la sensibilité globale (Se) du test. La spécificité (Sp) et la comparaison de Se et Sp entre VisioCyt® et la cytologie urinaire ont été calculées.

      Résultats

      Au total, 319 patients ont été inclus entre octobre 2017 et décembre 2019 (170 dans le groupe TVNIM contre 149 témoins). La Se globale moyenne de VisioCyt® était significativement supérieure à celle de la cytologie (80,9 % vs 45,9 %, p <0,0001, test de McNemar). La Se de VisioCyt® pour détecter les tumeurs de bas grade (BG) était supérieur à celle de la cytologie (66,7 % contre 26,1 %, p <0,0001). De même pour les tumeurs de haut grade (HG) : 93,7 % contre 62,8 %, p <0,0001. La spécificité (Sp) du test VisioCyt® était de 61,8 (Tableau 1).

      Conclusion

      Le test VisioCyt® a montré une sensibilité de 93,7 % pour les HG et 62,8 % pour les bas grades ce qui en fait un test non invasif prometteur pour le diagnostic des TVNIM notamment pour la surveillance des patients. Basé sur l’intelligence artificielle, les performances du test pourront s’améliorer grâce à la cumulation des données.

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    • Consommation d’antibiotiques d’un service d’urologie selon la classification AWaRe de L’OMS : étude sur 5 ans

      Résumé
      Objectifs

      La surveillance de la consommation d’antibiotiques est primordiale pour une rationalisation de l’usage de ces molécules dans un but de limiter l’émergence de l’antibiorésistance. Nous nous sommes intéressés à l’évolution de la consommation d’antibiotiques au sein d’un service d’urologie en adoptant la classification AWaRe de l’OMS conçue comme outil d’aide à la prescription et ce pour la gestion et l’optimisation de l’usage de ces molécules.

      Méthodes

      Il s’agit d’une étude descriptive observationnelle s’étalant sur une période de 5 ans. Les consommations d’antibiotiques à visée systémique de la classe J01 de la classification Anatomical Therapeutic Chemical de l’OMS dispensés au service d’urologie on été exprimés en nombre de doses définies journalières et rapportées à l’activité du service. Nous n’avons pas différencié l’usage prophylactique de l’usage curatif des antibiotiques. Des analyses de régressions linéaires ont été réalisées pour suivre l’évolution de chaque antibiotique étudié. Tous les tests statistiques ont été réalisés à l’aide du logiciel SPSS version 18.

      Résultats

      La consommation globale d’antibiotiques a compté une augmentation de 20 % entre 2015 et 2019, allant de 430,607DDJ/1000JH à 515,138DDJ/JH. Le céfotaxime était la molécule la plus prescrite et a décrit une tendance évolutive statistiquement significative à la hausse. L’amoxicilline, la gentamicine et la vancomycine ont décrit une évolution significativement à la baisse. Les antibiotiques du groupe « Watch » étaient les antibiotiques les plus utilisées représentant plus de 60 % de la consommation globale. Le groupe « Access » a compté environ 35 % de la consommation du service. L’association amoxicilline/AC était la molécule la plus consommée suivie de la gentamicine et du cotrimoxazole, à des pourcentages respectifs de 35 %, 24 % et 11 %. Pour le groupe « Reserve », la consommation était considérablement faible ne dépassant pas 3 % de la consommation globale.

      Conclusion

      Les résultats retrouvés ne répondent pas aux recommandations l’OMS. Il est donc impératif et primordial de chercher à régresser le taux de consommation du groupe « Reserve » au profit du groupe « Access », principalement à travers les désescalades thérapeutiques à la suite de la réception des résultats bactériologiques. Une évaluation des pratiques de prescriptions d’antibiotiques est nécessaire.

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    • Prévalence de la vaccination contre le HPV parmi les étudiantes universitaires libanaises : une étude transversale

      Résumé
      Objectifs

      Le cancer du col de l’utérus est le quatrième cancer le plus fréquent chez les femmes dans le monde. Dans la plupart des cas, il est causé par une infection au virus du papillome humain (HPV). Nous visons à évaluer la prévalence de la vaccination HPV parmi les étudiantes universitaires, ainsi qu’à déterminer les facteurs prédictifs influençant l’acceptation du vaccin.

      Méthodes

      Il s’agit d’une étude analytique transversale. Il s’agit d’une enquête anonyme basée sur des questions à choix multiples, menée entre le 24 février 2021 et le 30 mars 2021. Notre questionnaire était destiné aux femmes âgées de 17 à 30 ans et inscrites dans une université libanaise. Les données collectées ont été analysées à l’aide du logiciel SPSS. Nous avons utilisé une analyse bivariée pour comparer le taux de vaccination avec différentes variables. Une régression linéaire logistique a été réalisée entre le statut de vaccination et d’autres variables statistiquement significatives issues de l’analyse bivariée.

      Résultats

      Sur un total de 454 questionnaires, seules 18,9 % avaient reçu au moins une dose du vaccin HPV. L’âge moyen de la première dose de vaccin était de 17,5 ans. De plus, 48 % des répondantes ne souhaitaient pas recevoir le vaccin HPV prochainement. En revanche, trois facteurs prédictifs ont été identifiés : le type d’université, le niveau d’éducation paternel et le score de connaissances du vaccin. En détail, une étudiante inscrite dans une université publique avait une probabilité de 77 % de ne pas être vaccinée. De plus, les étudiantes dont le niveau d’éducation paternel était supérieur à un diplôme universitaire avaient une probabilité de 88 % d’être vaccinées. Enfin, chaque augmentation d’un point dans les connaissances sur la vaccination HPV augmentait la probabilité d’être vacciné de 37 %.

      Conclusion

      Un faible taux de vaccination parmi les étudiantes universitaires au Liban a été observé dans notre étude. De plus, un manque de connaissances sur le HPV et le vaccin correspondant a été constaté dans notre population. Une campagne de sensibilisation, associée à des programmes de vaccination publics, est recommandée afin d’aboutir à une meilleure immunisation.

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    • Néphrectomies « de clôture » post-immunothérapie: facteurs prédictifs de complications peropératoires

      Résumé
      Objectifs

      La néphrectomie différée est aujourd’hui de plus en plus souvent discutée chez des patients en réponse complète ou très bonne réponse partielle sur les sites métastatiques. Dans certains cas, des difficultés chirurgicales majeures ont été décrites en rapport avec des remaniements inflammatoires ou fibrotiques. L’objectif de cette étude est d’évaluer les facteurs préopératoires prédictifs de difficultés chirurgicales.

      Méthodes

      Il s’agit d’une étude réalisée à partir d’une série française multicentrique rétrospective. Au total, 59 patients ont été opérés d’une néphrectomie après immunothérapie dans un contexte de réponse complète (ou partielle majeure) sur les sites métastatiques. Dans 46 % des cas, des difficultés chirurgicales majeures ont été reportées lors de l’intervention. Dans 22 % des cas, des remaniements sans impact majeur sur l’acte chirurgical ont été décrits. Dans 32 % des cas, aucune modification notable n’a été constatée. Nous avons comparé les caractéristiques des patients pour lesquels des difficultés chirurgicales majeures ont été notées, afin d’identifier des facteurs prédictifs en préopératoire.

      Résultats

      Il n’y avait pas de différence significative entre les patients pour lesquels des difficultés chirurgicales majeures avaient été notées (n =27) et ceux pour lesquels il n’y avait pas de remaniements ou des remaniements mineurs (n =32) en termes de stade T et de statut N au diagnostic, ni en termes de type de traitement reçu (double immunothérapie ou association immunothérapie-TKI). La profondeur de réponse (réponse complète ou partielle) sur les sites métastatiques n’était pas un facteur prédictif; en revanche, une réduction tumorale>50 % sur la tumeur rénale primitive était associée à un risque majoré de difficultés chirurgicales (67 % vs 40 %, p =0,11). La durée entre le début de l’immunothérapie et la chirurgie était significativement plus longue dans le groupe avec difficultés chirurgicales reportées (14,6 mois versus 8,7 mois, p =0,04).

      Conclusion

      La réduction tumorale sur le primitif et la durée d’exposition à l’immunothérapie sont les deux facteurs prédictifs identifiés permettant potentiellement d’anticiper sur la survenue de difficultés chirurgicales au moment de la néphrectomie.

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    • Impact sur la survie de la colostomie de dérivation digestive dans la dermo-hypodermite bactérienne nécrosante périnéale : 30 ans d’expérience en centre hospitalo-universitaire

      Résumé
      Objectifs

      Une colostomie de dérivation digestive est souvent proposée lors de la prise en charge aiguë des dermo-hypodermites bactériennes nécrosantes périnéales afin de limiter la contamination des plaies. Cependant, le bénéfice lié à sa réalisation reste débattu. L’objectif de notre étude est de déterminer l’impact de la colostomie de dérivation digestive sur la morbi-mortalité au sein d’une nouvelle et large cohorte de patients.

      Méthodes

      Une étude rétrospective monocentrique a été conduite dans notre centre hospitalo-universitaire. Tous les patients âgés de plus de 18 ans atteints de dermo-hypodermite bactérienne nécrosante depuis 1990 ont été inclus. La recherche de la population d’étude a été réalisée grâce au logiciel institutionnel « EDSaN ». Le taux de mortalité, la durée d’hospitalisation, la durée de cicatrisation et le nombre de procédures d’excisions chirurgicales ont été comparés entre les patients avec et sans colostomie. Le type de dérivation digestive et sa morbi-mortalité ont fait l’objet d’analyses descriptives. L’étude a obtenu l’accord du comité institutionnel d’évaluation des projets de recherche (no 980).

      Résultats

      Quatre-vingt-neuf patients ont été inclus, 59 ont eu une excision chirurgicale avec colostomie et 30 une excision chirurgicale seule. L’usage d’amines vasopressives était significativement plus important chez les patients colostomisés, sans autre différence. La mortalité, la durée de cicatrisation et le nombre d’excisions chirurgicales n’étaient pas différentes entre les groupes. La durée d’hospitalisation était significativement plus longue dans le groupe avec colostomie. La mortalité et la durée d’hospitalisation semblaient plus élevées en cas de colostomie transverse par rapport à gauche, ainsi qu’en cas de réalisation dans les 3 premiers jours par rapport à plus tardivement. Une complication est survenue chez 41 % des patients colostomisés, dont 25 % d’entre elles à risque vital. Le taux de colostomies définitives s’élevait à 31 % et le temps médian de rétablissement était de 159jours (Tableau 1, Tableau 2 et Fig. 1).

      Conclusion

      Le bénéfice de la colostomie dans la dermo-hypodermite bactérienne nécrosante périnéale était incertain, sans impact en survie. Au contraire, la colostomie était associée à une durée d’hospitalisation majorée avec une morbidité spécifique. En cas d’indication impérative, nous plaidons pour une colostomie latérale gauche coelioscopique différée. Une alternative mini-invasive de dérivation digestive par cathéters transrectaux pourrait limiter cette morbidité.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • L’ECBU est-il l’unique facteur à prendre en considération avant une résection trans-urétrale de la prostate afin de prédire la survenue d’infections urinaires postopératoires ?

      Résumé
      Objectifs

      Le dépistage et le traitement de la colonisation urinaire avant toute résection trans-urétrale de la prostate sont des conduites de pratique courante en urologie sans pour autant stratifier le risque selon la situation. L’objectif de cette étude était de déterminer les facteurs prédictifs de complications infectieuses postopératoires chez les patients ayant eu une résection trans-urétrale de la prostate.

      Méthodes

      Il s’agissait d’une étude rétrospective monocentrique incluant tous les patients opérés d’une chirurgie de désobstruction prostatique par résection trans-urétrale dans un centre tertiaire nécessitant le dépistage d’une colonisation urinaire entre mars 2022 et mars 2023. Le critère de jugement principal était la survenue d’une infection urinaire définie par la survenue de fièvre associée ou non à un tableau clinique et biologique évoquant une infection urinaire masculine dans les trente jours postopératoires. Nous avons réalisé une analyse univariée puis multivariée en régression logistique avec un seuil de significativité fixé à 0,05.

      Résultats

      Nous avons inclus 194 patients avec un taux d’infections postopératoires de 5,7 %. L’âge moyen lors de la chirurgie était de 69 ans (41–92). La durée moyenne du séjour postopératoire était de 2,97 (1–19). Les facteurs de risque d’infections postopératoires étaient un antécédent d’hospitalisation au cours des 6 mois précédents la chirurgie (p =0,016) et l’immunodépression (p <0,001). En revanche un volume prostatique important, la présence d’un dispositif endo-urinaire, une leucocyturie significative, la prise d’antibiotiques en préopératoire et l’ECBU préopératoire positif (mono- ou polymicrobien) n’étaient pas des facteurs prédisposants d’une complication infectieuse postopératoire.

      Conclusion

      Les résultats de notre étude montrent un taux global d’infections urinaires masculines postopératoires après résection trans-urétrale de la prostate de 5,7 %. Cette étude montre que les infections urinaires postopératoires sont davantage liées aux antécédents du patient qu’aux caractéristiques des ECBU préopératoires.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Néphrectomie partielle de clôture post-immunothérapie : faisabilité et résultats (UROCCR n o  157)

      Résumé
      Objectifs

      Les réponses complètes à l’immunothérapie (IO) dans les cancers du rein métastatiques entraînent un regain d’intérêt pour la chirurgie du primitif. La survie prolongée de ces patients fait envisager une chirurgie d’épargne néphronique lorsqu’elle est techniquement possible. Devant les difficultés chirurgicales rapportées dans la littérature, il est nécessaire d’évaluer la faisabilité, les résultats fonctionnels et oncologiques de la néphrectomie partielle (NP) de clôture après IO.

      Méthodes

      À partir de la base de données UroCCR (CNIL DR 2013-206 ; NCT03293563), nous avons conduit une étude rétrospective multicentrique incluant tous les patients métastatiques opérés d’une NP après bonne réponse à l’IO. Nous avons évalué les difficultés peropératoires, la morbidité, l’évolution de la fonction rénale, le taux de marges positives et l’évolution carcinologique.

      Résultats

      Entre 2019 et 2023, 10 patients ont été opérés d’une NP de clôture après IO. Les caractéristiques de la population ainsi que les résultats des chirurgies sont décrits dans le Tableau 1. Après la chirurgie, l’IO a été arrêtée chez huit patients (80 %), un patient a poursuivi le traitement 2 mois et un patient était toujours sous traitement au dernier suivi (sans récidive). Le DFG médian à 3 mois était de 88,5 [76,5–95,8] mL/min/1,73 m2 sans différence significative par rapport au DFG préopératoire. Le suivi médian était de 16 [13,25–28] mois, la survie médiane sans traitement général était de 15,7 [11,2–30,7] mois, la survie sans récidive à 12 mois de 90 % et la survie globale au dernier suivi de 90 %.

      Conclusion

      Cette première série de NP de clôture après IO confirme la faisabilité de la procédure avec de bons résultats fonctionnels et carcinologiques.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Conversion en chirurgie ouverte au cours d’une chirurgie mini-invasive de tumeur du rein : incidence, causes et complications postopératoires (URO-CCR 135)

      Résumé
      Objectifs

      La laparoconversion (LC) lors d’une chirurgie mini-invasive (CMI) est une possibilité rare et redoutée par tout chirurgien urologue. La littérature concerne essentiellement des données de registre, qui ne sont pas vraiment précises sur le contexte opératoire des LCs. L’objectif de cette étude était de détailler l’incidence et les causes de LC, et décrire les complications postopératoires lors d’une CMI de tumeur du rein (CMI-TR).

      Méthodes

      Après sélection des patients éligibles sur la base de données uroCCR (patients programmés en cœlioscopie±robot assistée pour néphrectomie totale (NT) ou néphrectomie partielle (NP), avec conversion en chirurgie ouverte au cours de la procédure), les centres participants ont été sollicités pour donner des informations sur le motif et les modalités des LC. Les données pré-, per- et postopératoires ont été analysées.

      Résultats

      Cent soixante-trois patients, opérés entre 2008 et 2022, répartis dans 25 centres (50,3 % NP, 49,7 % NT), ont été inclus. L’incidence d’une LC lors d’une CMI-TR était de 1,9 %, 1,4 % pour CMI-NP et 2,9 % pour CMI-NT. L’incidence de CMI-TR variait de 0,2 % à 10,5 % selon les centres. Les patients étaient majoritairement des hommes (71,2 %). L’IMC médian était de 27,8. La LC était faite en urgence relative chez 134 patients (82,2 %), en urgence absolue pour 29 patients (17,8 %). La cause la plus fréquente de LC était la difficulté à progresser pour une raison anatomique (Tableau 1). L’estimation médiane des pertes sanguines était de 500mL, et était supérieur à 1000mL chez 51 patients (31,3 %). La durée de séjour médiane était de 6jours. Six patients (3,7 %) sont décédés en postopératoire.

      Conclusion

      Cette étude a permis un recueil précis des incidences, causes et modalités de LC sur une vaste cohorte multicentrique de patients ayant eu une CMI-TR. La LC était un événement rare, survenait plus fréquemment lors d’une NT et était majoritairement réalisée en urgence relative. Les patients concernés pouvaient avoir de graves complications, notamment hémorragiques.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Validation externe du nomogramme du Fox Chase Cancer Center prédisant l’altération du débit de filtration glomérulaire dans l’année suivant une néphrectomie totale

      Résumé
      Objectifs

      L’équipe du Fox Chase Cancer Center a publié un nomogramme (McIntosh et al. BJU Int 2019) ayant pour but de prédire le risque de diminution du débit de filtration glomérulaire (DFG) en-dessous de 45mL/min/1,73 m2 après néphrectomie totale, à partir de l’âge, du sexe et de la créatininémie préopératoire des patients. Le but de notre étude était de réaliser une validation externe de ce modèle prédictif.

      Méthodes

      Nous avons inclus de manière rétrospective les patients opérés d’une néphrectomie totale pour tumeur rénale dans notre centre entre avril 2015 et août 2021, avec un DFG préopératoire supérieur à 60mL/min/1,73 m2. Une régression logistique a été réalisée afin de déterminer, dans notre population, les facteurs cliniques pouvant prédire une baisse du DFG postopératoire ≤ 45mL/min/1,7 m2. Des courbes ROC ont été réalisées afin d’étudier l’adéquation du modèle logistique publié par McIntosh et al. et d’évaluer la performance de discrimination du nomogramme dans notre population. Enfin, nous avons réalisé des courbes d’étalonnage, permettant de comparer les valeurs de DFG postopératoire obtenues et prédites par le nomogramme.

      Résultats

      Au total, 133 patients ont été inclus, la majorité masculine (66 %) avec un âge médian (IQR [54,25–71]). Le DFG préopératoire médian était de 77mL/min/1,73 m2 (IQR [65,5–89,5]). À un an post-néphrectomie totale, 74 patients (55,6 %) avaient un DFG<60mL/min/1,73 m2, dont 29 (40 %) avec un DFG ≤ 45mL/min/1,73 m2. Aucun patient n’a présenté d’insuffisance rénale terminale (DFG<15mL/min/1,73 m2).

      En analyse multivariée, l’âge (p <0,001), le sexe (p =0,011) et la créatininémie préopératoire (p <0,001) étaient des facteurs prédictifs d’une baisse du DFG ≤ 45mL/min/1,73 m2 en postopératoire. La discrimination du nomogramme analysée par la courbe ROC était de 82 % en considérant l’ensemble de la population. Les courbes d’étalonnage démontraient un bon étalonnage du modèle y compris lors de l’analyse en sous-groupes au cours du suivi (1–5 mois et 6–12 mois) (Tableau 1, Fig. 1, Fig. 2).

      Conclusion

      Dans notre population, le nomogramme de prédiction préopératoire du risque d’insuffisance rénale modérée à terminale à un an post-néphrectomie totale avait une discrimination de 82 %. Cet outil est très simple d’utilisation en pratique clinique, et pourrait aider la prise de décision dans les situations où le dilemme entre une néphrectomie partielle complexe et une néphrectomie totale se pose.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Spécificités cliniques et histologiques des récidives des carcinomes chromophobes après traitement chirurgical–étude UROCCR 136

      Résumé
      Objectifs

      Les carcinomes chromophobes sont considérés de bon pronostic au sein des carcinomes à cellules rénales. Peu de données existent sur les modalités de récidive de ces lésions. Cette étude décrit les particularités des récidives locales et métastatiques, les facteurs de risque cliniques et anatomopathologiques et les données de survie des malades pris en charge pour un carcinome chromophobe.

      Méthodes

      Tous les patients majeurs traités chirurgicalement pour un carcinome chromophobe non métastatique ont été recherchés dans la base UroCCR. Les caractéristiques cliniques et histologiques des patients ayant récidivé ou évolué sur un mode métastatique ont été comparées au reste de la cohorte. Les données catégorielles ont été analysées à l’aide d’un test du Chi2 et les données quantitatives à l’aide d’un test de Student. Les données de survie ont été réalisées en univarié selon le modèle du log-rank.

      Résultats

      Au total, 684 patients ont été inclus dans l’étude. Parmi eux, 32 (4,7 %) ont récidivé après chirurgie, dont 19 (2,8 %) récidives locales et 13 (1,9 %) progressions métastatiques. La proportion d’hommes dans le groupe « récidive/progression » était plus élevée que dans la groupe contrôle (81,2 % vs 56,5 %, p =0,006). La voie d’abord, le type de chirurgie, la taille et la complexité tumorale ne différaient pas entre les deux groupes. La proportion de lésions localement avancées (≥ T1b ou N+) était supérieure dans la population « récidive/progression » (respectivement p =0,037 et p =0,001). Sur un plan histologique, il y avait significativement plus de thrombus veineux, d’emboles vasculaires et de nécrose tumorale dans la cohorte « récidive/progression ». En revanche, le contingent sarcomatoïde, le pT, le pN et le grade de Führman ne différaient pas (Tableau 1, Tableau 2, Tableau 3).

      Conclusion

      Les récidives après traitement chirurgical d’un carcinome chromophobe sont rares. Elles surviennent principalement chez des hommes dont la tumeur présente des critères histologiques d’agressivité au diagnostic. Identifier ces patients permettrait d’adapter la stratégie de surveillance postopératoire.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Donner des anticoagulants aux patients opérés pour un cancer du rein avec thrombus cave est-il judicieux ?

      Résumé
      Objectifs

      Des patients qui vont être opérés d’un cancer du rein avec thrombus cave (TC) ont des anticoagulants (TAC) à dose curative ou préventive, du fait d’une pathologie cardiovasculaire préexistante, ou de novo à visée thrombo-prophylactique. Aucun élément de littérature ne recommande cette dernière attitude. Notre objectif était de comparer la morbidité de la néphrectomie avec TC selon que les patients avaient un TAC ou pas.

      Méthodes

      C’est une étude rétrospective de 81 patients opérés d’une néphrectomie avec TC dans un seul centre entre 2010 et 2020. Cinquante trois n’avaient aucun TAC vs 28 qui avaient un TAC en préopératoire. Les caractéristiques des patients sont décrites dans le Tableau 1. Les morbidités per et postopératoires ont été comparées en utilisant des tests de Fisher (variables qualitatives) et de Wilcoxon (variables continues).

      Résultats

      En peropératoire il y avait plus de pertes sanguines (1500 ml vs 1200 ml ; p =0,08), plus de transfusions (71 % vs 61 %, p =0,59) et plus de complications (25 % vs 13 %, p =0,22) dans le groupe TAC mais aucune différence significative. En post-opératoire, il y avait plus de complications (57 % vs 21 %, p =0,001) et plus de reprises chirurgicales (18 % vs 9 %, p =0,26) dans le groupe TAC. Les complications hémorragiques étaient également plus fréquentes (18 % vs 8 %, p =0,26). De façon intéressante, les complications thrombo-emboliques étaient plus nombreuses dans le groupe TAC (22 % vs 13 %, p =0,35). Avec un recul de 7,3 mois, le taux de décès global était plus important dans le groupe avec TAC (53 % vs 43 %, p =0,4) (Tableau 1).

      Conclusion

      La morbidité de la néphrectomie avec thrombectomie cave semble augmentée par les TAC préopératoires. Il n’apparait donc pas nécessaire de donner un TAC au diagnostic. Ces résultats doivent être interprétés en ayant à l’esprit que c’est une petite population avec de très probables biais de sélection qui nécessiteront d’être confirmés sur une plus grande population.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • TEP/TDM au 89ZR-DFO-Girentuximab pour l’imagerie des carcinomes rénaux à cellules claires–résultats de l’étude de phase III ZIRCON

      Résumé
      Objectifs

      Le girentuximab est un anticorps monoclonal chimérique à haute affinité pour l’anhydrase carbonique IX (CAIX), fortement exprimée dans le carcinome rénal à cellules claires (ccRCC). ZIRCON était un essai clinique prospectif multicentrique international évaluant les performances de la TEP/TDM au 89Zr-DFO-girentuximab pour la détection du ccRCC. Nous présentons ici les performances diagnostiques du 89Zr-DFO-girentuximab pour la caractérisation des lésions rénales ≤4 cm, et la concordance inter-/intralecteur.

      Méthodes

      Une dose unique de 89Zr-DFO-girentuximab IV (37 MBq±10 % ; 10 mg) était injectée, suivie d’une imagerie TEP/TDM abdominale à j5 (± 2 jours) à des patients avec tumeur cT1 de nature indéterminée, programmés pour néphrectomie. La positivité de la TEP était évaluée par 3 lecteurs indépendants et en aveugle du statut ccRCC. Les objectifs coprimaires étaient d’évaluer la sensibilité et la spécificité de l’imagerie TEP/TDM au 89Zr-DFO-girentuximab dans la détection du ccRCC, en utilisant l’anatomopathologie comme preuve de vérité. Les tests kappa de Fleiss et kappa de Cohen ont respectivement été utilisés pour évaluer la concordance ciblage tumoral/anatomopathologie et la reproductibilité intra-lecteur.

      Résultats

      Sur 300 patients inclus (âge moyen 62±12 ans ; 71 % d’hommes), 284 étaient évaluables (histologie centrale disponible et TEP lisible). Sur les 3 lecteurs, la sensibilité et la spécificité moyennes [IC à 95 %] étaient respectivement de 86 % [80 %, 90 %] et 87 % [79 %, 92 %] dans la population globale, et de 85 % [77 %, 91 %] et 90 % [79 %, 95 %] dans le sous-groupe ≤4 cm. La sensibilité et la spécificité pour les lésions ≤2 cm étaient de 90 et 100 %, respectivement. La concordance inter- et intra-lecteur était respectivement de 91 % et 100 %. Dans le sous-groupe ≤4 cm, la valeur prédictive positive et la valeur prédictive négative étaient respectivement de 93,4 % et 78 %. Sur 263 événements indésirables (EI) déclarés chez 124 patients, 2 EI d’intensité légère étaient liés au traitement.

      Conclusion

      L’étude de phase III ZIRCON a atteint ses critères d’évaluation principaux et secondaires, dépassant les seuils de sensibilité et spécificité prérequis. La TEP/TDM au 89Zr-DFO-girentuximab permet une caractérisation non invasive des masses rénales avec une sensibilité et spécificité élevées pour la détection du ccRCC, indépendamment de la taille tumorale. Elle pourrait représenter une alternative bien tolérée à la biopsie diagnostique.

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    • Résultats actualisés de l’essai de phase 3 checkmate 274 évaluant nivolumab adjuvant (NIVO) versus placebo (PBO) chez les patients atteints de carcinome urothélial infiltrant le muscle (CUIM) à haut risque après résection complète

      Résumé
      Objectifs

      Les deux principaux critères d’évaluation de l’essai de phase 3 CheckMate 274 ont été atteints, le nivolumab (NIVO) ayant démontré une amélioration de la survie sans maladie (DFS) par rapport au placebo (PBO) dans la population en intention de traiter (popITT) et chez les patients présentant une expression tumorale de PD-L1≥1 %. Nous rapportons des données de suivi actualisées.

      Méthodes

      Les patients ont été randomisés 1 :1 entre NIVO 240 mg toutes les 2 semaines et PBO pour ≤1 an. Les patients présentaient des preuves anatomopathologiques de carcinome urothélial à haut risque de récidive après résection complète et un statut ECOG PS≤1. La DFS (populations ITT et PD-L1 ≥1 %) était le critère d’évaluation principal. La survie globale (évaluation lors d’un prochain gel de la base de données) et la survie sans récidive en dehors du tractus urothélial (NUTRFS) (ITT et PD-L1≥1 %) étaient des critères d’évaluation secondaires. La survie sans métastases à distance (DMFS) et la tolérance étaient des critères exploratoires.

      Résultats

      Trois cent cinquante trois patients ont été randomisés pour recevoir NIVO (PD-L1≥1 %, n =140) et 356 PBO (PD-L1≥1 %, n =142). Après un suivi médian de 36,1 mois, la médiane de DFS était de 22,0 mois avec NIVO contre 10,9 mois avec PBO dans la popITT et de 52,6 mois avec NIVO contre 8,4 mois avec PBO chez les patients PD-L1 ≥1 % (Tableau 1). Le bénéfice en DFS a été observé dans la plupart des sous-groupes analysés (âge, sexe, ECOG PS, statut ganglionnaire, chimiothérapie antérieure à base de cisplatine et statut PD-L1). Une amélioration de la NUTRFS et DMFS avec NIVO ont également été observés dans les deux populations (Tableau 1). Des effets indésirables de grade 3–4 liés au traitement sont survenus chez 18,2 % et 7,2 % des patients dans les bras NIVO et PBO (Tableau 1).

      Conclusion

      Après un suivi prolongé, NIVO continue de présenter un bénéfice en DFS, NUTRFS et DMFS. Les hazard ratios (HR) de DFS et de NUTRFS (PD-L1≥1 %) et de DMFS (ITT et PD-L1≥1 %) continuent à s’améliorer. Aucun nouveau signal de sécurité n’a été identifié. Ces résultats confortent NIVO en adjuvant comme traitement standard pour les CUIM à haut risque.

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    • Néphrectomie partielle robot-assistée rétropéritonéale vs transpéritonéale : une analyse multicentrique avec appariement par score de propension (étude PADORA–UROCCR n o  68)

      Résumé
      Objectifs

      La néphrectomie partielle robot-assistée peut être réalisée par un abord transpéritonéal ou rétropéritonéal. Cette étude vise à comparer le taux d’accomplissement du « trifecta » entre la néphrectomie partielle robot-assistée par voie rétropéritonéale (RRPN) et par voie transpéritonéale (TRPN) en utilisant une grande base de données multicentrique maintenue de manière prospective et une analyse par appariement des scores de propension.

      Méthodes

      Cette étude fait partie du projet UroCCR (NCT03293563). Les patients ayant subi une TRPN ou une RRPN dans 15 centres ont été inclus. Les paramètres démographiques et cliniques, les caractéristiques tumorales, et les paramètres chirurgicaux ont été recueillis. Le critère de jugement primaire était le taux de réussite du « trifecta », défini comme un temps d’ischémie chaude<25min, des marges négatives et l’absence de complications majeures. Les critères de jugement secondaires étaient la durée opératoire, la durée de séjour, la perte sanguine, et les complications et la fonction rénale postopératoires. Une analyse en sous-groupes a été effectuée en fonction de la localisation de la tumeur.

      Résultats

      Un total de 2879 patients (2581 TRPN vs 298 RRPN) ont été inclus. Avant l’appariement, le taux de « trifecta » a été atteint chez 73 % des patients du groupe TRPN contre 77,5 % dans le groupe RRPN (p =0,094). Après l’appariement de 157 patients ayant subi une TRPN avec 157 patients ayant subi une RRPN, le taux de « trifecta » était de 82,8 % dans le groupe TRPN contre 84 % dans le groupe RRPN (p =0,065). Le groupe RRPN a présenté une durée opératoire plus courte (123 vs 171min ; p <0,001) et une perte sanguine moins importante (161 vs 293mL ; p <0,001) comparé au groupe TRPN. Dans l’analyse en sous-groupes, un taux de « trifecta » plus élevé a été observé dans le groupe RRPN comparé au groupe TRPN pour les tumeurs postérieures (71 % vs 81 % ; p =0,017) (Tableau 1, Tableau 2).

      Conclusion

      La RRPN est une alternative viable à l’approche transpéritonéale, en particulier pour les tumeurs rénales postérieures, et constitue une option sûre et efficace pour la néphrectomie partielle robot-assistée.

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    • Néphrectomie partielle laparoscopique après embolisation hyper-sélective des vaisseaux tumoraux dans une salle d’opération hybride : résultats oncologiques et fonctionnels à long terme

      Résumé
      Objectifs

      La néphrectomie partielle laparoscopique (NPL) après embolisation hyper-sélective des vaisseaux tumoraux (EHVT) dans une salle d’opération hybride, combinant équipement chirurgical traditionnel et technologies d’imagerie avancées, est une approche chirurgicale sans clampage qui a montré des résultats prometteurs à court terme pour le traitement des tumeurs rénales localisées. Le but de cette étude était d’évaluer les résultats oncologiques et fonctionnels à long terme de cette procédure.

      Méthodes

      Tous les patients traités pour une tumeur rénale localisée par NPL après EHVT entre mai 2015 et octobre 2022 dans notre institution ont été inclus dans l’étude. Les données cliniques, anatomopathologiques et biologiques ont été collecté prospectivement dans la base de données UroCCR (NCT03293563, numéro d’autorisation CNIL : DR-2013-206). Nous avons évalué les données périopératoires, les complications postopératoires, les résultats oncologiques, les marges chirurgicales et l’évolution de la fonction rénale après la chirurgie. Nous avons analysé les facteurs de risque de récidive et les facteurs de risque de complication en utilisant une analyse univariée et une régression de Cox.

      Résultats

      Nous avons inclus 245 patients opérés par 15 chirurgiens. La taille médiane des tumeurs était de 3,2 (2,5–4,4) cm. Le temps opératoire médian sans embolisation était de 75 (65–100) min et les pertes sanguines médiane étaient de 100 (50–300) mL. Des complications postopératoires chirurgicales sont survenues chez 56 (22,9 %) patients avec 17 (5,7 %) complications majeures. La variation médiane du DFG à 6 mois était de −7,5 (−15 ; −2) mL/min. Une tumeur maligne et des marges chirurgicales positives ont été identifiées à l’analyse histologique chez respectivement 211 (86,1 %) et 12 (4,9 %) patients. Après un suivi médian de 27 (8–49) mois, 20 (8,2 %) patients ont présenté une récidive tumorale. En analyse multivariée, le stade pT (OR : 4,4, p =0,027) et les marges chirurgicales positives (OR : 4,29, p =0,029) étaient des facteurs de risque de récidive (Tableau 1).

      Conclusion

      L’utilisation d’une salle d’opération hybride pour réaliser une NPL après EHVT est une approche sans clampage sûre et efficace pour traiter les tumeurs rénales localisées. Elle semble être une alternative chirurgicale à la néphrectomie partielle robotisée.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Traitement adjuvant après résection chirurgicale d’un carcinome rénal non métastatique : la sélection des patients pose question

      Résumé
      Objectifs

      L’étude KEYNOTE-564 est un essai de phase 3 comparant le pembrolizumab à un placebo donné en adjuvant pendant un an après résection chirurgicale d’un carcinome rénal à cellules claires (ccRCC). Un bénéfice en survie sans récidive a été observé. Notre objectif était d’étudier le risque réel associé à ces groupes pronostiques dans une cohorte de patients traités dans un contexte de « vie réelle ».

      Méthodes

      Il s’agit d’une étude monocentrique rétrospective qui a analysé les patients ayant eu une néphrectomie totale ou partielle pour un ccRCC localisé entre 2010 et 2020. Nous nous sommes exclusivement concentrés sur les tumeurs pT2G4/sarcomatoïdes, pT3, pT4 et N1 (celles dont les caractéristiques correspondaient à la classification pronostique utilisée dans l’essai Keynote-564). Nous avons exclu les patients qui avaient reçu un traitement adjuvant ou néo-adjuvant. Les survies sans récidive ont été évaluées par la méthode de Kaplan–Meier et comparées par le test du Log-Rank.

      Résultats

      Quatre cent patients ont été inclus. Les courbes de Kaplan–Meier pour la survie sans récidive (A) et la survie globale (B) selon les critères d’inclusion de l’étude Keynote-564 se séparent clairement (Fig. 1). Les patients ayant les meilleures survies sont ceux présentant des tumeurs pT2 et pT3a, alors que les patients pT3b-c, pT4 et N1 ont un bien plus mauvais pronostic. À la suite de cette observation, nous avons effectué une analyse exploratoire en divisant notre cohorte en deux groupes pronostiques :

      – pT2 et G4 ou sarcomatoïde, pT3a N0,

      – pT3b-c, pT4 et N1 et avons trouvé une différence très significative (p <0,05).

      Conclusion

      Les patients inclus dans l’étude Keynote 564 présentent des stades de maladie hétérogènes avec des histoires naturelles différentes. Il est donc discutable de les considérer tous également éligibles pour un traitement adjuvant.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • La récidive péritonéale des cancers du rein est-elle chirurgicalement induite ? (Étude pemet/uroCRR-124)

      Résumé
      Objectifs

      La récidive péritonéale (RP) des cancers du rein est rarement décrite et de mécanisme indéterminé. Possiblement lié au profil tumoral, l’avènement de la chirurgie cœlioscopique robot assistée, permettant l’abord mini-invasif de cas complexes, pose également question d’un mécanisme iatrogène. L’objectif de l’étude était d’analyser les facteurs associés à la RP, comparativement à la récidive rétropéritonéale (RRP), en supposant un essaimage local par cœlioscopie transpéritonéale (CTP).

      Méthodes

      Étude rétrospective multicentrique incluant les patients opérés entre 2011 et 2021 d’une néphrectomie partielle (NP) ou totale (NT), ayant présenté une RP ou RRP. Les données ont été collectées dans le registre uroCCR (NCT03293563) parmi 3894 patients, complétées par revues locales des dossiers. Une première analyse observationnelle a été effectuée. La survie a été étudiée par technique de Kaplan–Meier. Pour définir les facteurs associés à la RP, une analyse univariée a été effectuée (âge, index de masse corporelle, NP ou NT, voie d’abord, type histologique, nécrose tumorale, marges chirurgicales, stade pT, grade ISUP, taille tumorale). Une analyse multivariée a été réalisée sur les données significatives.

      Résultats

      Soixante-dix patients ont été inclus : 35 RRP (50 %), 25 RP (35,7 %), 10 RRP+RP (14,3 %) exclus de l’analyse statistique. L’incidence de RP était 0,9 %. La CTP était majoritaire (54,3 %) avec 29 NP (41,4 %) et 41 NT (58,6 %). Une marge tumorale était rapportée dans 19 cas (27,1 %), dont 11 (44 %) et 7 (20 %) dans les groupes RP et RRP. Les types histologiques prédominants étaient le carcinome à cellules claires (n =57, 81,4 %), puis papillaire type 2 (n =10, 14,3 %) avec score de Leibovich élevé pour 40 patients (57,1 %). La survie globale à 5 ans était de 41,9 %. En analyse univariée, les variables significativement associées à la RP comparativement à la RRP étaient l’âge et la CTP. En analyse multivariée, les 2 variables restaient significatives (âge : OR : 1,126 [1,039–1,220] p =0,004 ; CTP : OR : 13,6 [2,8–65,6] p =0,001) (Tableau 1, Tableau 2).

      Conclusion

      L’incidence de RP est faible, avec un profil prédominant de tumeur à cellules claires et papillaire de type 2, en marges positives et score de Leibovich élevé. La CTP est associée au risque de récidive intrapéritonéale et impose la prudence dans la sélection des voies d’abord pour les tumeurs suspectées agressives, avec surveillance particulière péritonéale sur les scanners de suivi.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Néphrectomie partielle robot-assistée sutureless : faisabilité et résultats (UROCCR n o  158)

      Résumé
      Objectifs

      La simplification du geste de néphrectomie partielle robot-assistée (NPRA) est un enjeu pour sa diffusion et reproductibilité. L’absence de suture hémostatique du lit de tumorectomie, technique dite « sutureless » en est une évolution. Nous avons souhaité décrire les caractéristiques des patients opérés selon cette technique et rapporter les Résultats oncologiques, fonctionnels et en termes de morbidité.

      Méthodes

      Tous les patients opérés d’une NPRA sutureless dans notre centre ont été analysés rétrospectivement. Les données cliniques, biologiques et anatomopathologiques avaient été recueillies prospectivement dans la base de données UroCCR (NCT03293563).

      La qualité de la chirurgie a été évaluée par le taux de satisfaction du Trifecta : marges négatives, absence de complication et clampage artériel inférieur à 20min ; la morbidité par le taux de complications per- et postopératoires (considérées sévères pour un score Clavien ≥ 3) et les pertes sanguines. Les résultats fonctionnels ont été évalués par le DFG à 3 mois et les résultats oncologiques par le taux de marges positives.

      Résultats

      Entre juin 2020 et avril 2023, 427 patients ont été opérés d’une NPRA dont 63 sutureless. Les caractéristiques des patients et des chirurgies sont décrites dans le Tableau 1. La durée opératoire moyenne était de 148,3 [69,2] min et le Trifecta a été satisfait pour 74,6 % des chirurgies. Un patient (1,6 %) a présenté une complication peropératoire et 12 patients (19 %) des complications postopératoires dont une sévère (Clavien 4b). Les pertes sanguines moyennes étaient de 110,4 [181,3] mL. Le DFG moyen à 3 mois était de 82,8 [22,5] mL/min/1,73 m2 sans différence significative par rapport au DFG préopératoire (p =0,24). Les comptes rendus anatomopathologiques retrouvaient des marges positives pour 1 patient (1,6 %). Enfin, la durée d’hospitalisation moyenne était de 2 [6,9] jours avec 17 patients (27 %) opérés en ambulatoire.

      Conclusion

      Pour des patients sélectionnés, la NPRA « sutureless », parait faisable et sûre. Ces premiers résultats vont être confirmés par analyse comparative aux patients opérés de NPRA avec rénorraphie avec appariement sur les caractéristiques tumorales et démographiques.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Catégories socioprofessionnelles et cancer du rein

      Résumé
      Objectifs

      L’incidence du carcinome rénal (CCR) est en constante augmentation depuis 25 ans. Certains facteurs de risques sont connus et font l’objet de prévention. Cependant, de nouveaux facteurs de risque lié à notre mode de vie et notre environnement sont suspectés et pourraient expliquer cette tendance. L’objectif de cette étude est de comparer les caractéristiques des patients atteints de CCR en fonction de leur catégorie socioprofessionnelle.

      Méthodes

      Une étude épidémiologique transversale multicentrique a été réalisé à partir de la base de données UroCCR. Tous les patients des centres participants ont été inclus. Les patients ont été classés en 5 catégories socioprofessionnelle selon la classification CSP de l’INSEE (1 : sans activité professionnelle, 2 : ancien agriculteur, 3 : ancien artisan, commerçant, chef d’entreprise, 4 : ancien cadre et profession intermédiaires, 5 : ancien ouvrier, employé). Les caractéristiques et facteurs de risque de CCR de chaque population ont été comparés à la population totale de l’étude. Les variables qualitatives et quantitatives ont été comparées avec des tests du &khgr;2 et de Student respectivement.

      Résultats

      Au total, 1252 patients ont été inclus (70 % d’hommes). L’âge moyen était de 62,2 ans et 1172 (94 %) patients présentaient au moins un facteur de risque de CCR. Les CCR à cellules claires, les tubulopapillaires et les chromophobes représentaient respectivement 78 %, 14 % et 8 % de la population. Le groupe 2 (anciens agriculteurs) était plus âgé (p =0,027), avait plus de CCR à cellules claires (p =0,09) et des tumeurs plus grandes (p =0,045) que le reste de la population. Le tabagisme était plus faible (p <0,001) mais l’exposition aux solvants chlorés était plus importante (p <0,0001). Le groupe 1 avait une proportion de femme plus importante et des tumeurs plus petite. L’exposition aux solvants chlorés était plus faible. Le groupe 3 avait une surreprésentation d’homme, en surpoids et une exposition aux dérivés chlorées plus importante (Tableau 1, Tableau 2).

      Conclusion

      Cette étude montre que la catégorie socioprofessionnelle des patients pourrait influencer leur exposition aux facteurs de risque de CCR et leurs caractéristiques tumorales. Le groupe des anciens agriculteurs présente le plus de différences avec la population étudiée. L’identification des facteurs de risque propre à chaque catégorie socioprofessionnelle pourrait optimiser la prévention et le dépistage du CCR.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Facteurs préopératoires associés au risque d’infections postopératoires après chirurgie urologique. Résultats de la cohorte nationale et multicentrique TOCUS

      Résumé
      Objectifs

      Selon les recommandations actuelles, le dépistage et le traitement de la colonisation urinaire sont recommandés avant une chirurgie urologique au contact des urines ou avec effraction de la muqueuse urothéliale. Malheureusement, celles-ci ne permettent pas de stratifier le risque selon la situation. L’objectif de cette étude était de définir les facteurs associés au risque d’infections postopératoires fébriles en chirurgie urologique.

      Méthodes

      L’étude TOCUS est une étude multicentrique, nationale et rétrospective incluant tous les patients opérés d’une chirurgie urologique nécessitant un dépistage de la colonisation urinaire entre janvier 2016 et janvier 2022. Les critères de non-inclusions étaient : les patients opérés en urgence, sans ECBU préopératoire ou en cas de chirurgie combinée. Le critère de jugement principal est la survenue d’une complication infectieuse (infection du site opératoire ou infection urinaire fébrile) survenant dans les 30jours postopératoires. Les critères de jugement secondaires étaient la survenue d’autres complications non infectieuses ainsi que la survie à 30jours. CNIL numéro : 2211250V0 et CERU numéro CERU_2022009.

      Résultats

      Au total nous avons inclus 2389 patients. La répartition des ECBU préopératoires est représentée par la Fig. 1. Sur l’ensemble de notre cohorte il y a eu 106 infections postopératoires soit 4,4 % dont 62 avec un ECBU positif (58,5 %). L’analyse univariée est représentée dans le Tableau 1. En analyse multivariée (Fig. 2), un antécédent d’infection urinaire au cours des 12 mois précédents (OR : 4,02 ; IC95 : 2,34–6,88 ; p <0,001), l’ECBU préopératoire positif mono- ou bimicrobien (OR : 2,78 ; IC95 : 1,12–6,82 ; p 0,026), l’ECBU préopératoire polymicrobien (OR : 2,51 ; IC95 : 1,27–4,76 ; p 0,006), la durée opératoire (OR : 1,01 ; IC95 : 1,00–1,01 ; p <0,001) et l’association à une complication postopératoire non infectieuse (OR : 7,13 ; IC95 : 4,47–11,37 ; p <0,001) étaient des facteurs associées indépendants d’infections postopératoires fébriles.

      Conclusion

      Cette vaste cohorte rétrospective multicentrique retrouve un taux d’infections postopératoires fébriles de 4,4 % et tend à démontrer que l’ECBU préopératoire polymicrobien est, au même titre qu’un ECBU monomicrobien ou bimicrobien, un facteur associé au risque d’infection postopératoire. Par ailleurs, il existe une association significative entre complications infectieuses et complications non infectieuses confirmant l’enjeu d’une stratégie préventive périopératoire adaptée.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Facteurs associés à une forme grave de pyélonéphrite aiguë obstructive. Résultats préliminaires de la cohorte multicentrique RAMP

      Résumé
      Objectifs

      L’obstacle des voies urinaires responsable d’un sepsis nécessitant un drainage urgent est une pathologie dont la physiopathologie est mal connue malgré un taux de mortalité élevé. Les recommandations ne font pas de distinctions sur la prise en charge de cette pathologie quelle que soit la présentation clinico-bio-radiologique. L’objectif de cette étude était de définir des facteurs prédictifs clinico-bio-radiologiques d’une forme grave de pyélonéphrite aiguë obstructive.

      Méthodes

      L’étude Risk factors of severity, Assessment and Management for acute obstructive Pyelonephritis (RAMP) est une base de recueil (depuis juin 2021) prospective multicentrique, nationale, incluant tous les patients présentant une pyélonéphrite aiguë obstructive (PNAO), nécessitant un drainage ou une dérivation du haut appareil urinaire quel que soit l’obstacle. Les critères de non-inclusion sont l’âge de<18 ans, obstacle sous vésical, colique néphrétique non fébrile, pyélonéphrite aiguë sans obstacle. La PNAO grave était définie par : hospitalisation en réanimation, qSOFA ≥ 2 ou décès. L’étude a été enregistrée sous le numéro CNIL 2211250 v 0.

      Résultats

      En avril 2023, 73 patients ont été inclus, 14 (19 %) étaient définis comme graves. Les caractéristiques générales, préopératoires et postopératoires sont résumées dans le Tableau 1. Trente-six pourcent de la population totale présentait des frissons, et 5,5 % un qSOFA ≥ 2. Une analyse univariée comparant les patients du groupe PNAO non grave et PNAO grave (Tableau 1), souligne que les antécédents cardiovasculaires, le tabac, l’hypertension artérielle, les frissons, le qSOFA et l’aspect des urines semblent associés aux formes graves de PNAO. Cependant, 36 % des PNAO graves avaient un qSOFA négatif. Les données microbiologiques sont résumées dans le Tableau 2. E.  coli , P.  mirabilis et E.  faecalis étaient les microorganismes les plus fréquemment isolés, dans les urines vésicales ou pyéliques. La durée d’antibiothérapie est dans 48 % des cas supérieure à 10jours.

      Conclusion

      Cette étude prospective, multicentrique identifie 19 % de formes graves de PNAO. Le score qSOFA permettant d’identifier ces formes graves est pourtant pris en défaut dans 72 % des cas. Ceci conforte la nécessité de mieux identifier les facteurs clinico-bio-radiologiques associées aux formes graves afin de les détecter plus précocement et de constituer un nomogramme prédictif.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • La durée du traitement antibiotique d’une bactériurie asymptomatique préopératoire en chirurgie urologique influence-t-elle la survenue de complications infectieuses postopératoires ? Résultats de la cohorte rétrospective et multicentrique TOCUS

      Résumé
      Objectifs

      Il est à l’heure actuelle recommandé avant toute chirurgie urologie au contact des urines ou avec brèche de la muqueuse, de dépister et de traiter une éventuelle colonisation urinaire. L’objectif de cette étude était de déterminer si la durée du traitement antibiotique de la colonisation mise en place avant chirurgie urologique influençait la survenue de complications infectieuses postopératoires (PIC).

      Méthodes

      TOCUS est une étude multicentrique, nationale et rétrospective incluant tous les patients opérés d’une chirurgie urologique nécessitant un dépistage de la colonisation urinaire (sauf : urgence, l’absence d’ECBU ou chirurgie combinée) entre janvier 2016 et janvier 2022. Le critère de jugement principal est la survenue d’une PIC (infection du site opératoire ou infection urinaire fébrile) dans les 30jours postopératoires. Le traitement antibiotique court (TAC) était défini par une durée inférieure ou égale à 5jours et le traitement antibiotique long (TAL) strictement supérieure à 5jours. Cette étude a été validée par la CNIL (numéro : 2211250V0) et le comité d’éthique de l’AFU (CERU_2022009).

      Résultats

      Sur les 2389 patients inclus, 839 (35,1 %) patients avaient un ECBU positif (Fig. 1), dont 546 (65 %) avaient un ECBU positif mono/bimicrobien et 292 (34,8 %) un ECBU polymicrobien. Il y a eu 62 (7,4 %) PIC dans les 30jours. Parmi les 839 patients colonisés, 336 (40 %) avaient reçu un TAC, 261 (31,1 %) un TAL, 231 (27,5 %) aucun traitement et 11 données manquantes (Fig. 1). Il n’y avait pas de différence statistiquement significative sur le critère principal en analyse univariée (p =0,6) (Tableau 1) et multivariée OR : 1,97 IC95 (0,37–1,86) (p =0,06). L’antécédent d’infection urinaire dans l’année OR : 5,21 IC95 % (2,64–10,54) (p <0,001) et la survenue d’autres complications postopératoires OR : 12,93 IC95 % (6,87–25,02) (p <0,001) étaient statistiquement associées au PIC (Tableau 2).

      Conclusion

      Ces résultats, l’antibiorésistance actuelle et la pression de sélection antibiotique induite par un TAL plaident en faveur d’un TAC de la colonisation urinaire avant chirurgie urologique.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Cystoscopie : impact d’une ECBU positif non traité sur les infections urinaires

      Résumé
      Objectifs

      La cystoscopie est l’examen urologique le plus pratiqué en consultation. L’avantage d’effectuer un ECBU avant cet examen est discuté parmi les différentes recommandations. L’objectif principal de cette étude est de déterminer si un ECBU positif non traité est un facteur de risque d’infections urinaires après cystoscopie.

      Méthodes

      Tous les patients ayant bénéficié d’une cystoscopie dans notre service de novembre 2020 à mars 2022 ont été inclus. Les femmes enceintes et les patients sous antibiothérapie ont été exclus. Un ECBU avait été prélevé le jour de l’examen et les patients ont rempli un mois plus tard un questionnaire indiquant la survenue de symptômes. Les patients ont été divisés en deux groupes : ECBU positif vs négatif. L’ECBU positif a été défini selon les recommandations de la SPILF. La survenue d’une infection des voies urinaires définie par la présence de fièvre ou d’au moins un symptôme urinaire associé à un ECBU post-cystoscopie positif.

      Résultats

      Nous avons inclus 410 patients (ECBU positif : 80 et ECBU négatif : 330). La comparaison des résultats entre les deux groupes est présentée dans la Fig. 1. Le taux d’infection des voies urinaires était significativement augmenté dans le groupe de ECBU positif (10 % vs 1,5 % p <0,001). Parmi les patients infectés, 3 patients du groupe ECBU positif ont été hospitalisés pour pyélonéphrite alors qu’aucun patient n’a été hospitalisé dans le groupe ECBU négatif (p <0,01). Les patients du groupe ECBU positif ont également présenté significativement plus de pollakiurie (22 % vs 13 % p =0,03) et plus de frissons (6,4 % vs 1,8 % p =0,04). L’analyse multivariée a montré une association significative entre ECBU positif et infection urinaire (OR=7,22 [2,3–24,5]). L’âge, le sexe, l’indication et le sondage urinaire n’étaient pas associés aux infections (Fig. 1).

      Conclusion

      Un ECBU positif non traité augmente significativement les infections après cystoscopie. Toutefois aucune infection grave n’a été observée.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Facteurs de risque d’échec du REZUM à 3 mois postopératoires

      Résumé
      Objectifs

      La thermothérapie par vapeur d’eau (REZUM) permet une contraction de la prostate par effet thermo-ablatif différé. L’efficacité n’est pas immédiatement évaluable contrairement au traitement conventionnel. La sélection des patients et les critères d’efficacité de REZUM restent sujets à discussion. Nous avons essayé d’évaluer les facteurs de risque d’échec de REZUM à 3 mois.

      Méthodes

      Étude rétrospective multicentrique sur 222 patients traités par REZUM pour symptômes du bas appareil urinaire modérés à sévères selon le score IPSS et peu satisfaits ou intolérants au traitement médicamenteux. Le volume prostatique était compris entre 30 et 80mL. L’échec du traitement a été défini par une variation de l’IPSS<50 % après 3 mois. L’analyse des Résultats à 3 mois s’est basée sur : la présence d’une éjaculation antégrade, le score IPSS, le volume prostatique, le nombre de ponctions, le débit urinaire et le résidu post-mictionnel. Des différences entre les groupes de patients ont été recherchées par des tests statistiques adaptés.

      Résultats

      Au total, 210 patients ont été évalués à 3 mois. Cinquante et un patients (24,3 %) ont présenté un échec de traitement en démontrant une variation de l’IPSS<50 % après 3 mois. Après analyse statistique univariée, aucune influence des variables d’intérêt sur les résultats à 3 mois n’a été mise en évidence. Les variables volume prostatique initial (p =0,467), nombre de ponctions prostatiques (p =0,973), traitement d’un lobe médian (p =0,724) ou existence d’un résidu post-mictionnel préopératoire>150mL (p =0,854) n’ont pas été associées à une variation de l’IPSS<50 % après 3 mois. Les patients en échec de traitement semblaient cependant plus âgés (66,31 [± 8,94] vs 63,21 [± 8,35] vs IC95 % : [61,91 ; 64,52] ; p =0,02).

      Conclusion

      Dans cette large cohorte, malgré un critère de jugement principal sévère, aucun des facteurs de risque d’échec évoqués dans la littérature n’a été confirmé. La définition d’échec est très hétérogène dans la littérature empêchant toute comparaison valide. La non prévisibilité du REZUM, à la différence des techniques conventionnelles, doit être discutée dans le cadre d’une prise en charge personnalisée.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Causes de ré hospitalisation après traitements chirurgicaux de l’HBP chez 67 220 patients traités en 2018. Le laser a les honneurs !

      Résumé
      Objectifs

      En France, la résection transurétrale de prostate (RTUP) est le traitement chirurgical de choix pour le traitement des hyperplasies bénignes de prostate de taille moyenne, mais l’énucléation de prostate par laser holmium (HOLEP) et la vaporisation laser deviennent plus courantes. Pour ces trois techniques, nous évaluons les complications initiales, à court terme (3 mois) et les complications entre 4 et 12 mois, nécessitant une réhospitalisation.

      Méthodes

      À partir de la base de données nationale française (PMSI-MCO), toutes les hospitalisations pour le traitement chirurgical de l’HBP ont été extraites. Nous avons relevé les complications pendant l’hospitalisation initiale et au cours de toute réhospitalisation pendant la période de 1 an postopératoire.

      Résultats

      En 2018, 67 220 patients ont été opérés pour l’HBP : 46 242 RTUP, 13 509 HOLEP et 7469 vaporisations laser. L’âge et les traitements anticoagulants étaient égaux pour les patients des 3 groupes mais les patients bénéficiant d’une RTUP étaient plus hypertendus. Les complications infectieuses et hémorragiques étaient les plus courantes lors de l’hospitalisation initiale : 17 %, 10 %, 13 % pour les infections et 15 %, 8,1 % et 11 % respectivement pour les complications hémorragiques, avec la RTUP ayant de plus mauvais résultats que les 2 autres techniques lors de l’hospitalisation initiale. Au cours des 3 premiers mois suivants et des 9 mois suivants, il y a eu plus de complications qu’initialement, avec moins de 1 % de différence entre les 3 techniques.

      Conclusion

      Les techniques laser conduisaient à moins de rehospitalisation que la RTUP. La base PMSI-MCO ne recensent que les complications au cours d’hospitalisations. Cette étude devrait être étendue aux complications mineures ne faisant pas l’objet d’une hospitalisation.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Plan
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    • Expérience émotionnelle des patients lors d’une énucléation de la prostate au laser holmium (HOLEP) en chirurgie ambulatoire : une étude prospective

      Résumé
      Objectifs

      L’HOLEP en chirurgie ambulatoire a montré de faibles taux de réadmission et de complications. Cependant, l’expérience émotionnelle des patients demeure très peu étudiée. Seulement une étude a rapporté un taux de satisfaction élevé en postopératoire. L’objectif de cette étude prospective était de déterminer l’expérience émotionnelle mesurée par l’anxiété et la peur chez les patients qui ont eu un HOLEP en chirurgie ambulatoire.

      Méthodes

      Étude unicentrique incluant depuis mars 2021 tout patient opéré pour une chirurgie HOLEP en ambulatoire par le même urologue. Les patients présentant des troubles cognitifs ou psychiatriques ont été exclus. Un dépliant expliquant l’opération et les effets secondaires était remis aux patients en préopératoire. Les patients inclus ont complété un entretien téléphonique comprenant le questionnaire Surgical Fear Questionnaire (SFQ) (évaluant la peur) et Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS) (évaluant l’anxiété) la semaine précédant et le jour suivant l’opération. Il leur a également été demandé s’ils étaient prêts à refaire la même opération en ambulatoire. La sonde urinaire était retirée le lendemain de l’opération.

      Résultats

      Soixante-huit participants avec un âge moyen de 71,7 ans (ÉT=6,8) ont répondu à l’entretien téléphonique. Pour le SFQ, la moyenne en préopératoire était de 17,6/90 (ÉT=13,6) et les deux items les plus rapportés étaient « J’ai peur de la douleur après l’opération » et « J’ai peur des effets secondaires après l’opération » avec des moyennes respectives de 3,6/10 et 2,8/10. Pour le HADS, 8,82 % des patients avaient un score d’anxiété significatif (c.-à-d.>10/21) en préopératoire et 5,88 % en périopératoire. La moyenne du HADS en préopératoire était de 4,6/21 (ÉT=3,4) alors qu’elle était de 4,1/21 (ÉT=3,0) en périopératoire soit une différence moyenne de −0,5 (p =0,14). Par ailleurs, 86,8 % des participants referaient l’opération en ambulatoire dans les mêmes conditions.

      Conclusion

      Considérant le haut niveau de satisfaction et le faible niveau de peur et d’anxiété, tant en pré qu’en périopératoire, il apparaît légitime d’offrir l’HOLEP en ambulatoire. Une chirurgie endoscopique mini-invasive associée à une information orale et écrite en préopératoire ainsi qu’un parcours patient adapté en chirurgie ambulatoire sont certainement les déterminants d’un faible niveau de stress et d’anxiété.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Stent urétral temporaire Exime™ : une nouvelle alternative au sondage vésical à demeure

      Résumé
      Objectifs

      En cas d’échec de sevrage de sonde vésicale après rétention aiguë d’urine (RAU), le gold standard sont les auto-sondages propres intermittents (ASPI) en alternative au sondage vésical à demeure. Un nouveau dispositif urétral (Exime™, ROCAMED) en silicone a été proposé pour restaurer transitoirement une miction spontanée aux patients en attente de chirurgie après RAU. Malgré son utilisation croissante, l’évaluation de son impact clinique est limitée.

      Méthodes

      Les patients étaient inclus consécutivement à partir d’une base de données monocentrique entre 2020 et 2022. Les critères d’inclusion comprenaient les hommes avec au minimum un échec de sevrage de sonde vésicale après un épisode de RAU, un volume prostatique inférieur ou égal à 120mL avec protrusion prostatique intravésicale de moins de 5mm, et contre-indiqués ou ayant refusé les ASPI. Le critère de jugement principal était l’efficacité du dispositif urétral à restaurer une miction spontanée. Nous avons aussi comparé les effets secondaires et la préférence du patient entre le sondage vésical à demeure et le dispositif Exime™, chaque patient étant alors son propre contrôle.

      Résultats

      Au total, 25 patients ont été inclus. L’âge médian était de 87 ans (IQR : 79–92), le volume prostatique médian était de 49mL (IQR : 40–65), et 23 (92 %) patients avaient un antécédent d’HBP traités par alpha-bloquants. Le dispositif urétral Exime™ était inséré avec succès chez 24 patients (96 %). Ces patients ont tous repris une miction spontanée, avec un volume post-mictionnel médian de 45 cm3 (IQR : 35–62). Comparé à la sonde vésicale, le dispositif urétral était associé à moins d’infections urinaires, de spasmes vésicaux, d’incontinence urinaire et de douleur (< 0,001). La préférence des patients était pour le dispositif Exime™ pour 21 (84 %) d’entre eux. À un mois, le dispositif urétral Exime™ était en place chez 17 patients, établissant un taux de succès de 71 % (quatre obstructions, trois migrations) (Tableau 1).

      Conclusion

      Le dispositif urétral Exime™ semble être une solution prometteuse en alternative à la sonde vésicale pour les patients en attente de chirurgie après RAU. La procédure était reproductible, bien tolérée et associée à moins de complications que le sondage vésical à demeure. Plus d’études sont attendues afin d’évaluer sa place dans l’arsenal thérapeutique après RAU.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Résultat de l’énucléation prostatique par laser holmium pour les hauts volume d’HBP (≥ 150 mL) : l’adénomectomie voie haute ouverte est morte !

      Résumé
      Objectifs

      Le traitement chirurgical de l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP), quand il est nécessaire, repose toujours sur l’adénomectomie par voie haute ouverte (AVHo) pour des HBP ≥ 80mL. Les techniques d’énucléation ont cependant montré un gain important dans la réduction de la morbidité périopératoire. Notre étude cherche à décrire les résultats de l’énucléation prostatique par laser Holmium (HoLEP) pour les hauts volume d’HBP ≥ 150mL (bBPH).

      Méthodes

      Nous avons conduit une étude rétrospective descriptive analytique bicentrique internationale sur une cohorte de patient ayant nécessité une HoLEP pour bBPH. La taille prostatique était confirmée par IRM prostatique. La technique opératoire était celle des 3 lobes, 3 chirurgiens experts (≥ 500 cas) et un chirurgien entraîné (100–200 cas) procédaient aux chirurgies. L’objectif principal était le succès de la procédure, défini par un critère mixte : procédure intégralement réalisée par endoscopie, absence de réintervention ou transfusion en per- et périopératoire, amélioration de la qualité de vie (amélioration ≥ 2 points de la question 8 de l’IPSS) et continence postopératoire à 3 mois (0 protection).

      Résultats

      Quatre-vingt-un patients d’âge moyen 73,9 ans (± 7,3) et de taille prostatique moyenne 183,3mL (± 34,5) étaient inclus. Le temps opératoire moyen était de 57,5minutes (± 29,7) et le poids de tissu réséqué moyen était de 151,8g (± 44,7). Le temps d’hospitalisation moyen et de cathétérisation moyen était de 1,3 (± 0,7) et 1,9 (± 0,9) jour respectivement. Un succès était constaté pour 77 patients (95 %). À 6 mois, 2 patients (2,5 %) présentaient une incontinence urinaire à l’effort. L’amélioration fonctionnelle (débitmértrie, IPSS) était obtenue à 1 mois et confirmée à 6 mois. Le taux de complication à 30jours était de 9,9 %, 2 patients (2,5 %) nécessitaient une transfusion/réintervention. Le PSA moyen passait de 14,8ng/mL (± 11,6) en préopératoire à 0,8ng/mL (± 0,6) à 6 mois postopératoire.

      Conclusion

      Malgré un apprentissage initial difficile, l’HoLEP est une technique sure et efficace, reconnu comme le standard de prise en charge de l’HBP modérée. Cette étude montre que dans des mains expertes, elle donne également d’excellent résultats (95 % succès) pour des bBPH au prix d’une morbidité très faible (2,5 % grade III) ce qui devrait conduire à l’abandon de l’adénomectomie par voie ouverte.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Développement d’un modèle prédictif de découverte fortuite d’un cancer prostatique après désobstruction chirurgicale pour hyperplasie bénigne de prostate

      Résumé
      Objectifs

      Lors de l’examen anatomopathologique après chirurgie de l’hyperplasie bénigne de prostate (HBP), il existe un risque de découvrir un cancer prostatique fortuit (CaPF). Ce risque a diminué au cours des dernières années, mais sa valeur reste débattue. L’objectif de notre étude était d’évaluer le taux de CaPF sur une large cohorte contemporaine, et de définir les facteurs de risque de CaPF.

      Méthodes

      Nous avons mené une analyse rétrospective des données des patients opérés pour une HBP dans deux centres universitaires entre 2012 et 2020. Les patients ayant reçu un diagnostic de cancer prostatique avant l’intervention étaient exclus. Nous avons analysé l’incidence de CaPF global et de CaPF cliniquement significatif (ISUP ≥ 2). Un modèle de régression logistique uni- et multivariée a été utilisé pour définir les facteurs de risque de CaPF. Nous avons utilisé les médianes pour définir les valeurs seuils des facteurs de risques mis en évidence (Fig. 1).

      Résultats

      Au total, 2180 patients ont été inclus dans l’étude. Un CaPF a été diagnostiqué chez 221 patients (10,1 %). Parmi ces CaPF, 39 (17,7 %) étaient cliniquement significatifs. En analyse multivariée, l’âge (p <0,01) et la densité de PSA (PSAd) (p <0,01) étaient des facteurs de risque indépendants de détection de CaPF. L’aire sous la courbe ROC pour le modèle PSAd et âge était de 0,65 (Fig. 1). Les patients sans facteur de risque (âge<70 ans et PSAd<0,05) avaient un taux de CaPF de 5,8 %. Les patients ayant un et deux facteurs de risque avaient des taux de CaPF 9,2 % et de 18,0 % respectivement. Pour les cancers cliniquement significatifs, les taux étaient respectivement de 0,2 %, 1,6 % et 4 % pour les patients ayant 0, 1 ou 2 facteurs de risque.

      Conclusion

      Le taux de CaPF global de notre cohorte de patients opérés d’une HBP était de près de 10 %. L’âge et la PSAd étaient des facteurs de risque indépendants de CaPF. Les patients ne présentant aucun facteur de risque avaient un taux très faible de CaPF.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Adénomectomie voie haute laparoscopique robot-assistée versus HoLEP pour les prostates de très haut volume (> 80 g) : résultats peropératoires et complications

      Résumé
      Objectifs

      L’adénomectomie voie haute robot-assistée (AVHR) et l’énucléation prostatique au laser Holmium (HoLEP) sont deux techniques chirurgicales mini-invasives possibles pour le traitement des volumineux adénomes de prostate. Nous avons comparé dans ce travail les complications postopératoires précoces, les facteurs prédictifs de complications ainsi que les résultats périopératoires entre ces deux techniques.

      Méthodes

      Une étude rétrospective comparative bicentrique entre deux cohortes a été réalisée sur l’ensemble des patients opérés entre janvier 2018 et décembre 2020. Les critères d’inclusion étaient: âge>45 ans, symptôme du bas appareil urinaire (SBAU) avec indication chirurgicale.

      Résultats

      Au total, 360 patients ont été inclus, 113 exclus et 248 analysés présentant un volume prostatique>80mL, soit 117 AVHR et 131 HoLEP. Les deux groupes étaient comparables dans leur ensemble avec un volume prostatique initial de 112,3mL pour le groupe AVHR et 108,4mL pour le groupe HoLEP (p =0,56). Le taux de complication précoce était de 11,2 % et 8,6 % respectivement pour les groupes AVHR et HoLEP (p =0,08) et l’analyse multivariée n’a pas révélé de facteur prédictif de complication. La durée moyenne de séjour (3,3jours vs 2,3jours) et la durée de sonde (5jours vs 1,5jours) étaient significativement inférieures pour le groupe HoLEP (p <0,001). Le taux de détection de cancer de prostate (7,1 % vs 7,8 %) étaient comparables entre les groupes AVHR et HoLEP.

      Conclusion

      Notre étude retrouve un taux de complication comparable entre les groupes HoLEP et AVHR pour les adénomes de haut volume (> 80mL). La DMS et la durée de sonde étaient inférieures pour le groupe HoLEP. Les deux méthodes sont des techniques sûres et efficaces avec une majorité de complications de faible grade et une amélioration significative des paramètres urinaires fonctionnels.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Traitement de l’hypertrophie bénigne de prostate par vapeur d’eau (système REZUM) : résultats à deux ans

      Résumé
      Objectifs

      Le système REZUM est une technique mini-invasive utilisant l’énergie thermique générée par radiofréquence sous forme de vapeur d’eau afin de traiter l’hypertrophie bénigne de prostate (HBP). L’effet convectif thermique a montré une amélioration rapide et significative des symptômes du bas appareil urinaire (SBAU). Après avoir démontré son efficacité à 1 an, l’objectif de cette étude était d’évaluer les résultats cliniques à 2 ans.

      Méthodes

      Les patients étaient inclus consécutivement à partir d’une base de données monocentrique entre 2017 et 2022. Les critères d’inclusion comprenaient les hommes de 45 ou plus présentant des SBAU modérés à sévères, après échec et/ou mauvaise tolérance et/ou refus du patient d’un traitement médical et souhaitant une alternative aux techniques chirurgicales habituelles. Les patients étaient suivis pendant deux ans, avec évaluation pré- et postopératoire de l’International Prostate Score Symptom (IPSS), du débit maximal (Qmax), du volume résiduel post-mictionnel (RPM), de l’indice de qualité de vie (IQV), et de la fonction sexuelle par l’International Index Erectile Function-5 Score (IIEF-5) et le maintien de l’éjaculation.

      Résultats

      Au total, 62 patients ont été inclus. L’âge médian était de 63 ans (IQR : 57–70) et le volume prostatique médian était de 47mL (IQR : 40–60). Parmi les 5 patients sondés à demeure après rétention aiguë d’urine, 4 (80 %) ont pu être désondés après REZUM. Aucun effet secondaire sévère (> Clavien II) n’a été rapporté. À deux ans, l’IPSS médian était de 2 (IQR : 1–3), le Qmax médian de 16mL/s (IQR : 12,2–20), le RPM médian de 32mL (15–45) et l’IQV médian de 0 (0–1), avec une amélioration statistiquement significative de tous ces paramètres par rapport à l’état préopératoire (< 0,001). Parmi les patients sexuellement actifs, le score IIEF-5 médian était de 23 (IQR : 22,8–24) et le taux d’anéjaculation de 11,5 %. Le taux d’échec avec retraitement chirurgical était de 8,1 % (Tableau 1).

      Conclusion

      Le système par vapeur d’eau REZUM semble être une méthode mini-invasive performante et sûre. L’absence de conséquence sur la fonction érectile, son bon maintien de l’éjaculation et son efficacité conservée à deux ans en fait une technique de choix dans l’arsenal thérapeutique pour traiter les SBAU modérés à sévères liés à l’HBP.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Comparaison des résultats périopératoires et fonctionnels de l’énucléation endoscopique au laser holmium et de l’adénomectomie prostatique cœlioscopique robot-assistée pour les prostates de haut volume

      Résumé
      Objectifs

      L’énucléation endoscopique de la prostate avec laser holmium (HOLEP) et l’adénomectomie de prostate cœlioscopique robot-assistée (RAP) sont deux options pour le traitement des adénomes de prostate de haut volume. Le choix de la technique appropriée dans la prise en charge des hauts volumes prostatiques reste débattu. L’objectif de l’étude était de comparer l’HOLEP et la RAP pour les prostates de plus de 100 grammes.

      Méthodes

      Entre janvier 2016 et 2022, tous les patients opérés soit de RAP soit de HOLEP pour un volume prostatique supérieur à 100 grammes ont été inclus dans deux centres académiques (France et Italie). Les données préopératoires (âge, volume prostatique, PSA, débitmétrie, IPSS, index de qualité de vie), peropératoires (durée opératoire, saignement) et postopératoires à 1 et 3 mois (complications, durée d’hospitalisation, hémoglobinémie, IPSS, index de qualité de vie, débimétrie, fuites) ont été recueillies. Les deux groupes ont été comparés à l’aide de test de Student ou de Wilcoxon pour les données continues, ainsi qu’à l’aide d’un test du Chi2 pour les données qualitatives.

      Résultats

      Au total, 94 patients ont été inclus dans l’étude dont 47 avaient bénéficié d’une RAP (50 %) et 47 d’un HOLEP (50 %). Les deux groupes étaient comparables en termes d’âge, d’IPSS préopératoire et d’index de qualité de vie. Les volumes de prostate moyens étaient évalués à 128,4±23,9 grammes et 144±34,1 grammes dans les groupes HOLEP et RAP respectivement (p >0,05). Les patients du groupe HOLEP avaient des durées opératoires plus longues (178,9±62minutes versus 107,5±20,1, p <0,01). Les durées moyennes de sondage vésical et d’hospitalisation étaient significativement inférieures dans le groupe HOLEP(respectivement 2,4±0,9jours de sonde versus 4,5±1,5jours, p =0,003 et 3,5±1,1jours d’hospitalisation versus 5±1,8jours, p =0,002). Il n’y avait pas de différence concernant les complications postopératoires. À 3 mois, l’IPSS moyen, l’index de qualité de vie et le taux d’incontinence étaient comparables entre les groupes.

      Conclusion

      L’HOLEP et la RAP sont deux techniques sûres et présentant des résultats fonctionnels comparables pour les adénomes prostatiques de haut volume. L’HOLEP permet une réduction des durées de sondage et d’hospitalisation, tandis que la RAP avait l’avantage d’une plus courte durée opératoire. Un essai randomisé prospectif avec analyse de sous-groupes permettrait de préciser les malades à sélectionner pour chaque technique.

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    • Efficacité et morbidité d’un traitement par HOLEP chez les patients de plus de 85 ans en échec de sevrage de sonde à demeure : résultats d’une étude rétrospective bicentrique

      Résumé
      Objectifs

      Le port d’une sonde à demeure (SAD) conduit à une perte d’autonomie chez les personnes âgées. En cas d’échec de sevrage de sonde vésicale chez des patients présentant une HBP, une prise en charge chirurgicale par énucléation de la prostate au LASER Holmium (HoLEP) peut être proposée. Nous avons évalué l’intérêt de l’HoLEP chez les patients de plus de 85 ans porteurs d’une SAD.

      Méthodes

      Les HoLEP réalisés chez des patients âgés de 85 ans et plus entre juin 2012 et avril 2020 dans deux hôpitaux universitaires ont été analysés de manière rétrospective. Parmi les 111 patients opérés, 71 étaient porteurs d’une SAD en préopératoire (63,9 %) et ont été inclus dans cette étude. Les critères de jugement étaient le taux de mortalité et le taux d’échec de sevrage de sonde à 1 an postopératoire.

      Résultats

      Au total, 71 patients ont été inclus avec un âge et un volume prostatique moyen de 89,4±3,2 ans et 107,1±62,2g. Le score de Charlson médian était de 6 [5–7] (Tableau 1). Respectivement 29 (40,8 %) et 25 (35,2 %) patients prenaient un traitement antiagrégant et anticoagulant. En postopératoire les taux de complication majeur (CD>2) et de transfusion étaient de 1,4 et 11,3 % respectivement pour une durée d’hospitalisation moyenne de 3,7±8,9jours (Tableau 2). Avec un taux de perdu de vue à un an de 9,8 % (n =7), 10 (14,1 %) patients sont décédés dans l’année suivant l’intervention. Ces décès étaient tous secondaires à des causes non spécifiques à l’intervention. À un an, 2 patients (2,8 %) n’avaient pas pu être sevré de leur SAD (Tableau 2).

      Conclusion

      D’après nos résultats, l’HoLEP s’avère être une procédure sûre et efficace, avec un risque de mortalité à 1 an comparable à celui de la population générale masculine de 90 ans (14,8 %, données INSEE 2018). Ces résultats confirment que l’HoLEP est une option thérapeutique viable pour les patients âgés porteurs d’une SAD.

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    • Adénomectomie voie haute robot-assistée versus énucléation au laser thullium pour le traitement chirurgical des volumineux adénomes de prostate : résultats périopératoires et complications d’une étude multicentrique

      Résumé
      Objectifs

      L’énucléation de prostate au laser au Thullium (THULEP) et l’adénomectomie voie haute cœlioscopique robot-assistée (AVHR) sont deux traitements validés et efficaces pour le traitement chirurgical des volumineux adénomes de prostate (> 80g). Cependant, il n’existe que peu d’études à l’heure actuelle traitant une grande cohorte des patients afin de comparer la sécurité et la morbidité de ces deux procédures pour ces volumineuses glandes.

      Méthodes

      Nous avons analysé rétrospectivement tous les patients ayant un volume prostatique>80g traités dans deux hôpitaux universitaires en France et en Italie. Dans un centre, tous les patients ont bénéficié d’un traitement par THULEP (n =240) et dans l’autre avec AVHR (n =108). Les données suivantes ont été analysées : âge, IMC, volume prostatique, traitement anticoagulant, durée opératoire, durée d’hospitalisation, durée de sondage et complications postopératoires selon la classification de Clavien–Dindo.

      Résultats

      Le AVHR étaient significativement plus âgés (73, IQR [68,77] ans) que le THULEP (68, IQR [63,74] ans) (p <0,001). Aucune différence n’a été retrouvée concernant IMC, pourcentage de patients anticoagulès et volume de la prostate. La durée opératoire était significativement plus courte pour AVHR (80,02+40,31) que pour THULEP (102,79+35,13) (p <0,001). Les jours de sondage et d’hospitalisation étaient significativement moins pour THULEP, qui étaient respectivement de 2,07+0,91jours (p <0,001) et 2,64+1,39jours (p =0,002) versus 4,81+0,92 et 3,19+1,79 pour AVHR. Dans le AVHR 12 % ont eu des complications vs 14,6 % dans le THULEP sans différence significative. En analyse multivariée, âge et volume de la prostate ne sont pas associés à un risque majeur de complications par les 2 groupes, alors que les anticoagulés du groupe THULEP ont un risque majoré de complications (OR : 2,32) (Fig. 1).

      Conclusion

      Les deux techniques sont une option chirurgicale sûre avec peu de complications majeures pour traiter les adénomes de plus de 80g. Le THULEP réduirait significativement la durée d’hospitalisation et la durée de sondage, mais l’AVHR semble entraîner moins de complications chez les patients sous traitement anticoagulant.

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    • Reconnaissance automatisée de la surface rénale par intelligence artificielle au cours de néphrectomies partielles robot-assistées (NPRA) : un pas vers la réalité augmentée

      Résumé
      Objectifs

      La NPRA repose sur l’évaluation préopératoire des caractéristiques tumorales par le biais de l’interprétation du scanner, qui peut être assistée par reconstruction 3D. Nous avons entraîné un réseau de neurones artificiel (RNA) à la reconnaissance automatisée du parenchyme rénal dans l’objectif à terme de développer le guidage chirurgical par réalité augmentée, par fusion de la reconstruction 3D virtuelle sur la vision réelle du chirurgien.

      Méthodes

      Nous avons constitué un dataset d’entraînement comprenant 16 435 images extraites de 8 vidéos de NPRA, dans lesquelles le parenchyme rénal visible a été segmenté manuellement par un urologue. Des règles de segmentation ont été consignées afin de rendre cette tâche le plus homogène possible. Après entraînement, le RNA a été évalué sur un dataset comprenant 454 images issues de 29 vidéos de NPRA. Une partie du dataset d’évaluation (100 images) a été utilisée afin de réaliser une étude de variabilité intra- et inter-annotateur, comparant les segmentations à 2 reprises de la même image par le même annotateur, puis par d’autres annotateurs entraînés.

      Résultats

      Les images du dataset d’évaluation ont été classées de 5 groupes de complexité différentes, selon la présence sur les images d’éléments perturbant la reconnaissance de la surface rénale (instruments, sang, graisse). Les indices de recouvrement DICE et IoU ont permis de comparer les images segmentées, et les résultats sont exprimés selon les différentes classes d’images. L’étude de variabilité inter- et intra-opérateur a montré une marge d’erreur allant jusqu’à 10 % de l’indice de DICE et 19 % de l’IoU. L’étude comparative des segmentations du RNA et de l’annotateur expert retrouve un indice de DICE entre 41 et 52 % et un IoU entre 29 et 40 %. Cela correspond à une spécificité de la reconnaissance automatique du parenchyme rénal visible de 31 à 35 % et une sensibilité de 97 à 98 % (Fig. 1, Fig. 2 et Tableau 1).

      Conclusion

      Le RNA a montré des résultats préliminaires prometteurs, reconnaissant le parenchyme rénal avec spécificité, mais avec une sensibilité faible. Le nuage de point ainsi reconnu pourrait suffire à la reconstruction spatiale 3D en vue de la fusion d’image. La poursuite de l’enrichissement du dataset d’entraînement permettra d’améliorer ces performances et les premiers tests de recalage en phase préclinique sont encourageants.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Sexualité après traitement chirurgical des ruptures des corps caverneux

      Résumé
      Objectifs

      La rupture traumatique des corps caverneux est une urgence qui s’inscrit dans le cadre des affections rares du pénis. Elle peut avoir une lourde conséquence sur la fonction sexuelle ultérieure des patients souvent jeunes. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’impact du traitement chirurgical de la fracture des corps caverneux sur la fonction sexuelle masculine.

      Méthodes

      Nous avons mené une étude rétrospective, observationnelle colligeant tous les patients opérés dans notre institution entre janvier 2013 et décembre 2022 pour une rupture des corps caverneux. Nous avons relevé le mécanisme de la fracture, le délai de consultation, les données de l’examen clinique, le délai du traitement chirurgical, la technique chirurgicale et les suites postopératoires. La fonction sexuelle après traitement chirurgical a été évaluée. Des questionnaires validés ont été utilisés, notamment l’indice international de la fonction érectile (IIEF-15).

      Résultats

      Nous avons inclus 49 patients. L’âge moyen des patients était de 38,39±12,63 ans. Le mécanisme de survenue le plus fréquent était la manipulation forcée de la verge en érection dans 57,1 % des cas. Le délai médian de consultation était de 8 (2–40) heures. La longueur médiane de la solution de continuité des corps caverneux était de 20mm (10–50mm). L’incision était élective chez 27 patients (55,1 %) et circonférentielle dans 44,9 % des cas. Le délai moyen d’abstinence sexuelle postopératoire était de 32,37±6,87jours. La fonction érectile postopératoire était conservée chez 41 patients (83,67 %). La fonction orgasmique était normale chez 45 patients (91,38 %). Le désir sexuel était préservé chez tous les patients. Une satisfaction sexuelle globale a été notée chez 43 patients (87,75 %).

      Conclusion

      La fracture de la verge est une urgence urologique qui pourrait avoir un impact sur la fonction sexuelle. Une réparation chirurgicale de la fracture du corps caverneux dans les plus brefs délais est nécessaire pour reprendre une activité sexuelle satisfaisante. L’éducation sexuelle reste d’un grand appoint dans la prévention de ce genre de traumatisme particulièrement au sein des jeunes adultes.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Prise en charge laparoscopique du syndrome de jonction pyélo-urétérale (SJPU) sur reins ectopiques

      Résumé
      Objectifs

      Le rein lors de l’embryogenèse est initialement un organe pelvien qui remonte vers son emplacement habituel. La prévalence de l’ectopie rénale associée à l’obstruction de la jonction pyélo-urétérale n’est pas courante. Les anomalies associées peuvent produire des difficultés techniques et des défis chirurgicaux dans le traitement. Nous rapportons 8 cas de pyéloplastie laparoscopique pour SJPU sur rein ectopique.

      Méthodes

      De 2005 à 2021, 235 patients ont été opérés d’une obstruction de la jonction urétéro-pelvienne. Les patients ont été placés en décubitus dorsal et une position de décubitus latéral modifiée avec un Trendelenburg à 30 degrés. La jonction a été repérée difficilement grâce à l’identification de l’uretère à sa portion initiale et dans les autres cas, elle a été identifiée par le pyélon dilaté. Une fois l’uretère proximal est disséqué, on remonte vers la jonction pyélo-urétérale qui est disséquée soigneusement à la recherche d’un pédicule vasculaire la cravatant. Le bassinet est libéré sur sa majeure surface pour permettre la résection de sa partie redondante.

      Résultats

      Au cours de notre période d’étude, nous avons noté 8 cas de JPU sur reins ectopiques. Nous avons retrouvé un rein pelvien dans la majorité des cas avec un rein iliaque dans deux autres cas (#3 et 4). Aucun vaisseau croisant la jonction n’a été noté. Une malformation vasculaire était associée dans un cas (25 %) à une artère rénale pré-pyélique droite issue de l’artère iliaque primitive droite et à une artère rénale rétro-pyélique droite issue de l’artère iliaque primitive. La durée moyenne d’hospitalisation était de 3jours (extrêmes : 2–4). La sonde double J a été retirée dans un délai moyen de 5,6±1 semaines postopératoires.

      Conclusion

      La prise en charge laparoscopique du SJPU est devenue une procédure de routine. Mais les anomalies de position, de fusion, de rotation rénale et/ou les malformations vasculaires et les anomalies associées telles que l’obstruction de la jonction urétérovésicale créent des difficultés techniques et des défis chirurgicaux supplémentaires inattendus. Les cas de cette série ne font pas exception non plus.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Impact psychologique et la qualité de vie des patientes atteintes de fistules vésico-vaginale post-obstétricales

      Résumé
      Objectifs

      La fistule vésico-vaginale obstétricale (FVV) est une complication obstétricale fréquentes et grave, entraînant un retentissement psychosocial et une détérioration de la qualité de vie. Notre objectif était de recueillir la perception des femmes atteintes de FVV et évaluer l’impact psychologique et la qualité de vie de ces patientes afin de participer à l’amélioration de la prise en charge pluridisciplinaire.

      Méthodes

      Nous avons conduit une étude transversale descriptive concernant 42 patientes, sur une période de 5 ans, du janvier 2018 à décembre 2022. Ces données émanent d’une enquête réalisée lors des consultations de suivi. Les variables étudiées : les variables sociodémographiques : âge, profession, niveau d’instruction, provenance, les variables psychosociales : la participation aux cérémonies communautaires, relations avec : l’époux, la belle famille, l’entourage et la famille d’origine, impact de la fistule sur l’activité économique, conception de la maladie, la dépression. Pour évaluer le degré de la dépression The Beck's Depression Inventory (BDI) a été utilisé (précédemment validé).

      Résultats

      Nous avons colligé 42 cas. L’âge moyen était de 36 ans. Les ménagères étaient les plus touchées : 78,5 %. Les patientes non scolarisées représentaient 73,8 %. La provenance était majoritairement rurale : 80,9 %. La majorité des patientes ne participaient plus aux cérémonies communautaires. Les relations des patientes se sont détériorées avec leur conjoints, la belle famille et les voisins dans respectivement 66,66 %, 66,66 %, et 76,1 %. Cependant, les relations avec la famille d’origine sont restées inchangées dans 93,2 %. Un arrêt de toute activité économique chez 57 %. La dépression était à 52 %, L’auto-apitoiement, l’amertume et le fatalisme ont été les refuges de nos patientes à 100 %. Les rapports sexuels des réponses variées ont été donnés. Toutes nos patientes étaient musulmanes pratiquantes, cependant la fistule empêchait 90,4 % d’entre elles de pratiquer correctement leur religion.

      Conclusion

      Les femmes souffrant de FVV sont jeunes et issues d’un milieu socioéconomique défavorisé. Sur le plan psychosocial, la prévalence élevée de la dépression avec un sentiment d’être rejetées par la société. La FVV est une affection aux répercussions graves sur les plans socioéconomiques. La nécessité d’accompagnement et de réinsertion psychosociale des patientes, dans le cadre d’une prise en charge multidisciplinaire.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Évaluation de la satisfaction des patients après pose d’une implant pénien pour dysfonctionnement érectile : utilisation de la version française du questionnaire SSIPI

      Résumé
      Objectifs

      Afin d’évaluer la satisfaction des patients porteurs d’implants péniens (IP) nous avons validé la version française du questionnaire « satisfaction survey for inflatable penile implant » (SSIPI). L’objectif de l’étude était d’évaluer le SSIPI sur une cohorte active de patients porteurs d’IP.

      Méthodes

      Tous les patients consécutifs opérés d’un IP de 2016 à 2021 ont été inclus. Le questionnaire SSIPI, composé de 16 questions réparties en 4 items (douleur, apparence, fonctionnalité et satisfaction globale), a été recueilli auprès des patients. Les données démographiques et périopératoires ont aussi été recueillies. Le critère de jugement principal était score SSIPI considéré comme « bon », supérieur à 64. Les patients ont été comparés en deux groupes selon leur score SSIPI (bon versus mauvais score) avec des tests du Chi2 et de Mann–Whitney pour les variables qualitatives et quantitatives.

      Résultats

      Au total, 59 patients ont été inclus avec un âge moyen (SD) de 65,5 ans (9,3). Les deux indications principales de pose d’IP étaient la prostatectomie radicale (n =26, 44,1 %) et la dysfonction érectile organique (n =13, 22 %). La majorité des procédures étaient réalisées avec un IP Titan (Coloplastã) (n =52, 88,1 %) posé par voie péno-scrotale (n =51, 86, 4 %). Le score médian SSIPI était 66 [60–73]. L’item d’apparence était l’item le moins bien noté (score médian=23[19–26]). Cependant l’item de douleur était presque parfait (score médian=10 [9–10]). Il y avait 34 malades (57,6 %) avec un bon score. La taille moyenne (SD) de l’implant était significativement plus élevée dans le groupe de bon score (respectivement 19,3cm (2) versus 18,0 (2,5), p =0,03).

      Conclusion

      La version française du score SSIPI montrait de bons Résultats fonctionnels dans notre cohorte. La longueur de l’IP semblait associée à un bon score fonctionnel. Une validation sur une plus grande cohorte multicentrique permettrait de préciser les facteurs de bons Résultats fonctionnels.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Prise en charge des sténoses urétrales antérieures chez l’homme dans les pays à revenu faible et intermédiaire : résultats d’une enquête panafricaine

      Résumé
      Objectifs

      L’objectif de notre enquête était de déterminer un schéma de prise en charge multinationale de la sténose de l’urètre antérieur masculin et d’évaluer les perspectives futures de la pratique des urologues africains. Les résultats de notre l’enquête peuvent être utilisés comme référence pour souligner les lacunes dans la pratique et le besoin d’une formation complémentaire en chirurgie reconstructive.

      Méthodes

      Il s’agit d’une enquête sous forme de questionnaire en ligne contenant 20 questions, inspirées des études internationales similaires. L’enquête électronique fut réalisée à l’aide du Pan-African Survey on Urethral Stricture Management (PASUSM), publié sur différentes plateformes de réseaux sociaux. Le questionnaire a également été envoyé par mail à tous membres de l’Association Panafricaine d’Urologie.

      Résultats

      Sur les 153 urologues ayant répondu, 24,84 % traitent plus de 20 patients atteints de sténose urétrale par an. La majorité utilise l’urétrocystographie (65 %) pour le diagnostic, tandis que 44 % utilisent l’urétrocystoscopie pour caractériser la sténose. Quatre-vingt-douze pour cent considèrent une sténose de plus de 2cm comme limite pour l’urétrotomie interne, avec 60 % plaçant un cathéter transurétral pendant une semaine au maximum après l’intervention. La moitié préfère l’urétroplastie primaire, tandis que 51 % optent pour des procédures mini-invasives en premier lieu. Cinquante-six pour cent considèrent la reconstruction urétrale par greffe comme importante dans leur carrière. Enfin, 94 % des urologues expriment un intérêt pour une formation complémentaire sur la prise en charge chirurgicale de la sténose urétrale (Tableau 1, Tableau 2, Tableau 3).

      Conclusion

      Notre enquête sur la prise en charge des sténoses urétrales a révélé des différences significatives entre les recommandations internationales et la réalité en pratique. Elle met en évidence le besoin d’ateliers de formation pratique et de bourses d’étude.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Photocoagulation au laser Greenlight© dans la cystite hémorragique radio-induite : résultats d’une série monocentrique

      Résumé
      Objectifs

      La cystite hémorragique induite par les radiations (RIHC) est l’une des complications de la radiothérapie pelvienne. RIHC induit hématuries et hospitalisations récidivantes. Il existe peu de traitement à ce jour. Le laser GREENLIGHT© (GL) a été peu étudié dans le traitement de la cystite radio-induite. L’objectif principal était d’évaluer l’efficacité du GL chez les patients souffrant de cystite hémorragique réfractaire (RRC) dans une série monocentrique.

      Méthodes

      Vingt-neuf patients ont été traités par photocoagulation vésicale GL (GLBP) dans cette étude monocentrique. Ces patients ont été traités du durant une hospitalisation pour hématurie réfractaire compliquant leur RIHC. Le critère d’évaluation principal était l’absence d’hématurie nécessitant une intervention chirurgicale ultérieure. Les critères secondaires étaient la durée d’hospitalisation postopératoire, la survenue de complications selon la classification de Clavien–Dindo, la survenue de troubles fonctionnels urinaires et le nombre de cystectomies. Une fibre Moxy 180 Watt (W) a été utilisée en mode coagulation à une puissance maximale de 5W. L’ensemble de la vessie a été coagulé à l’exception du méat urétéral et du trigone vésical (pan-photocoagulation).

      Résultats

      La durée médiane de l’intervention chirurgicale a été de 110minutes. L’énergie totale médiane délivrée était de 30 000 joules. Après un suivi médian de 30 mois, 24 (82,7 %) patients n’ont pas eu de récidive d’hématurie. Aucune complication postopératoire n’a été signalée. Une hyperactivité vésicale (HAV) invalidante secondaire à l’intervention est survenue chez 9 patients (31,0 %). Deux patients ont dû subir une cystectomie à 1 et 11 mois. La durée médiane de l’hospitalisation postopératoire a été de 1,0±2,6jours (1,0–3,0). Un patient a présenté une fistule urètre-scrotale (Clavien–Dindo grade 3). Une HAV incapacitante secondaire à l’intervention est survenue chez 9 patients (31,0 %). Il n’y avait pas de corrélation entre le nombre de joules délivrés et la survenue d’une HAV (p =0,6512) (Tableau 1, Tableau 2 et Fig. 1).

      Conclusion

      Le GLBP pourrait représenter une nouvelle ligne thérapeutique dans le RIHC, permettant d’éviter ou de retarder la cystectomie au risque d’une HAV. Ceci semble acceptable compte tenu de la fragilité de la population concernée. En cas de tolérance difficile, une cystectomie peut être programmée dans de meilleures conditions (psychologiques et chirurgicales).

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Efficacité de la sonde JJ Resonance® dans le traitement des obstructions urétérales chroniques

      Résumé
      Objectifs

      Les obstructions urétérales chroniques peuvent faire l’objet d’un drainage permanent par sonde JJ polymérique. Les échecs sont fréquents et peuvent nécessiter d’autres types de drainage. Nous avons évalué prospectivement l’efficacité de la sonde JJ métallique RESONANCE® (COOK Médical) dans ce type d’indication.

      Méthodes

      Entre août 2008 et août 2020, 76 patients (soit 167 sondes posées) ont été inclus prospectivement dans l’étude, puis une évaluation rétrospective a été réalisée. Tous avaient une obstruction urétérale chronique, d’origine bénigne ou maligne pour laquelle l’efficacité des sondes JJ polymères était insuffisante et a nécessité la pose des JJ RESONANCE®. Nous avons évalué l’efficacité des sondes RESONANCE® en fonction du type d’obstruction dans ce groupe de patient. Les indications, le succès sur la fonction rénale, la durée de perméabilité–ainsi que la qualité de vie (IPSS-Qol) ont été recueillis et comparés.

      Résultats

      Les étiologies de l’obstruction sont résumées dans le Tableau 1. La pose des JJ RESONANCE® a permis une baisse de 75 % de la valeur de la créatinine au décours (p =0,008). La durée de perméabilité des sondes était de 9±7,4 mois en moyenne, médiane de 7,4 mois pour les causes malignes (n =52 patients) et de 9,4±6,5 mois, médiane 6,5 mois pour les causes bénignes (n =24 patients), cf. Tableau 2. Quarante-cinq (59,2 %) patients sont décédés avec des sondes perméables au cours du suivi. Parmi les sondes, 53,3 % étaient perméables à 6 mois et 37 % à 9 mois (Fig. 1). Nous avons constaté 21 % de complications ≤ CLAVIEN 2. La qualité de vie a été évaluée grâce au score IPSS Qol, à 3,6±1,2.

      Conclusion

      Les sondes RESONANCE® représentent une proposition efficace, sûre, avec une tolérance correcte sur le long terme en cas d’échec de drainage par sondes JJ polymères. Elles semblent aussi efficaces en cas d’obstruction bénigne que maligne. Une étude médicoéconomique sera effectuée.

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    • Les sondes double J négligées : les facteurs prédictifs d’incrustation. À propos de 52 cas

      Résumé
      Objectifs

      L’utilisation des sondes double J est devenue essentielle en endourologie. Cependant l’absence d’une observance rigoureuse lus d’autres facteurs peuvent aboutir à ce qu’on appelle « sonde double J négligée » ou « sonde double J oubliée ». La sonde double J peut s’incruster avec le temps, mais également à cause des infections, d’un bilan métabolique perturbé.

      Méthodes

      Nous avons mené une étude rétrospective à propos de 52 cas afin de décrire les différents facteurs prédictifs de l’incrustation des sondes doubles J. Pour l’analyse statistique nous avons utilisé le logiciel SPSS version 24, IBM SPSS pour effectuer l’analyse par régression logistique des facteurs de risque de l’incrustation des sondes doubles J. Tous les tests étaient bilatéraux et les valeurs p <0,05 étaient considérées comme statistiquement significatives.

      Résultats

      La majorité des patients étaient de sexe masculin 77 %, les causes de mise en place de sonde double J été dominé par la pathologie lithiasique, l’incrustation a intéressé essentiellement le segment urétéral 43 % et urétéro-rénale dans 42 %, la majorité des patients portait des JJ dépassant le 25e mois, 61,53 % entre 25 et 36 mois, et 25 % plus de 36 mois. Le degré d’incrustation/calcification est modéré de 76,92 %. Selon notre étude les facteurs prédictifs d’incrustations sont dominés par l’ancienneté de la sonde double J, le diabète, et la nature des sondes doubles J polyuréthane (Fig. 1, Fig. 2, Fig. 3).

      Conclusion

      À la lumière de nos résultats et de la revue de la littérature, le facteur prédictif d’incrustation de sonde double J le plus important est le délai de sonde double J, en plus d’autres facteurs tels que les infections urinaires, le diabète, et la composition de sonde double J polyuréthane.

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    • Les accidents de la circoncision au Cameroun

      Résumé
      Objectifs

      La circoncision est un acte chirurgical qui se pratique sur un sujet qui a une espérance de vie longue et aucune indication médicale. Les complications de la circoncision sont à l’origine de comorbidités pouvant bouleverser la vie d’un individu. L’objectif de ce travail était de préciser les aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des accidents de circoncision dans notre contexte.

      Méthodes

      Cette étude était descriptive et rétrospective et regroupait tous les patients opérés d’une complication de circoncision sur une période de 5 ans. Les variables étudiées étaient la fréquence des accidents de circoncision, l’âge des patients, le délai moyen de consultations, les régions concernées et leurs particularités, l’indication de la circoncision, le personnel réalisant la circoncision, la technique d’anesthésie, les lésions rencontrées et les gestes réalisées.

      Résultats

      Les accidents de la circoncision constituent 25,6 % de nos admissions pédiatriques. L’âge moyen des patients était de 6,25±3,23 ans. Le délai moyen de consultation était de 3,8 ans±3,1 ans excepté les patients admis pour l’amputation du gland (19,5heures). La circoncision était pratiquée par les personnels paramédicaux à but rituel et sous anesthésie locale. Les enfants les plus touchés venaient des régions du Centre enfants de plus de 5 ans) et de l’Ouest (enfants de moins d’un an) du pays. Les lésions les plus rencontrées était les fistules urétro-cutanées, la sténose du méat urétral et les amputations de gland. Les gestes thérapeutiques les plus réalisés étaient la cure de fistule urétro-cutanée, la méatoplastie et la réimplantation caverno-spongieuse (Fig. 1, Fig. 2).

      Conclusion

      Les complications de la circoncision sont un réel problème de santé publique au Cameroun et concernent surtout les enfants issus de certaines régions du pays avec des us et coutumes bien précis. La majorité des lésions sont des lésions liées au personnel et à la qualité de l’anesthésie. Les gestes thérapeutiques sont lourds et coûteux.

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    • La pathologie lithiasique au cours du syndrome de la jonction pyélo-urétérale

      Résumé
      Objectifs

      Le syndrome de la jonction pyélo-urétéral (SdJPU) est une pathologie malformative du haut appareil urinaire caractérisé par rétrécissement hydrodynamiquement significatif de jonction entre bassinet et l’uretère proximal.

      La pathologie lithiasique vient largement en tête des pathologies associées du fait de stase urinaire, les infections chroniques et les facteurs métaboliques de la lithogenèse. Le but est d’analyser les aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des lithiases sur SdJPU.

      Méthodes

      C’est une étude rétrospective portant sur une série de 16 cas ayant un syndrome de jonction pyélo-urétérale avec des calculs rénaux concomitants durant une période de 6 ans allant de janvier 2016 jusqu’à mars 2022 au sein de notre service d’urologie.

      Résultats

      Sur le plan épidémiologique l’âge moyen est de 43 ans (22–72), avec une nette prédominance masculine (68,75 %), sex-ratio homme/femme de 2,2. Les lithiases étaient : calicielles 13 cas (80 %), pyélo-calicielle : 2 cas (12,5 %), pyélique : 1 cas (6,25 %), unique ou multiples et de prédominance côté gauche. Sur le plan clinique La douleur est prédominante (93,75 %), Les troubles mictionnels (18,75 %), l’hématurie macroscopique (6,25 %) et la notion d’émission de calcul (6,25 %). Sur le plan paraclinique l’uroscanner est pratiqué de façon systématique chez tous les patients pour poser le diagnostic positif et rechercher les lithiases associées (Fig. 1, Fig. 2). Sur le plan thérapeutique : la pyéloplastie (Küss–Anderson–Hynes) est le traitement de référence pratiquée chez 13 patients, plastie de Foley chez 2 patients et la néphrectomie n’a été faite que chez un seul patient.

      Conclusion

      L’urolithiase est la complication la plus fréquente du syndrome de jonction pyélo-urétérale dont elle est souvent la conséquence et non la cause, toutefois devant cette association la réalisation d’un bilan métabolique, étiologique, infectieux est nécessaire associé à une prise en charge chirurgicale adéquate ce qui permet de sauver le rein et éviter les néphrectomies.

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    • Complications de la circoncision rituelle au Burkina Faso. À propos de 23 observations. Plaidoyer pour une médicalisation de l’acte

      Résumé
      Objectifs

      La circoncision est un acte chirurgical consistant à l’ablation du prépuce. Cette pratique très répandue dans notre contexte pour des raisons rituelles et réalisée par un personnel peu qualifié ou par des tradi-praticiens. La circoncision rituelle expose à des multiples complications pouvant engager parfois le pronostic vital ou fonctionnel. Dans le but de faire le point de ces complications, que cette étude a été menée.

      Méthodes

      Il s’agit d’une étude transversale descriptive à collecte rétrospective dans le service d’urologie entre janvier 2014 et décembre 2018. Elle a porté sur les patients qui présentaient une complication de la circoncision rituelle, ayant été reçus aux urgences chirurgicales ou en consultation externe. Les paramètres suivants ont été étudiés : caractéristiques sociodémographiques des patients, la circoncision, le type de complications rapportées et la prise en charge ont été étudiés.

      Résultats

      Au total, 23 patients ont présenté une complication de la circoncision. La moyenne d’âge était de 8,3 ans. L’acte a été réalisé par un personnel paramédical (52 %) et des tradi-praticiens (48 %). Les complications observées étaient des amputations totales du gland (3 cas) traitées par méatoplastie ; une amputation partielle du gland qui a nécessité une régularisation ; des hémorragies (9 cas) qui ont conduit à une exploration chirurgicale avec hémostase ; des complications infectieuses avec nécroses étendues des organes génitaux externes (3 cas) dont la prise en charge a nécessité une réanimation, une antibiothérapie suivi de débridement. Deux cas de fistules urétro-cutanées péniennes (2 cas) ont été observées ainsi que deux cas de sténoses du méat urétral externe (2 cas). Aucun décès n’a été enregistré.

      Conclusion

      Les complications de la circoncision rencontrées étaient les hémorragies, les infections, les fistules péniennes et les amputations. Leur prise en charge a conduit à de bons résultats sur le plan mictionnel, mais avec des séquelles inesthétiques chez d’autres. Le véritable défi demeure la prévention par la médicalisation de l’acte et la formation du personnel.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Place de l’uréthrocystoscopie dans le bilan préopératoire d’une hypertrophie prostatique ?

      Résumé
      Objectifs

      L’estimation du volume prostatique est déterminante de nos jours pour estimer le temps opératoire vu la surcharge de programmation. Cependant, les moyens conventionnels toucher rectal et échographie) manquent de spécificité ce qui peut entraîner le choix d’une technique inappropriée. L’objectif de cette étude était de comparer les différents moyens d’estimation du volume prostatique et d’étudier leur corrélation au poids mesuré sur copeaux de résection.

      Méthodes

      Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique incluant les patients ayant eu une résection transuréthrale de la prostate entre mars 2022 et mars 2023. L’estimation du volume prostatique en préopératoire était basée sur les données du toucher rectal (en grammes), de l’échographie sus-pubienne (en cm3) et de l’uréthrocystoscopie (champs endoscopique). Nous avons comparé ces différents paramètres entre eux et au poids en grammes mesuré des copeaux de résection adressés en anatomopathologie en utilisant l’analyse de corrélation de Pearson en mesurant le coefficient de corrélation (r ) avec un seuil de significativité (p ) fixé à 0,05.

      Résultats

      Nous avons inclus 194 patients qui ont eu une résection transuréthrale monopolaire de la prostate. Le Tableau 1 résume les caractéristiques cliniques, radiologiques, endoscopiques et anatomopathologiques de nos patients. L’indication opératoire était représentée dans 53 % des cas par les complications mécaniques et dans 47 % suite à un échec de traitement médical. Il existait une corrélation positive entre le volume prostatique estimé par l’échographie et le toucher rectal (r =0,735, p <0,001). La corrélation la plus forte au test de Pearson entre l’estimation du volume prostatique préopératoire par les différents moyens diagnostiques et le poids mesuré des copeaux de résection correspondait à l’uréthrocystoscopie préopératoire (Tableau 2).

      Conclusion

      Les résultats de notre étude montrent que le moyen le plus fiable pour l’évaluation du volume prostatique en préopératoire est l’uréthrocystoscopie, rendue d’avantage accessible par la disponibilité croissante du fibroscope souple. Cette étude semble confirmer la nécessité d’inclure l’uréthrocystoscopie dans le bilan préopératoire d’une hypertrophie prostatique.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Évaluation de la température intra-tissulaire des transplants rénaux au cours de la préservation hypothermique dans un modèle porcin

      Résumé
      Objectifs

      La conservation hypothermique d’un organe réduit l’effet néfaste de l’ischémie. Bien qu’il soit admis de conserver les reins dans un liquide de conservation à 4°C, il n’existe pas d’étude à notre connaissance évaluant l’effet de l’hypothermie sur la température intra-tissulaire des reins. Cette étude sur modèle porcin vise à évaluer la température intra-tissulaire des reins pendant la conservation statique et la perfusion par machine hypothermique.

      Méthodes

      Un modèle porcin de donneurs après arrêt circulatoire été mis en place. Après 60 minutes d’ischémique chaude in situ, les reins ont ensuite été prélevés après réalisation d’une binéphrectomie et préservés pendant 22 heures soit en conservation statique hypothermie (CSH), soit sur machine de perfusion hypothermique sans oxygène ou avec différentes modalités d’oxygénation (21 %, 50 % ou 100 %). La température intra-tissulaire rénale corticale a été mesurée par des sondes intra-tissulaires (OxyLite Pro XL) (Fig. 1). Les niveaux de température ont été comparés selon le test de l’ANOVA après détermination de l’air sous la courbe.

      Résultats

      Inclusion de 10 porcs, soit 20 greffons rénaux, avec inclusion de 4 greffons par groupe. La température moyenne du greffon avant la mise sur machine de perfusion ou dans le liquide de conservation statique est de 7,4±0,8°C (n =20). On met en évidence une température significativement plus basse (p <0,0001) en conservation statique par rapport à celle des greffons sur machine de perfusion pendant les 22 heures de conservation. Il n’y a pas différence significative de température selon les modalités d’oxygénation en cas de conservation sur machine de perfusion (Fig. 2). La température moyenne des reins sur machine de perfusion est de 7,9±0,3°C (n =16) tout au long de la préservation (Fig. 1, Fig. 2).

      Conclusion

      La température moyenne des greffons sur machine de perfusion est supérieure à la température de 4°C communément admise, retrouvée en conservation statique. Ces greffons ont ainsi un métabolisme peut-être moins réduit et se retrouveraient alors plus sujets aux lésions d’ischémie dues à l’anoxie pendant cette phase de préservation hypothermique que si la température tissulaire était réellement à 4°C.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Traitement endoscopique des sténoses urétérales chez les transplantés rénaux : étude multicentrique

      Résumé
      Objectifs

      La sténose urétérale est une complication de la transplantation rénale pour lequel le traitement de référence est la chirurgie. L’alternative est le maintien d’une sonde JJ à demeure ; mais il s’agit d’un traitement palliatif contraignant le patient à des changements itératifs et une morbidité infectieuse. Notre objectif était d’évaluer les Résultats des traitements endoscopiques (ballon et/ou laser) et d’identifier les facteurs prédictifs de succès.

      Méthodes

      Étude rétrospective multicentrique menée dans quatre centres européens et incluant tous les patients transplantés rénaux pris en charge pour une SU du transplant par une technique endoscopique : ballon et/ou laser entre 2009 et 2021. Le critère de jugement principal était le succès clinique défini comme l’absence de drainage du transplant ou de chirurgie reconstructrice au cours du suivi.

      Résultats

      44 patients ont été inclus. Le délai médian de diagnostic des SU était de 3,5 mois (IQR 1,9–10,8) La longueur médiane de la sténose était de 10 mm (IQR 7–20). La prise en charge de la SU était une dilatation par ballonnet et une incision au laser dans 34 (70,1 %) et 6 (13,9 %) cas, 2 (4,7 %) ont bénéficié des deux. Le succès clinique était de 61 % avec un suivi médian de 44,6 mois. Les complications de Clavien-Dindo étaient de 10 %. Les facteurs prédictifs de succès en analyse univariée étaient : forme de la sténose (en diaphragme versus allongée) (RR=0,39, p =0,04, 95 % CI 0,12–0,76), utilisation du ballon versus laser (RR=17.7, p =0,010, 95 % CI 1,1–351) et chronologie de la sténose < 3 mois versus < 3 mois (RR=2,00, p =0,02, 95 % CI 1,01–3,95) (Fig. 1, Fig. 2, Fig. 3).

      Conclusion

      Dans cette série rétrospective multicentrique, nous avons évalué le taux de succès des traitements endoscopiques des sténoses de l’uretère à 61 %. Pour les sténoses courtes <3cm, une dilatation au ballon±laser pourrait permettre de s’affranchir d’un traitement chirurgical pour un nombre significatif de patients au prix d’une morbidité faible.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Complications chirurgicales postopératoires de la transplantation rénale chez le sujet âge

      Résumé
      Objectifs

      Le nombre de sujets âgés en attente d’une transplantation rénale (TR) augmente significativement chaque année. À notre connaissance, les données sur les complications chirurgicales postopératoires (CPO) chez les patients âgés transplantés rénaux demeurent peu nombreuses. L’objectif de cette étude était de décrire les CPO chez les sujets âgés ayant eu une TR et de les comparer avec celles des patients plus jeunes.

      Méthodes

      Nous avons mené une étude rétrospective, multicentrique, réunissant 13 centres universitaires Français, TRANSPLANTAFUF, et incluant un total de 2972 patients : 730 étaient âgés de plus de 65 ans (groupe 2), 407 de plus de 70 ans (groupe 3) et 28 âgés de plus de 80 ans (groupe 4). L’ensemble des caractéristiques peropératoires principales et complications postopératoires, précoces et tardives (selon Clavien-Dindo) ont été étudiées et comparées. Le critère de jugement principal était les complications postopératoires majeures (≥3) précoces et tardives après transplantation rénale.

      Résultats

      Le taux de CPO précoces majeures (≥3) était significativement plus élevé chez les patients les plus âgés : 289 (14 %) pour les moins de 65 ans (groupe 1), 66 (20 %) dans le groupe 2, 75 (20 %) dans le groupe 3, et 10 (36 %) dans le groupe 4 (p <0,0001). Concernant les complications postopératoires tardives, les grades Clavien ≥3 concernaient 236 patients (11 %) dans le groupe 1, 48 patients (15 %) dans le groupe 2, 86 patients (23 %) dans le groupe 3, 9 patients (32 %) dans le groupe 4 (p <0,0001). Lors du suivi, 126 patients du groupe des moins de 65 sont décédés (6 %), contre 75 patients du groupe 2 (24 %), 100 patients du groupe 3 (27 %) et 11 patients du groupe 4 (42 %) (p <0,0001) (Fig. 1, Fig. 2, Fig. 3).

      Conclusion

      Les complications postopératoires majeures (Clavien≥3) précoces et tardives de la greffe rénale semblaient plus importantes chez les patients âgés. Ce résultat pourrait être confirmé par une étude de plus haut niveau de preuve mais devrait inciter à une amélioration de l’information préopératoire des patients âgés candidats à une transplantation rénale (TR).

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Évaluation de la santé sexuelle chez les femmes diabétiques : une étude cas-témoins de la population française

      Résumé
      Objectifs

      L’impact du diabète sur la sexualité des femmes n’a été que peu étudié, limitant le développement de thérapeutiques et le dialogue patiente/soignant. Nous avons cherché à évaluer l’impact du diabète sur la santé sexuelle des femmes et le lien avec les comorbidités, mais aussi évaluer les besoins non satisfaits dans le cadre du suivi médical.

      Méthodes

      Une étude cas-témoins a été réalisée d’octobre 2018 à décembre 2019 auprès d’un échantillon de femmes françaises diabétiques. Toutes les participantes ont répondu à un questionnaire en ligne, comprenant l’indice de fonction sexuelle féminine (FSFI) ainsi que l’échelle d’anxiété et de dépression hospitalière (HADS). Le diabète gestationnel était exclu de l’enquête.

      Résultats

      Au total, 129 femmes diabétiques et 129 femmes témoins, appariées par âge et statut ménopausique, âgées de 17 à 72 ans, ont été recrutées. Les femmes diabétiques étaient davantage susceptibles de souffrir de dysfonction sexuelle (FSFI total 26,3 vs 28,3 ; p =0,002), notamment celles qui présentaient d’autres comorbidités : troubles psychologiques (FSFI total 21.5 vs 28 ; p <0,001), complications ophtalmologiques (FSFI total 26,3 vs 26,6 ; p =0,011) et infections génito-urinaires récurrentes (FSFI total 23,7 vs 26,8 ; p =0,027). Soixante et une femmes diabétiques (47 %) étaient conscientes de l’impact du diabète sur leur santé sexuelle. Cependant, seulement 26 femmes diabétiques (18 %) avaient discuté de leurs problèmes sexuels avec leur praticien (contre 51 %–66 des femmes non diabétiques) (Fig. 1, Fig. 2).

      Conclusion

      Les dysfonctions sexuelles sont très fréquentes chez les femmes diabétiques, notamment en termes de lubrification, de douleur et de satisfaction. Les comorbidités sont des facteurs de dégradation de la fonction sexuelle. Cette population mérite un dépistage systématique des difficultés sexuelles et la présence d’un spécialiste en médecine sexuelle dans l’équipe multidisciplinaire qui l’accompagne.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Nombre et type de prothèses péniennes posées en France pour dysfonction érectile de 2016 à 2021 : analyse des données du PMSI

      Résumé
      Objectifs

      La dysfonction érectile est un motif de consultation fréquent en urologie. Après un traitement médicamenteux inefficace ou insuffisant, l’urologue est amené à proposer d’autres thérapeutiques. Parmi elle, la pose de prothèse pénienne est une solution de plus en plus développée. L’objectif principal de ce travail était d’étudier l’évolution de l’implantation et le type de complications de prothèse pénienne en France de 2016 à 2021.

      Méthodes

      En utilisant la base de données nationales françaises du Programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI), nous avons pu recueillir l’ensemble des cotations d’actes concernant la pose de prothèse pénienne en France entre 2016 et 2021. Nous avons pu distinguer si l’activité avait été réalisée dans le secteur public ou privé. Le critère principal d’évaluation était le nombre de patient ayant bénéficié de la pose d’une prothèse pénienne par an. Nous avons évalué également le nombre de ré hospitalisation pour tous motifs, dans l’année suivant la pose et le type de complications.

      Résultats

      En France, entre le 1 janvier 2016 et le 31 décembre 2021, 3868 prothèses péniennes ont été posées. les PP tri compartimentées sont largement majoritaires, représentant plus de 80 % des PP implantée. À l’exception de l’année 2020 due à la pandémie de Covid 2019, il existe une augmentation constante du nombre d’implantation de prothèse pénienne de 33 % sur la période de l’étude. Il existe par rapport aux années précédentes un rééquilibrage concernant le type d’établissement où sont réalisés l’implant des prothèses péniennes avec un rapport d’environ 55 % en service public. Le taux de ré hospitalisation au cours de l’année d’implantation était compris entre 1 et 2 %, ce qui signifie que la pose de prothèse pénienne tous types confus est une technique sûre (Fig. 1, Fig. 2, Fig. 3).

      Conclusion

      Cette étude a analysé l’ensemble des actes correspondant à la pose de prothèse pénienne en France entre 2016 et 2021. Il s’agit d’une activité réalisée en sécurité et de façon croissante depuis plusieurs années. La demande des patients de pouvoir conserver une fonction érectile satisfaisante constitue un défi et nécessite une formation pour conserver le niveau de sécurité obtenu actuel.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Pratiques et connaissances des médecins généralistes sur la dysfonction érectile : une enquête de pratique

      Résumé
      Objectifs

      La dysfonction érectile (DE) est un trouble sexuel fréquent et sous-estimé. Cette pathologie, devant faire suspecter une coronaropathie sous-jacente, est peu abordée par les médecins généralistes. L’objectif de ce travail était d’établir un état des lieux des pratiques et des connaissances des généralistes face à un cas de DE.

      Méthodes

      Cette enquête de pratique est une étude épidémiologique transversale descriptive ciblant les généralistes. Les réponses ont été collectées via un auto-questionnaire, « KIKI SAIT ? », en ligne, évaluant : la démographie des médecins participants, leur prise en charge et leur connaissance théorique de la DE.

      Résultats

      Un total de 177 généralistes ont participé à cette étude. 80,2 % des médecins attendaient que le patient aborde le sujet en consultation. Peu de cliniciens prenaient en charge une DE selon les recommandations de l’Association Européenne d’Urologie. Plus de 30 % adressaient le patient à un confrère urologue, cardiologue ou endocrinologue. 57,6 % des praticiens prescrivaient un Inhibiteur de la Phosphodiestérase 5 (IPDE5) en première intention. Concernant leur connaissance, 67,8 % des médecins considéraient mauvais leur niveau de connaissance des IPDE5, 96,6 % pour les injections intra-caverneuses, 88,7 % pour le vacuum et 91 % pour l’anneau pénien. Le principal frein retenu était le manque de connaissance médicale (71,2 %). Les cliniciens consultant peu pour DE étaient moins confiants pour expliquer les thérapeutiques envisageables (25/63 versus 18/113, p <0.001) (Fig. 1, Fig. 2, Fig. 3, Fig. 4).

      Conclusion

      Renforcer la formation initiale et apporter un algorithme pratique de prise en charge d’une DE pourrait être utile pour aider les médecins généralistes à dépister une DE, parfois sentinelle d’une pathologie cardio-vasculaire.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Traduction en langue francaise du Peyronie’s disease questionnaire (frapeyquest) : étude pilote

      Résumé
      Objectifs

      La maladie de Lapeyronie (MLP) retentit sur la vie sexuelle des hommes, via une courbure du pénis, une réduction de sa taille et/ou un effet en sablier. Le Peyronie's Disease Questionnaire (PDQ) est un outil conçu pour évaluer quantitativement le retentissement de la MLP. À ce jour, il était validé en anglais et en espagnol. L’objectif de cette étude est de le valider en français.

      Méthodes

      Cette étude prospective a été approuvée par le Comité de protection des personnes (N°ID-RCB : 2023-A00219-36) et par l’auteure du questionnaire. Après réalisation d’une double traduction du PDQ de l’anglais vers le français, suivie d’une contre-traduction par quatre traducteurs experts maîtrisant leur langue d’origine, une conciliation a permis la création de la version finale française testée auprès de la population d’étude. Pour chaque item il était demandé aux participants de répondre à deux sous-questions a) et b). Le pourcentage de réponses « J’ai bien compris la question » à la sous-question a) de chaque item constituait le critère de validation de la traduction.

      Résultats

      Une fois les étapes de traductions et contre-traductions effectuées, la version française du PDQ a été soumise aux 30 participants de l’étude pilote, d’âge moyen 59 (± 12) ans. La majorité des hommes était en couple (n =22, 73 %) et près de la moitié (43 %) retraités (Tableau 1). Concernant les réponses aux sous-questions du PDQ, pour chaque item, il a été retrouvé un taux de compréhension supérieur à 95 % et pour 12/15 items une compréhension de 100 %. Pour les items restants, 3 hommes ont déclaré ne pas se sentir concernés par les questions. Aucune question traduite de l’anglais en français n’a été incomprise (compréhension de la phrase, de certains mots ou du sens de la question) ou n’a dérangé (blessée ou gênée) les sujets de l’étude (Tableau 2).

      Conclusion

      Cette étude pilote montre que ce travail de traduction a abouti à une version définitive du PDQ valide et compréhensible par tous les participants, quel que soit leur âge ou leur niveau d’enseignement. Cette version en français du PDQ mériterait d’être validée sur d’autres populations francophones en multicentrique.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Évaluation de la connaissance du priapisme chez les drépanocytaires sénégalais

      Résumé
      Objectifs

      La dysfonction érectile est une complication dramatique du priapisme due à un retard de prise en charge. Le manque de connaissance des drépanocytaires du priapisme comme étant une complication de la drépanocytose favorise les séquelles sexuelles dans cette population. L’objectif de cette étude était d’évaluer le niveau de connaissance sur le priapisme chez les drépanocytaires adultes sénégalais.

      Méthodes

      Une étude transversale a été menée auprès de drépanocytaires consentants âgés de 18 ans et plus suivis dans un centre de référence de prise en charge de la drépanocytose au Sénégal durant la période d’août 2020 à juin 2021. Tous les participants ont rempli un questionnaire précisant leurs connaissances sur la définition du priapisme, son association avec la drépanocytose et les conséquences du priapisme non traité.

      Résultats

      Au total, 219 drépanocytaires ont rempli le questionnaire. L’âge moyen des répondants était de 27,1 ans. Parmi les répondants, 78,5 % (n =172) n’avaient aucune connaissance du terme « priapisme ». Après explication du terme, 38,4 % (n =84) pensaient qu’il y avait un risque de développer un priapisme au cours de la drépanocytose. Quarante et un répondants (n =91) ont déclaré avoir eu des antécédents de priapisme. Parmi les patients ayant souffert de priapisme, 36,3 % (n =33) n’ont pas consulté de médecin lors d’épisodes de priapisme. Quarante-huit pour cent des participants (n =106) pensaient qu’il y avait un risque de complications irréversibles associées au priapisme et 42 % (n =92) pensaient que ce risque dépendait du délai de prise en charge (Tableau 1).

      Conclusion

      Le priapisme est une complication fréquente de la drépanocytose chez l’adulte sénégalais et mal connue des drépanocytaires. Les autorités sanitaires doivent entreprendre des efforts de sensibilisation au priapisme comme complication chez les patients drépanocytaires.

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    • Extension des critères d’inclusion pour la surveillance active dans le cancer de la prostate à risque intermédiaire

      Résumé
      Objectifs

      L’objectif était de développer de nouveaux critères de sélection pour la surveillance active (SA) chez les patients atteints de cancer de la prostate (CP) à risque intermédiaire.

      Méthodes

      Étude retrospective européenne incluant des patients de 14 centres avec un CaP localisé ayant eu une IRMmp pré-biopsie, des biopsies guidées par imagerie et une prostatectomie totale. La cohorte comprenait des patients atteints de CaP à risque intermédiaire naifs de biopsie et répondant aux critères d’inclusion suivants : ISUP 1-2, PSA<20 ng/mL, et tumeurs cT1-cT2. Nous nous sommes appuyés sur un algorithme de partitionnement récursif d’apprentissage automatique développé pour prédire les caractéristiques anatomopathologiques défavorables (c’est-à-dire ≥pT3a et/ou pN+ et/ou ISUP≥3).

      Résultats

      Cinq cents quatre vingt quatre patients ont été inclus, dont 220 (37 %) présentaient des caractéristiques anatomopathologiques défavorables. Le score PI-RADS, la densité du PSA et le stade T clinique étaient les facteurs de risque les plus informatifs, et ont été utilisés pour classer les patients en cinq groupes à risque. Les taux de caractéristiques défavorables pour le groupe 1 (PI-RADS≤3 et densité de PSA<0,15), 2 (PI-RADS4 et densité de PSA<0,15), 3 (PI-RADS 1–4 et densité de PSA≥0,15), 4 (toucher rectal normal et PI-RADS 5) et 5 (toucher rectal anormal et PI-RADS 5) étaient respectivement de 11,8 %, 27,9 %, 37,3 %, 42,7 % et 65,1 %. Par rapport aux critères d’inclusion actuels, l’extension de la SA aux groupes 1+2 ou 1+2+3 augmenterait le nombre de patients éligibles (+60 % et +253 %, respectivement) sans augmenter le risque de caractéristiques anatomopathologiques défavorables.

      Conclusion

      Le nouveau modèle développé a le potentiel d’augmenter le nombre de patients avec un CaP à risque intermédiaires éligibles à la SA sans compromettre les Résultats oncologiques. Une validation prospective est nécéssaire.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Évaluation de la récurrence locale du cancer de prostate après traitement par HIFU post radiothérapie externe

      Résumé
      Objectifs

      L’HIFU est un traitement focal du cancer prostatique utilisant des ultrasons de haute intensité pour induire une coagulation thermique et une nécrose tissulaire. En cas de récidive locale après radiothérapie externe, il n’y a pas de consensus de traitement. Les Résultats oncologiques de ces différents traitements paraissent similaires, leurs effets indésirables sont donc déterminants.

      Méthodes

      Il s’agit d’une étude prospective, multicentrique et internationale dans laquelle nous étudions 87 patients présentant une récidive locale au moins 2 ans après la radiothérapie externe. Le traitement proposé est une hémi-ablation de la prostate en utilisant les paramètres de rattrapage de l’HIFU. L’objectif premier est le contrôle de la pathologie évalué par les taux de récidive biologique ou de biopsies positives dans le lobe traité à 1 an. Les Objectifs secondaires sont les Résultats fonctionnels en utilisant les questionnaires IPSS, ICS, IIEF5, EORTC-QL28, ainsi que la sécurité de ce traitement en répertoriant les effets indésirables selon la classification de CLAVIEN-DINDO.

      Résultats

      Quatre vingt sept patients ont été traités entre septembre 2010 et décembre 2018. Soixante dix sept patients (88,5 %) présentaient soit une bonne réponse biologique soit une biopsie négative dans le lobe traité à un an. Des biopsies de contrôle ont été réalisées chez 34 patients (39 %). Parmi ces derniers, 10 (29,4 %) avaient au moins une biopsie positive dans le lobe traité. La fonction mictionnelle (IPSS), montre une augmentation de 2,5 points sur 35 (p =0,026). La continence (ICS) évaluée montre une dégradation de 2,9 points sur 16 (p <0,001). Douze patients sur 67 (18 %) décrivent une incontinence de novo de grade 2–3. La fonction érectile (IIEF5) montre une dégradation de 3,5 sur 25 points (p ≤0,001). Absence de dégradation significative de la qualité de vie. Effets indésirables : 19,7 % de grade 3 (principalement RUA), aucun de grade 4–5.

      Conclusion

      L’HIFU peut être considéré comme traitement de rattrapage dans le cadre d’une récidive locale de cancer prostatique après EBRT. Il s’agit d’un traitement peu invasif, qui offre un contrôle oncologique prometteur à 1 an, de 89 %. Cette procédure induit une dégradation modérée du confort urinaire et de la fonction érectile qui ne se reflète pas sur la qualité de vie.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Un nouveau nomogramme pour identifier les candidats à une thérapie focale chez les patients atteints d’un cancer de la prostate localisé diagnostiqué par des biopsies systématiques et ciblées par imagerie par résonance magnétique : une etude multicentrique européenne

      Résumé
      Objectifs

      Les critères de sélection pour la Thérapie focale (TF) sont essentiels pour la réussite de ce traitement chez les patients ayant un Cancer de prostate (CaP) localisé. Le but de cette étude était de développer un modèle multivariable qui délimite mieux l’éligibilité à la TF et qui réduit le sous-traitement en prédisant le risque d’avoir une maladie défavorable au résultat anatomopathologique de la prostatectomie radicale(PRT).

      Méthodes

      Les données ont été collectées rétrospectivement à partir d’une cohorte prospective multicentrique de 767 patients ayant subi des biopsies ciblées et systématiques guidées par IRM suivies d’une PRT dans huit centres entre 2016 et 2021. Les critères d’éligibilité de l’Imperial College of London ont été appliqués : (1) lésion unifocale à l’IRM ayant un score PI-RADS 3–5 ; (2) PSA≤20 ng/ml ; (3) cT2-3a sur l’IRM ; et (4) ISUP-GG1 et diamètre ≥6 mm ou ISUP-GG2-3. Le critère de jugement était une maladie défavorable à la PRT définie par un ISUP-GG≥4, et/ou une atteinte ganglionnaire, et/ou une invasion des vésicules séminales, et/ou un CaP controlatéral cliniquement significatif. Un nomogramme a été développé avec validation interne.

      Résultats

      Au total, 43 patients (13 %) avaient une maladie défavorable au résultat anatomopathologique de la PRT (Fig. 1). Le modèle incluant le PSA, le stade clinique sur le toucher rectal et le diamètre maximal de la lésion à l’IRM avait une AUC de 73 % à la validation interne et a été utilisé comme base pour le nomogramme (Fig. 2). Le rajout d’autres variables provenant des données IRM et des biopsies n’a pas augmenté de manière significative la performance du modèle (Fig. 1). En utilisant un cut-off de 25 %, la proportion de patients éligibles à la TF était de 89 %, au prix de rater 30 patients (10 %) présentant une maladie défavorable.

      Conclusion

      Cette étude présente le premier nomogramme dans la littérature qui améliore les critères de sélection pour la TF chez les patients atteints de CaP localisé, limitant ainsi le risque d’un éventuel sous-traitement. Une validation externe est requise avant que ce nomogramme soit utilisé en pratique clinique.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Tolérance et qualité de vie de l’apalutamide + surveillance active versus surveillance active seule dans les cancers de prostate de risque faible ou intermédiaire

      Résumé
      Objectifs

      La surveillance active est le traitement standard des cancers de la prostate à faible risque. Cependant, 40 à 50 % des patients vont finalement évoluer et nécessiter un traitement curatif. L’objectif de cet essai est d’évaluer si l’apalutamide peut réduire la proportion de patients ayant un traitement curatif dans les 3 ans. Nous présentons les données de tolérance et de qualité de vie à 1 an.

      Méthodes

      Il s’agit d’un essai de phase II mutlicentrique incluant des patients pris en charge pour un cancer de la prostate de risque faible ou intermédiaire. Les patients ont été randomisés entre un traitement par apalutamide (240 mg/jour) pendant 6 mois associé à une surveillance active (SA) versus SA seule. Dans le cadre du protocole de SA, les patients avaient des biopsies de réévaluation annuelles pendant 3 ans. Les effets secondaires ont été évalués tous les mois pendant la période de traitement, puis tous les 3 mois. La qualité de vie a été évaluée par le questionnaire SF-12 à l’inclusion, à 6 mois et à 1 an.

      Résultats

      Quatre-vingt onze patients ont été randomisés. L’âge médian était de 64 ans [47–76], le PSA médian était de 5,9 ng/ml [1,5–21,5] ; 86 % des tumeurs étaient T1c et 96 % ISUP 1. Un total de 94 % des patients ont terminé les 6 mois de traitement, avec une réduction de dose nécessaire dans 16,7 % des cas. La fréquence des effets secondaires était de 81 % dans le bras apalutamide (versus 35 %) pour les grades 1/2, et de 19 % (versus 12,5 %) pour les grades 3. Les effets secondaires les plus fréquemment reportés étaient la dysfonction érectile (29 % versus 7,5 %) et la gynécomastie (60 %). Il n’y avait pas d’impact significatif sur la qualité de vie physique et mentale à 6 mois et 1 an. À 1 an, le taux de testostéronémie médian était de 4,86 ug/l versus 4,7 initialement.

      Conclusion

      Il s’agit de la première étude prospective randomisée évaluant l’apalutamide dans le contexte de la surveillance active. Nous n’avons pas observé de nouveau signal concernant la tolérance de la molécule, et notamment pas de chute ni de fracture. Malgré un maintien de la qualité de vie, les effets secondaires sont néanmoins importants chez ces patients candidats à une surveillance active.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Influence du délai entre biopsie de prostate et prostatectomie radicale sur le surclassement et la récidive biochimique sur dix années

      Résumé
      Objectifs

      L’influence du délai entre biopsie de prostate et prostatectomie radicale (PR) est un sujet de débat. L’allongement de ce délai pourrait être associé au risque de progression tumorale locorégionale et à un pronostic oncologique défavorable. Les objectifs de cette étude étaient d’évaluer l’association entre un délai de plus de trois mois et le risque de de surclassement anatomoclinique puis le risque de récidive biochimique (RB).

      Méthodes

      Cette analyse rétrospective a étudié 2000 patients traités par prostatectomie radicale pour un cancer localisé entre janvier 2013 et décembre 2022, issus d’une cohorte d’un centre français. Le risque de récidive biochimique a été évalué à l’aide du score validé CAPRA-S post-chirurgical. Le surclassement anatomoclinique a été évalué en utilisant un critère de jugement composite : augmentation du score de Gleason entre la biopsie et la pièce opératoire ou passage de stade cT2 à pT3.

      Résultats

      Dans cette étude, 1394 patients ont été inclus. L’âge médian au moment de la biopsie était de 66 ans (IQR : 61–70). Le taux médian de PSA préopératoire était de 9,27 ng/ml (IQR : 5,7–10,0). Le délai médian entre la biopsie et l’intervention chirurgicale était de 3,0 mois (IQR : 3,0–5,0). Le taux de surclassement est passé de 46,8 % à 53,3 % selon que le délai entre la biopsie et la chirurgie était inférieur ou supérieur à trois mois, p =0,016. Un délai biopsie-chirurgie supérieur à 3 mois restait prédictif du taux de surclassement en analyse multivariée, OR=1,363 (IC95 % 1,091–1,702, p =0,006). Cependant, il n’y avait pas de différence des scores CAPRA-S selon que le délai soit supérieur ou inférieur à 3 mois (Fig. 1).

      Conclusion

      Cette étude montre qu’un délai chirurgical supérieur à trois mois augmente le risque de surclassement anatomoclinique (pT3 ou Gleason≥8) sans modifier le risque de récidive biochimique à 3 et 5 ans.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Patients traités par quadrant-ablation HIFU d’un cancer de la prostate localisé unilatéral : résultats à 7 ans d’une série de 124 patients

      Résumé
      Objectifs

      Jusqu’à 1/3 des patients atteints d’un cancer de la prostate localisé présentent une maladie unilatérale qui pourrait être traitée par quadrant-ablation HIFU. Objectif : analyser les taux de survie sans traitement radical à 3, 5 et 7 ans de suivi, évaluer les résultats pathologiques défavorables lors de la prostatectomie de rattrapage (GG>3 et/ou pT3) et la récidive biochimique et métastatique après le traitement de rattrapage.

      Méthodes

      Étude prospective monocentrique incluant des patients traités par quadrant-ablation HIFU de 2010 à 2022. Les critères d’inclusion étaient : cancer de la prostate cliniquement significatif (CSC) unilatéral visible à l’IRM, de stade ≤T2b, GG<4, distant d’au moins 10mm de l’apex de la prostate. Le suivi comprenait un examen clinique, un dosage du PSA tous les 6 mois, une IRM et des biopsies per-protocoles à 1 an et en cas d’élévation du PSA pendant le suivi. Un traitement de rattrapage (prostatectomie ou radiothérapie) étaient indiqués en cas de récidive histologique de CSC.

      Résultats

      124 patients ont été inclus. Le suivi médian était de 5 ans (IQR : 2–8), l’âge médian de 66 ans (IQR :61–70) et le PSA médian avant traitement de 6,33 ng/mL (IQR :4,8–8,1). Les tumeurs étaient de type GG1 chez 58 patients (47 %), GG2 chez 64 patients (52 %) et GG3 chez 2 patients (2 %). Lors du suivi, 48 patients (39 %) présentaient un CSC : 33 en zone traitée et 15 en zone non traitée. Les traitements de rattrapage étaient 27 prostatectomies et 21 radiothérapie. La survie sans traitement glande entière à 3,5 et 7 ans était de 0,74(IC95 % :0,65–0,84), 0,59(IC95 % :0,48–0,72) et 0,46 (IC95 % :0,32–0,58) (Fig. 1). Des Résultats pathologiques défavorables à la prostatectomie (GG>3 et/ou pT3), une récidive biochimique après le traitement de rattrapage et une progression métastatique (M+/N+) ont été observés chez 17/27 (63 %), 8/48 (17 %) et 6/124 (5 %) patients respectivement (Fig. 1).

      Conclusion

      La quadrant-ablation HIFU chez des patients sélectionnés permet d’éviter un traitement glande entière pour la moitié des patients après 7 ans de suivi. Cependant suite au traitement de rattrapage, 17 % présentent une récidive biochimique et 5 % une progression métastatique. De nouveaux examens de sélection (PET-PSMA) et de suivi (biopsies per-protocole au-delà de 1 an) pourraient réduire ce risque d’événements indésirables.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Impact du diagnostic précoce de cancer de la prostate lors de l’évaluation pour l’inscription sur liste pour transplantation rénale

      Résumé
      Objectifs

      Le dépistage systématique du cancer de la prostate est recommandé chez les candidats à la transplantation rénale, or le surdiagnostic des cancers de faible risque peut être responsable d’une baisse d’accès à la transplantation, sans bénéfices oncologiques. Nous avons comparé les Résultats du diagnostic de cancer de la prostate chez les candidats au moment de l’inscription, et l’accès à la greffe, en fonction des traitements.

      Méthodes

      Cette étude observationnelle rétrospective a été conduite sur 10 ans, incluant des patients provenant de 12 centres français de transplantation, candidats à une transplantation rénale au moment du diagnostic de cancer de la prostate. Les données démographiques et cliniques concernant la pathologie rénale, le cancer de la prostate et la transplantation étaient recueillis. Le critère de jugement principal de l’étude est le délai entre le diagnostic de cancer de la prostate et l’inscription sur liste active en fonction des modalités de traitement (chirurgie première, radiothérapie première, surveillance active).

      Résultats

      Le délai médian dans la population d’étude entre le diagnostic du cancer de la prostate et l’inscription sur la liste active de transplantation rénale était de 25,0 mois [16,4–40,2], avec une différence significative entre les groupes radiothérapie (39,9 mois [27,2–44,2]) et surveillance active (14,4 mois [2,2–46,8]) (p =0,03). Le délai pour le groupe chirurgie première était de 24,8 mois [16,8–35,8]. Les modalités de traitement du cancer de la prostate avaient un impact limité sur l’accès à la transplantation et les résultats néphrologiques de la transplantation rénale. La radiothérapie augmente le délai à l’inscription sur liste active sans augmenter le délai à la transplantation rénale (Fig. 1, Fig. 2, Fig. 3)

      Conclusion

      Le délai médian entre le diagnostic du cancer de la prostate et l’inscription sur la liste active de transplantation rénale était de 25 mois. La surveillance active chez les patients de faible risque ne semble compromettre ni l’accès à la transplantation rénale, ni les résultats oncologiques.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Transplantation rénale robot-assistée avec donneur vivant : résultats actualisés d’une série multicentrique européenne (ERUS-RAKT)

      Résumé
      Objectifs

      L’objectif principal est de rapporter les résultats actualisés per-, postopératoires et fonctionnels de la transplantation rénale robot-assistée (TTRA) avec donneur vivant (DV), réalisées dans 10 centres européens.

      Méthodes

      Pour cette étude de cohorte rétrospective, nous avons analysé les données de patients consécutifs ayant eu une TRRA avec DV, de juillet 2015 à décembre 2022, à partir de la base de données multi-institutionnelle ERUS-RAKT.

      Résultats

      Au total, 445 TRRA avec DV ont été réalisées. L’âge et l’IMC médian des receveurs étaient : 28,0 (23,0–39,0) ans et 25,0 (22,0–29,0) kg/m2. La durée opératoire totale médiane et la durée médiane d’ischémie tiède étaient de : 225,0 (182,5–275,0) minutes et 48,0 (42,0–56,0) minutes. Quatorze conversions chirurgicales ont été réalisées (3,1 %). La durée médiane d’hospitalisation était de 8 (7–12) jours. Au total, 42 (9,4 %) complications majeures (Clavien–Dindo≥III) postopératoires sont survenues au 90e jour postopératoire. Onze (2,5 %) transplantectomies ont été réalisées au 90e jour postopératoire. Le taux de reprise retardée de fonction était de 3,6 %. Avec un suivi moyen de 18 mois, la survie du patient était de 97,5 % (n =434) et la survie du transplant était de 95,1 % (n =423).

      Conclusion

      Nous avons rapporté les résultats fonctionnels, per- et postopératoire de la plus grande étude multicentrique européenne sur la transplantation rénale robot-assistée. Nos résultats confirment que la TRRA présente de bons Résultats fonctionnels à moyen terme.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Étude comparative des coûts de la transplantation rénale robot-assistée et par voie ouverte : analyse monocentrique en France

      Résumé
      Objectifs

      La transplantation rénale (TR) améliore la survie et la qualité de vie des patients atteints d’insuffisance rénale terminale. La TR présente également des avantages médico-économiques par rapport à la dialyse. La transplantation rénale robot-assistée(TRRA) réduit la morbidité chirurgicale par rapport à la transplantation rénale par voie ouverte(TRVO) tout en maintenant des résultats fonctionnels comparables. Cette étude évalue le coût économique global de ces deux approches chirurgicales.

      Méthodes

      Étude rétrospective monocentrique incluant des patients qui ont eu des TRRA ou des TRVO avec donneur vivant apparenté entre 2015 et 2022. Des données ont été extraites du registre du Programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI). Les principaux critères comprenaient la durée du séjour hospitalier en service traditionnel, en soins continus et réanimation, les complications postopératoires évaluées selon le score de Clavien-Dindo, la nécessité de dialyse et de transfusion, ainsi que les coûts directs du séjour initial répartis en différents sous-coûts qui concernaient l’hospitalisation, les complications, le fonctionnement du bloc opératoire et l’instrumentation.

      Résultats

      L’étude inclut 106 patients (49 TRRA et 57 TRVO). Les receveurs de TRRA étaient majoritairement obèses (p <0.0001). La durée opératoire médiane et la durée d’hospitalisation totale médiane étaient plus courtes post TRRA (140 vs 210minutes, p <0,001,et 8 vs 10jours, p <0,05 respectivement). Les complications majeures étaient plus faibles après TRRA (20 %), que post TRVO (32 %). Le coût total moyen du séjour initial était de 14668 € (IC à 95 % :12625–16711 €) pour la TRRA, et 16999 € (IC à 95 % : 14937–19061 €) pour la TRVO. Environ 79 % des coûts post TRRA étaient liés au séjour hospitalier (73 % en traditionnel et 6 % en réanimations/SC) alors que 21 % étaient liés au temps opératoire (11 % pour le bloc opératoire et 10 % pour l’instrumentation). La répartition des coûts étaient de 83 % et 17 % pour la TRVO (Fig. 1).

      Conclusion

      Le coût total de la transplantation rénale dépend principalement de la durée du séjour hospitalier et du temps opératoire. Des suites opératoires moins compliquées et des séjours plus courts permis par la TRRA réduisent le coût total, notamment chez les receveurs obèses. Le choix de la TRRA dans les établissements déjà équipés de robot chirurgical pourrait être intéressante économiquement.

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    • Évaluation du respect des recommandations concernant l’utilisation des machines de perfusions rénales et des conséquences de leur non-application

      Résumé
      Objectifs

      Devant la pénurie des greffons, depuis 2002, il existe une définition des donneurs aux critères élargis. Pour améliorer la reprise de ces greffons marginaux, il est recommandé de les placer sur machine de perfusion après leur prélèvement. Il en est de même dans le protocole Maastricht 3. L’objectif de notre étude était d’étudier le respect de ces recommandations et les conséquences de leur non-application.

      Méthodes

      Il s’agit d’une étude rétrospective (recueil TRANSPLANT’AFUF) réalisée dans 13 centres français qui a permis de recueillir les caractéristiques des donneurs et des receveurs et le suivi de patients greffés entre 2018 et 2021. Nous avons étudié en particulier les caractéristiques des donneurs à la recherche de donneurs à critères élargis et l’utilisation des machines de perfusion rénale. La recherche de reprise retardée de fonction (RRF), la non-fonction primaire (NFP) et la mesure des créatinémies à J1, J3, J7, à la sortie, 1an, 2 ans, 3 ans, 4 et 5 ans ont été évaluées.

      Résultats

      L’étude comporte 2972 patients greffés dans 13 centres français. 2200 prélèvements étaient issus de donneurs en mort encéphalique, 443 donneurs vivants, 298 donneurs Maastricht 3 et 22 Maastricht 2. 1963 greffons ont été mise en conservation statique hypothermique et 1256 sur machine de perfusions rénales. Il existe 570 discordances : 303 greffes à critères non élargis ont été mis sur machine (dont 196 M3 et 18 M2) et 267 greffons à critères élargis n’ont pas été mis sur machine contrairement aux recommandations (22.5 %). Il existe une différence significative entre les greffons à critères élargies mis sur machine et ceux non mis sur machine : RRF 23,8 % vs 33 %, NFP 5,5 % vs 13,9 %, retour en dialyse 8,8 % vs 10,8 % (Fig. 1, Fig. 2, Fig. 3).

      Conclusion

      Dans 77,5 % des greffes, les recommandations ont été appliquées en France avec 267 greffons à critères élargis non mis sur machine. Il est important de d’améliorer leur bonne application car notre étude a montré la diminution des critères de bonne fonction du greffon que sont la RRF, la NFP et le retour en dialyse en cas de non-respect.

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    • Développement d’un modèle non supervisé d’intelligence artificielle pour l’analyse radiomique et la prédiction de la survie à 5 ans du transplant rénal

      Résumé
      Objectifs

      Notre objectif était de développer un modèle d’intelligence artificielle reposant sur (1) l’apprentissage contrastif de features radiomiques à partir des données d’imagerie, (2) l’analyse de la capacité de prédiction de la survie à 5 ans du transplant rénal de ces features radiomiques.

      Méthodes

      À partir d’une cohorte rétrospective de 71 receveurs d’un transplant rénal (entre 2013 et 2015) avec une IRM dynamique (gadolinium) systématique réalisée dans le premier mois post transplantation, notre modèle a été conçu par apprentissage contrastif basé sur la discrimination de pairs d’examens d’imagerie (Fig. 1) afin d’extraire des features radiomiques pertinentes pour évaluer la capacité de prédiction de l’échec de transplantation à 5 ans.

      Résultats

      Notre modèle a permis de développer un algorithme radiomique basé sur l’imagerie précoce post transplantation et associé à une prédiction de la survie du transplant de 86.0 % d’indice de concordance (par 3-fold cross-validation) (Fig. 2). L’utilisation additionnelle des données d’allocation (caractéristiques du donneur, mismatch HLA, DSA, etc) a modestement amélioré la capacité prédictive à 89,6 % d’indice de concordance. La Heatmap radiomique de notre modèle (×) illustre la capacité de l’algorithme à détecter des évènements ischémiques corticaux aussi bien que des lésions médullaires ou sinusales du transplant. Une des limites de notre travail est son caractère unicentrique : la cohorte de validation provient donc du même centre que la cohorte d’entraînement de l’algorithme.

      Conclusion

      Ce travail préliminaire démontre l’intérêt de la radiomique pour l’évaluation précoce du transplant rénal. Les données radiomiques pourraient être implémentées aux outils récents basés sur l’IA (iBOX, analyse automatisée des biopsies du transplant) pour la surveillance automatisée de cohorte de transplantés rénaux.

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    • Utilisation d’outils de rappels par SMS et taux d’annulations en urologie : une étude prospective

      Résumé
      Objectifs

      Beaucoup d’annulations ont lieu en urologie, notamment car les Résultats des examens cytobactériologiques des urines (ECBU) sont difficiles à obtenir. Les outils de communications automatisés avec les patients (via SMS) peuvent être utiles dans ces situations, en leur rappelant de transmettre ces Résultats à l’urologue. Cette étude a pour objectif d’évaluer si ces outils de communication automatique réduisent le taux d’annulation des interventions endo-urologiques.

      Méthodes

      Nous avons réalisé une étude prospective randomisée sur 15 semaines. Les patients étaient randomisés selon la parité de la semaine de leur intervention endo-urologique : lors des semaines paires, les patients étaient inclus dans le groupe « CertiPair » et, lors des semaines impaires, dans le groupe « contrôle ». Nous avons utilisé l’application agréée CertiPair afin d’envoyer des rappels via SMS uniquement aux patients du groupe « CertiPair ». Le critère de jugement principal était le taux d’annulation pour ECBU non réalisé/traité.

      Résultats

      Au total, 538 patients ont été inclus, dont 227 dans le groupe « CertiPair ». Les deux groupes étaient comparables selon l’âge des patients. Quatorze patients ont été annulés pour ECBU positif non traité, le taux d’annulations était identique dans les 2 groupes (2,6 %). Cent soixante-dix annulations ont été recensées, dont 45 % pour le bras « contrôle » et 35 % pour le bras « CertiPair » (p =0,028). Elles arrivaient plus souvent le dernier jour de la semaine. L’âge n’était pas un facteur de risque d’annulation.

      Conclusion

      Les outils de communication ne diminuent pas le taux d’annulation pour ECBU positif non traité dans notre étude. Le manque de puissance peut en partie expliquer ces Résultats. Néanmoins, leur développement est en plein essor et ils permettent de créer un lien avec notre patientèle ; il est important de s’approprier ces outils pour améliorer le parcours de soins des patients.

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    • Fibroscopes souples usage unique ou multiple en consultation : quelle option choisir ?

      Résumé
      Objectifs

      Le risque d’infections nosocomiales, les difficultés de disponibilité du matériel et la volonté d’optimiser le temps paramédical et les délais de rendez-vous nous ont amenés à envisager une alternative à la désinfection manuelle actuelle des fibroscopes usage multiple (UM). L’objectif de ce travail est d’effectuer une analyse économique des options possibles dans le respect de l’instruction DGOS du 4 juillet 2016.

      Méthodes

      Pour les 980 interventions réalisées par an, les coûts TTC ont été comparés pour les options suivantes : fibroscopes UM désinfectés manuellement (coûts d’achat et de maintenance des fibroscopes UM et de la paillasse selon leur durée de vie et coût de désinfection en matériel et en personnel) ; fibroscopes UM stérilisés (coûts d’achat et de maintenance des fibroscopes UM selon leur durée de vie et coût de la stérilisation au Sterrad) ; fibroscopes usage unique (UU) (prix d’achat des DM et coût logistique).

      Résultats

      Pour la désinfection (6 fibroscopes UM et une paillasse), le coût est de 84,4 € par intervention avec investissement de 32,4 €, maintenance de 22,3 € et désinfection de 29,7 €. Pour la stérilisation au Sterrad (30 fibroscopes UM nécessaires pour conjuguer les plannings et les délais de retraitement par la stérilisation), le coût est de 311,27 € par intervention avec investissement de 150 €, maintenance de 104,3 € et stérilisation de 56,97 €. Pour les fibroscopes UU, le coût est de 211,2 € par intervention avec un prix unitaire du DM à 211 € et un coût logistique de 0,2 €. Au total, par rapport à la désinfection sur paillasse faite actuellement, le surcoût par intervention est de 226,9 € avec les fibroscopes UM stérilisés et de 126,8 € avec les fibroscopes UU.

      Conclusion

      Au regard des bénéfices apportés et du surcoût moindre par rapport à la stérilisation, l’utilisation des fibroscopes UU a été privilégiée. La commission des dispositifs médicaux a donné un avis favorable au passage à l’UU qui se fera progressivement au fur et à mesure de la casse des fibroscopes UM, permettant de lisser le surcoût sur une plus grande période.

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    • Évaluation d’un débitmètre électronique type « toilettes » ( Flow clean uroflowtoilet , Urosciences©) dans le secteur technique d’un service universitaire d’urologie

      Résumé
      Objectifs

      Le débitmètre est un outil essentiel pour l’urologie fonctionnelle. Sa maintenance peut être chronophage et, donc, un frein à son utilisation, surtout lorsque les personnels de santé viennent à manquer. Nous avons réalisé l’évaluation de l’utilisation en conditions de vie réelles d’un débitmètre électronique nouvellement installé dans un secteur technique d’urologie.

      Méthodes

      Nous avons analysé toutes les débitmètries depuis l’installation en septembre 2022 et mars 2023 réalisées avec Flow clean uroflowtoilet (Urosciences©>). L’appareil fonctionne comme des toilettes normales avec chasse d’eau intégrée. Les données suivantes ont été recueillies prospectivement par télémétrie : débit maximum (Qmax), durée de la miction (sec.), volume mictionnel total, nombre de débitmètries réalisées par jour. Les coûts d’achat (prix de l’appareil et de l’installation) et les durées d’entretien journaliers (après chaque patient et en fin de journée) ont été évalués. Ces données ont été comparées avec celles d’un débitmètre classique de type balance.

      Résultats

      Au total, 1529 débitmètries ont été réalisées avec 1132 (74,0 %) mesures correctes, 207 (13,5 %) mesures arrêtées par le patient, 184 (12,0 %) erreurs de mesures et 4 (0,5 %) erreurs de connexion. Le débit maximal moyen (SD) était 13,4mL/s (4,2), le volume moyen (SD) des mictions était de 439mL (196), la durée moyenne (SD) des mictions était de 29s (13,8). Le coût d’achat du débitmètre était de 53 213€ (30 738€ pour l’appareil, 21 186€ pour le logiciel et 1289€ pour l’installation), alors que celui d’un débitmètre classique était de 12 443€ (8000€ pour l’appareil, 4079€ pour le matériel et 364€ pour l’installation). L’entretien du débimètre prenait 1minute entre chaque patient (nettoyage de la lunette) et 2minutes en fin de journée. En revanche, pour le débitmètre classique, l’entretien durait 7minutes entre chaque patient et 8minutes en fin de journée.

      Conclusion

      Le nouveau débitmètre électronique permet de réaliser des mesures correctes et fiables. Il nécessite un gros investissement financier à l’achat qui semblerait être amorti par des durées d’entretien diminuées de par sa facilité de nettoyage.

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    • Mise en place d’une consultation post-urgence d’urologie dans un centre hospitalo-universitaire français : faisabilité et résultats à 9 mois

      Résumé
      Objectifs

      Les délais de prise en charge des urgences en urologie après consultation aux urgences sont très variables et nécessitent d’être améliorés. L’objectif principal de notre étude était d’évaluer la faisabilité de la mise en place d’une filière post-urgence en urologie dans un CHU français. Les objectifs secondaires étaient d’évaluer les motifs de consultations post-urgence (CPU) et les délais de prise en charge après celles-ci.

      Méthodes

      Nous avons réalisé une étude rétrospective, incluant l’ensemble des patients programmés dans notre service pour une CPU entre septembre 2022 (mise en place de la CPU) et mai 2023. Une programmation systématique d’imagerie en externe était faite pour les coliques néphrétiques et hématuries lors de la prise en charge aux urgences, avec envoi d’un e-mail au secrétariat d’urologie pour programmer la CPU. Les patients étaient recontactés à j1–2 pour programmation de la CPU à j3–5 pour les coliques néphrétiques et rétentions, et à j7 dans les autres indications. Nous avons évalué la faisabilité de la CPU par le taux de présentation à cette dernière.

      Résultats

      Entre septembre 2022 et mai 2023, 274 CPU ont été programmées avec un nombre de consultation de 20 à 37/mois, en augmentation depuis sa mise en place. Cent soixante (65 %) rendez-vous ont été honorés, avec aussi une augmentation progressive (20 à 36/mois). Parmi les 160 patients venus, les principaux motifs de consultations étaient la colique néphrétique (CN) (n =96, 60 %), la rétention aiguë d’urines (n =26, 16 %), les pathologies infectieuses (n =20, 13 %) et l’hématurie (n =11, 7 %). Le délai médian de CPU pour colique néphrétique était de 7jours [5 ;9] avec 15 patient (44,7 %) avec indication de drainage des urines lors de la CPU. Le délai médian pour l’épreuve de désondage dans les rétentions aiguës d’urines était de 10,5 [7,75 ;16] jours. Le délai médian de cystoscopie pour hématurie était de 34 [24,5 ;44,8] jours.

      Conclusion

      La mise en place de la CPU a été simple et efficace avec des délais de consultations courts. Le principal motif était la CN et la CPU permettait une prise en charge chirurgicale rapide en cas de CN persistante. Les délai de désondage et de cystoscopies semblent concordant avec la littérature mais pourront être améliorés par des créneaux dédiés.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Création d’un parcours de soins innovant pour la prise en charge des urgences urologiques au sein de la consultation

      Résumé
      Objectifs

      Il existe une augmentation constante des consultations aux urgences, notamment de la patientèle senior, avec un risque d’engorgement de ce service d’accueil. Les urgences urologiques représentent 4,2 % du volume de ces consultations. Nous avons réalisé une étude pilote de la prise en charge des urgences urologiques au sein des consultations urologiques en horaires de jour, afin d’améliorer ce parcours et de réduire sa durée.

      Méthodes

      Nous avons réalisé une étude rétrospective de février 2022 à février 2023, incluant toutes les urgences avec un motif urologique. Ces patients ont été adressés aux consultations urologiques par l’infirmière d’accueil des urgences, leur médecin traitant ou par leurs propres moyens. Les données recueillies étaient l’origine, le motif, les examens réalisés, les durées et horaires de passage ainsi que l’orientation. Le critère de jugement principal était l’échec du parcours défini par un ré-adressage vers le service des urgences. Le critère de jugement secondaire était la durée de prise en charge, avec un succès si elle était inférieure à quatre heures.

      Résultats

      Au total, 450 patients (11 à 96 ans) ont été pris en charge, 347 de <75 ans et 103 de >75 ans. Ils étaient adressés par le service d’accueil des urgences (46 %), par le médecin traitant ou ses propres moyens (45 %) ou par d’autres établissements de santé (9 %). Les motifs principaux étaient: colique néphrétique (51 %) et rétention aiguë d’urine (13 %). L’hématurie constituait le motif le plus fréquent chez les>75 ans. Le taux d’échec du parcours était de 9 %. La durée du passage était<4h pour 76 % des patients et 70 % des >75 ans. La moitié des patients sont retournés à domicile, 7,3 % ont bénéficié d’une chirurgie en ambulatoire le jour même et 13 % ont été hospitalisés pour une prise en charge chirurgicale différée (Tableau 1, Tableau 2, Fig. 1).

      Conclusion

      La prise en charge des patients, consultant pour un motif urologique urgent via un parcours de soins dérivé de la consultation d’urologie avec ses ressources habituelles, est un modèle innovant et viable en horaire de jour, notamment pour les seniors. Nous n’avons pas retrouvé d’impact de l’âge ou du diagnostic final sur la durée de prise en charge.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Validation d’un modèle de simulation de néphrectomie partielle laparoscopique

      Résumé
      Objectifs

      La simulation est un complément à la formation traditionnelle, permettant la pratique répétitive sans compromettre la sécurité des patients. Bien qu’il y ait eu plusieurs modèles de simulation, il y a un manque de tels modèles pour la néphrectomie partielle laparoscopique. l’objectif est de concevoir un modèle de simulation de néphrectomie partielle laparoscopique à faible coût et évaluer sa validité en tant qu’outil de formation.

      Méthodes

      Nous avons utilisé l’imagerie d’un patient pour modéliser son rein avec la tumeur en 3D en rajoutant deux autres tumeurs ; à partir de ce modèle, nous avons créé deux moules, l’un du rein et l’autre des tumeurs, Nous avons imprimé les moules en 3D et créé plusieurs modèles en utilisant de la silicone de moulage et un pigment (Fig. 1). Les modèle ont été utilisés dans des workshops sur pelvi-trainers ou deux exercices de dissection tumorale et suture ont été expérimentés par 30 urologues participants avec plusieurs niveaux de compétences, à la fin un questionnaire de validation a été distribué (Fig. 2).

      Résultats

      Dans l’enquête post-simulation, la majorité des urologues ont convenu que le modèle était réaliste (4,2/5) et incluait les étapes essentielles d’une néphrectomie partielle dissection et suture (4,5/5). La plupart ont convenu qu’ils se sentiraient mieux préparés pour une néphrectomie partielle s’ils pratiquaient au préalable sur le modèle (4,5/5), et la majorité des urologues ont souligné que ce workshop est une expérience de formation précieuse et son importance dans le développement des compétences du praticien en laparoscopie de façon générale (4,8/5) (Fig. 1), 90 % des urologues formateurs aux hôpitaux universitaires disaient qu’ils sont prêts à donner plus de temps opératoires aux résidents dans la néphrectomie partielle si ces derniers s’entraient sur ce modèle (Fig. 1, Fig. 2, Fig. 3).

      Conclusion

      Nous avons réussi à créer un modèle pour simuler une néphrectomie partielle mini-invasive. Les simulations initiales utilisant le modèle ont été bien accueillies par les participants. Le développement et l’évolution du modèle seront poursuivis pour déterminer s’il s’agit d’un outil valide et utile pour l’enseignement et la pratique d’une néphrectomie partielle laparoscopique.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Parcours coordonné de soins pour urétroplastie en ambulatoire : éducation thérapeutique et délégation de tâches à une infirmière dédiée

      Résumé
      Objectifs

      Une prise en charge optimale des sténose de l’urètre complexes nécessite des ressources et un temps médical importants. L’objectif de cette étude est de formaliser un parcours standardisé incluant l’éducation thérapeutique et la surveillance en s’appuyant sur une IDE dédiée pour des patients pris en charge par des urétroplastie en chirurgie ambulatoire.

      Méthodes

      Le parcours de soins comporte une consultation avec le chirurgien qui informe sur le diagnostic et les principes de l’intervention et une série de consultations avec l’IDE centrée sur l’éducation thérapeutique, la préparation préopératoire, les soins postopératoires et le recueil des données objectives (débimétrie, résidu post-mictionnel) et subjectives (score USS-Prom). L’IDE assure 4 consultations (préopératoire, j0, j7 et j14). Une notice d’information et un diaporama sont présentés et remis au patient (Fig. 1).

      Résultats

      Treize patients ont été inclus dans le protocole, dont 4 qui ont été convoqués en supplément du parcours standard. La durée moyenne des consultations (IDE) standard et supplémentaires étaient de 20minutes (intervalle :12–35) et (15min : 10–25min), respectivement. Au total, le temps médical moyen délégué à l’IDE était de 95minutes par patient. Les soins non programmés pour les 4 patients incluaient : surveillance et soins de la cicatrice. Pour 2 d’entre eux, il a été décidé par l’IDE en accord avec le chirurgien de repousser l’ablation de la sonde vésicale (Fig. 1).

      Conclusion

      Le rôle de l’IDE est central dans ce parcours de soins des urétroplasties pour sténose de l’urètre. L’accompagnement spécialisé préopératoire est fondamental pour assurer une bonne compréhension de cette pathologie complexe et en appréhender le traitement. L’autonomie paramédicale dans le suivi et les décisions thérapeutiques postopératoires permet une économie du temps médical et un accès facilité aux soins spécialisés.

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    • État des lieux des connaissances des internes et chefs de clinique d’urologie sur la prise en charge neuro-urologique des patients spina bifida en France

      Résumé
      Objectifs

      Des troubles vésicosphinctériens sont retrouvés dans une grande majorité des patients atteints de spina bifida. Ces patients présentent de nombreuses spécificités de prise en charge, et les urologues en formation y sont donc confrontés régulièrement. Nous avons donc voulu évaluer l’état des lieux des connaissances des internes et chefs de clinique d’urologie sur la prise en charge neuro-urologique des patients spina bifida en France.

      Méthodes

      Un questionnaire a été envoyé par mail aux 448 adhérent(e)s de l’Association française des urologues en formation (AFUF). Ce questionnaire était composé de 7 questions couvrant l’ensemble de la prise en charge neuro-urologique des patients spina bifida et avait été rédigé par un urologue expert dans leur prise en charge. Les réponses ont été collectées après un délai de 5jours et une analyse descriptive a été conduite.

      Résultats

      Parmi les 448 adhérent(e)s, 155 ont répondu au questionnaire, soit 35,6 % de participation. La majorité des participant(e)s (129, soit 83,77 %) disaient connaître la définition du spina bifida et 119 ont déjà eu à prendre en charge un patient spina bifida au cours de leur formation (76,77 %). Plus de 80 % des participant(e)s savaient que les patients spina bifida pouvaient présenter un trouble de la compliance ou une hyperactivité détrusorienne, mais seuls 55,5 % et 60,6 % savaient qu’ils/elles pouvaient aussi présenter respectivement une insuffisance sphinctérienne et une hypocontractilité. Cent quarante et un participants (90,97 %) pensaient utile de réaliser une créatininémie dans l’évaluation des patients spina bifida. Seuls 31,6 % jugeaient l’UCRM intéressant dans les populations. Concernant le traitement des patients spina bifida, 85,06 % des participants identifiaient à juste titre que le recours aux autosondages est fréquemment nécessaire (Fig. 1, Fig. 2).

      Conclusion

      Le niveau de connaissance des urologues en formation sur les troubles vésicosphinctériens des spina bifida semble globalement bon, mais quelques points méritent toutefois d’être mieux connus, notamment dans l’évaluation et les tableaux cliniques urodynamiques. Ces résultats pourraient permettre d’ajuster l’enseignement dispensé aux urologues en formation français sur les troubles vésicosphinctériens des spina bifida.

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    • Faisabilité et tolérance de l’ablation micro-onde focale guidée par fusion d’image chez les patients ayant un cancer de la prostate localisé de risque intermédiaire : résultats préliminaires de l’essai multicentrique violette

      Résumé
      Objectifs

      L’ablation focale micro-onde (TMA : Targeted Microwave Ablation ), guidée par fusion d’image IRM/US « organ-based tracking » (OBT), est une technique émergente de traitement focal du cancer de la prostate. L’objectif de ce travail était d’évaluer la faisabilité et la tolérance de la TMA chez les patients ayant un cancer localisé de la prostate de risque intermédiaire.

      Méthodes

      Nous conduisons un essai multicentrique interventionnel de phase II. Les critères d’éligibilité incluent un PSA≤20ng/mL, une tumeur index de moins de 15mm de grand axe en IRM, de score de Gleason 3+4 sur les biopsies ciblées et localisées à plus de 5mm du rectum et de l’apex. La TMA est réalisée en ambulatoire, par voie transrectale ou transpérinéale, guidée par fusion d’image. Le critère d’évaluation principal est l’absence de cancer de grade 4 sur les biopsies ciblées dans la zone traitée à 1 an. Cette analyse intermédiaire a pour objectif d’évaluer la faisabilité, la tolérance urinaire et sexuelle et l’évolution du PSA.

      Résultats

      Quarante-huit patients ont déjà été inclus dans 5 centres. L’âge médian était de 67 [62,5–71,5] ans, le PSA médian de 7,7 [6–9,65] ng/mL. Le grand axe de la tumeur était de 11 [9–12,7] mm, et le volume prostatique de 45 [34,5–51] mL. La durée médiane d’intervention a été de 55 [46–65] min, avec en moyenne 3 ablations de 4min et de 12W par patient. Sept (14 %) patients ont eu une rétention d’urine, dont une secondaire à une prostatite aiguë. Il s’agissait d’un EIG pour 4 patients (en raison d’une réhospitalisation). Vingt-six (54 %) patients ont présenté un EI de grade 1 (n =20) ou 2 (n =6). La Fig. 1 montre l’évolution de la densité du PSA. La Fig. 2 ne montre pas de détérioration sexuelle ou urinaire (Fig. 1, Fig. 2).

      Conclusion

      Ces Résultats préliminaires confirment de manière multicentrique que la TMA est faisable et bien tolérée. La poursuite des inclusions et du suivi apportera des Résultats carcinologiques.

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    • La taille des lésions en IRM est plus importante que le nombre de carottes de biopsie positives pour prédire une anatomopathologie défavorable et la récidive après prostatectomie totale : implications pour les critères de surveillance active chez les patients avec un cancer de la prostate à risque intermédiaire

      Résumé
      Objectifs

      Il est recommandé de proposer la surveillance active (SA) uniquement aux patients atteints de cancer de la prostate (CaP) à risque intermédiaire ISUP2 de faible volume (≤3 carottes positives). L’objectif était d’évaluer les associations entre le volume du CaP mesuré par biopsie prostatique ou IRMmp et les Résultats oncologiques chez les hommes atteints de CaP ISUP2 à risque intermédiaire et traités par prostatectomie totale (PT).

      Méthodes

      Étude rétrospective menée dans huit centres européens. La cohorte comprenait des patients atteints de CaP à risque intermédiaire ayant un ISUP 2 à la biopsie. Le volume tumoral à la biopsie était défini comme faible/élevé en fonction de l’absence/présence de>25 % de carottes positives. Le volume tumoral à l’IRMmp a été défini comme faible/élevé sur la base du diamètre maximal de la lésion, <15mm et≥15mm. Le critère d’évaluation histologique était une anatomopathologie défavorable sur pièce de PT, définie comme un stade≥pT3a et/ou un envahissement des ganglions lymphatiques et/ou un ISUP≥3. Le critère d’évaluation clinique était la récidive biochimique (BCR) après PT.

      Résultats

      Au total, 698 patients consécutifs ont été inclus, dont 335 (48 %) présentaient des caractéristiques anatomopathologiques défavorables. En régression logistique multivariée, il n’y avait pas d’association statistique entre le volume tumoral à la biopsie et les caractéristiques anatomopathologiques défavorables (p =0,7). Un volume tumoral élevé à l’IRMmp était significativement associé à une anatomopathologie défavorable (OR 1,65, 95 % CI 1,14–2,39 ; p =0,01). Aucune association significative n’a été observée entre le volume tumoral à la biopsie et la BCR (p =0,4). Un volume tumoral élevé à l’IRMmp était significativement associé à la BCR (HR 2,07, 95 % CI 1,01–4,26 ; p =0,04).

      Conclusion

      Nos données soutiennent l’a SA aux hommes présentant un CaP ISUP 2 à risque intermédiaire avec > 25 % de carottes positives, à condition qu’ils aient un faible volume tumoral à l’IRMmp (<15mm). Des études prospectives devront valider ces Résultats.

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    • Performance de l’IRM dans la détection de la récidive dans le lobe traité après HIFU hémi-ablation pour cancer de la prostate localisé : étude rétrospective monocentrique de 86 patients

      Résumé
      Objectifs

      Les HIFU sont un traitement partiel en évaluation des cancers prostatiques localisés de faible volume. Dans le suivi, le diagnostic des récidives repose sur l’IRM et les biopsies à un an si cinétique de PSA suspect. La performance de l’IRM dans leur détection pour guider les biopsies est peu décrites. L’objectif est d’évaluer la performances diagnostique de l’IRM pour le diagnostic de récidive significative précoce.

      Méthodes

      Étude rétrospective monocentrique incluant 86 patients traités entre 2010 et 2021 par hémi-ablation HIFU pour des lésions visibles à l’IRM et ayant eu une IRM et des biopsies per protocole à un an après le traitement. La récidive était définie comme présence de cancer cliniquement significatif [CCS], de grade de groupe (GG) ≥ 2 en zone traitée. Les biopsies réalisées comprenaient 12 biopsies systématiques et 2 à 4 biopsies dirigées. Les performances de l’IRM multiparamétrique (sensibilité, spécificité, valeur prédictive positive et négative) ont été évaluées pour le diagnostic de la récidive de CCS comparativement aux biopsies.

      Résultats

      L’âge médian des patients était de 65 ans (IQR :60–68). Le PSA initial médian était de 6 ng/ml (IQR :4.6–8,0). À l’inclusion 38 (44 %) patients avaient une lésion GG 1, 46 (53 %) GG 2 et 2 GG 3 (2 %). Dix-sept (20 %) patients ont présenté une récidive de CCS. La sensibilité et la spécificité de l’IRM à un an post-traitement pour la détection de la récidive était respectivement de 47 % et 87 %. Les valeurs prédictives positives et négatives étaient de 47 % et 86 %.

      Conclusion

      Cette étude nous permet de conclure que l’IRM seule présente des performances insuffisantes pour le diagnostic de récidive post-HIFU et que les biopsies restent nécessaires malgré une IRM non suspecte. Notre étude encourage à des travaux ultérieurs portés sur la description des caractéristiques des récidives post-HIFU à l’IRM.

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    • Étude HIFI-2 : HIFU de rattrapage pour récidive locale après radiothérapie de première ligne chez 531 patients

      Résumé
      Objectifs

      L’étude HIFI-2 a été élaborée dans le cadre du Forfait innovation pour évaluer l’efficacité et la tolérance des HIFU dans le traitement de rattrapage après échec de radiothérapie (RT) de première intention d’un cancer localisé de la prostate (CaP). C’est une étude prospective multicentrique ouverte dans le cadre du Forfait Innovation dont l’AFU a été promotrice (IDRCB :2013-A01042-43) (NCT04307056).

      Méthodes

      Entre 2015 et 2019, 531 patients ont été inclus dans 32 centres. Les critères d’inclusion étaient le CaP en récidive biologique (RB) après RT, avec confirmation biopsique après IRM et bilan d’extension négatif. Les HIFU (Ablatherm, Focal One), avec réglages spécifiques post-RT, pouvaient ne traiter la prostate que partiellement. Le critère principal était la survie à 30 mois sans traitement hormonal (TH) prescrit pour RB et validé en RCP. Les critères secondaires étaient l’évaluation fonctionnelle (scores IPSS, ICS, IIEF-5, EORTC-QLQC-30, IPSS QOL) et la tolérance.

      Résultats

      Âge et PSA médians : 75,2 ans et 4,44 ng/ml ; Gleason 37 (4+3) : 55 %. Volume moyen traité/volume mesuré : 85 %. À 30 mois, la survie sans TH est à 72 % (66,9–75,4), 77 % et 85 % respectivement pour l’ensemble des patients, ceux avec PSA <4,5 ng/ml et ceux avec SG £ 7 (3+4). Le PSA médian est de 0,66 ng/ml à 12 mois. La survie globale est de 96,7 % dont un décès spécifique. L’IPSS médian est à 7 (3–12) à 12 mois. Avant HIFU, 19 % des patients signalaient une incontinence ; à 12 mois, 16 % avaient 32 protections par jour. Le summary QLQ-C30 score médian fut de 91,7 (84,4–96,8) à 12 mois. Taux de complications Clavien-Dindo 33a : 19/531=3,57 % ; 4 fistules recto-urétrales, résolues dont un Bricker.

      Conclusion

      Trente mois après HIFU de rattrapage post-RT, 72 % des patients ont été préservés d’un TH. L’étude des données selon le PSA et le score de Gleason pré-thérapeutiques fait espérer un meilleur résultat (jusqu’à 85 % de survie sans TH à 30 mois) lorsque, en présence d’une récidive biologique après radiothérapie, une recommandation orientera vers une prise en charge plus précoce.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Évaluation à long terme des ballons ACT et Pro-ACT dans la prise en charge de l’incontinence urinaire d’effort

      Résumé
      Objectifs

      L’objectif de cette étude était d’évaluer l’efficacité et la survie à long terme des ballons ajustables péri-urétraux (BAPU) implantés dans le cadre d’une incontinence urinaire d’effort dans une population non sélectionnée.

      Méthodes

      Tous les patients consécutifs ayant bénéficié de l’implantation de BAPU avant 2008 ont été inclus dans cette étude. Cette procédure était indiquée chez des patients présentant une incontinence urinaire d’effort par incompétence sphinctérienne réfractaire à la rééducation pelvi-périnéale. Aucun critère d’exclusion n’a été retenu. Les données démographiques, cliniques et périopératoires étaient recueillies de façon rétrospective à partir du dossier de suivi. Les survies sans explantation et sans panne ont été calculées.

      Résultats

      Au total, 177 patients ont été inclus dans cette étude. Le suivi médian était de 5 ans [1,8–11,2]. Les 3 indications principales étaient après la prostatectomie radicale (n =82, 46,3 %), l’incompétence sphinctérienne idiopathique (n =55, 31,1 %) et neurologique (n =32, 18,1 %). À la fin du suivi, 109 patients (61,6 %) étaient continents et le taux de survie global des ballons était de 47,5 %. La survie médiane sans ablation du matériel était de 57,8 mois [42,3–81,7]. Le taux de survie sans dysfonctionnement était de 68,4 % avec une durée médiane de survie de 116,9 mois [86,2–176,9].

      Conclusion

      Dans cette étude, les BAPU implantés dans le cadre d’une incontinence urinaire par insuffisance sphinctérienne présentaient une efficacité et une fiabilité correctes au long terme.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Traitement de l’incontinence urinaire d’effort féminine par une bandelette sous-urétrale en allogreffe issue de vaisseaux ombilicaux humains, chez des patientes présentant des complications du traitement par bandelette synthétiques sous-urétrales : analyse intermédiaire

      Résumé
      Objectifs

      La prise en charge des complications tardives des bandelettes sous-urétrales (BSU) synthétiques nécessite usuellement deux étapes distinctes : l’exérèse, puis le traitement à distance de l’incontinence urinaire d’effort récidivée. L’utilisation d’un tissu placentaire (vaisseaux ombilicaux) permet une biocompatibilité et une bonne tolérance dans la régénération nerveuse. L’objectif était d’étudier la faisabilité et la tolérance d’une pose de bandelette placentaire chez la femme concomitamment au retrait d’une bandelette compliquée.

      Méthodes

      Une étude pilote (NCT05207189) incluant des patientes présentant des complications de BSU, nécessitant leur exérèse, a été initiée dans plusieurs centres français. Les patientes incluses ont bénéficié de la mise en place d’une bandelette issue de vaisseaux ombilicaux (BVO) aplatie, traitée et placée selon la technique du « pubo-vaginal sling ». Elles ont toutes été suivies, à j15, j45, M3, M6 Et M12. La tolérance, les complications, la continence et la qualité de vie (ICIQ-UI-SF, UDI-6 et IIQ7) ont été évaluées à chaque contrôle. Dans cette étude, nous présentons les Résultats intermédiaires après la fin des inclusions (5 avril 2023).

      Résultats

      Au total, 15 patientes ont été incluses avec un âge moyen de 58 ans (± 14 ans). Le délai moyen entre la première chirurgie et la chirurgie actuelle était de 10±6 (min=1, 8 ans ; max=21 ans). Les patientes avaient une douleur moyenne (SD) évaluée (EVA) à 5,3 (3,9) avant la chirurgie et neuf patientes (60 %) présentaient une incontinence urinaire. Il n’y a eu aucun événement inattendu grave lors de la procédure chirurgicale. Dix patientes ont, à ce jour, un suivi de plus de 6 semaines. L’EVA moyenne était de 1,6 (2,8) et 3 patientes (30 %) nécessitaient toujours le port de protections. L’ICIQ-UI-SF moyen (SD) était significativement diminué en postopératoire (38,2 [23,2] versus 58,3 [24,2], p =0,05). Les scores UDI-6 et IIQ7 étaient aussi diminués non significativement.

      Conclusion

      Ces premiers Résultats montrent un intérêt des BVO en seconde ligne après échec d’une BSU chez la femme avec incontinence urinaire d’effort. La pose est bien tolérée avec une efficacité à démontrer sur le long terme. La place des BVO chez la femme incontinente à l’effort sera également à déterminer.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Implantation de sphincter urinaire artificiel chez la femme par voie robot assistée : résultats sur la qualité de vie et les symptômes rapportés par les patientes

      Résumé
      Objectifs

      Le sphincter urinaire artificiel est fréquemment utilisé en France chez les femmes ayant une incontinence urinaire d’effort (IUE) par insuffisance sphinctérienne. Cependant, l’utilisation de sphincter urinaire artificiel chez la femme n’a jamais été évaluée par des questionnaires validés. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer les résultats fonctionnels du sphincter urinaire artificiel chez la femme par voie robot assistée en utilisant des questionnaires validés.

      Méthodes

      Les données de toutes les femmes, ayant eu une implantation d’un sphincter urinaire artificiel par voie robotique dans un seul centre universitaire entre 2014 et 2022, ont été collectées de manière rétrospective. Avant la chirurgie, toutes les patientes ont un bilan urodynamique et remplissent le questionnaire USP qui se décompose en : incontinence urinaire d’effort/9 ; hyperactivité vésicale/21 ; dysurie/9. Elles remplissent également le questionnaire ICIQ-SFet un score PGI-I. Les mêmes questionnaires étaient demandés à 3 mois postopératoire. L’impact de l’implantation d’un sphincter urinaire artificiel sur la qualité de vie est évalué en utilisant les 5 questions du questionnaire ICIQ-SF (ICI-Qol/10).

      Résultats

      Sur la période étudiée, 87 implantations de SAU chez la femme par voie robotique. Toutes les patientes étaient significativement améliorées à 3 mois postopératoires. Le score USP-IUE a diminué de 7,2/9 de à 0,73/9 à 3 mois (p <0,0001). Le score USP-HAV de 12,5 à 4,9 (p <0,.0001). Concernant le score ICIQ-SF, il a diminué de 16,5 à 3 (p <0,0001). Le score ICIQ-QOL évaluant la qualité de vie a diminué de 8,7 à 0,96 à 3 mois postopératoire (p <0,0001). Le score PGI-I, rapportant l’impression globale d’amélioration, est à 1/7 (beaucoup mieux) chez 58 patientes (78,4 %) ; 2/7 (mieux) chez 7 patientes (9,5 %) ; 3/7 chez 4 patientes (légèrement mieux) (5,4 %) et 4/7 (pas de changement) chez 3 patientes (4,1 %). Le score PGI-I n’était pas disponible chez 13 patientes (Fig. 1, Fig. 2).

      Conclusion

      L’implantation de sphincter urinaire artificiel par voie robot assistée chez la femme a une faible morbidité. Elle améliore les plaintes et symptômes ainsi que la qualité vie des patientes ayant une incontinence urinaire d’effort par insuffisance sphinctérienne.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Étude de survie à long terme des bandelettes sous-urétrales chez les femmes souffrant d’incontinence urinaire à l’effort

      Résumé
      Objectifs

      Il existe peu d’études sur le devenir à long terme des bandelettes sous-urétrales (BSU). D’autant qu’un nouveau cadre de loi vient désormais régir la pose de matériel prothétique. L’objectif de notre étude était d’évaluer le taux de retrait et/ou de réintervention à long terme des patientes ayant bénéficié d’une première pose de BSU et de rechercher les potentiels facteurs de risque de réintervention.

      Méthodes

      Il s’agit d’une étude médico-administrative incluant 217 326 patientes âgées de plus de 18 ans, ayant eu une pose d’une BSU pour incontinence urinaire d’effort (IUE) du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2021, dans des établissements de santé publics et privés. Les patientes ont eu au minimum un an de suivi jusqu’au 31 décembre 2022. Le critère de jugement principal était le taux de retrait (partiel ou totale) de la BSU et les critères de jugement secondaires étaient le taux de reprise chirurgicale pour IUE. Une analyse de survie et un model de Cox ont été réalisés pour évaluer les facteurs de risque de retrait/réopération.

      Résultats

      Nous avons observé 5851 ablations et 9521 réopérations sans ablation. L’âge médian était 56 ans [47–68]. La médiane de suivi était 2,4 ans (IQR 1 jour–5,2 ans). Il y avait 46 768 BSU rétropubiennes (TVT) et 170 558 trans-obturatrices (TOT). Le taux de retrait à 10 ans était 1,6 % à 1 an, 2,5 % à 5 ans et 2,7 % à 10 ans. Le risque de retrait diminuait avec l’âge : 3,5 % à 18–39 ans contre 2,4 % à 10–70 ans. Le taux de réintervention pour IUE était 2,2 % à 1 an, 4 % à 5 ans et 4,5 % à 10 ans. Le risque de retrait et de réintervention était statistiquement inférieur après TOT (respectivement 2,6 % et 4,3 %) qu’après TVT (3 % et 5,2 %), p <0,0001.

      Conclusion

      La majorité des réinterventions (58 %) survenaient la première année. Les taux de retrait et de réintervention moins élevés après TOT peuvent s’expliquer par le fait qu’il s’agit d’opérations techniquement plus difficiles qu’après TVT. Ces Résultats contredisent les études précédentes. Nous avons également trouvé plus de complications après TVT que TOT. Les risques étaient également plus élevés chez les jeunes femmes.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Bandelette aponévrotique pubovaginale vs péricervicale robotique pour incontinence urinaire d’effort chez la femme

      Résumé
      Objectifs

      La bandelette aponévrotique pubovaginale (BAPV) n’est utilisée que marginalement en France dans le traitement de l’incontinence urinaire d’effort (IUE) féminine. En revanche, la « fronde » péricervicale de type Goebbel-Stokkel est parfois utilisée en France, réalisée par laparotomie. L’objectif de cette étude était de comparer les Résultats de la BAPV à une nouvelle technique de bandelette aponévrotique péricervicale robot-assistée (BA robot).

      Méthodes

      Entre avril 2019 et avril 2023, toutes les patientes ayant été traitées par BAPV ou BA robot pour IUE, dans un centre universitaire, ont été incluses dans une étude rétrospective. La BAPV était proposée aux patientes dans 4 situations spécifiques, principalement chez les patientes neurologiques aux autosondages (ATS) ou chez les patientes ayant une extrusion urétrale ou exposition vaginale de matériel prothétique. Dans ces dernier cas, la bandelette était mise en place dans le même temps que l’explantation du matériel. La BAPV était prélevée au niveau des grands droits ou du fascia lata (chez les patientes obèses et/ou multi-opérées).

      Résultats

      Vingt-neuf patientes ont été incluses sur la période d’étude : 21 BAPV et 8 BA robot. L’indication était : patiente neurologique aux ATS dans 7 cas (24,1 %), explantation de matériel pour extrusion/exposition dans 17 cas (58,6 %), fistule urétrovésicale dans 3 cas (10,3 %) et néovessie iléale dans 2 cas (7,9 %). Les taux de complications majeures étaient les mêmes pour les patientes ayant eu une BAPV ou une BA robot : 3 (14,3 %) vs 2 (25 %), p =0,59. Le taux de succès, défini par une guérison complète de l’incontinence urinaire d’effort, a été de 52,4 % pour les BAPV vs 50 % pour les BA robots. Onze patientes ont eu recours en postopératoire aux autosondages, le plus souvent transitoirement (Tableau 1, Tableau 2, Tableau 3).

      Conclusion

      La BAPV et la BA robot semble avoir des Résultats périopératoires et fonctionnels similaires. La BA robot pourrait donc être une alternative à la BAPV quand une procédure chirurgicale abdominale concomitante est nécessaire. D’autres études de plus grands effectifs sont nécessaires pour déterminer le rôle des voies d’abord pubovaginales et robot-assistées pour la bandelette aponévrotique.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Devenir des patientes après section de bandelette sous-urétrale

      Résumé
      Objectifs

      Les bandelettes sous-urétrales (BSU) peuvent conduire à des complications nécessitant une ablation/section de BSU (a/sBSU) dans 3,3 % des cas à 9 ans. Ces complications ont mené à des polémiques, conduisant à des retraits ou des restrictions d’accès dans plusieurs pays. L’objectif de cette étude est d’étudier le devenir des patientes après a/sBSU.

      Méthodes

      Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive multicentrique française (5 centres), menée de 2006 à 2021, sur des patientes ayant nécessité une a/sBSU. Nous avons classé les patientes selon 5 présentations initiales : exposition urétrale, exposition vaginale, exposition vésicale, troubles de vidange, douleurs. L’objectif principal était d’évaluer l’efficacité d’une a/sBSU sur la prise en charge (PEC) du symptôme initial. Les Objectifs secondaires étaient d’étudier : a) la prise en charge globale de l’incontinence urinaire (IU) ; b) l’efficacité du traitement de l’IUE récidivée ; c) le taux de récidive d’IUE ; d) la prise en charge spécifique en fonction du symptôme.

      Résultats

      Cent soixante-dix-neuf patientes, d’âge moyen 61,7 ans, ont été incluses après a/sBSU, 83,5 % ont eu une guérison ou amélioration partielle de leurs symptômes. Dans la population de l’étude : 33,3 % des patientes ont nécessité un traitement par une nouvelle BSU, 12,1 % des patientes un sphincter artificiel urinaire (SAU) et 17,1 % des patientes un traitement anticholinergique. Après la PEC, 89,5 % patientes sont continentes. Après a/sBSU, 46 % des patientes ont récidivé sous forme d’une IUE : 66,3 % ont nécessité une BSU pour hypermobilité urétrale et 19,7 % un SAU. Dans le groupe exposition urétrale, on observe plus de recours au SAU (58,3 % vs 12,1 % ; p =0,006) et moins aux BSU (7,1 vs 33,3 % ; p =0,04). Dans le groupe exposition de vessie, on constate plus de recours aux anticholinergiques (66,7 % vs 17,1 % ; p =0,01), puisque 83 % ont présenté une HAV (Fig. 1, Fig. 2, Fig. 3).

      Conclusion

      L’a/sBSU permet de résoudre, dans 83,5 % des cas, la complication survenue initialement. En centre expert, la pose d’une nouvelle BSU reste possible et est l’option la plus utilisée en cas d’incontinence par hypermobilité urétrale. Le choix d’une autre PEC (SAU, NMS…) est dicté par la présentation clinique. Cette étude permettra d’informer les patientes nécessitant a/sBSU après la survenue d’une complication.

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    • Implantation de sphincter urinaire artificiel robot-assistée par abord postérieur du col vésical chez la femme avec une incontinence urinaire d’effort complexe due à une insuffisance sphinctérienne intrinsèque

      Résumé
      Objectifs

      L’implantation du sphincter urinaire artificiel robot-assistée (ISUARA) chez la femme a été initialement décrite par abord antérieur du col vésical. En 2019, nous avons décrit une nouvelle technique d’ISUARA par abord postérieur du col vésical. L’objectif était d’évaluer la faisabilité, la sécurité et l’efficacité de cette procédure.

      Méthodes

      Nous avons revu les dossiers cliniques des patients ayant eu une ISUARA entre mars 2017 et août 2022. Toutes les implantations étaient réalisées par le même chirurgien. Le sphincter artificiel était activé à 5 semaines. Nous avons évalué la faisabilité (absence de laparoconversion) et la sécurité (taux de complication et de ré-intervention). L’efficacité était évaluée à 3 mois et aux dernières nouvelles, avec un stress test, le nombre de protections portées par jour et un questionnaire PGI-I (1 : vraiment beaucoup mieux, 2: beaucoup mieux, 3 : un peu mieux, 4 : aucun changement, 5 : un peu moins bien, 6: beaucoup moins bien, 7 : vraiment beaucoup moins bien).

      Résultats

      Dix-sept patientes ont eu une tentative d’ISUARA par abord postérieur du col. L’âge médian était de 67 ans [59;73]. Le pad test préopératoire médian était de 505g/24h (307 à 1320g). Une laparoconversion a été nécessaire (mauvaise tolérance du Trendelenbourg). Deux plaies vaginales peropératoires ont été observées. Après un suivi médian de 25 mois, tous les sphincters artificiels étaient fonctionnels. Cinq patientes ont eu des complications de grade 2. Quatre patientes ont eu une réintervention. Dans tous les cas, le stress test était négatif à 3 mois. Aux dernières nouvelles, 11 patientes portaient 0–1 protection de sécurité (65 %), 5 portaient 2 protections/j (29 %) et une patiente en portait 3 à 4/j (5 %). Seize patientes (94 %) reportaient une haute satisfaction avec un PGI-I médian de 1 [1;2].

      Conclusion

      L’ISUARA avec abord postérieur du col vésical chez la femme était faisable et sûre dans notre expérience. Les Résultats fonctionnels à court terme sont bons et comparables à ceux obtenus par voie ouverte ou par abord antérieur du col vésical par voie robot assistée. Un suivi à plus long terme est nécessaire pour confirmer ces résultats.

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    • Comblement péri-urétral par Bulkamid® dans l’incontinence urinaire : analyse de l’efficacité et du profil de sécurité à un an dans une cohorte bicentrique

      Résumé
      Objectifs

      Le polyacrylamide hydrogel (PAHG, Bulkamid®) est un agent de comblement péri-urétral permettant une option thérapeutique mini-invasive, afin de traiter les femmes présentant une incontinence urinaire d’effort (IUE) ou mixte (IUM). Le but de cette étude était d’évaluer l’efficacité et le profil de sécurité du Bulkamid® à 1 an dans une cohorte bicentrique.

      Méthodes

      Les patientes étaient incluses consécutivement à partir d’une base de données bicentrique entre novembre 2020 et mai 2022. Après traitement, le suivi avait lieu à 1, 3, 6 mois et 1 an postopératoire. Le critère de jugement principal était la présence et le nombre de fuites urinaires résiduelles par jour. Les critères secondaires étaient le nombre de protections portées par jour et les scores de l’International Consultation Incontinence Questionnaire (ICIQ) et CONTILIFE.

      Résultats

      Au total, 52 patientes ont été incluses. L’âge médian était de 52,5 ans (IQR 47–73), l’indice de masse corporelle (IMC) médian de 24kg/m2 (21–30). La pression de clôture médiane était de 40mmHg (IQR 27,5–59,5) et le nombre médian de protections par jour de 1 (1–2). Deux patientes (3,6 %) avaient une hyperactivité vésicale (HAV). Aucun effet secondaire sévère n’a été rapporté (> Clavien II) après traitement par Bulkamid®. À un an, le taux de patientes sèches était de 42,3 %, les nombres médians de protections et de fuites par jour étaient de 1 (IQR 0–1). Il y avait une amélioration statistiquement significative des scores ICIQ et CONTILIFE entre leur valeur préopératoire et à un an (p <0,001). Il n’y avait pas de différence significative concernant l’efficacité en fonction du type d’incontinence (p =0,1).

      Conclusion

      L’injection péri-urétrale de Bulkamid® peut être proposée avec de bons Résultats d’efficacité et de sécurité aux patientes âgées ou aux patientes nécessitant et/ou souhaitant une procédure mini-invasive, pour traiter une incontinence urinaire d’effort ou mixte avec des effets durables à un an.

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    • Comparaison des résultats fonctionnels à long terme entre la voie robot-assistée et la voie ouverte pour l’implantation d’un sphincter urinaire artificiel périprostatique chez les hommes atteints d’incontinence urinaire d’effort neurogène

      Résumé
      Objectifs

      L’implantation d’un sphincter urinaire artificiel périprostatique (iSUAp) est une indication rare mais pertinente pour les hommes souffrant d’incontinence urinaire d’effort (IUE) neurogène. L’objectif était de comparer les Résultats fonctionnels à long terme entre la voie robot-assistée (RAiSUAp) et la voie ouverte (OiSUAp).

      Méthodes

      Les données de tous les hommes présentant une IUE neurogène (n =65) sous autosondages, opérés d’une iSUAp entre 2000 et 2022, ont été collectées rétrospectivement. Tous les patients ont été opérés par voie ouverte (n =33) de 2000 à 2011 et par voie robotique (n =32) entre 2011 et 2022. Les OiSUAp ont été réalisées par un seul chirurgien, expérimenté en urologie fonctionnelle et en sphincter artificiel. Les RAiSUAp ont été réalisées par le même chirurgien en collaboration avec un deuxième chirurgien, expérimenté en chirurgie robotique. Les critères d’évaluation étaient la continence urinaire complète, les complications peropératoires et postopératoires, ainsi que la survie sans révision chirurgicale.

      Résultats

      La voie robot-assistée était associée à une diminution significative de la durée opératoire médiane [170min (150–210) vs 245min (228–300), p <0,001], des pertes sanguines [20mL (0–50) vs 500mL (350–700), p <0,001] et de la durée médiane d’hospitalisation [5jours (10–14) vs 11jours (4–6), p <0,001] par rapport à la voie ouverte. Les complications graves (Clavien-Dindo grade≥3a) étaient moins fréquentes par voie robotique : [RAiSUAp : 1/32 (3 %) vs OiSUAp : 10/33 (30 %), p =0,014]. La continence urinaire complète (0 protection) après activation était comparable entre les deux groupes [RAiSUAp : 24/32 (75 %) vs OiSUAp : 24/33 (73 %), p =0,500]. Le suivi médian était de 56 (25–84) mois dans le groupe RAiSUAp versus 118 (50–183) mois dans le groupe OiSUAp (p <0,001), et la survie sans révision chirurgicale était comparable entre les deux groupes (p =0,076).

      Conclusion

      La voie d’abord robot-assistée est une alternative acceptable à la voie ouverte pour l’implantation d’un SUA périprostatique chez les hommes atteints d’IUE neurogène. L’approche robotique est associée à des temps opératoires plus courts, moins de pertes sanguines, moins de complications graves et une durée d’hospitalisation réduite, tout en garantissant des Résultats fonctionnels comparables et une survie sans révision similaire.

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    • Harcèlement sexuel et moral des internes et assistants en urologie : résultats d’une enquête nationale

      Résumé
      Objectifs

      Le harcèlement moral et sexuel est fréquent et souvent sous-estimé. Il serait plus important dans les professions médicales. L’objet de ce travail était de dépister le harcèlement moral et sexuel au travail chez les internes et assistants en urologie français.

      Méthodes

      L’AFUF (Association française des urologues en formation) a réalisé une enquête nationale, anonyme, en ligne, auprès de ses membres entre août et septembre 2022. Un courriel contenant un lien pour un questionnaire Google Form, comprenant 28 questions, a été envoyé à tous les membres de l’association avec deux rappels espacés de 10jours. Les questions portaient sur des informations démographiques, le dépistage de violences verbales et physiques (HITS) et des questions diverses sur le harcèlement au travail.

      Résultats

      L’enquête a obtenu 153 réponses parmi les 427 membres de l’AFUF (36 %), parmi lesquels 75 étaient des femmes (49 %) et 78 des hommes (51 %). Quarante-sept des répondants étaient des assistants (31 %) et 106 des internes (69 %). Cinquante-six (75 %) femmes et 24 (31 %) hommes avaient été confrontés à au moins une forme de harcèlement sexuel verbal ou physique (p <0,0001). Soixante-quinze pour cent des répondants ne savaient pas comment dénoncer le harcèlement. L’auteur de harcèlement moral ou sexuel le plus fréquemment rapporté était un senior (PH ou PUPH) dans 61 % des cas et un assistant/chef de clinique dans 25 % des cas. Seize pour cent des répondants avaient rencontré des difficultés ou menaces concernant leur projet de grossesse ou pour la prise des congés parentaux (Tableau 1, Tableau 2).

      Conclusion

      Le harcèlement moral et sexuel est présent chez les internes et assistants d’urologie et source de préoccupation. Cela devrait entraîner une réflexion, des études supplémentaires et des mesures de prise en compte de ce harcèlement.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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      Progrès FMC, 2023, , 33, i

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    • Résultats fonctionnels des manchettes de 3,5 cm par rapport aux manchettes de tailles supérieures chez l’homme porteur d’un sphincter urinaire artificiel

      Résumé
      Objectifs

      Évaluer les résultats fonctionnels des manchettes de sphincter urinaire artificiel (SUA) de 3,5cm par rapport aux manchettes de 4 à 4,5cm chez l’homme.

      Méthodes

      Analyse rétrospective d’une base de données française multicentrique des poses de SUA chez l’homme entre 1991 et 2020. Critères d’exclusion : manchette >4,5cm, suivi <6 mois. Critère de jugement principal (CJP) : taux d’explantation de SUA ; critères de jugement secondaires : taux de continence sociale à la fin du suivi, complications postopératoires selon Clavien-Dindo, taux d’érosion de SUA. La cohorte a été divisée en deux groupes : manchettes de 3,5cm (A) vs manchettes de 4 à 4,5cm (B). Analyse statistique sur le CJP : statistiques descriptives, analyse de survie sans explantation selon Kaplan–Meier et modèle de Cox.

      Résultats

      Sur les 1253 patients analysés, 710 ont été inclus (A : n =73 ; B : n =637). Âge médian : 70 ans (65–75) ; suivi médian : 34 mois (17–64). Le taux d’explantations de SUA était supérieur dans le groupe A que dans le groupe B (A : n =26 (35,6 %) vs B : n =150 (23,5 %), p <0,05) avec une survie sans explantation plus courte dans le groupe A que dans le groupe B (HR=1,8 [1,1–3,1]). De plus, le taux de continence sociale à la fin du suivi était inférieur dans le groupe A (A : n =30 (41,1 %) vs B : n =342 (53,7 %) ; OR=0,43 [0,2–0,9], p <0,05) et le taux de complications postopératoires était supérieur dans le groupe A que dans le groupe B (A : n =15 (20,5 %) vs B : n =68 (10,7 %) ; OR = 2,2 [1,1–4,2], p <0,05). En revanche, le taux d’érosion de SUA n’était pas significativement différent entre les deux groupes (A : n =12 (16,4 %) vs B : n =73 (11,5 %) ; OR=1,5 [0,7–3,0], p =0,25) (Fig. 1, Fig. 2)

      Conclusion

      Dans cette étude, les manchettes de SUA de 3,5cm ont montré un taux d’explantation et de complications postopératoires plus important que les manchettes de tailles supérieures, tout en aboutissant à taux de continence sociale inférieure. En revanche, il n’a pas été mis en évidence de différence en termes d’érosion urétrale entre ces différentes tailles de manchettes.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Première implantation chez l’homme du sphincter urinaire artificiel uroactive (uromems™) : résultats à 6 mois post-activation

      Résumé
      Objectifs

      UroActiveTM est un sphincter électronique comprenant une manchette et une unité de contrôle (UC). L’UC comprend une pompe et un réservoir. Elle est paramétrable à distance avec un programmateur. Une télécommande permet au patient d’ouvrir la manchette pour uriner et de choisir deux niveaux de pression (couché/debout). Nous rapportons les données de sécurité et d’efficacité pour le premier patient implanté à 6 mois post-activation (étude SOPHIA : NCT05547672).

      Méthodes

      Ce patient présentait une incontinence urinaire sévère après prostatectomie totale. Il a reçu une formation sur l’utilisation du dispositif, lui recommandant de baisser la pression d’occlusion urétrale en position couchée. Le dispositif a été activé 5 semaines après son implantation. Les visites de suivi sont prévues à 15jours, 1, 3 et 6 mois post-activation, afin de télécharger les données et d’ajuster les paramètres (pression couchée et allongée, temps de miction…). L’objectif principal d’efficacité est la réduction de 50 % du pad test des 24h sur 3jours (24h-PWT) à 3 et 6 mois post-activation. Ce dispositif n’est pas encore marqué CE.

      Résultats

      Le dispositif a été implanté le 13 septembre 2022 et activé sans difficultés. Au cours des 6 mois de suivi post-activation, aucun évènement indésirable lié au dispositif n’a été rapporté. À 2 mois post-activation, un malaise du patient a conduit à une désactivation automatique de l’implant (fonction UroTimer) après 12heures sans miction. Le dispositif a été réactivé 3 semaines après sans difficulté. Le pad test de 24heures PWT à l’inclusion était de 99g (min=68 ; max=131). Les données de pression de l’implant pour chaque période de suivi sont rapportées dans le Tableau1. Le patient a passé en moyenne 8,5heures en pression couchée et a ouvert sa manchette en moyenne 9,5 fois par jour. À 3 et 6 mois post-activation, la réduction du 24H-PWT est, respectivement, de 88 % et 79 % (Tableau 1).

      Conclusion

      Le sphincter urinaire artificiel UroActive™ a été implanté et activé avec succès pour la première fois chez l’homme. À 6 mois post-activation, aucun évènement indésirable lié au dispositif n’a été constaté. L’efficacité du traitement a pu être améliorée dans les 6 premiers mois grâce à l’analyse des données de l’implant et à l’ajustement des pressions lors des visites de suivi.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Quelle est la meilleure stratégie de révision en cas de dysfonction non mécanique d’un sphincter urinaire artificiel chez l’homme ? Une étude multicentrique

      Résumé
      Objectifs

      Le sphincter artificiel urinaire AMS-800 (SAU) est le traitement de référence de l’incontinence urinaire d’effort (IUE) sévère de l’homme. Une récidive de l’IUE peut résulter d’une dysfonction non mécanique du dispositif (DNM). Celle-ci a longtemps été attribuée à une atrophie urétrale dont l’existence même est désormais débattue. L’objectif était de comparer les différentes techniques de révision en cas de DNM d’un SAU chez l’homme.

      Méthodes

      Les dossiers des hommes opérés d’une implantation de SAU entre 1991 et 2020 dans 10 centres ont été revus rétrospectivement. Les patients inclus ont bénéficié d’une révision pour DNM définie par la persistance ou la récidive d’IUE avec un ballonnet rempli, sans érosion ni infection. Les stratégies de révision étaient divisées en : changement de la manchette pour une plus petite (DOWNSIZING), relocalisation de celle-ci (RELOC), implantation d’une deuxième manchette (TANDEM-CUFF), changement de manchette avec une de même taille au même endroit (CHANGE), changement du ballonnet pour un de pression plus élevée (BALLOON-UP). Le critère de jugement principal était la continence à 3 mois.

      Résultats

      Cent quarante-trois patients furent inclus : 99 DOWNSIZING, 3 BALLOON-UP, 10 RELOC, 13 TANDEM-CUFF, 18 CHANGE. Le taux de complications à 30jours était similaire dans tous les groupes (p =0,99). Les taux de continence complète à 3 mois étaient de 69,5 % ; 100 % ; 69,2 %, 70,6 % dans les groupes DOWNSIZING, RELOC, TANDEM-CUFF et CHANGE, donc meilleur dans le groupe RELOC vs DOWNSIZING (p =0,04). Le changement complet du SAU, comparé au changement d’un seul composant, était associé à une meilleure continence à 3 mois (OR :2,7 ; CI95 % : 1,1–7,1 ; p =0,03). Le suivi médian était de 80 mois. Les survies sans réintervention et sans explantation à 5 ans étaient respectivement de 63,4 % et 75,9 %, sans différence significative entre les techniques de révision (p =0,16 ; p =0,30). Celles-ci étaient significativement plus longues dans le groupe changement complet, quelle que soit la technique de révision (p =0,03 ; p =0,047).

      Conclusion

      Cette étude multicentrique est la plus large, à ce jour, ayant comparé les Résultats des différentes stratégies de révision pour DNM d’un SAU. L’ensemble des stratégies apparaissent efficaces. La stratégie RELOC retrouvait de meilleurs Résultats fonctionnels. Le changement de la totalité du matériel lors de la révision améliorait les Résultats fonctionnels et les survies sans réintervention et sans explantation.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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