Complications génito-urinaires après radiothérapie pelvienne : diagnostic et prise en charge
L’objectif de cet article était de présenter les différentes complications génito-urinaires de la radiothérapie pelvienne ainsi que leur prise en charge diagnostique et thérapeutique.
Une revue de la littérature a été effectuée en utilisant la base de données Medline/PubMed sans restriction de période. La rédaction de cet article s’est également appuyée sur les recommandations AFSOS, SFRO et AFU de 2016.
Les effets secondaires précoces sont fréquents et peu sévères. Les traitements symptomatiques disponibles permettent en général de soulager efficacement les patients. En revanche, les effets indésirables tardifs sont sources de prise en charge longue et complexe. Ils altèrent grandement la qualité de vie et mettent parfois en jeu le pronostic vital des patients. Les effets de la radiothérapie sont irréversibles et, hormis l’oxygénothérapie hyperbare et les instillations d’acide hyaluronique/chondroïtine sulfate, les traitements restent purement symptomatiques. La fibroscopie urétrovésicale est essentielle en cas d’hématurie macroscopique et le bilan urodynamique, voire vidéo urodynamique peut être utilisé en cas de troubles vésicosphinctériens sévères. Les traitements pharmacologiques sont dans l’ensemble moins efficaces que chez les patients non radiques et la morbidité des traitements chirurgicaux est plus élevée après radiothérapie.
Les complications génito-urinaires de la radiothérapie pelvienne sont fréquentes et peu sévères à la phase précoce, plus rares mais sévères à la phase tardive. Leur prise en charge s’appuie sur un vaste arsenal diagnostique et thérapeutique mais les traitements sont uniquement symptomatiques et les séquelles de la radiothérapie restent, à ce jour, irréversibles.
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