Féminisation de l’urologie et plafond de verre : enquête auprès des femmes urologues en France
L’urologie française est longtemps restée la spécialité la moins féminisée. L’objectif de cette étude était d’évaluer les caractéristiques démographiques des femmes urologues et leur ressenti en termes de discrimination.
L’enquête a consisté en un questionnaire envoyé par mailing à l’ensemble des femmes urologues, en mai 2016 (n =84), puis en janvier 2020 (n =98). Les réponses anonymisées ont été analysées et comparées afin d’évaluer l’évolution sur 4 ans. Le taux de participation était de 46,4 % en 2016 (n =39 répondantes) et de 50 % en 2020 (n =49 répondantes).
La majorité des femmes exerçaient à plein temps (73,5 %), avec une activité hospitalière (38,8 %), libérale (46,9 %) ou mixte (14,3 %). Leur thématique principale était l’urologie de la femme (57,1 %). En 2020, 59,2 % des répondantes avaient rencontré des difficultés en rapport avec leur statut de femme pendant leur formation et 28,1 % des difficultés en rapport avec la maternité. Les urologues femmes en libéral étaient significativement moins concernées que leurs consœurs ayant une activité hospitalière/mixte (43,5 % versus 73,1 %, p =0,035). Les femmes estimaient être sous-représentées dans les instances associatives à 95,9 % (versus 82,1 % en 2016). Enfin, 91,8 % étaient favorables à la création d’une association de femmes urologues (versus 53,8 % en 2016).
Les femmes urologues peuvent rencontrer des difficultés en rapport avec leur statut de femme au cours de leur cursus. Entre 2016 et 2020, on constate une augmentation du sentiment de sous-représentativité au sein des instances associatives et une augmentation de la volonté de se fédérer.
III, étude rétrospective cas-témoins.
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