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    Numéro 4- Volume 26- pp. 197-270 (Mars 2016)

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    • Traduction française de la terminologie commune International Urogynecological Association (IUGA)/International Continence Society (ICS) sur les troubles de la statique pelvienne chez la femme initialement publiée dans Int Urogynecol J 2010;21(1):5–26

      Résumé
      Introduction et hypothèse

      Compte tenu de sa complexité croissante, la terminologie des troubles de la statique pelvienne chez la femme demande à être actualisée en complément de la terminologie existante du bas appareil urinaire. Pour ce faire, il semble préférable d’adopter une approche spécifique à la femme et de s’appuyer sur un consensus fondé sur la pratique clinique.

      Méthodologie

      Cet article fait la synthèse des travaux des Comités de standardisation et de terminologie de deux sociétés savantes internationales, à savoir l’International Urogynecological Association (IUGA) et l’International Continence Society (ICS). Ces comités étaient assistés par de nombreux relecteurs experts externes. Un classement en grandes catégories cliniques pertinentes et sous-catégories a été élaboré pour attribuer un code alphanumérique à chaque définition. Un vaste processus de relectures internes et externes, au nombre de 15, a été mis en place pour étudier en détail chaque définition, les décisions étant prises collectivement (consensus).

      Résultats

      Une terminologie des troubles de la statique pelvienne de la femme a été constituée, rassemblant plus de 250 définitions. Il se fonde sur la clinique et les six diagnostics les plus courants y sont définis. Clarté et convivialité ont été privilégiées pour rendre cette terminologie accessible aux praticiens et aux stagiaires en formation dans toutes les spécialités impliquées dans les troubles de la statique pelvienne chez la femme. Des examens d’imagerie (échographie, radiologie, IRM) concernant exclusivement des femmes sont venus enrichir le texte, des figures pertinentes étant par ailleurs incluses pour compléter le texte et aider à en préciser le sens. Des révisions régulières sont prévues et sont d’ailleurs nécessaires pour que le document reste à jour et soit aussi largement acceptable que possible.

      Conclusions

      Les travaux ont abouti à l’élaboration d’une terminologie des troubles de la statique pelvienne chez la femme basée sur un consensus. Ce texte a été conçu pour apporter une aide substantielle tant en pratique clinique qu’en recherche.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Traduction française de la terminologie commune International Urogynecological Association (IUGA)/International Continence Society (ICS) sur les troubles de la statique pelvienne chez la femme initialement publiée dans Int Urogynecol J 2010;21(1):5–26

      Summary
      Introduction and hypothesis

      Given its increasing complexity, the terminology for female pelvic floor disorders needs to be updated in addition to existing terminology of the lower urinary tract. To do this, it seems preferable to adopt a female-specific approach and build on a consensus based on clinical practice.

      Methodology

      This paper summarizes the work of the standardization and terminology committees of two international scientific societies, namely the International Urogynecological Association (IUGA) and the International Continence Society (ICS). These committees were assisted by many external expert referees. A ranking into relevant major clinical categories and sub-categories was developed in order to allocate an alphanumeric code to each definition. An extensive process of 15 internal and external reviews was set up to study each definition in detail, with decisions taken collectively (consensus).

      Results

      Terminology was developed for female pelvic floor disorders, bringing together more than 250 definitions. It is clinically based and the six most common diagnoses are defined. The emphasis was placed on clarity and user-friendliness to make this terminology accessible to practitioners and trainees in all the specialties involved in female pelvic floor disorders. Imaging investigations (ultrasound, radiology, MRI) exclusively for women have been added to the text, relevant figures have also been included to complete the text and help clarify the meaning. Regular reviews are planned and are also required to keep the document up-to-date and as widely acceptable as possible.

      Conclusions

      The work conducted led to the development of a consensual terminology of female pelvic floor disorders. This document has been designed to provide substantial assistance in clinical practice and research.

      Level of evidence

      4.

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    • Les anticholinergiques ne modifient pas la fonction sexuelle chez les patientes atteintes de sclérose en plaques

      Résumé
      But

      Déterminer si l’instauration d’un traitement anticholinergique (Ach) modifie la fonction sexuelle chez les patientes atteintes de sclérose en plaques (SEP).

      Matériel

      Il s’agit d’une étude prospective unicentrique, ouverte portant sur 18 femmes atteintes de SEP, ayant un syndrome clinique d’hyperactivité vésicale, et examinées avant et après 30j de traitement Ach. Étaient étudiés avant et après traitement : la charge anticholinergique globale (Anticholinergic Drug Scale [ADS]), le score sexuel Female Sexual Function Index (FSFI), le score global Urinary Score Profile (USP) et l’état fonctionnel (EDSS et MIF). Les variables quantitatives ont été analysées par un test de Student.

      Résultats

      Dix-huit femmes âgées de 48,3ans (±10,7ans), EDSS moyen de 4,6 (±1,5) ont été examinées avant et après traitement Ach (solifenacine ou trospium). La charge anticholinergique à l’inclusion était de 0,33 (±0,5) et de 3,44 (±0,70) après traitement (p <0,0001). L’instauration d’un traitement Ach a permis une amélioration significative du sous-score hyperactivité vésicale de l’USP (10,25±4,3 à 6,22±3 p =0,01). Aucun impact significatif de la charge anticholinergique n’a été mis en évidence sur les scores du FSFI (18,9±10,8 à 21,2±10,8 p =0,06) et ses sous-items : lubrification vaginale (3,6±2,2 à 3,7±2,2 p =0,6), douleur (3,6±2,5 à 4,2±2,3 p =0,4), désir (3±1,2 à 3±1,5 p =0,7), orgasme (2,7±2,1 à 3±2,4 p =0,4), satisfaction (3,9±2 à 4±2 p =0,9) et excitation (2,9±2 à 3,3±1,8 p =0,8).

      Conclusion

      Dans cette série limitée de patientes « naïves » atteintes de SEP, il n’a pas été observé d’impact du traitement anticholinergique sur la lubrification vaginale ni sur la qualité sexuelle.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Les anticholinergiques ne modifient pas la fonction sexuelle chez les patientes atteintes de sclérose en plaques

      Summary
      Aim

      Determine if the initiation of an anticholinergic treatment affects the sexual function in women diagnosed with multiple sclerosis (MS).

      Methods

      It was a single-centre prospective open label study on 18 women affected by MS, with a clinical overactive bladder syndrome, and examined before and after anticholinergic treatment. Several variables were studied before and after treatment: the total anticholinergic load (Anticholinergic Drug Scale [ADS]), the Female Sexual Function Index, the Urinary Symptom Profile (USP) and functional status (EDSS, MIF). Quantitative variables were analyzed using Student's test.

      Results

      Eighteen women with an average age of 48.3 years old (±10.7 years), average EDSS of 4.6 (±1.5) were examined before and after anticholinergic treatment (solifenacin and trospium). Anticholinergic load at baseline was 0.33 (±0.5) and 3.44 (±0.70) after treatment (P <0.0001). The initiation of an anticholinergic treatment allowed a significant improvement on the subscore OAB USP (10.25±4.3 to 6.22±3 P =0.01). No significant impacts of the anticholinergic load on the Female Sexual Function Index (FSFI) score (18.9±10.8 to 21.2±10.8 P =0.06) and sub-items lubrification (3.6±2.2 to 3.7±2.2 P =0.6), pain (3.6±2.5 to 4.2±2.3 P =0.4), desire (3±1.2 to 3±1.5 P =0.7), orgasm (2.7±2.1 to 3±2.4 P =0.4), satisfaction (3.9± to 4±2 p =0.9), arousal (2.9±2 to 3.3±1.8 P =0.8) was evidenced.

      Conclusion

      In this limited series of “naive” patients with MS, no impact of anticholinergic therapy on vaginal lubrication or sexual quality was observed.

      Level of evidence

      4.

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    • Corrélation entre le score de l’ICIQ-UI-SF et les résultats d’un test psychométrique de personnalité d’une population ayant une incontinence urinaire

      Résumé
      Objectif

      Nous avons recherché les éléments de personnalité dans une population ayant une incontinence urinaire. Une corrélation entre les résultats du questionnaire de personnalité Minimult et les résultats de l’ICIQ-UI-SF (International Consultation Incontinence Questionnaire Urinary Incontinence Short Form) a été réalisée. Le but du travail est d’objectiver la fiabilité et la sincérité des réponses des patients et de rechercher les éléments permettant d’établir qu’un trouble de personnalité pourrait être impliqué dans la physiopathologie de l’incontinence urinaire.

      Matériels et méthodes

      Nous avons réalisé une étude prospective observationnelle. Un questionnaire informatisé comprenant une double présentation des trois questions scorées de l’ICIQ-UI-SF parmi les 71 questions du Minimult a été proposé à 47 patients.

      Résultats

      Sur 37 patients inclus, le test non paramétrique Wilcoxon-Mann-Whitney a conforté la concordance des deux questionnaires ICIQ-UI-SF avec p =0,1792. Parmi ceux-ci, l’inventaire Minimult a permis de sélectionner 23 patients dont le score de l’échelle de validité F (avec F<70) autorisait une analyse clinique fiable. Un score F>70 correspond à une personne « qui accentue ses symptômes » ou peut être significatif d’un trouble de l’attention ce qui justifie l’exclusion de ces patients. Nous avons comparé la différence des scores de l’ICIQ-UI-SF lors des test et re-test aux scores obtenus sur l’échelle de validité F, indicateur de surcharge, du questionnaire Minimult en utilisant l’analyse ROC. Les résultats ont démontré une AUC de 0,559 avec une sensibilité de 78,6 % et une spécificité de 43,5 %. Parmi cette population valide de 23 patients, aucun score L n’était supérieur à 70 ce qui indique l’absence de mensonge délibéré. L’analyse de personnalité de cette même population n’a détecté aucun trouble de personnalité dans 9 cas. Elle a démontré six cas présentant une valeur élevée sur l’échelle d’hypochondrie, cinq une valeur élevée dans l’échelle de dépression, quatre une valeur élevée dans l’échelle d’hystérie. Cette triade névrotique a été retrouvée dans deux cas. La déviation psychopathique (Pd) relative à un registre antisocial était retrouvée dans cinq cas tandis que l’échelle paranoïa ainsi que l’échelle d’hypomanie étaient élevées dans un cas mais aucune association entre ces traits de personnalité n’était observée ce qui permettait de conclure en l’absence de problèmes de comportement. Le profil psychotique associant schizophrénie, paranoïa, dépression et hypomanie n’a été retrouvé dans aucun cas. Le tableau psychasthénie qui correspond à des traits de personnalité phobo-obsessionnels était retrouvé dans près de la moitié des cas valides.

      Conclusion

      Nous concluons qu’une corrélation entre les résultats d’un questionnaire de personnalité et les résultats de l’ICIQ-UI-SF est réalisable. Cette étude comparative objective la fiabilité des réponses des patients tandis que la sincérité de celles-ci est déterminée par l’absence de mensonge délibéré recherché par le Minimult. Nous confirmons et précisons les données de la littérature sur les différents tableaux cliniques de la personnalité des patients incontinents en soulignant l’importance du tableau psychasthénie qui correspond à une personne anxieuse victime d’un important ressenti de son problème. Ces éléments permettent de suspecter qu’un trouble de personnalité pourrait être impliqué dans la physiopathologie de l’incontinence urinaire.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Corrélation entre le score de l’ICIQ-UI-SF et les résultats d’un test psychométrique de personnalité d’une population ayant une incontinence urinaire

      Summary
      Objective

      We found out the personality pattern of an incontinent population and proceeded to a correlation between the personality inventory and the ICIQ-UI-SF (International Consultation Incontinence Questionnaire Urinary Incontinence Short Form) to demonstrate reliability and sincerity of the answers and to establish that a personality disturbance may impact the physiopathology of micturition.

      Materials and methods

      We performed an observational prospective study. It included patient's answers to a computed questionnaire combining a double ICIQ-UI-SF questionnaire and the 71 questions of the Minimult questionnaire. Forty-seven patients were asked to participate.

      Results

      Over 37 patients included, Wilcoxon-Mann-Whitney non parametric test confirmed agreement of the two ICIQ-UI-SF questionnaires with P =0.1792. Twenty-three patients were validated to the Minimult inventory with F scale<70. We analysed variability of the two global ICIQ-UI-SF score in regard with the validity scale using ROC analysis. We observed an AUC of 0.559 with sensitivity 78.6% and specificity 43.5%. No L score was above 70 demonstrating absence of lie. No personality disturbance was found in 9 cases. We observed six cases with a high hypochondric value, five with a high depressive value, and four with a high hysteric value. This neurotic triad was found in two cases. We noticed five cases with psychopathic deviance relative to antisocial behaviour while values of paranoia and hypomania were high in one case without any association of these personality aspects, which demonstrated absence of behavioural problem. Psychotic profile associating schizophrenia, paranoia, depression and hypomania was not found. We outlined in half of the valid population a significant high psycho-asthenic pattern.

      Conclusion

      We conclude that a correlation between the personality inventory and the ICIQ-UI-SF is feasible. The comparative study demonstrate reliability of answers. Sincerity is established by the Minimult L scale. We confirm and precise literature information over clinical personality pattern of this population and observe relevant elements concerning the psycho-asthenic pattern which depicts an anxious personality with an important feeling of the problem. These elements permit to suspect that a personality disturbance may impact the physiopathology of the micturition.

      Level of evidence

      4.

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    • Impact de la rééducation périnéale sur la prévention des douleurs et des dyspareunies en post-partum

      Résumé
      Objectif

      Évaluer l’impact de la rééducation et des massages périnéaux sur les douleurs périnéales et dyspareunies, à distance de l’accouchement, entre 15jours et 12mois après l’accouchement.

      Matériel et méthode

      Une revue exhaustive de la littérature concernant la rééducation périnéale du post-partum entre 1987 et mai 2015 et l’établissement de niveaux de preuve (NP) ont été effectués selon la méthodologie des recommandations pour la pratique clinique.

      Résultats

      La rééducation périnéale du post-partum n’est pas associée à une diminution de la prévalence des douleurs périnéales et dyspareunies à 1an (NP3). La pratique du massage digital périnéal au cours du 3e trimestre de grossesse n’est pas associée à une diminution de leur prévalence à 3mois du post-partum (RR=0,64 ; IC 95 % [0,39–1,08] pour les douleurs périnéales ; RR=0,96 ; IC 95 % [0,84–1,08] pour les dyspareunies), excepté pour les femmes ayant déjà accouché par voie basse (RR=0,45 ; IC 95 % [0,24–0,87]) (NP2). La pratique du massage digital périnéal ou l’application de compresses chaudes au cours de la 2e phase du travail ne permet pas de diminuer les douleurs périnéales (RR=0,93 ; IC 95 % [0,66–1,32]) et les dyspareunies (RR=0,99 ; IC 95 % [0,74–1,34]) à 3mois du post-partum (NP2).

      Conclusion

      Il ne semble pas y avoir de bénéfice de la rééducation périnéale et des massages périnéaux sur les douleurs périnéales et dyspareunies à distance de l’accouchement, entre 15 jours et 12 mois après l’accouchement. Des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer précisément l’impact des stratégies thérapeutiques proposées en France.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Impact de la rééducation périnéale sur la prévention des douleurs et des dyspareunies en post-partum

      Summary
      Objective

      Assessing the impact of perineal rehabilitation and massage on perineal pain and dyspareunia in the postpartum period, between 15days and 12months after delivery.

      Methods

      We conducted an exhaustive review of the literature concerning pelvic floor rehabilitation in the postpartum between 1987 and May 2015, grading data by levels of evidence (LOE) according to the methodology recommendations for clinical guidelines.

      Results

      Pelvic floor rehabilitation in the postpartum is not associated with a decreased prevalence of perineal pain and dyspareunia at 1year (LOE3). The practice of digital perineal massage during the third trimester of pregnancy is not associated with decreased prevalence at 3-month postpartum of perineal pain or dyspareunia (RR=0.64; 95% CI [0.39–1.08] and RR=0.96; 95% CI [0.84–1.08], respectively), except for women who have delivered vaginally (RR=0.45; 95% CI [0,24–0.87]) (LOE2). The practice of digital perineal massage or application of warm packs in the second stage of labor does not reduce perineal pain (RR=0.93; 95% CI [0.66–1.32]) or dyspareunia (RR=0.99; 95% CI [0.74–1.34]) at 3-month postpartum (LOE2).

      Conclusion

      There is no evidence of long-term benefit of perineal rehabilitation and perineal massage on perineal pain and dyspareunia in the year following childbirth. Further studies are needed to accurately assess the impact of therapeutic strategies proposed in France.

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    • Le retentissement du diabète sur le bas appareil urinaire : une revue du comité de neuro-urologie de l’Association française d’urologie

      Résumé
      But

      Préciser les symptômes du bas appareil urinaire (SBAU) liés à la pathologie diabétique, proposer des modalités de dépistage, d’évaluation, de suivi et décrire les spécificités de la prise en charge urologique de ces patients.

      Méthodes

      Étude de la littérature à partir de la base de données PubMed en utilisant les mots clés suivants : « diabetes mellitus  », « diabetic cystopathy  », « overactive bladder  », « bladder dysfunction  », « urodynamics  », « nocturia  ».

      Résultats

      Les SBAU sont plus fréquents dans la population diabétique que dans la population générale avec une prévalence estimée entre 37 et 70 % selon les séries. Ils sont polymorphes, associant des troubles de la phase de remplissage et/ou de la phase de vidange, évolutifs et fréquemment associés à la durée d’évolution du diabète et des complications de celui-ci. La prévalence de l’incontinence urinaire par urgenturie (IUU) et de l’incontinence urinaire à l’effort (IUE) des populations diabétiques est supérieure de 10 points aux populations témoins dans la littérature. Malgré une évaluation importante dans la littérature, aucune recommandation n’encadre l’évaluation et la prise en charge des SBAU dans cette population spécifique. Un dépistage annuel par l’interrogatoire et l’échographie réno-vésicale avec mesure du résidu post-mictionnel (RPM) est requis dans le suivi de tout patient diabétique. Le recours à un spécialiste des troubles urinaires et au bilan urodynamique est requis selon les éléments cliniques et paracliniques du dépistage. Le type de dysfonctionnement, le risque infectieux et la dysautonomie doivent guider la prise en charge spécifique de ces patients par l’urologue.

      Conclusion

      La pathologie diabétique occasionne un retentissement important sur le bas appareil urinaire. Un dépistage des SBAU induits est nécessaire au même titre que les autres complications du diabète. La prise en charge des SBAU doit intégrer les risques spécifiques du patient diabétique, concernant le défaut de la contractilité vésicale, la dysautonomie et les complications infectieuses.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Le retentissement du diabète sur le bas appareil urinaire : une revue du comité de neuro-urologie de l’Association française d’urologie

      Summary
      Objectives

      Specify urinary functional impairment associated with diabetic pathology. Propose guidance for screening, monitoring of clinical signs of lower urinary tract (LUTS) and describe the specifics of the urological treatment of patients.

      Methods

      A review of literature using PubMed library was performed using the following keywords alone or in combination: “diabetes mellitus”, “diabetic cystopathy”, “overactive bladder”, “bladder dysfunction”, “urodynamics”, “nocturia”.

      Results

      LUTS are more common in the diabetic population with an estimated prevalence between 37 and 70 %, and are probably underevaluated in routine practice. They are heterogeneous and are frequently associated with other diabetic complications. Both storage and voiding symptoms can coexist. Despite a major evaluation in the literature, no recommendation supervises the assessment and management of LUTS in this specific population. An annual screening including medical history, bladder and kidney ultrasound and post-void residual measurement is required in the follow-up of diabetic patients. Specific urologial referral and urodynamic investigations will be performed according to the findings of first-line investigations. The type of bladder dysfunction, the risk of urinary tract infections and dysautonomia should be considered in the specific urological management of these patients.

      Conclusion

      Diabetes mellitus significantly impacts on the lower urinary tract function. A screening of LUTS is required as well as other complications of diabetes. The management of LUTS must take into consideration the specific risks of the diabetic patient regarding the loss of bladder contractility, the possibility of dysautonomia and infectious complications.

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    • Voies d’abord et complications des bandelettes sous-urétrales synthétiques chez la femme : revue systématique de la littérature et méta-analyse

      Résumé
      Introduction

      Le but était de mener une méta-analyse sur les complications associées aux différentes voies d’abord des bandelettes sous-urétrales (BSU) chez la femme.

      Matériel et méthode

      Une recherche a été menée sur la base de données Medline en avril 2015 en utilisant les mots-clés suivants : « suburethral slings », « complications », « safety » et « randomized ». Seuls les essais randomisés incluant exclusivement des femmes et rapportant les complications per- et/ou postopératoires de la voie rétropubienne (RP), TOT et/ou TVT-O étaient inclus. La méta-analyse était réalisée à l’aide du logiciel Review Manager (RevMan 5.3) délivré par la « Cochrane Library ».

      Résultats

      Vingt-trois articles étaient inclus dans la synthèse. Les risques de perforation vésicale peropératoire (60/1482 vs 5/1479 ; RR=6,44 ; IC 95 % : 3,32–12,50) et de rétention d’urine postopératoire (48/1160 vs 24/1159 ; RR=1,93 ; IC 95 % : 1,26–3,12) étaient significativement plus élevés avec la voie rétropubienne (RP), comparée à la voie transobturatrice (TOT ou TVT-O). À l’inverse, le risque de douleurs postopératoires prolongées était significativement plus faible après passage rétropubien, comparé au passage transobturateur (24/1156 vs 69/1149 ; RR=0,36 ; IC 95 % : 0,23–0,56). Les risques de plaie urétrale peropératoire, d’érosion vaginale et d’hyperactivité vésicale de novo étaient comparables entre les différentes voies d’abord. Concernant la comparaison TOT vs TVT-O, les rares données disponibles n’ont pas permis de conclure entre ces deux voies d’abord.

      Conclusion

      La voie RP présentait un risque significativement plus élevé de perforation vésicale peropératoire et de rétention d’urine postopératoire prolongée. La voie TO était associée à un risque plus élevé de douleurs postopératoires prolongées.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Voies d’abord et complications des bandelettes sous-urétrales synthétiques chez la femme : revue systématique de la littérature et méta-analyse

      Summary
      Introduction

      We aim to assess the complications associated with different approaches used in female suburethral sling surgery.

      Method

      We performed a research on Medline using the following keywords: “suburethral slings”, “complications”, “safety” and “randomized”. Only randomized clinical trials including women and reporting intra- and postoperative complications associated with the retropubic (RP) approach; TOT and/or TVT-O were included. The meta-analysis was conducted using the Review Manager (RevMan 5.3) software delivered by the “Cochrane Library”.

      Results

      Out of 176 articles, 23 were included in synthesis. Risks of bladder perforation during surgery (60/1482 vs 5/1479; OR=6.44; 95% CI [3.32–12.50]) and postoperative urinary retention (48/1160 vs 24/1159; OR=1.93; 95% CI [1.26–3.12]) were significantly higher with the RP approach, when compared with the transobturator (TO) approach (TOT or TVT-O). Conversely, the risk of prolonged postoperative pain was significantly lower after RP approach, when compared with TO approach (24/1156 vs 69/1149; OR=0.36; 95% CI [0.23–0.56]). Risks of intraoperative urethral injury, postoperative erosion and de novo overactive bladder were comparable between the two approaches. Data regarding the comparison between TOT and TVT-O were scarce and did not allow us to conclude about complications associated with.

      Conclusion

      The RP approach was associated with a significant risk of bladder perforation and postoperative urinary retention. The TO approach was associated with a higher risk of prolonged postoperative pain.

    • Editorial Board

      Prog Urol, 2016, 4, 26, i

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