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    Numéro 1- Volume 23- pp. 1-76 (Janvier 2013)

    • Editorial Board

      Prog Urol, 2013, 1, 23, i

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    • Nouvelles thérapeutiques dans le cancer de la prostate résistant à la castration : panorama des études pivotales et nouveaux schémas thérapeutiques à venir

      Résumé
      Objectif

      Récemment, de nouvelles thérapeutiques ont été développées dans le traitement du cancer de la prostate. L’objectif de ce travail était de présenter les études de phase III des nouvelles thérapeutiques dans le traitement du cancer de la prostate résistant à la castration (CPRC).

      Méthodes

      Une revue de la littérature a été effectuée dans PubMed en croisant les différents mots clés suivants : prostate cancer , castration resistant , metastatic , targeted therapy , biologic agents , immunotherapy et clinical trials . Les comptes-rendus des congrès de l’American Society of Clinical Oncology, l’American Urological Association, et le European Association of Urology ont été analysés depuis 2008. Ont été retenues les études de phase III qui avaient pour objet les molécules suivantes : abiratérone, MDV 3100, cabazitaxel, sipuleucel-T, radium-223 et le dénosumab.

      Résultats

      L’abiratérone et le MDV 3100 sont deux nouvelles hormonothérapies qui ont mis en évidence respectivement un gain de survie globale en postchimiothérapie (à base de docetaxel) de 15 et 18 mois par rapport au placebo. Le cabazitaxel s’est imposé comme la chimiothérapie de deuxième ligne après une première ligne à base de docetaxel. Le Sipuleucel-T avait un gain de survie avec une réduction de la mortalité de 22 % et une durée de vie allongée de 4,1 mois par rapport au bras placebo. La radiothérapie métabolique à base de radium-223 avait une efficacité pour l’amélioration de la survie globale, retarder et réduire le nombre des évènements osseux. Comparé à l’acide zolédronique, le dénosumab a retardé la survenue du premier événement osseux (20,7 versus 17,1 mois, p =0,0002). De plus, le dénosumab retardait la survenue des métastases osseuses de 4,1 mois comparé au placebo.

      Conclusions

      Le cancer de la prostate a vu apparaître de nouvelles molécules de chimiothérapie, d’hormonothérapie, d’immunothérapie, de radiothérapie métabolique et soins de support. Ces traitements ont prouvé leur efficacité contre placebo ou contre les standards thérapeutiques existant. Ils ont apporté des outils thérapeutiques supplémentaires dans les CPRC.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Nouvelles thérapeutiques dans le cancer de la prostate résistant à la castration : panorama des études pivotales et nouveaux schémas thérapeutiques à venir

      Summary
      Objective

      Recently, new agents have been developed in the treatment of prostate cancer. Our aim was to review phase III studies that involved novel agents in the treatment of castration resistant prostate cancer.

      Methods

      PubMed databases were searched for original articles published with the search terms: prostate cancer, castration resistant, metastatic, targeted therapy, biologic agents, immunotherapy and clinical trials. Proceedings from 2008 of conferences of the American Society of Clinical Oncology, American Urological Association, and the European Association of Urology were also searched. We included phase III studies that involved: abiraterone, MDV 3100, cabazitaxel, sipuleucel-T, radium-223, and denosumab.

      Results

      Abiraterone and MDV 3100 are two new hormotherapies that showed an increased overall survival of 15 and 18 months respectively before after docetaxel based chemotherapy in randomized trials. Cabazitaxel became the standard second line chemotherapy after docetaxel. Sipuleucel-T has emerged as the first approved vaccine in prostate cancer. It showed a 22 % reduction of mortality and a prolonged survival time of 4.1 months compared to placebo. A radium-223 based metabolic radiotherapy has showed a better overall survival, delayed and reduced skeletal-related events in placebo controlled randomized trials. Denosumab also delayed the first skeletal-related event in a zoledronic acid controlled trial (20.7 versus 17.1 months, P =0.0002). Moreover, Denosumab delays bone metastases by 4.1 months compared to placebo.

      Conclusion

      The novel agents that emerged in the treatment of prostate cancer showed an efficacy in placebo controlled trials. They added new tools in the armamentarium of therapies of castration resistant prostate cancer.

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    • Syringomyélie post-traumatique : ce que doit savoir l’urologue ?

      Résumé
      Introduction

      L’incidence de la syringomyélie post-traumatique (SPT) est estimée selon les études à 25 à 30 % sur le plan neuroradiologique dans la population de patients blessés médullaires post-traumatiques. Cette pathologie est peu connue et peu étudiée, pourtant sa méconnaissance peut avoir des conséquences fonctionnelles graves.

      Objectif

      Faire le point sur la SPT et proposer des recommandations pour la prise en charge urologique du patient blessé médullaire présentant une cavité syringomyélique.

      Matériels et méthodes

      Une mise à jour sur la SPT a été réalisée par l’analyse de la littérature internationale complétée par les réflexions du groupe d’étude de neuro-urologie de langue française (GENULF) lors de ses entretiens de mai 2011. La revue de la littérature internationale a été réalisée prenant en compte les articles originaux sur le sujet, sélectionnés par le moteur de recherche PubMed. Les mots clés utilisés étaient : post-traumatic syringomyelia , epidemiology , bladder dysfunction , symptoms , pathophysiology , magnetic resonance imaging .

      Résultats

      La définition radiologique de la SPT est une zone homogène intramédullaire de même intensité que le liquide cérébro-spinal (LCS) (hyposignal T1 et hypersignal T2) aux contours bien définis et s’étendant sur au moins deux niveaux vertébraux. Deux conditions sont requises pour l’apparition d’une SPT : une lésion traumatique médullaire et un blocage du flux du LCS périmédullaire, primum movens du développement de la cavité. Le délai d’apparition par rapport au traumatisme est variable mais peut être précoce. La symptomatologie clinique de la SPT est avant tout marquée par la douleur sus-lésionnelle, maître symptôme. L’examen clinique doit rechercher la classique triade symptomatique sus-lésionnelle : troubles sensitifs dissociés et suspendus, abolition de réflexes sus-lésionnels, et déficit moteur. Une modification du comportement vésico-sphinctérien, et/ou l’apparition d’une dysfonction érectile chez un patient blessé médullaire doit faire rechercher une SPT. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) médullaire est l’examen de choix pour le diagnostic et le suivi des cavités syringomyéliques. La prise en charge médicale repose sur la prévention des efforts à glotte fermée qui risquent d’aggraver la cavité syringomyélique.

      Conclusion

      La prévalence en imagerie de la SPT est proche d’un patient blessé médullaire sur quatre. Les conséquences de la SPT sur le plan fonctionnel peuvent être dramatiques et, même si la prise en charge n’est pas sans poser de problèmes, son dépistage, sa prévention et son suivi est essentiel. En urologie, la lithothripsie extracorporelle, et la chirurgie cœlioscopique ou robotique sont susceptibles d’aggraver la cavité syringomyélique.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Syringomyélie post-traumatique : ce que doit savoir l’urologue ?

      Summary

      The incidence of post-traumatic syringomyelia (PTS) is estimated according to recent studies at 25 to 30% of patients with traumatic spinal cord injuries in magnetic resonance imaging (MRI), which remains the gold standard exam for syringomyelia diagnosis and monitoring. Syringomyelia is translated by an increased cord signal (similar to CSF) with low-density T1-weighted image and high-density T2-weighted image, which extends beyond site of initial lesion at least to two vertebral segments. Two conditions are required for development of PTS: traumatic spinal cord injury and blocked the flow of CSF epidural. The mean interval from spinal cord injury to diagnosis SPT was 2.8years (range, 3months to 34years). The commonest symptoms are pain and sensory loss. PTS should be suspected if the patient has new neurological symptoms above level of injury, such as dissociated sensory injuries, reflexes abolition, and motor deficit, after the neural function becomes stable for certain time. In urologic practice, new neurological symptoms could be bladder and/or erectile dysfunction. The medical management based on prevention efforts with closed-glottis pushing, which could aggravate the syrinx cavity. In urology, extracorporeal shockwave lithotripsy, and laparoscopic or robotic surgery could extend the syrinx cavity for the same reason (increase abdominal pressure). The indications for surgical intervention and optimal surgical treatment technique for patients with PTS are not consensual. The literature demonstrated that surgery PTS is effective at arresting or improving motor deterioration, but not sensory dysfunction or pain syndromes.

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    • Étude rétrospective d’une population de carcinomes à cellules rénales sur 12 ans : épidémiologie, prise en charge thérapeutique et impact sur la survie

      Résumé
      Introduction

      Étudier l’évolution épidémiologique et la prise en charge des carcinomes à cellules rénales et leur impact sur la survie globale et sans récidive.

      Patients et méthodes

      Nous avons étudié les dossiers des patients consécutivement pris en charge dans notre centre pour un carcinome à cellules rénales entre 2000 et 2011. Les patients dont l’histologie de la tumeur était connue et traités par néphrectomie radicale, néphrectomie partielle ou thermoablation initialement ont été inclus. Les patients avec tumeurs bénignes et non traités initialement par chirurgie ou thermoablation ont été exclus. Les données épidémiologiques et thérapeutiques ont été comparées. Les survies globales et sans récidive ont été comparées par des courbes de Kaplan-Meier suivant trois périodes.

      Résultats

      Quatre cent quarante-neuf patients ont été inclus avec un âge médian de 60ans [21 ; 89], avec un suivi médian de 39 mois. Les tumeurs incluses ont été majoritairement des carcinomes à cellules claires (75,9 %). Sur cette période, le taux de patient avec un score ASA supérieur à 3 est passé de 20,4 % à 47,8 %, la taille tumorale de 58,4mm à 49,5mm et le taux de découverte fortuite de 59,1 % à 71,6 %. Le taux de néphrectomies partielles est passé de 19,7 % à 44 %. La survie globale et sans récidive des patients n’a pas été différente au cours du temps (p =0,071 ; p =0,582).

      Conclusion

      La découverte de plus en plus précoce des carcinomes à cellules rénales de manière fortuite a permis une prise en charge thérapeutique conservatrice croissante malgré des patients ayant des comorbidités plus importantes, avec des survies globales et sans récidive stables au cours du temps.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Étude rétrospective d’une population de carcinomes à cellules rénales sur 12 ans : épidémiologie, prise en charge thérapeutique et impact sur la survie

      Summary
      Objective

      To describe the evolution of epidemiology and management of renal cell carcinoma and their impact on overall and progression-free survivals.

      Patients and methods

      We reviewed the files of consecutive patients with renal cell carcinoma in our center between January 2000 and December 2011. Patients with confirmed diagnosis on histology who underwent radical nephrectomy, partial nephrectomy or thermoablation were included. Benign tumors were excluded. Epidemiologic and therapeutic data during the period of study were compared. Overall and progression-free survivals divided in three periods were compared by Kaplan-Meier curves.

      Results

      Four hundred and forty-nine patients were included with a median age of 60 years old [21; 89], and median follow-up of 39 months. Tumor histology was clear cell carcinoma in 75.9% of cases. During the period of study, patients with ASA score upper than 3 increased from 20.4% to 47.8%, tumor size decreased from 58.4mm to 49.5mm and incidental tumor discovery increased from 59.1% to 71.6%. Nephron-sparing surgery increased from 19.7% to 44%. Overall survival and progression-free survival was not different during this period (P =0.071 and P =0.582).

      Conclusion

      The increase in early incidental discovery of renal cell carcinoma allowed nephron-sparing surgery in spite of patients with more comorbidities, with stable overall and progression-free survivals in our series.

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    • Place de l’urétérorénoscopie souple en première intention pour le traitement des calculs du rein. Résultats de l’enquête de pratique du comité lithiase de l’AFU réalisée en 2011

      Résumé

      L’urétérorénoscopie souple couplée à la photovaporisation LASER (URSS-L) pour le traitement des calculs du rein est un outil moderne dont la place est en cours d’évaluation.

      Méthodes

      Sa place en première intention a été étudiée en France en 2010 au sein du Comité lithiase de l’association française d’urologie (CLAFU). Une enquête de pratique auprès de 27 experts a concerné les critères décisionnels suivants : facteurs de comorbidité du patient, nature supposée du calcul, anatomie de l’appareil urinaire du patient. Cette enquête a été proposée pour un calcul de taille inférieure ou égale à 20mm, pour un calcul de taille supérieure à 20mm et pour les calculs multiples du rein.

      Résultats

      Quatorze experts ont répondu. Les critères retenus en faveur de l’URSS-L en première intention étaient : l’obésité morbide (IMC>30), un traitement anticoagulant ou antiagrégant plaquettaire, les calculs durs (UH>1000, calculs de cystine), les calculs intradiverticulaires, les calculs caliciels inférieurs, l’échec d’un premier traitement, ou le souhait du patient.

      Conclusion

      Selon les experts interrogés l’URS-SL était un traitement de première intention validé quelle que soit la taille du calcul et le nombre de calculs du rein, dans les cas où la LEC et la NLPC étaient contre-indiqués ou lorsque leurs résultats prévisibles étaient moins bons (calculs durs/obésité morbide/calcul caliciel inférieur), lorsque la localisation du calcul était difficile d’accès (calcul intradiverticulaire). C’était aussi le traitement de choix lors de l’échec d’un premier traitement (LEC/NLPC).

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Place de l’urétérorénoscopie souple en première intention pour le traitement des calculs du rein. Résultats de l’enquête de pratique du comité lithiase de l’AFU réalisée en 2011

      Summary

      The flexible ureterorenoscopy coupled with photovaporisation LASER (USSR-L) for the treatment of kidney kidney is a modern tool whose place is under evaluation.

      Methods

      Its place has been assessed in France in 2010 by the Committee of urolithiasis of the French Association of Urology (CLAFU). A practice survey among 27 experts concerned the following decision criteria: comorbid patient’s supposed nature of the calculation, anatomy of the urinary tract of the patient. This investigation has been proposed to calculate the size not exceeding 20mm, for a calculation of size greater than 20mm and for multiple calculations kidney.

      Results

      Fourteen experts responded. The criteria for the USSR-The first line were: morbid obesity (BMI>30), anticoagulation or anti platelet aggregation, calculations Hard (UH>1000, cystine stones), calculations within diverticular caliceal calculations below, the failure of a first treatment or the wish of the patient.

      Conclusion

      The URS-SL was a first-line treatment validated regardless of size and number of kidney stones, when ESWL and PCNL were contraindicated or when their predictable results were poor (hard stones/morbid obesity/lower pole stones) or when stone access is difficult (intradiverticular). It was also the treatment of choice after the failure of a first treatment (ESWL/PCNL).

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    • Étude préliminaire des mutations des gènes p53 et FGFR3 sur le culot urinaire des tumeurs de la vessie

      Résumé
      Introduction

      Deux voies majeures existent dans la cancérogenèse vésicale : l’une pour les tumeurs infiltrantes ou de haut grade caractérisée par l’altération du gène suppresseur de tumeur p53  et l’autre pour les tumeurs non infiltrantes ou de bas grade impliquant des mutations du gène FGFR3 . L’objectif de notre étude était de valider la recherche dans les urines des mutations de ces deux gènes pour des patients ayant une tumeur de vésicale.

      Patients et méthodes

      Dans notre étude préliminaire, nous avons recherché chez 36 patients les mutations de p53  et FGFR3  dans les tumeurs et les urines prélevées lors de la résection endoscopique. Les mutations de p53  ont été recherchées en FASAY, qui permet une analyse fonctionnelle de la protéine P53. Les mutations de FGFR3  ont été recherchées en SNaPshot, qui recherche les huit mutations ponctuelles les plus fréquentes de ce gène.

      Résultats

      Pour 24 patients (66 % des cas), il existait au moins l’une des deux mutations dans la tumeur. Cette mutation existait dans les urines chez 15 patients (sensibilité=62,5 %). Chez seulement un patient, il y avait une mutation dans le culot urinaire qui n’existait pas dans la tumeur (spécificité=91,7 %).

      Conclusion

      La recherche des mutations de p53  et FGFR3  dans les urines a été un test simple, non invasif, qui était dans notre étude supérieur aux cytologies urinaires pour la détection des tumeurs de vessie laissant espérer un intérêt de ce bio-assay pour la surveillance des tumeurs de vessie et le dépistage des populations à risque.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Étude préliminaire des mutations des gènes p53 et FGFR3 sur le culot urinaire des tumeurs de la vessie

      Summary
      Introduction

      Two major pathways are described in bladder carcinogenesis: one for invasive or high grade tumors characterized by alteration of the p53 tumor suppressor gene and the other for non-invasive tumors or low grade involving mutations FGFR3 . The objective of our study was to validate the research in the urine of mutations in these two genes in patients with a bladder tumor.

      Patients and methods

      In our preliminary study, we investigated 36 patients the FGFR3 and p53 mutations in tumors and urine collected during endoscopic resection. The p53 mutations were sought in FASAY, which allows a functional analysis of the protein P53. The FGFR3 mutations were sought in SNaPshot that searches the eight most frequent mutation points of this gene.

      Results

      For 24 patients (66% of cases), we found at least one of the two mutations in the tumor. This mutation was present in the urine in 15 patients (sensitivity=62.5%). In only one patient, we found a mutation in the urinary sediment that did not exist in the tumor (specificity=91.7%).

      Conclusion

      The search for mutations of p53 and FGFR3 in the urine was a simple and non-invasive assay, which seems superior to urinary cytology for the detection of bladder tumors, raising hopes of an interest in this bio-assay for surveillance of bladder tumors and screening risk populations.

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    • Cancer de la prostate : quelle prise en charge au Sénégal ?

      Résumé
      But

      Évaluer la prise en charge du cancer de la prostate au Sénégal.

      Patients et méthodes

      Il s’est agi d’une étude rétrospective descriptive, ayant concerné les dossiers de patients suivis pour cancer de la prostate dans le service d’urologie–andrologie de l’hôpital général de Grand-Yoff de Dakar au Sénégal durant une période de six ans et demi, allant du 1er janvier 2004 au 30 juin 2010. Nous avons inclus dans notre étude, tout dossier de patient suivi pour un cancer de la prostate. Le recueil des données a été fait à partir d’une fiche d’enquête standardisée, comportant différents paramètres : l’âge, l’existence ou non d’antécédent connu de cancer de la prostate dans la fratrie, circonstances de découverte, l’examen clinique, les données des examens paracliniques avec l’histologie et les modalités thérapeutiques.

      Résultats

      Nous avons colligé 164 dossiers de patients ayant un cancer de la prostate. L’âge moyen de nos patients était de 65ans avec des extrêmes de 43 et 96ans. Les circonstances du diagnostic étaient dominées par les symptômes du bas appareil urinaire. Le toucher rectal était évocateur dans 87 % des cas, le antigène spécifique de la prostate (PSA) était augmenté dans 100 %, des cas avec des taux allant de 5,88ng/mL à 21 660ng/mL et un PSA moyen de 1447,57ng/mL. La moitié des patients avait un taux de PSA supérieur ou égal à 100ng/mL. L’adénocarcinome était le type histologique majoritaire. Au cours de la période 49 prostatectomies radicales ont été réalisées. Le taux de PSA moyen des patients ayant subi une prostatectomie était de 23,4ng/mL. La prostatectomie radicale a été réalisée par voie rétropubienne chez 35 patients et par voie périnéale dans dix cas. La pulpectomie testiculaire était la méthode la plus utilisée dans les cancers de prostate au stade métastatique, elle a été réalisée seule chez 48 patients. Après la survenue de la résistance à la castration, 13 patients ont eu une réintroduction d’un anti-androgène et quatre ont eu du diéthylstilbestrol. Seuls deux (2) patients ont eu un protocole de chimiothérapie à base taxanes.

      Conclusion

      Le diagnostic du cancer de la prostate a été le plus souvent tardif dans notre contexte, le traitement a fait appel souvent à la castration chirurgicale. La prostatectomie n’était indiquée que dans de rares cas.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Cancer de la prostate : quelle prise en charge au Sénégal ?

      Summary
      Objective

      To evaluate the management of patients with prostate cancer in Senegal.

      Materials and methods

      We performed a retrospective descriptive study, based on the medical records of patients managed for prostate cancer during a period of six years and a half from January 1, 2004, to June 30, 2010. All records of inpatients and outpatients managed for prostate cancer were collected. Data collection was performed through a standardized survey form, and included the following parameters: age, presence or absence of known history of prostate cancer in siblings, circumstances of discovery, clinical and paraclinical examination, histology and therapeutic modalities.

      Results

      We studied the records of 164 patients with prostate cancer. The mean age of our patients was 65years, ranging from 43 to 96years. The circumstances of diagnosis were mostly due to lower urinary tract symptoms. Digital rectal examination was suggestive in 87% of cases, and PSA levels were high in 100% of cases, ranging from 5.88ng/ml to 21,660ng/ml, with a mean of 1447.57ng/ml. Half of the patients had PSA levels greater than or equal to 100ng/ml. The most common histological type was adenocarcinoma. During the study period, 49 radical prostatectomies were performed. The mean PSA levels of patients who underwent a prostatectomy were 23.4ng/ml. Radical retropubic prostatectomy was performed in 35 patients, and radical perineal prostatectomy was performed in 10 cases. Pulpectomy was the method most commonly used in metastatic prostate cancer; it was performed in 48 patients. After resistance to castration, antiandrogens were reintroduced in 13 patients, and diethylstilbestrol in four patients. Only two patients underwent a taxane-based chemotherapy regimen.

      Conclusion

      The diagnosis of prostate cancer was usually tardive in Senegal. Treatment often involves surgical castration. Prostatectomy was only very seldom indicated.

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    • Fonction érectile et sexualité des partenaires après prostatectomie totale robot-assistée versus laparoscopique manuelle : évaluation à long terme

      Résumé
      But

      Comparer les conséquences à long terme sur la capacité érectile des patients opérés d’une prostatectomie totale par voie cœlioscopique robot-assistée (PTCR) et par voie cœlioscopique manuelle (PTC) et comparer les modifications de la sexualité des partenaires.

      Patients et méthodes

      Un autoquestionnaire était envoyé aux 412 patients opérés par le même opérateur entre mars 2004 et juillet 2009. Quatre-vingt-seize patients avaient les critères de bonne fonction érectile préopératoire et de suivi supérieur ou égal à 24 mois. La fonction érectile était évaluée par l’IIEF-5 et les QLQ-C30 PR25. Les modifications de la sexualité des partenaires étaient évaluées par un questionnaire basé sur le FSFI.

      Résultats

      En préopératoire, il n’a pas été observé de différence significative entre les deux groupes PTCR et PTC. En postopératoire, l’IIEF-5 sans traitement était meilleur dans le groupe PTCR que dans le groupe PTC (p =0,025). En cas de préservation bilatérale des bandelettes (BNV2), l’IIEF-5 maximal était meilleur dans le groupe PTCR (p =0,002).

      Pour la sexualité des partenaires, nous n’avons pas mis en évidence de différence entres les techniques et il est apparu que la communication dans le couple semble l’item le moins altéré après cette chirurgie.

      Conclusion

      En cas de préservation bilatérale des bandelettes neurovasculaires (BNV), un opérateur entraîné à la chirurgie laparoscopique devrait observer des résultats à long terme sur la fonction érectile meilleurs avec la technique robot-assistée. Les modifications de la sexualité des partenaires nécessitent une évaluation prospective.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Fonction érectile et sexualité des partenaires après prostatectomie totale robot-assistée versus laparoscopique manuelle : évaluation à long terme

      Summary
      Objective

      To compare the long-term sexual outcome of laparoscopic radical prostatectomy (LRP) vs robot-assisted laparoscopic prostatectomy (RALP).

      Patients and methods

      A questionnaire was sent to the 412 patients treated by the same surgeon by LRP or RALP from March 2004 to July 2009. Ninety-six patients were evaluated preoperatively with a good erectile function before surgery and a follow-up more than 24 months. Erectile function was evaluated by the IIEF-5, the QLQ-C30 PR25 questionnaires. Partner’s sexuality was evaluated with a FSFI’s based questionnaire.

      Results

      There was no significant difference before surgery between two groups LRP and RALP. After surgery, the IIEF-5 without any treatment was better in RALP group than in LRP group (P =0.025). When a bilateral nerve sparing was performed, the IIEF-5 maximum was better in RALP group (P =0.002). For the partners, there was no difference between the two techniques and it appeared that communication about sexuality is the less altered, long time after a radical prostatectomy.

      Conclusions

      In case of bilateral nerve sparing prostatectomy, an experimented operator in laparoscopic surgery should have better long-term erectile function results with RALP than LRP. Partner’s sexuality modifications need more prospective studies to know its influence on erectile rehabilitation.

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    • Perceptions de l’hypertrophie bénigne de la prostate par le patient et le médecin généraliste – étude Trophée

      Résumé
      But

      Comparer la perception de l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) du patient et du médecin généraliste (MG) en termes de sévérité et d’évolution des symptômes et d’observance.

      Matériel

      Une étude observationnelle transversale a été conduite en France auprès d’un échantillon de MG ayant inclus des patients pour lesquels un traitement de l’HBP était prescrit. Les données recueillies concernaient le profil des MG et des patients, le diagnostic, la prise en charge, la sévérité et l’évolution des symptômes et l’observance.

      Résultats

      Au total, 1098 patients ont été inclus par 247 MG. Dans 87,4 % des cas, le diagnostic était établit par le MG. Parmi les patients, 82,7 % étaient traités par monothérapie. Le choix d’un traitement reposait principalement sur son efficacité, l’avis du patient était pris en compte dans ce choix par 5 % des MG. La sévérité des symptômes ressentie par le patient concordait avec l’estimation du MG dans 53,9 % des cas. Une aggravation des symptômes était rapportée significativement plus souvent par le patient (18,5 %) que par le MG (8,8 %). Parmi les patients ayant rapporté une faible observance (n =94), les médecins estimaient que, pour 77 % d’entre eux (n =72), l’observance était au contraire bonne.

      Conclusion

      Il existait une discordance entre le médecin et le patient dans la perception des symptômes de l’HBP et l’évaluation du niveau d’observance. L’avis du patient a été peu pris en compte lors du choix thérapeutique témoignant d’un déficit en matière de partage de la décision, partage qui aiderait le médecin à optimiser la prise en charge globale.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Perceptions de l’hypertrophie bénigne de la prostate par le patient et le médecin généraliste – étude Trophée

      Summary
      Objective

      To compare the perception of benign prostatic hypertrophy (BPH) between patients and general practitioners (GPs) in terms of severity and evolution of symptoms and medication adherence.

      Methodology

      A cross-sectional observational study was performed in France in a sample of GPs who included patients for whom a BPH treatment was prescribed. Data were collected on patient and GP characteristics, diagnosis, BPH management, severity and evolution of symptoms and medication adherence.

      Results

      One thousand and ninety-eight patients were recruited by 247 GPs. In 87.4% of cases, diagnosis was performed by GPs. Among them, 82.7% of patients were treated by monotherapy. The choice of a treatment was mainly based on treatment efficacy and the patient’s opinion was taken into account by 5% of GPs. The patient’s evaluation of symptoms severity was consistent with the GP’s in 53.9% of cases. A worsening of symptoms was reported significantly more frequently by patients (18.5%) than by GPs (8.8%). Among 94 patients who reported poor adherence, GPs estimated that the level of medication adherence was good for 72 of these (77%).

      Conclusion

      There was discordance between the evaluation made by GPs and by patients on the perception of BPH symptoms and medication adherence. The patient’s opinion was rarely taken into account in the therapeutic decision, reflecting a lack of shared medical decision-making, which would be helpful for the physician in order to optimize BPH management.

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    • À la recherche du spermatozoïde chirurgical : doit-on effectuer une biopsie testiculaire systématique ?

      Résumé
      Objectif

      La biopsie testiculaire est un acte diagnostique et thérapeutique couramment utilisé dans la prise en charge de l’infertilité masculine. Cependant, ce geste est invasif et non systématiquement couronné de succès. Nous avons étudié les facteurs préopératoires cliniques et paracliniques permettant de prédire l’obtention de spermatozoïdes dans le prélèvement.

      Patients et méthodes

      Il s’agissait d’une étude rétrospective menée sur 209 patients qui ont tous eu une biopsie testiculaire pour assistance médicale à la procréation (AMP). Les critères étudiés étaient : l’âge au moment de la chirurgie, l’étiologie masculine de l’infertilité, le volume testiculaire, l’exposition tabagique, les concentrations d’œstradiol, de FSH, de LH, de prolactine, et de testostérone. La comparaison des deux groupes (biopsie réussie versus biopsie échouée) a été faite en analyse bivariée puis en analyse multivariée.

      Résultats

      Le volume testiculaire moyen et l’étiologie étaient les deux seuls facteurs qui avaient une réelle influence sur la négativité de la biopsie. À cela s’ajoutait en analyse bivariée une corrélation statistiquement significative de la consommation tabagique et de la FSH avec l’extraction négative.

      Discussion–conclusion

      L’existence de ces facteurs (faible volume testiculaire, cause non obstructive, tabagisme, FSH élevée), et a fortiori leur cumul, était fortement prédictive d’un échec de la biopsie. Toutefois, on a mis en évidence des cellules germinales chez des patients exposés aux facteurs étudiés, laissant penser qu’il faut systématiquement proposer le geste au risque d’un intérêt limité.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      À la recherche du spermatozoïde chirurgical : doit-on effectuer une biopsie testiculaire systématique ?

      Summary
      Introduction

      Testicular biopsies are diagnostic and therapeutic tools involved in male infertility care. However, this surgery is invasive and not systematically successful. We studied the preoperative clinical and hormonal factors allowing to predict the obtaining of sperm cells.

      Patients and methods

      A retrospective study was conducted on 209 patients who all had a testicular biopsy for procreation medically assisted (PMA). The studied criteria were: the age at the time of the surgery, the male cause of the infertility, the testicular volume, the tobacco smoking exposure, the concentrations of estradiol, FSH, LH, prolactin, and testosterone. The comparison of both groups (successful biopsy versus failed biopsy) was made in bivariate analysis then in multivariate analysis.

      Results

      The testicular volume average and the cause were the two only factors which had a real influence on the negativity of the biopsy. In it was added in bivariate analysis a statistically significant correlation of the smoking exposure and the FSH with the failed biopsy.

      Discussion

      The existence of these factors, and their accumulation, was strongly predictive of a failure of the biopsy. However, we found germ cells in patients exposed to the studied factors, letting think that it is systematically necessary to propose the surgery at the risk of a limited profit.

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    • Problématique de la prise en charge des anomalies de la différenciation sexuelle dans le service d’urologie : CHU Point G

      Résumé
      Introduction

      Les troubles de la différenciation sexuelle sont à l’origine d’une discordance entre le sexe proprement dit (phénotypique) et le sexe génétique (génotypique). Dans les pays de faible niveau socio-économique où le diagnostic anténatal est souvent absent et les plateaux techniques insuffisants, la prise en charge médico-chirurgicale est difficile. L’objectif de cette étude a été d’évaluer la fréquence, les aspects anatomo-cliniques, paracliniques et thérapeutiques des états intersexués découverts à l’adolescence.

      Patients et méthode

      Entre janvier 2005 et novembre 2006 (23 mois), cinq patients ayant un trouble de la différenciation sexuelle ont été pris en charge dans le service d’urologie de Point G. Un bilan diagnostique biologique et par imagerie suivi d’un traitement chirurgical ont été proposés pour chacun des patients.

      Résultats

      L’âge moyen des patients était de 19,5±11,8ans (6–31). Tous les patients avaient été déclarés de sexe masculin à la naissance. Des anomalies des organes génitaux externes ont constitué le motif principal de consultation (trois patients sur cinq). Un patient a consulté pour gynécomastie et un patient pour douleurs pelviennes. À l’examen clinique, chacun des patients avaient des signes cliniques évocateurs de troubles de la différenciation sexuelle. Le diagnostic de pseudo-hermaphrodisme féminin a été retenu chez trois patients, d’hermaphrodisme vrai chez un patient et d’hypogonadisme pour le dernier. Une prise en charge diagnostique et thérapeutique n’a pu être réalisée en totalité que pour trois des patients (rupture de suivi et/ou refus du traitement).

      Conclusion

      Les états intersexuels sont relativement rares au Mali avec une prévalence de 2,3 ‰ dans notre centre. Cette étude a souligné le manque de moyen financier et l’insuffisance de plateaux techniques adaptés pour la prise en charge des patients ayant un trouble de la différenciation sexuelle.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Problématique de la prise en charge des anomalies de la différenciation sexuelle dans le service d’urologie : CHU Point G

      Summary

      Abnormal sexual development causes unconformity between gender identity and gender role. In countries with low socio-economic level, the optimal management is difficult. The aim of this study was to evaluate the frequency, the genital anatomy appearance, the diagnostic and the surgical management of disorders of sex development (DSD) discovered during the adolescence. Between January 2005 and November 2006 (23 months), five patients with abnormal sexual development were identified in Point G Hospital. First-line testing included biology measurement and imaging. A surgical management was systematically offered. Median age was 19.5±11.8 years (6–31). All patients were initially assigned male. Sexual dimorphic with genital ambiguity was the first reason of consultation (three children to five). One patient had male breast development and one had pelvic pain. All clinical evaluation suggested genital ambiguity. The diagnostic was female pseudohermaphrodism in three cases, true hermaphrodism in one case and hypogonadism for one patient. A masculinizing genital surgery was performed in three cases. The other patients refused the treatment or were out of sight. Intersex disorders are relatively rare in Mali with a prevalence of 2.30‰ in our hospital. This study highlighted the lack of financial means and local resources for optimal clinical management of individuals with DSD.

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    • Localisation iléale d’un carcinome à cellules rénales révélée par une invagination iléo-cæcale

      Résumé

      Les localisations secondaires les plus fréquentes du cancer du rein sont le poumon, l’os, le foie et le cerveau. La dissémination dans l’intestin grêle du carcinome à cellules rénales est rare, avec seulement quelques cas publiés dans la littérature. Nous rapportons le cas d’une métastase iléale d’un cancer du rein opéré, révélée par une invagination iléo-cæcale avec occlusion intestinale aiguë chez une patiente de 32ans.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Localisation iléale d’un carcinome à cellules rénales révélée par une invagination iléo-cæcale

      Summary

      The lung, the liver, the bone tissue and the brain are the most frequent sites for renal cell carcinoma metastasis. Small bowel metastasis from renal cell carcinoma is rare, with only few cases published. We report the case of ileal metastasis from operated kidney cancer revealed by ileocolic intussusception and causing intestinal obstruction in a 32-year-old woman.

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