Traitement de l’hypertrophie bénigne de prostate par radiofréquence endoscopique (procédé Prostiva) : étude rétrospective d’une série de 100 patients traités en ambulatoire d’avril 2008 à avril 2010
Objectifs.- Evaluer rétrospectivement l’efficacité, la tolérance et la faisabilité en ambulatoire du traitement de l’hypertrophie bénigne de prostate par la technique de radiofréquence endoscopique (Prostiva) à propos d’une série monocentrique de 100 patients traités d’avril 2008 à avril 2010
Méthodes.- 100 patients traités par le même opérateur sur une période de 24 mois, de principe sous anesthésie générale, en ambulatoire. Evaluation pré opératoire par score IPSS, débimétrie, échographie prostatique endorectale, dosage de PSA Les critères d’inclusion étaient ceux retenus dans l’AMM de la technique. Tous ont reçu en post opératoire immédiat un flash de 120 mg de corticoides, et ont prolongé le traitement alpha bloquant pour 4 semaines en post opératoire Tous les patients traités bénéficiaient au préalable d’un traitement médicamenteux par mono ou bi thérapie Ils ont été revus au deuxième, au 6ème, 12ème mois post opératoire.
Résultat.- 74% des procédures on été réalisée sous anesthésie générale courte, 22% sous neurolpet analgésie, et 4% sous anesthésie péridurale. 81% des procédures ont été réalisées en ambulatoire, 17% des patients ont du rester une nuit (7% pour rétention urinaire, 10% pour des raisons liées a l’anesthésie), 2% des patients sont restés deux jours pour rétention urinaire Aucune complication sévère n’a été enregistrée. Trois hématuries macroscopiques ont duré plus de 48 h Le taux de rétention urinaire le jour même est de 9% L’amélioration de l’IPSS a été de 9 points à 2 mois, 8.2 à 6 mois et 8.5 à 12 mois L’amélioration de la débimétrie a été de 7 points à 2 mois, 7.2 à 6 mois et 7.1 à 12 mois Aucune dysfonction érectile ni éjaculatoire n’a été enregistrée à 12 mois. 97% des patients étaient sans aucun traitement à un an.
Conclusion.- La radiofréquence endoscopique est parfaitement adaptée au traitement des adénomes prostatiques symptomatiques malgré traitement médicamenteux mais non compliqués . Elle est réalisable dans la majorité des cas en chirurgie ambulatoire. Le taux de complication est faible hormis la rétention urinaire transitoire retrouvée dans 7% des cas et n’ayant jamais duré plus de 48h. Les résultats sur l’IPSS et la débimétrie rejoignent ceux des séries déjà publiées, sont stbles à un an, et proches de ceux de la résection endoscopique. La radiofréquence a donc toute sa place dans l’arsenal thérapeutique des traitement de l’adénome prostatique