Service d’Urologie, Clinique Saint Augustin, Bordeaux

OBJECTIF : Rappeler les principes techniques de la pyéloplastie laparoscopique, évaluer ses résultats et les comparer aux autres modalités de traitement du syndrome de la jonction pyélourétérale (SJPU).

MATERIEL ET METHODES : De mars 1995 à mars 2002, 100 patients ont été opérés d’un SJPU selon la technique de Kuss-Anderson Hynes par voie laparoscopique transpéritonéale dans notre service. Des 94 patients ayant un suivi d’au moins 3 mois, 10 patients ont été perdus de vue. Une étude rétrospective a été réalisée sur 84 patients évalués cliniquement (douleur, infection) et radiologiquement (échographie ou UIV). Le succès a été défini par la disparition du syndrome douloureux associée à une levée de l’obstruction urographique ou une diminution ou résolution de l’hydronéphrose à l’échographie.

RESULTATS : L’âge moyen des patients a été de 43.8 ans. Le recul moyen de notre série a été de 31 mois (4-72). La durée opératoire moyenne a été de 107 minutes (55-210). La durée moyenne d’hospitalisation a été de 4 jours (3-7). Il n’y a pas eu de complications per-opératoires mais une conversion a été nécessaire pour difficultés d’exposition. Un vaisseau polaire obstructif a été identifié dans 24 ,5% des cas. Il y a eu 5 complications post-opératoires dont un urinome, 2 caillotages de la voie excrétrice et 2 infections urinaires fébriles. Le taux de succès a été de 95,2% (80/84), 2 patients ayant récidivé à 1 et 3 mois respectivement et 2 patients avec rein atrophique n’ayant pas récupéré.

CONCLUSION : Dans un centre expérimenté, la pyéloplastie laparoscopique est faisable et reproductible avec les mêmes résultats que la pyéloplastie ouverte classique. Elle peut donc être proposée comme le traitement de référence du SJPU.