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Prostatectomie radicale laparoscopique de sauvetage dans le traitement des cancers récidivants de la prostate

Objectifs.- L’option thérapeutique reconnue de rattrapage pour un cancer de la prostate (CaP) récidivant reste la prostatectomie radicale (PR) ouverte. Nous avons démontré que la PR laparoscopique présentait les mêmes résultats en termes oncologiques et en morbidité que la PR ouverte pour le traitement de première ligne du CaP localisé. Les auteurs proposent d’évaluer la faisabilité, la morbidité ainsi que les résultats oncologiques et fonctionnels préliminaires de la prostatectomie radicale laparoscopique de sauvetage (PRLs).

Méthodes.- Depuis 2004, nous avons traité 13 patients (âge médian: 62.3ans; intervalle interquartile [IIQ]: 57.4-65.3) par une PRLs avec curage ganglionnaire pelvien étendu pour CaP récidivant après radiothérapie externe (n=8), brachythérapie (n=4) ou cryothérapie (n=1). Le taux médian de PSA pré-PRLs était de 3.06 ng/mL(IIQ: 2.03-6.52).

Résultat.- La durée médiane de la chirurgie était de 290 minutes (IIQ: 180-256 minutes). Il n’y avait eu aucune conversion en chirurgie ouverte. Un patient avait présenté une plaie rectale péropératoire réparée et protégée par une colostomie. Un patient avait présenté une fistule anastomotique traitée par sondage prolongé. A l’examen histopathologique, trois patients étaient classés pT2a, un pT2b, quatre pT3a, trois pT3b, deux pT4 et deux patients avaient présenté une métastase ganglionnaire. Après un suivi moyen de 9 mois, trois patients avaient gardé un PSA détectable et un patient avait présenté une récidive biochimique après 21 mois. Aucun n’avait présenté de sténose de l’anastomose urethro-vésicale. Six patients étaient parfaitement continents après un suivi médian de neuf mois, un patient avait présenté une incontinence sévère et six patients continuaient à utiliser une à deux garnitures par jour. Une dysfonction érectile avait été notée chez cinq patients avant la PRLs et chez tous les patients après la chirurgie.

Conclusion.- La PRLs semble être une bonne alternative à la PR ouverte pour les patients présentant une récidive biologique après radiothérapie ou cryothérapie.

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