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Les urologues en formation ont-ils un syndrome d’épuisement professionnel ? Evaluation par le Maslach Burnout Inventory (MBI)

Objectifs.- Déterminer si les urologues en formation ont un syndrome d’épuisement professionnel.

Méthodes.- Entre Juin et Novembre 2009, une étude transversale a été réalisée auprès des membres de l’Association Française des Urologues en Formation. Un questionnaire a été adressé par courriel, le Maslach Burnout Inventory (MBI), ces 22 items explorent trois dimensions du burnout, l’épuisement professionnel (EP), la dépersonnalisation (D) et l’accomplissement personnel (AP). Un score élevé aux deux premières échelles et un score faible à la dernière signe un épuisement professionnel. L’âge, la situation familiale, le mode d’exercice, le statut actuel, la ville et région d’exercice, le nombre d’heures travaillées, l’année d’obtention de l’examen national classant et la pratique d’un loisir étaient renseignés. Les valeurs quantitatives ont été comparées par le test t de Student ou le test de corrélation de Pearson (seuil de significativité p<0,05).

Résultat.- Le taux de réponse était de 65,5 % (186 réponses sur 284), 29 femmes et 157 hommes, âgés en moyenne de 29,9 ± 2,6 ans. La population était composée de 122 internes, 64 chefs de clinique. Le nombre moyen d’heures hebdomadaires travaillées était de 67,6 ± 12,8 heures. 76,8% des répondeurs vivaient en couples ou mariés et 31,1% avaient des enfants. 33,8% ne pratiquaient aucun loisir extraprofessionnel. Les scores moyens d’EP, de D et d’AP étaient respectivement de 15,57 ± 8,55 (Burn out bas), 8,56 ± 5,52 (modéré) et 37,19 ± 6,21 (modéré). Seuls 1,6% des membres présentaient des critères d’épuisement professionnel. Il n’existait pas de différence significative en fonction de la région d’origine et en fonction du sexe. Les urologues marié(e)s présentaient des scores d’EP significativement plus faibles que les urologues célibataires (14,6 ± 0,68 vs 17,7 ± 1,25, p=0,0314). L’âge et le temps de travail étaient significativement corrélés, respectivement avec les scores de D (p=0,0045) et d’AP (p=0,0329). Les urologues ayant un loisir avaient significativement des scores d’EP plus faibles et des scores d’AP plus importants que ceux n’ayant pas de loisirs (p=0,009 et p=0,039).Les pensionnaires du CHU avaient significativement des scores de D plus élevés que les autres (8.877 ± 0.4371 vs. 5.688 ± 0.9024, p=0,0265). Les internes avaient significativement des scores d’EP et de D plus importants que les chefs de clinique (p=0,028 et p=0,0038).

Conclusion.- Malgré une quotité de travail importante, peu de jeunes urologues sont en situation d’épuisement professionnel environ un cinquième d’entre eux présentent un niveau élevé de D et un niveau bas d’AP. Avoir un loisir, le statut marital et la séniorisation apparaissent comme des facteurs de protection du syndrome de burn out.

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