Charge de travail et formation des internes en chirurgie en France : enquête nationale auprès de 779 internes actuellement en activité
Objectifs.- Le but de cette étude était de dresser un état des lieux de la charge de travail des internes en chirurgie en France actuellement en formation et de rechercher les facteurs influençant la qualité de cette formation chirurgicale.
Méthodes.- Un questionnaire a été distribué entre juin et septembre 2009 aux internes de chirurgie français. Ce questionnaire portait sur les caractéristiques démographiques, la spécialité chirurgicale choisie, le nombre de semestres validés, la DRASS d’affectation, le temps de travail hospitalier hebdomadaire, le repos de sécurité, l’acquisition d’un poste de chef de clinique et la réalisation de travaux universitaires. Une évaluation des enseignements pratique et théorique était demandée.
Résultat.- Sept cent soixante dix neuf internes en chirurgie ont répondu au questionnaire proposé, soit 22,3% des internes en formation. Parmi eux, on dénombrait 124 urologues (16%). Les 27 villes pourvues d’un CHU étaient représentées avec un nombre médian de 23 [4-162] internes par ville. Le temps de travail hebdomadaire moyen était de 67 heures, toutes disciplines confondues. En urologie le temps de travail était de 68 heures. Les facteurs influençant ce temps de travail étaient le genre, la DRASS d’affectation et la prise de repos de sécurité. Le repos de sécurité après les gardes était effectivement effectué par 35% des internes. Le genre et la l’obtention d’un poste de chef de clinique influaient sur la prise de ce repos. L’enseignement pratique était noté au dessus de 6 sur 10 en moyenne pour toutes les spécialités. Les notes attribuées à l’enseignement théorique étaient égales ou plus basses que celles attribuées à l’enseignement pratique pour toutes les spécialités.
Conclusion.- Cette étude confirme l’importance de la charge de travail d’un interne en chirurgie. Les différentes règlementations en ce qui concerne la durée du temps de travail et le repos de sécurité ne sont pas respectées.