Prise en charge d’une rétention chronique d’urine en 2019
La rétention chronique d’urine est une pathologie fréquente. Il n’existe pas de consensus sur la définition ainsi que la prise en charge de ce trouble mictionnel.
Nous avons effectué une bibliographie en nous appuyant sur les recommandations des associations américaines et européennes d’urologie, ainsi que sur le rapport du congrès 2018 de l’association française d’urologie pour définir la rétention chronique d’urine, les examens complémentaires nécessaires et les différentes options thérapeutiques.
Pour les différentes sociétés savantes, la rétention chronique d’urine est définie par un résidu post-mictionnel supérieur ou égal à 300mL, sur deux examens paracliniques réalisés à 6 mois d’intervalle. Il est nécessaire de réaliser une évaluation du haut appareil comprenant une échographie et un contrôle de la fonction rénale, ainsi qu’une évaluation des troubles mictionnels par des questionnaires validés. Une évaluation urodynamique doit être réalisée lorsqu’un geste invasif est envisagé. Les patients asymptomatiques peuvent être surveillés, tandis qu’un traitement par auto-sondages, ou désobstruction chirurgicale pourra être proposé au patient symptomatique et/ou à risque (altération de la fonction rénale). Une hypo- ou acontractilité vésicale ne doit pas exclure la possibilité d’une désobstruction chirurgicale chez les patients sous auto-sondages.
Une rétention chronique d’urine nécessite une évaluation globale du patient comprenant le contrôle de la fonction rénale et de ses troubles du bas appareil urinaire. La prise en charge s’articulera entre les auto-sondages et un traitement chirurgical autour de l’évaluation urodynamique.
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