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    Numéro 4- Volume 29- pp. F91-F118 (Décembre 2019)

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    • Prise en charge d’une rétention chronique d’urine en 2019

      Résumé
      Introduction

      La rétention chronique d’urine est une pathologie fréquente. Il n’existe pas de consensus sur la définition ainsi que la prise en charge de ce trouble mictionnel.

      Méthodes

      Nous avons effectué une bibliographie en nous appuyant sur les recommandations des associations américaines et européennes d’urologie, ainsi que sur le rapport du congrès 2018 de l’association française d’urologie pour définir la rétention chronique d’urine, les examens complémentaires nécessaires et les différentes options thérapeutiques.

      Résultats

      Pour les différentes sociétés savantes, la rétention chronique d’urine est définie par un résidu post-mictionnel supérieur ou égal à 300mL, sur deux examens paracliniques réalisés à 6 mois d’intervalle. Il est nécessaire de réaliser une évaluation du haut appareil comprenant une échographie et un contrôle de la fonction rénale, ainsi qu’une évaluation des troubles mictionnels par des questionnaires validés. Une évaluation urodynamique doit être réalisée lorsqu’un geste invasif est envisagé. Les patients asymptomatiques peuvent être surveillés, tandis qu’un traitement par auto-sondages, ou désobstruction chirurgicale pourra être proposé au patient symptomatique et/ou à risque (altération de la fonction rénale). Une hypo- ou acontractilité vésicale ne doit pas exclure la possibilité d’une désobstruction chirurgicale chez les patients sous auto-sondages.

      Conclusion

      Une rétention chronique d’urine nécessite une évaluation globale du patient comprenant le contrôle de la fonction rénale et de ses troubles du bas appareil urinaire. La prise en charge s’articulera entre les auto-sondages et un traitement chirurgical autour de l’évaluation urodynamique.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Prise en charge d’une rétention chronique d’urine en 2019

      Summary
      Introduction

      Chronic urinary retention is a common pathology. There is no consensus on the definition and management of this voiding disorder.

      Methods

      We conducted a bibliography based on the recommendations of American and European urology associations, as well as on the report of the congress 2018 of the French Association of Urology to define the chronic retention of urine, the necessary examinations and the different therapeutic options.

      Results

      Chronic urinary retention can be defined by a post-void residual greater than or equal to 300ml, on two paraclinical examinations carried out at 6-month intervals. It is necessary to perform an evaluation of the upper urinary tract including an ultrasound and a control of the renal function, as well as an evaluation of the low urinary tract symptoms (LUTS). Urodynamic evaluation should be performed when surgery is considered. Asymptomatic patients may be monitored, while clean self-intermittent catheterization (CISC) or surgery may be proposed to the symptomatic and/or at risk patient (impaired renal function). Hypo- or bladder acontractility should not preclude the possibility of surgery in patients under CISC.

      Conclusion

      Chronic urinary retention requires an overall patient's assessment including control of renal function and evaluation of LUTS. The different therapeutic options will be discussed between CISC or surgery after an urodynamic evaluation.

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    • Prise en charge de l’ascite chyleuse postopératoire

      Résumé

      L’ascite chyleuse postopératoire est une complication rare des chirurgies rétropéritonéales. Son diagnostic est clinique, confirmé par un liquide de drainage ou une ponction montrant un liquide d’aspect laiteux riche en triglycérides. Elle peut évoluer vers des complications nutritionnelles ou infectieuses sérieuses. Il n’existe pas de consensus sur la stratégie de prise en charge. Les traitements habituels sont un régime sans graisse associé à des triglycérides à chaînes moyennes, voire une hyperalimentation parentérale exclusive avec ou sans traitement par somatostatine. Une reprise chirurgicale ou une dérivation péritonéo-veineuse sont proposées en cas d’échec. Le traitement doit être adapté à chaque patient en fonction de la gravité de la pathologie et de son état clinique.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Prise en charge de l’ascite chyleuse postopératoire

      Summary

      Postoperative chylous ascites is a rare complication of retroperitoneal surgery. The diagnosis is clinical and confirmed by a paracentesis retrieving milky liquid with high rate of triglyceride. The complications are nutritional and infectious and could be grave. There is no clear strategy for management. Usual treatments are low fat diet with medium chain triglycerid or IV nutrition and somatostatin. Lymphostasis surgery or peritoneo-veinous shunt can be proposed as a second line treatment. The treatment must be tailored to the patient, his clinical condition and the seriousness of ascites.

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    • Prise en charge du cancer de prostate résistant à la castration (CPRC) non métastatique (M0) à l’ère des hormonothérapies de nouvelle génération et des imageries métaboliques

      Résumé
      Introduction

      Plusieurs études récentes se sont intéressées au cancer de prostate résistant à la castration (CPRC) non métastatique (M0).

      Matériels et méthodes

      Les études PROSPER, SPARTAN et ARAMIS sont présentées ainsi que les données sur le TEP-scanner.

      Résultats

      La définition du CPRC M0 est basée sur l’imagerie conventionnelle (scanner et scintigraphie osseuse) bien que le TEP-choline et -PSMA permette parfois de reclasser les patients en oligométastatique. En cas de maladie à haut risque (TD-PSA≤10mois), l’adjonction de l’enzalutamide ou de l’apalutamide augmente la survie sans métastase de 21,9–24 mois, avec une toxicité acceptable. Le darolutamide semble présenter moins d’effets indésirables cognitifs. En cas de lésion en imagerie métabolique, la prise en charge de type « metastasis directed therapy  » n’a pas encore été évaluée.

      Conclusion

      L’avènement de l’imagerie métabolique modifie la définition du CPRC M0 et les nouvelles hormonothérapies augmentent la survie sans métastase.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Prise en charge du cancer de prostate résistant à la castration (CPRC) non métastatique (M0) à l’ère des hormonothérapies de nouvelle génération et des imageries métaboliques

      Summary
      Introduction

      Few recent studies have evaluated the non-metastatic (nm) castration-resistant prostate cancer (CRPC).

      Material and methods

      The PROSPER, SPARTAN and ARAMIS studies are presented with data on PET-CT.

      Results

      The definition of nmCRPC is based on conventional imaging (CT and bone scan) although cholin- and PSMA- PET/CT allow re-classification of patients in oligo-metastatic state. In case of high-risk disease (DT-PSA≤10months), the adjunction of enzalutamide or apalutamide increases the metastasis-free survival to 21.9–24months, with an acceptable toxicity. Darolutamide seems to present less cognitive side effects. When targets are found on metabolic imaging, metastasis directed therapy has still not been assessed.

      Conclusion

      The onset of metabolic imaging modifies the definition of nmCPRC and the new hormone-therapies increase the metastasis-free survival.

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    • Chirurgie partielle du rein : information et consentement du patient

      Résumé

      La découverte d’un nodule rénal de moins de 4cm est fréquente. La stratégie diagnostique et thérapeutique est bien codifiée dans les recommandations du comité de cancérologie de l’AFU. L’âge du patient, ses antécédents médicaux et chirurgicaux modulent la décision thérapeutique. Notre démarche thérapeutique et l’information donnée au patient sont toutes deux complexes. Au travers d’un cas clinique et de la décision médicolégale rendue par la commission de conciliation dans les suites d’un avis expertale, nous proposons d’aborder les éléments juridiques qui sous-tendent le devoir d’information du patient et l’obtention de son consentement. Quelques pistes pratiques ont été proposées afin de parfaire cette information et de la tracer dans le dossier médical.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Chirurgie partielle du rein : information et consentement du patient

      Summary

      The discovery of a renal nodule less than 4cm is common. The diagnostic and therapeutic strategy is well codified in the recommendations of the AFU Cancer Committee. The age of the patient, his medical and surgical history modulate the therapeutic decision. Our therapeutic approach and the information given to the patient are both complex. Through a clinical case and the medico-legal decision rendered by the Conciliation Commission following an expert opinion, we propose to address the legal elements underlying the duty to inform the patient and the patient obtaining his consent. Some practical ideas have been proposed to perfect this information and to trace it in the medical file.

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    • L’échelle de lecture colorimétrique de l’hématurie (ELC-H) : un outil de standardisation des pratiques

      Résumé
      Introduction

      L’hématurie macroscopique est un symptôme fréquent en urologie. Selon son intensité, elle peut nécessiter une prise en charge urologique urgente. La description de l’hématurie est subjective et la transmission de l’information est peu fiable pouvant faire consulter en urgence à tort et à l’inverse entraîner un retard de prise en charge. Notre objectif a été de créer un outil simple d’évaluation objective de l’intensité de l’hématurie macroscopique.

      Méthode

      Nous avons élaboré une échelle de lecture colorimétrique à partir d’une banque de photographies de sacs collecteurs d’urines associées à la situation clinique. Ces photographies prises dans le service devaient refléter les différents types d’intensité d’hématurie macroscopique. À partir de ces images et après accord des professionnels de santé d’urologie (médecins, IDE, AS), nous avons défini 7 grades colorimétriques : le grade 0 correspondait à l’absence d’hématurie ; les grades de 1 à 3 décrivaient un saignement ancien avec une intensité croissante ; les grades de 4 à 6 décrivaient un saignement actif d’une intensité croissante ; les grades 5 et 6 ont été définis comme nécessitant une prise en charge urologique urgente. Ces 7 grades ont été retranscrits à partir d’un nuancier colorimétrique sur une réglette d’évaluation analogique visuelle. La réglette a été diffusée et évaluée auprès du personnel soignant puis des patients hospitalisés.

      Résultats

      La mise en œuvre de la réglette d’évaluation colorimétrique (ELC-H) a été effectuée dans le service d’hospitalisation permettant aux IDE de prévenir le médecin de la survenue d’une hématurie, de la quantifier objectivement et de saisir dans le dossier de soin informatisé le grade de l’hématurie au moment du recueil de diurèse. L’utilisation systématique a été rapidement acceptée. L’étape suivante a été de remettre aux patients à risque d’hématurie (néphrectomie partielle, NLPC, chirurgie prostatique et vésicale, traumatisme rénal…) une réglette leur permettant de recontacter le service en cas d’apparition ou d’aggravation d’une l’hématurie après leur sortie d’hospitalisation. Cette échelle colorimétrique est actuellement systématiquement utilisée par le personnel soignant d’urologie et remise aux patients. L’utilisation de l’échelle colorimétrique a été étendue à l’évaluation de la couleur des liquides de drainage des sites opératoires. Nous prévoyons de la diffuser aux autres professionnels de santé concernés : urgentistes, néphrologues, réanimateurs, bloc opératoire et SSPI. Les coûts de création et d’impression ont été modestes. À terme le développement d’un outil connecté est prévu.

      Conclusion

      L’échelle de lecture colorimétrique de l’hématurie (ELC-H) est un outil d’évaluation objective de l’intensité d’une hématurie macroscopique. D’utilisation simple, elle est devenue indispensable après quelques semaines d’utilisation par les professionnels de santé d’urologie. Elle permet une prise en charge urologique rapide et adaptée des hématuries macroscopiques.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      L’échelle de lecture colorimétrique de l’hématurie (ELC-H) : un outil de standardisation des pratiques

      Summary
      Introduction

      Macroscopic hematuria is a common symptom in urology. Depending on its intensity, it may require urgent urological management. The description of hematuria is subjective and the transmission of information is unreliable. This can lead to unnecessary urgent consultations or can lead to delays in management. Our goal was to create a simple tool for objective evaluation of the intensity of macroscopic hematuria.

      Method

      We developed a colorimetric reading scale from a collection of urine bag photographs associated with the clinical situation. These photographs taken in the department had to reflect the different types of intensity of macroscopic hematuria. From these images and after agreements of the department of urology health professionals (doctors and nurses), we have defined 7 color grades: grade 0 corresponded to the absence of hematuria; grades 1 to 3 corresponded to an ancient bleeding with increasing intensity; grade 4 to 6 corresponded to an active bleeding with increasing intensity; grades 5 and 6 have been defined as requiring urgent urological management. These 7 grades were transcribed from a standard color chart on a visual analog evaluation scale. The scale was disseminated and evaluated by the nursing staff and then by patients.

      Results

      The use of the colorimetric evaluation scale in the hospitalization service allowed the nurses to warn the doctor of the occurrence of hematuria, to quantify it and to enter the information in the medical file. Systematic use was quickly accepted by the nurses. The next step was to propose the scale to patients at risk of hematuria (especially for postoperative patients: partial nephrectomy, percutaneous nephrolithotomy, prostate and bladder surgery), using the scale they could recontact the service in case of appearance or aggravation of a hematuria after their discharge from hospital. We plan to distribute it to other departments concerned: emergency, nephrology, cardiology, intensive care unit. The cost of production of the scale was low, the development of a connected tool is planned.

      Conclusion

      Hematuria Color Scale is an objective evaluation tool for the intensity of macroscopic hematuria. Easy to use, it has become essential after a few weeks of use by urology department professionals. It allows rapid and adapted urological management of macroscopic haematuria.

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    • Editorial Board

      Progrès FMC, 2019, 4, 29, i

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