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    Numéro 15- Volume 28- pp. 797-874 (Novembre 2018)

    • La médecine personnalisée gagne du terrain

      Prog Urol, 2018, 15, 28, 797-798

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    • Brève histoire de la prise en charge de l’HBP

      Prog Urol, 2018, 15, 28, 799-802

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    • Données épidémiologiques en rapport avec la prise en charge de l’HBP

      Résumé
      Introduction

      Les données épidémiologiques concernant l’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) sont à la fois nombreuses et très variables selon la définition de la pathologie qui est retenue et la source d’information utilisée. L’objectif de ce travail était de présenter un état des lieux des principales données épidémiologiques disponibles en France et dans le monde.

      Matériel et méthode

      Une revue de littérature a été conduite à partir de la base de données Pubmed entre 1990 et 2018. Les MeshTerm « benign prostatic hyperplasia », « epidemiology », « prevalence », et « incidence » ont été utilisés pour identifier les principaux articles d’intérêt. Les références ont été analysées sur la base des titres et résumés et croisées avec les références citées. Les principaux articles retenus ont été discutés par les auteurs avant d’être résumés dans ce travail.

      Résultats

      La relation entre l’HBP, les symptômes du bas appareil urinaire (SBAU), l’obstruction sous-vésicale (OSV) et l’augmentation de la taille de la prostate est difficile à établir. Dans le cadre des études épidémiologiques, cette ambiguïté de définition a un impact majeur sur l’exactitude des résultats proposés. Néanmoins, on constate que la démographie mondiale et l’augmentation de l’espérance de vie, conduisent à une augmentation régulière de la prévalence de cette maladie. Les dépenses de santé correspondantes augmentent également mais de manière plus rapide posant de véritables questions de santé publique. L’analyse des bases de données de l’assurance maladie confirme ainsi l’augmentation régulière et significative du nombre de patients traités médicalement alors que le nombre de patients opérés stagne depuis plusieurs années.

      Conclusion

      Le nombre de patients pris en charge pour des SBAU liés à une HBP augmente de manière régulière. Les dépenses de santé en rapport augmentent elles de manière exponentielle alors que leur efficience reste mal évaluée d’un point de vue médicoéconomique. Compte tenu de la fréquence de cette pathologie et des enjeux financiers qui en découlent, l’amélioration de la qualité de vie et la prévention des complications doivent rester les principaux objectifs des prises en charges médicales proposées aux patients.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Données épidémiologiques en rapport avec la prise en charge de l’HBP

      Summary
      Introduction

      Epidemiological data concerning benign prostatic hyperplasia are numerous but highly variable depending on the definition of the pathology that is selected and on the source of information used. The objective of this work was to present an inventory of the main epidemiological data available in France and worldwide.

      Material and method

      A literature review was conducted from the Pubmed database between 1990 and 2018. The MeshTerm “benign prostatic hyperplasia”, “epidemiology”, “prevalence”, and “incidence” were used to identify key articles of interest. These references were analyzed on the basis of the titles and summaries and cross-referenced with the cited references. The main articles selected were discussed by the authors before being summarized in this work.

      Results

      The relationship between BPH, LUTS, OSV and increased prostate volume is difficult to establish. In the context of epidemiological studies, these difficulties have a major impact on the accuracy of the results that are proposed. Nevertheless, we see that global demographics and increased life expectancy are leading to a steady increase in the prevalence of this disease. The corresponding health expenditure is also increasing, but more rapidly, posing major public health issues. The analysis of national health system databases confirms the steady and significant increase in the number of patients medically treated while the number of operated patients remains stable for several years.

      Conclusion

      The number of patients treated for BPH-related LUTS is steadily increasing. The related health expenditures increase exponentially while their efficiency remains poorly assessed from a medico-economic point of view. Given the frequency of this pathology and the resulting financial stakes, improving the quality of life and preventing complications must remain the main objectives of the medical care offered to patients.

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    • Conséquences de l’obstruction prostatique sur le fonctionnement vésical, impact de la désobstruction, et prise en charge des récidives après chirurgie

      Résumé
      Objectif

      Notre objectif est d’évaluer l’impact de l’obstruction sous vésicale (OSV) sur le fonctionnement du détrusor, d’analyser l’impact du traitement médical ou chirurgical et les causes de récidive des symptômes après traitement chirurgical.

      Méthode

      Une revue non systématique de la littérature scientifique a été conduite à partir de la base de données PubMed afin d’extraire les publications scientifiques le plus pertinentes entre 2000 et juillet 2018 avec les mots clés : BPH , bladder obstruction , bladder instability , surgery , et reoperation . Une première recherche a été croisée avec les résultats des revues de littérature déjà publiées puis a été enrichie par les apports des différents auteurs. Une synthèse a été proposée.

      Résultats

      Les conséquences de l’OSV sur le détrusor peuvent être l’hyperactivité vésicale (HAV) ou l’hypocontractilité détrusorienne. L’HAV est présente chez environ 50 % des patients au moment de leur prise en charge et son évolution est le plus souvent favorable après traitement chirurgical permettant de la faire régresser dans 2/3 des cas. L’hypocontractilité vésicale se manifeste par une rétention urinaire aiguë ou chronique. Elle peut être à l’origine d’une mauvaise reprise mictionnelle post-opératoire nécessitant alors la mise en place d’autosondages dont le patient devra avoir été informé avant l’intervention. La chirurgie réduit les symptômes urinaires avec un taux de reprise chirurgical faible mais significatif (10 à 30 % selon les techniques). Les techniques les plus pourvoyeuses de reprise chirurgicale sont la radiofréquence prostatique ou l’incision cervico-prostatique, suivies des techniques de vaporisation laser, des résections endoscopiques et des adénomectomies (chirurgicale ou endoscopique). L’adénomectomie par voie haute est la technique chirurgicale qui expose au plus faible taux de récidive. Les facteurs de risque identifiés de reprise chirurgicele sont l’expérience du chirurgien, la puissance du laser de vaporisation, la technique opératoire utilisée, le temps opératoire important, le volume prostatique faible ou trop important, le résidu postmictionnel significatif en préopératoire et la faible baisse du taux de PSA en post-opératoire. Avant toute reprise chirurgicale pour récidive des symptômes, le bilan doit comprendre l’analyse du précédent compte rendu opératoire, l’évaluation du volume prostatique réséqué et du volume prostatique résiduel, le score IPSS, le calendrier mictionnel, une uréthrocystoscopie et un bilan urodynamique.

      Conclusion

      L’OSV peut entraîner des dysfonctionnements vésicaux qui se manifestent par une hyperactivité ou une hypocontractilité. La levée de l’OSV par un traitement chirurgical adapté permet, dans la majorité des cas, d’améliorer son fonctionnement. En cas d’échec, le bilan doit être complet pour en définir les causes et trouver la solution la plus adaptée.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Conséquences de l’obstruction prostatique sur le fonctionnement vésical, impact de la désobstruction, et prise en charge des récidives après chirurgie

      Summary
      Objective

      Our objective was to evaluate bladder outlet obstruction (BOO) consequences on the detrusor activity, to analyze the impact of medical and surgical treatments, and to study the reasons for recurrence of urinary symptoms after surgical treatment.

      Method

      A non-systematic review of the scientific literature was conducted from the PubMed database to retrieve the most relevant scientific publications between 2000 and July 2018 with the keywords: BPH, bladder obstruction, bladder instability, surgery, and reoperation. A first research was crossed with the results of the reviews of literature already published and was enriched by the contributions of the various authors. A synthesis has been proposed.

      Results

      The consequences of bladder outlet obstruction (BOO) on the detrusor may be detrusor overactivity (DOA) or detrusor hypocontractility. DOA is found in about 50% of patients at the time of their surgery and its evolution is most often favorable after surgical treatment (resolved or reduced in 2/3 of cases). Bladder hypocontractility is responsible for acute or chronic urinary retention. It can be the cause for poor postoperative micturition recovery requiring self-catheterization which the patient must have been informed before surgical treatment. Surgery reduces urinary symptoms with a low but significant surgical revision rate (10 to 30% depending on the surgical technique). The less efficient technique with regard to surgical revision rates are prostatic radiofrequency or cervico-prostatic incision, followed by laser vaporization techniques, TURP and adenomectomy (surgical or endoscopic). Adenomectomy is the surgical technique that has the lowest recurrence rate. The identified risk factors for surgical revision are the surgeon's experience, the power of the laser (in case of photovaporization), the surgical technique employed, the length of operative time, the low or excessive volume of the prostate, the significant pre-operative post-void residual volume, and the slight decrease of postoperative PSA level. Prior to any surgical revision for recurrence of urinary symptoms, the assessment should include the review of previous surgical report, the evaluation of the resected prostatic volume and the residual prostatic volume, the IPSS score, the calendar of micturition, the urethrocystoscopy and the urodynamic assessment.

      Conclusion

      BOO can lead to bladder dysfunction such as DOA or detrusor hypocontractility. Resolution of BOO by a suitable surgical treatment allows, in the majority of the cases, to resolve bladder dysfunctioning. In case of failure, the assessment must be complete to define the causes and to find the most suitable solution.

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    • Prévenir le développement et de la progression des SBAU liés à l’HBP

      Résumé
      Objectif

      L’objectif de cette revue de littérature était de définir les facteurs de risque potentiellement modifiables associés au développement et à la progression des symptômes du bas appareil urinaire (SBAU) liés à l’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP).

      Méthode

      Une revue non systématique de la littérature scientifique a été conduite à partir de la base de données PubMed afin d’extraire les publications scientifiques le plus pertinentes entre 2000 et juillet 2018 et en les croisant avec les recommandations de l’AFU et de l’EAU en associant le mot clef HBP avec alimentation, diététique, activité physique, cures thermales, tabac, alcool, facteurs de risque cardiovasculaire, testostérone ou inflammation. Une synthèse a été proposée afin de dégager les éléments importants à proscrire ou à modifier afin de limiter le développement et la progression des SBAU/HBP.

      Résultats

      Les liens entre les SBAU liés à une HBP et les troubles de l’érection, les maladies cardiovasculaires ou le syndrome métabolique sont clairement identifiés. Certains facteurs de risque identifiés sont facilement modifiables avec un effet bénéfique attendu sur les SBAU ou les risques de complication dont la pratique d’une activité physique, la perte de poids, un régime alimentaire moins énergétique comprenant plus de légumes, tomates, carottes, vitamine E, lycopènes, sélénium, carotène, la correction du syndrome métabolique, la réduction du stress et un comportement mictionnel mieux adapté.

      Conclusion

      L’éducation des patients est essentielle pour limiter le développement des SBAU liés à l’HBP. L’activité physique et la lutte contre le syndrome métabolique sont les deux éléments les plus importants à inclure dans la pratique clinique quotidienne des urologues qui prennent en charge ces patients.

      Niveau de preuve

      5 consensus d’experts.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Prévenir le développement et de la progression des SBAU liés à l’HBP

      Summary
      Objective

      Our objective was to define potential risk factors for lower urinary tract symptoms (LUTS) related with benign prostatic hyperplasia (BPH).

      Method

      A non-systematic review of the scientific literature was conducted from the PubMed database to extract the most relevant scientific publications between 2000 and July 2018 and cross them with the recommendations of the AFU and the EA by combining the keywords HBP with diet, diet, physical activity, spa treatments, tobacco, alcohol, cardiovascular risk factors, testosterone or inflammation. A synthesis has been proposed in order to identify the important elements to proscribe or modify in order to limit the development and progression of LUTS/BPH.

      Results

      LUTS due to BPH are clearly associated with erectile dysfunction, cardiovascular diseases and metabolic syndrome. Some reversible risk factors have been identified such as low physical activity, overweight and hypercaloric nutrition. Interventions such as increased physical activity, weight-loss, and a diet including vegetables, tomatoes, carrots, vitamin E, lycopene, selenium, carotene, correction of the metabolic syndrome, stress reduction, and a suitable urinary behavior may impact progression of the disease.

      Conclusion

      Education of the patients on reversible risk factors for LUTS due to BPH is crucial and should be included in everyday practice. Physical activity and weight-loss are the most important factors to take into account.

      Level of evidence

      5 consensus d’experts.

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    • Comment évaluer les SBAU liés à l’HBP en pratique clinique et en recherche ?

      Résumé
      Objectif

      Décrire les explorations utiles dans l’évaluation clinique des symptômes des voies urinaires inférieures a priori liées à une HBP (SBAU/HBP), et répertorier les informations nécessaires pour permettre une évaluation d’une intervention instrumentale ou chirurgicale dans le traitement de l’hypertrophie et de l’obstruction prostatique bénigne.

      Méthode

      Recherche bibliographique en anglais en utilisant les recommandations européennes, américaines et françaises sur l’évaluation de l’HBP, complétée par une recherche Pubmed.

      Résultats et conclusion

      Un certain nombre d’explorations sont quasi systématiques dans l’évaluation d’un homme atteint de SBAU/HBP : interrogatoire, examen clinique avec toucher rectal, analyse d’urine, débitmètre et résidu post-mictionnel. Le catalogue mictionnel est nécessaire pour comprendre le mécanisme d’une nycturie. Le PSA a un triple intérêt potentiel : évaluation du risque de progression, évaluation du volume prostatique et diagnostic d’un cancer de la prostate. La créatininémie est nécessaire uniquement lorsqu’une rétention chronique est observée et avant chirurgie. L’urétrocystoscopie est indispensable en cas d’hématurie, de suspicion de sténose de l’urètre ou de tumeur de vessie. L’échographie pour l’évaluation du volume de la prostate est essentielle avant la chirurgie, et peut être utile pour guider la décision de prescrire un inhibiteur de la 5 alpha réductase. Aucune technique non invasive n’a prouvé sa substitution possible à une mesure de pression débit lorsqu’elle est indiquée. Lorsqu’un chercheur envisage d’évaluer un traitement chirurgical ou instrumental pour l’HBP, des paramètres préopératoires, périopératoires et de suivi sont attendus des lecteurs pour avoir une idée juste de la technique évaluée.

      Niveau de preuve 5

      Consensus d’experts.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Comment évaluer les SBAU liés à l’HBP en pratique clinique et en recherche ?

      Summary
      Objective

      To describe the useful explorations in the clinical evaluation of the symptoms of the lower urinary tract symptoms possibly related to BPH (LUTS/BPH), and to list the information necessary to allow an evaluation of an instrumental or surgical intervention in the treatment of the hypertrophy and benign prostatic obstruction.

      Method

      Bibliographic research in English using the European, American and French recommendations on the evaluation of BPH, supplemented by a Pubmed search.

      Results and conclusions

      A number of systematic investigations into the evaluation of a man with LUTS/BPH include interrogation, clinical examination with rectal examination, urinalysis, flowmeter and post-micturition residual volume. The voiding catalog is necessary to understand the mechanism of a nocturia. PSA has a triple potential of interest: evaluation of the risk of progression, evaluation of the prostatic volume and diagnosis of a cancer of the prostate. Creatinine is needed only when chronic retention is observed and before surgery. Urethrocystoscopy is essential in case of hematuria, suspicion of stenosis of the urethra or bladder tumor. Ultrasound for evaluation of prostate volume is essential before surgery, and may be helpful in guiding the decision to prescribe a 5 alpha reductase inhibitor. No non-invasive technique has proven its possible substitution for pressure flow studies when indicated. When a researcher is considering evaluating a surgical or instrumental treatment for BPH, preoperative, perioperative and follow-up parameters are expected from readers to get a fair idea of the technique being evaluated.

      Level of evidence 5

      Consensus d’experts.

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    • Conséquences sexuelles des traitements de l’HBP

      Résumé
      Objectif

      Établir une revue de littérature sur les effets indésirables sexuels des traitements pharmacologiques, instrumentaux et chirurgicaux des symptômes du bas appareil urinaire liés à l’hyperplasie bénigne de la prostate (SBAU/HBP).

      Méthode

      Une revue non systématique de la littérature scientifique a été conduite à partir de la base de données PubMed afin d’extraire les publications scientifiques le plus pertinentes. Une première recherche a été croisée avec les résultats des revues de littérature déjà publiées puis a été enrichie par les apports des différents auteurs.

      Résultats et conclusion

      Dysfonction sexuelle et SBAU/HBP sont intimement liés par une incidence croisée dans la population des hommes de plus de 50 ans, une possible physiopathologie commune et des traitements de l’HBP ayant des conséquences sexuelles. Évaluer la sexualité des patients pris en charge pour des SBAU/HBP est donc primordial. Les patients doivent être informés des potentiels effets indésirables des traitements médicamenteux de l’HBP, notamment les troubles de l’éjaculation avec les alpha-bloquants et la perte de la libido et la dysfonction érectile avec les inhibiteurs de 5 alpha réductase. Après chirurgie de l’HBP, la perte de l’éjaculation antérograde est fréquente, bien que des possibilités de préservation existent. L’amélioration de la fonction urinaire et la diminution d’éventuelles douleurs éjaculatoires ont un effet bénéfique sur la sexualité des patients opérés d’une HBP. Plus rarement, des patients peuvent ressentir une dysfonction orgasmique, voire une dysfonction érectile par un possible effet thermique sur les bandelettes vasculo-nerveuses.

      Niveau de preuve

      Consensus d’experts.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Conséquences sexuelles des traitements de l’HBP

      Summary
      Objective

      To review the literature on the sexual adverse effects of pharmacological, instrumental and surgical treatments of lower urinary tract symptoms related to benign prostatic hyperplasia (LUTS/BPH).

      Method

      A non-systematic review of the scientific literature was conducted from the PubMed database to retrieve the most relevant scientific publications. A first research was cross-referenced with the results of literature reviews already published and enriched by the authors of this review.

      Results and conclusion

      Sexual dysfunction and SBAU/BPH are intimately linked by a cross-over effect in the population of men over 50, a possible common pathophysiology and treatments for BPH with sexual consequences. Evaluating the sexuality of patients in care for SBAU/BPH is therefore essential. Patients should be informed of potential adverse drug effects of BPH, including ejaculation disorders with alpha blockers and loss of libido and erectile dysfunction with 5 alpha reductase inhibitors. After BPH surgery, loss of antegrade ejaculation is common, although preservation possibilities exist. The improvement of urinary function and the decrease of possible ejaculatory pains have a beneficial effect on the sexuality of the BPH patients operated. More rarely, patients may experience orgasmic dysfunction or even erectile dysfunction with a possible thermal effect on the vasculo-nerve bundles.

      Level of evidence

      Consensus d’experts.

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    • Effet des traitements médicaux et chirurgicaux sur la nycturie de l’homme présentant une obstruction prostatique bénigne

      Résumé
      Introduction

      La nycturie est le symptôme du bas appareil urinaire le plus fréquemment rapporté par les hommes âgés mais l’impact des traitements médicaux et chirurgicaux sur ce symptôme reste mal connu. L’objectif de ce travail était de réaliser une revue systématique de littérature sur la prise en charge médicale et chirurgicale de la nycturie chez l’homme présentant une obstruction sous vésicale d’origine prostatique.

      Matériel et méthode

      Une revue systématique de la littérature a été conduite pour compléter la précédente revue de littérature publiée sur le sujet et traiter de l’efficacité des prises en charges chirurgicales. Les articles sélectionnés par 3 relecteurs indépendants ont été analysés et synthétisés.

      Résultats

      Parmi les traitements médicaux, le plus efficace pour réduire la nycturie semble être la desmopressine. Néanmoins, les restrictions de prescription aux hommes de moins de 65 ans gênent son utilisation en pratique courante. L’effet des autres traitements médicaux reste modeste bien que significatif en comparaison avec les groupes placebo. La diminution du nombre d’épisodes de nycturie diminuerait ainsi de 0,25 à 0,7 levers avec un placebo contre 0,29 à 1,1 levers avec les traitements dit actifs (alpha bloquant, diurétique, anti-inflammatoire, IPDE-5, inhibiteur de 5 alpha réductase). Les traitements chirurgicaux semblent avoir une meilleure efficacité sur la nycturie. Bien que persistant chez la moitié des patients opérés, le nombre d’épisodes de nycturie diminuait chez 70 % d’entre eux.

      Conclusion

      La nycturie est l’un des symptômes urinaires les plus fréquent et celui qui répond le moins bien aux prises en charges médicales et chirurgicales proposées. L’information délivrée aux patients par les urologues doit insister sur les effets modestes à attendre dans ce domaine.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Effet des traitements médicaux et chirurgicaux sur la nycturie de l’homme présentant une obstruction prostatique bénigne

      Summary
      Introduction

      Nocturia is the most frequently reported lower urinary tract symptom, but the impact of medical and surgical treatments on this symptom remains poorly evaluated. The objective of this work was to carry out a systematic review of the literature on the medical and surgical management of nocturia in men with bladder outlet obstruction due to benign prostatic hyperplasia.

      Material and method

      A systematic review of the literature was conducted including the effects of medical and surgical treatments on nocturia. Articles were selected by 3 independent reviewers before being analyzed and synthesized.

      Results

      Among medical treatments, the most effective on nocturia seems to be desmopressin. Nevertheless, prescribing restrictions to men under 65 years of age hinder its use in routine practice. The effect of other medical treatments remains modest, although significant compared to placebo groups. The decrease in the number of nocturia would decrease from 0.25 to 0.7 in placebo group and from 0.29 to 1.1 in active treatment groups (alpha blocker, diuretic, anti-inflammatory, IPDE-5, 5 alpha reductase inhibitor). Surgical treatments seem to be more effective on nocturia. Although persistent in half of the patients undergoing surgery, the number of nocturia episodes decreased in 70% of them.

      Conclusion

      Nocturia is one of the most common urinary symptoms and the one that responds the least to the proposed medical and surgical treatments. The information given to patients by urologists must emphasize the modest effects to be expected in this area.

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    • Traitements chirurgicaux de l’obstruction prostatique bénigne : standards et innovations

      Résumé
      Introduction et objectif

      La prise en charge chirurgicale de l’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) s’est considérablement modifiée ces dernières années allant vers plus d’endoscopie et moins de complications périopératoires. La préservation de la qualité de vie urinaire et de la qualité de vie sexuelle après traitement chirurgical reste néanmoins non totalement résolue par les techniques classiques qui sont pourvoyeuses d’éjaculations rétrogrades. Plusieurs alternatives à la prise en charge classique se sont donc développées. L’objectif de cette revue de littérature était de dresser l’état des lieux du développement des alternatives à la résection transurétrale de prostate (RTUP) monopolaire actuellement disponibles en France.

      Matériel et méthode

      Une revue non systématique de la littérature scientifique a été conduite à partir de la base de données PubMed afin d’extraire les publications scientifiques les plus pertinentes. Une première recherche a été croisée avec les résultats des revues de littérature déjà publiées puis a été enrichie par les apports des différents auteurs. Une synthèse a été proposée afin de dégager pour chacune des techniques alternatives le niveau de preuve disponible, mais également les avantages et les inconvénients potentiels par rapport aux techniques chirurgicales classiques.

      Résultats

      La qualité de vie des patients après prise en charge chirurgicale ou interventionnelle est devenue la principale priorité des urologues depuis que les risques de complication périopératoire ont été diminués par l’utilisation de techniques endoscopiques laser ou bipolaire. Grace au développement d’alternatives mini-invasives de mieux en mieux évaluées par des essais randomisés versus simulation d’intervention et versus traitement chirurgical conventionnel, une prise en charge plus personnalisée devient possible. Les attentes des patients et leurs facteurs de risque individuels peuvent ainsi être replacés au centre de la décision thérapeutique et de l’information préopératoire.

      Conclusion

      La prise en charge chirurgicale et interventionnelle des symptômes liés à une HBP a évolué vers une moindre morbidité périopératoire grâce à de nombreux développements technologiques. Sont également apparues des alternatives mini-invasives permettant d’améliorer la qualité de vie sexuelle post-opératoire. Ces dernières conduisent à une amélioration symptomatique moindre que celle obtenue après chirurgie et ne sont pas toujours totalement validées par des études cliniques adaptées. Les urologues doivent donc rester prudents vis-à-vis de leur utilisation en pratique quotidienne.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Traitements chirurgicaux de l’obstruction prostatique bénigne : standards et innovations

      Summary
      Introduction and objective

      Surgical management of benign prostatic hyperplasia has dramatically changed in the recent years towards higher proportion of endoscopic treatment and fewer perioperative complications. Nevertheless the question of urinary and sexual quality of life after surgical treatment remains partially unresolved with a high proportion of retrograde ejaculation after conventional surgical treatments. Therefore mini-invasive alternatives to conventional surgery have been proposed. The objective of this literature review was to provide an overview of the alternatives to monopolar TURP currently available in France.

      Material and method

      A non-systematic review of the scientific literature was conducted from the PubMed database to retrieve the most relevant scientific publications. A first research was cross-referenced with the results of literature reviews already published and enriched by the authors of this review. A synthesis is proposed for each alternative technique mentioning its level of clinical development, but also its potential advantages and disadvantages compared to conventional surgical techniques.

      Results

      The quality of life of patients after surgical or interventional management has become the main priority of urologists since the risks of perioperative complication have been reduced by the use of laser or bipolar endoscopic techniques. Thanks to the development of minimally invasive alternatives that are better and better evaluated by randomized trials versus interventional simulation and conventional surgical treatment, more personalized care is possible. Patients’ expectations and their individual risk factors can thus be placed at the center of the therapeutic decision and the preoperative information.

      Conclusion

      The surgical and interventional management of LUTS due to BPH has evolved to lower perioperative morbidity with the help of numerous technological developments. Mini-invasive alternatives to standard treatment have also been proposed in order to improve the quality of postoperative sexual life. These alternatives provide significant improvement in LUTS that remains lower than after conventional treatments. Somme of these alternative are also not fully supported by clinical trials, which should urge urologists to act with caution when proposing these alternatives in daily clinical practice.

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    • Prise en charge de l’obstacle sous vésical lié à une HBP chez les patients à terrain particulier et/ou ayant une complication

      Résumé
      Introduction

      Le traitement médical ou chirurgical des symptômes du bas appareil urinaire lié à l’obstacle sous vésical d’une hyperplasie bénigne de la prostate doit prendre en compte les comorbidités du patient et la présence d’une complication de l’HBP. L’objectif est de revoir les différentes situations afin d’optimiser la prise en charge.

      Méthodes

      Une revue de la littérature a été conduite en langue anglaise sur le site Pubmed en utilisant les mots clefs suivants : HBP, diabète, anticoagulants, antiagrégants plaquettaires, insuffisance rénale, sonde à demeure, calcul vésical, infection urinaire, hématurie, rétention vésicale chronique ou diverticule. Les sources bibliographiques citées dans les recommandations européennes ont été utilisées.

      Résultats

      Certaines comorbidités et complications peuvent impacter le résultat de la chirurgie : l’âge est associé à un risque anesthésique et chirurgical supplémentaire, le diabète à une hypoactivité ou hyperactivité détrusorienne pas toujours améliorées par la chirurgie, la rétention vésicale chronique à un risque d’hypocompliance vésicale et les anticoagulants et antiagrégants à un risque hémorragique supplémentaire. Le calcul vésical doit être traité avec dans la majorité des cas un traitement de l’HBP associé. Le diverticule vésical implique le traitement de l’HBP mais pas systématiquement une diverticulectomie. L’hématurie persistante malgré un traitement par inhibiteur de la 5 alpha réductase et l’infection urinaire à répétition sont des indications opératoires.

      Conclusion

      La présence de co-morbidités ou de complication liée à l’HBP entraîne des spécificités de prise en charge qui ne doivent pas être méconnues des urologues.

      Niveau de preuve

      5 consensus d’experts.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Prise en charge de l’obstacle sous vésical lié à une HBP chez les patients à terrain particulier et/ou ayant une complication

      Summary
      Introduction

      Medical or surgical treatment of lower urinary tract symptoms associated with the bladder obstruction due to BPH must take into account patient's comorbidities and tBPH complication. The objective is to review the different situations in order to optimize the treatment.

      Methods

      A review of the literature was conducted in English on the Pubmed website using the following keywords: BPH; diabetes; anticoagulants; antiplatelet agents; renal insufficiency; indwelling catheter; bladder calculus; urinary tract infection; hematuria; chronic bladder retention or diverticulum. The bibliographical sources cited in the European recommendations have been used.

      Results

      Some co-morbidities and complications may affect surgical outcomes: age is associated with increased anesthetic and surgical risks, diabetes with detrusor hypoactivity or overactivity that will not always be improved by surgery, chronic bladder retention with detrusor underactivity risk and anticoagulants and antiaggregants with an additional bleeding risk. Bladder stone should be treated with, in the majority of cases, BPH surgery. Bladder diverticulum is an indication of BPH surgery but not systematically associated with diverticulectomy. Persistent hematuria despite treatment with 5 alpha reductase inhibitor and repeated urinary tract infection are indications for surgery.

      Conclusion

      The presence of co-morbidities or complication related to BPH leads to specifics of care that should not be ignored urologists.

      Level of evidence

      5 consensus d’experts .

    • Editorial Board

      Prog Urol, 2018, 15, 28, i

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