Données épidémiologiques en rapport avec la prise en charge de l’HBP
Les données épidémiologiques concernant l’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) sont à la fois nombreuses et très variables selon la définition de la pathologie qui est retenue et la source d’information utilisée. L’objectif de ce travail était de présenter un état des lieux des principales données épidémiologiques disponibles en France et dans le monde.
Une revue de littérature a été conduite à partir de la base de données Pubmed entre 1990 et 2018. Les MeshTerm « benign prostatic hyperplasia », « epidemiology », « prevalence », et « incidence » ont été utilisés pour identifier les principaux articles d’intérêt. Les références ont été analysées sur la base des titres et résumés et croisées avec les références citées. Les principaux articles retenus ont été discutés par les auteurs avant d’être résumés dans ce travail.
La relation entre l’HBP, les symptômes du bas appareil urinaire (SBAU), l’obstruction sous-vésicale (OSV) et l’augmentation de la taille de la prostate est difficile à établir. Dans le cadre des études épidémiologiques, cette ambiguïté de définition a un impact majeur sur l’exactitude des résultats proposés. Néanmoins, on constate que la démographie mondiale et l’augmentation de l’espérance de vie, conduisent à une augmentation régulière de la prévalence de cette maladie. Les dépenses de santé correspondantes augmentent également mais de manière plus rapide posant de véritables questions de santé publique. L’analyse des bases de données de l’assurance maladie confirme ainsi l’augmentation régulière et significative du nombre de patients traités médicalement alors que le nombre de patients opérés stagne depuis plusieurs années.
Le nombre de patients pris en charge pour des SBAU liés à une HBP augmente de manière régulière. Les dépenses de santé en rapport augmentent elles de manière exponentielle alors que leur efficience reste mal évaluée d’un point de vue médicoéconomique. Compte tenu de la fréquence de cette pathologie et des enjeux financiers qui en découlent, l’amélioration de la qualité de vie et la prévention des complications doivent rester les principaux objectifs des prises en charges médicales proposées aux patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.