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    Numéro 17- Volume 25- pp. 1181-1240 (Décembre 2015)

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    • Les conséquences neuro-urologiques de la colpohystérectomie totale pour le traitement du cancer du col utérin

      Résumé
      Introduction

      Malgré son efficacité oncologique connue, la colpohystérectomie totale peut entraîner des troubles vésicosphinctériens qui altèrent significativement la qualité de vie des patientes. Au travers de cette revue de la littérature, nous réalisons une mise au point sur les conséquences neuro-urologiques induites par la colpohystérectomie totale et nous nous proposons de structurer la prise en charge postopératoire.

      Matériel et méthodes

      Cette mise au point s’est appuyée sur une recherche sur la base des données Pubmed en utilisant les mots clés suivants : « radical hysterectomy  » and « urologic diseases etiology  » or « urologic disease prevention and control  ».

      Résultats

      L’étiologie neurologique des troubles vésicosphinctériens est mise en évidence par des investigations urodynamiques animales et cliniques. L’incidence varie entre 12 et 85 %. La diminution de la compliance et de la sensibilité vésicale est fréquente (70–85 %) et immédiate après l’opération mais s’améliore par la suite. L’amélioration est conditionnée par une préservation nerveuse optimale et une prise en charge adaptée en postopératoire. Un bilan urodynamique paraît raisonnable pour guider le choix thérapeutique, l’interrogatoire, l’examen clinique, le catalogue mictionnel seuls ne permettant pas de dépister toutes les anomalies du réservoir vésical que sont susceptibles de présenter ces patientes. Le traitement de l’incontinence urinaire d’effort qui survient dans 40 % des cas est complexe. Les résultats préliminaires de la neuromodulation pour le traitement des atonies vésicales et des hyperactivités vésicales réfractaires ont montré des résultats encourageants même si le nombre de patients traités reste à ce jour encore limité.

      Conclusion

      L’étiologie des troubles vésicosphinctériens après colpohystérectomie totale est multifactorielle. Leur prise en charge est complexe et doit être multidisciplinaire.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Les conséquences neuro-urologiques de la colpohystérectomie totale pour le traitement du cancer du col utérin

      Summary
      Introduction

      Radical hysterectomy is associated with a significant amount of urinary functional complications and a negative impact on quality of life. The aim of this review is to provide a comprehensive overview of the neurological etiology of lower urinary tract dysfunction following radical hysterectomy and to establish an optimal postoperative management strategy.

      Material and methods

      We performed a comprehensive overview using the following terms: “radical hysterectomy” and “urologic diseases etiology” or “urologic disease prevention and control”.

      Results

      The reported incidence of lower urinary tract dysfunction after radical hysterectomy varies from 12 to 85%. Several animal and clinical urodynamic studies corroborate the neurologic etiology of the dysfunction. Lower urinary tract dysfunction is a common postoperative finding (70–85%) but spontaneous recovery is to be expected within 6–12months after surgery. The most frequent long term sequela is stress urinary incontinence (40% of cases) and its management is complex and challenging. Postoperative refractory overactive bladder and bladder underactivity can be treated by neuromodulation of sacral roots and superior hypogastric plexus, respectively. In the absence of good clinical predictors, preoperative urodynamic examinations could have a role in understanding the pathophysiology of the dysfunction before such interventions.

      Conclusion

      The pathophysiology of lower urinary tract dysfunction following radical hysterectomy is multifactorial. Its management is complex and should be multidisciplinary.

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    • Prise en charge de l’incontinence anale du post-partum : revue de la littérature

      Résumé
      But

      Faire un état des lieux de la prévalence de l’incontinence anale du post-partum, en exposer les facteurs de risque, évaluer les modalités et les résultats des moyens actuels de prise en charge.

      Matériel et méthode

      Revue de la littérature réalisée à partir d’une recherche bibliographique sur PubMed, Medline, Embase et Cochrane. Les termes utilisés étaient : anal incontinence postpartum , fecal incontinence postpartum , perineal rehabilitation , anal surgery .

      Résultats

      La prévalence de l’incontinence anale du post-partum variait selon les études de 4 % (primipare) à 39 % (multipare) à 6 semaines du post-partum, tandis que l’incontinence fécale pouvait atteindre respectivement 8 à 12 % à 6ans de l’accouchement. Comparativement à la césarienne, l’accouchement par voie basse augmentait le risque d’incontinence anale (OR : 1,32 [IC 95 % : 1,04–1,68]). Les extractions instrumentales augmentaient le risque d’incontinence anale (OR : 1,47 [IC 95 % : 1,22–1,78]) par rapport à l’accouchement par voie basse spontanée mais il s’agissait principalement de l’extraction par forceps (OR : 1,50 [IC 95 % : 1,19–1,89]) et non par ventouse (OR : 1,31 [IC 95 % : 0,97–1,77]). L’âge maternel (>35ans : OR : 6 [IC 95 % : 1,85–19,45]), le nombre de naissances (3 naissances : OR : 2,91 [IC 95 % : 1,32–6,41]) et la survenue d’un périnée complet (OR : 2,3 [IC 95 % : 1,1–5]) étaient associés à une augmentation du risque d’incontinence anale quelle que soit la voie d’accouchement comparativement à un groupe de femmes sans incontinence anale. Les résultats de la rééducation périnéale sont à interpréter avec prudence du fait de l’absence d’essais contrôlés randomisés. Une réévaluation à 6 mois du post-partum en vue d’un traitement chirurgical par sphinctéroplastie pourrait être envisagée en cas de persistance des symptômes. Les résultats de la sphinctéroplastie étaient satisfaisants mais avec un taux de succès s’estompant dans le temps (60 à 90 % à 6 mois contre 50 à 40 % à 5 et 10ans).

      Conclusion

      L’incidence et le retentissement de l’incontinence anale du post-partum nécessite une prise en charge spécifique. Des recommandations sur sa prise en charge seraient utiles.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Prise en charge de l’incontinence anale du post-partum : revue de la littérature

      Summary
      Aim

      To analyse the prevalence of postpartum anal incontinence, its risk factors, and its management.

      Materials and methods

      A comprehensive systematic review of the literature on PubMed, Medline, Embase and Cochrane using: postpartum anal incontinence , postpartum fecal incontinence , perineal rehabilitation , anal surgery .

      Results

      The prevalence of postpartum anal incontinence varied from 4% (primipare) to 39% (multipare) at 6 weeks postpartum, whereas fecal incontinence can reach respectively 8 to 12% 6 years after delivery. Identified risk factors were: vaginal delivery (OR: 1.32 [95%CI: 1.04–1.68]) compared to cesarean section, instrumental extractions (OR: 1.47 [95%CI: 1.22–1.78]) compared to spontaneous vaginal delivery but it was only with forceps (OR: 1.50 [95%CI: 1.19–1.89]) and not with vaccum (OR: 1.31 [95%CI: 0.97–1.77]). Maternal age over 35 years (OR: 6 [95%CI: 1.85–19.45]), number of births (3 births: OR: 2.91 [95%CI: 1.32–6.41]) and the occurrence of anal-sphincter injury (OR: 2.3 [95%CI: 1.1–5]) were associated with an increased risk of anal incontinence regardless of the type of delivery compared to a group of women without anal incontinence. Perineal rehabilitation should be interpreted with caution because of the lack of randomized controlled trials. A reassessment at 6 months postpartum in order to propose a surgical treatment by sphincteroplasty could be considered if symptoms persist. The results of the sphincteroplasty were satisfactory but with a success rate fading in time (60 to 90% at 6 months against 50 to 40% at 5 and 10 years).

      Conclusion

      Postpartum anal incontinence requires special care. Recommendations for the management of postpartum anal incontinence would be useful.

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    • Bandelette sous-urétrale en ambulatoire chez la femme : revue de la littérature

      Résumé
      Introduction

      L’objectif du travail était de rapporter l’efficacité, la morbidité et la faisabilité des bandelettes sous-urétrales (BSU) pour incontinence urinaire d’effort (IUE) chez la femme en ambulatoire.

      Matériel et méthodes

      Une revue systématique de la littérature a été réalisée à partir de la base de donnée Pubmed en utilisant les mots clés : suburethral sling , midurethral sling , TVT, TOT, outpatient surgery , day surgery .

      Résultats

      En post-opératoire, 78 à 88 % des patientes étaient continentes ; 6,8 à 12 % d’entre elles étaient améliorées. Aucune complication majeure n’a été retrouvée. Les complications mineures variaient entre 7,2 et 19,8 %. Quatre-vingts pour cent à 86,6 % des patientes n’ont présenté aucune complication. Le taux de retour à domicile à j0 variait de 70,4 à 100 %. Le taux de satisfaction était de 89,4 à 95 %.

      Conclusion

      Le traitement de l’IUE par BSU en ambulatoire est faisable, efficace, avec un faible taux de complication et un important taux de satisfaction.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Bandelette sous-urétrale en ambulatoire chez la femme : revue de la littérature

      Summary
      Introduction

      The aim of this study was to assess efficacy, complication and feasibility of outpatient suburethral slings for stress urinary incontinence in women.

      Material and methods

      A systematic review of the literature was done from the Pubmed data-base by searching following keywords: suburethral sling, midurethral sling, TVT, TOT, outpatient surgery, day surgery.

      Results

      Seventy-eight percent to 88% of patients were continent postoperatively, and 6.8 to 12% of patients were significantly improved. No major complication occured and minor complications were observed in 7.2 to 19.8% of patients. Eighty to 86.6% of patients experienced no complication. Seventy percent to 100% of patients were discharged on post operative day 0. The satisfaction rate was 89.4 to 95%.

      Conclusion

      Outpatient suburethral sling for stress urinary incontinence is suitable, effective, with a low complication rate, and with a high rate of satisfaction.

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    • Les patients ne portant pas de protection après prostatectomie radicale sont-ils vraiment continents ?

      Résumé
      Objectif

      Analyse de la continence urinaire et de la qualité de vie des patients ne portant pas de protection après prostatectomie radicale robot-assistée (PRRA).

      Méthode

      Deux cent seize patients consécutifs opérés d’une PRRA entre janvier 2009 et juin 2011, ont été évalués par l’auto-questionnaire ICS (International Continence Society) Male Questionnaire. Le questionnaire a été adressé et renvoyé par voie postale avec 14 mois de recul minimum postopératoires. Il comprenait un score « symptôme » ICS 1 et un score « qualité de vie » ICS 2.

      Résultats

      Sur 216 questionnaires envoyés, 145 (67 %) ont été reçus. Le sous-groupe de 121 patients ayant répondu ne porter aucune protection a été analysé. Cinquante-trois (43,8 %) des répondeurs ont rapporté n’avoir aucune fuite en toussant ou éternuant, 65 (53,7 %) ont rapporté n’avoir aucune fuite d’urine spontanée, et 102 (84,3 %) ont rapporté n’avoir aucune fuite en dormant. Les scores ICS 1 et ICS 2 étaient fortement corrélés (coefficient de corrélation de Pearson : 0,96).

      Conclusion

      Au sein d’un groupe de patients ne portant pas de protection urinaire après PRRA, la continence urinaire évaluée par auto-questionnaires restait altérée. Cette observation doit permettre d’affiner l’information donnée aux patients ayant choisi un traitement chirurgical de leur cancer.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Les patients ne portant pas de protection après prostatectomie radicale sont-ils vraiment continents ?

      Summary
      Aim

      To analyse urinary continence and related quality of life in patients not wearing any pad after robotic assisted radical prostatectomy (RARP).

      Method

      Two hundred and sixteen patients operated consecutively by RARP between January 2009 and June 2011 were evaluated by the ICS (International Continence Society) Male Self-questionnaire. The questionnaires were sent by mail and mailed back by patients with a minimum of 14 months following surgery. The ICS questionnaire contains a symptom score (ICS 1) and a quality of life score (ICS 2).

      Results

      Out of 216 sent questionnaires, 145 (67%) were received. The subgroup of 121 patients who replied that they were not wearing any pad was analysed. Fifty-three (43,8%) of them reported not having leakage when coughing or sneezing, 65 (53,7%) reported not having spontaneous leakage, and 102 (84,3%) reported not having leakage when sleeping. The ICS 1 and ICS 2 scores were strongly correlated (Pearson correlation coefficient 0.96).

      Conclusion

      Within a group of patients not wearing any pad following RARP, the continence as assessed by self-questionnaires remains altered. This analysis might help counselling patients who are about to choose a surgical treatment for their prostate cancer.

      Level of evidence

      4.

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    • Définition et prise en charge de l’échec d’une première injection de toxine botulique Botox ® 200 U pour hyperactivité détrusorienne neurogène : résultats de l’enquête DETOX

      Résumé
      Introduction

      À ce jour, il n’existe ni définition de l’échec d’une première injection intra-détrusorienne de toxine botulique Botox® 200 U pour hyperactivité détrusorienne neurogène (HDN), ni recommandation sur sa prise en charge. L’objectif principal de cette enquête était de déterminer la définition en pratique de cet échec et l’objectif secondaire de rapporter les pratiques actuelles dans sa prise en charge.

      Matériels et méthodes

      Un questionnaire, établi en s’appuyant sur les données de la littérature, a été envoyé par courrier électronique aux experts membres du comité de neuro-urologie de l’Association française d’urologie et du Groupe d’étude en neuro-urologie de langue française. Il leurs était demandé de compléter le questionnaire en ligne. Les experts n’ayant pas répondu au premier courrier ont été chacun sollicités deux fois, toujours par courrier électronique.

      Résultats

      Vingt et un des 42 experts sollicités ont répondu au questionnaire. Pour 19 des experts (90,5 %), la définition de l’échec était une combinaison de critères cliniques et urodynamiques. Parmi les critères urodynamiques proposés, la persistance d’une pression détrusorienne>40cm H2 O était le plus plébiscité (18/21 ; 85,7 %). Dix-neuf experts (19/21 ; 90,5 %) considéraient que l’effet de la toxine botulique sur l’incontinence urinaire devait être pris en compte dans la définition de l’échec. Concernant la prise en charge de l’échec, une large majorité des participants (15/20 ; 75 %) considéraient que le traitement de première ligne en cas d’échec d’une première injection de Botox® 200 U devrait être une injection de Botox® à un dosage plus élevé (300 U) qu’il y ait ou non des facteurs de risque urodynamiques (16/20 ; 80 %).

      Conclusion

      Ce travail a permis d’obtenir une première vue d’ensemble de la définition de l’échec des injections intra-détrusoriennes de toxine botulique dans l’HDN et de sa prise en charge. Pour 90,5 % des experts répondeurs, la définition de l’échec des injections intra-détrusoriennes de toxine botulique pour HDN devrait être clinique et urodynamique et 75 % des personnes ayant répondu considéraient qu’en cas d’échec d’une première injection de Botox® 200 U, la réinjection de Botox® à la dose de 300 U était l’option thérapeutique à préférer.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Définition et prise en charge de l’échec d’une première injection de toxine botulique Botox ® 200 U pour hyperactivité détrusorienne neurogène : résultats de l’enquête DETOX

      Summary
      Objective

      There is currently no guideline regarding the management of neurogenic detrusor overactivity (NDO) refractory to intra-detrusor botulinum toxin injections. The primary objective of the present study was to find a consensus definition of failure of botulinum toxin intra-detrusor injections for NDO. The secondary objective was to report current trends in the managment of NDO refractory to botulinum toxin.

      Methods

      A survey was created, based on data drawn from current literature, and sent via e-mail to all the experts form the Group for research in neurourology in french language (GENULF) and from the comittee of neurourology of the French urological association (AFU). The experts who did not answer to the first e-mail were contacted again twice. Main results from the survey are presented and expressed as numbers and proportions.

      Results

      Out of the 42 experts contacted, 21 responded to the survey. Nineteen participants considered that the definition of failure should be a combination of clinical and urodynamics criteria. Among the urodynamics criteria, the persistence of a maximum detrusor pressure>40cm H2 O was the most supported by the experts (18/21, 85%). According to the vast majority of participants (19/21, 90.5%), the impact of injections on urinary incontinence should be included in the definition of failure. Regarding the management, most experts considered that the first line treatment in case of failure of a first intra-detrusor injection of Botox® 200 U should be a repeat injection of Botox® at a higher dosage (300 U) (15/20, 75%), regardless of the presence or not of urodynamics risk factors of upper tract damage (16/20, 80%).

      Conclusion

      This work has provided a first overview of the definition of failure of intra-detrusor injections of botulinum toxin in the management of NDO. For 90.5% of the experts involved, the definition of failure should be clinical and urodynamic and most participants (75%) considered that, in case of failure of a first injection of Botox® 200 U, repeat injection of Botox® 300 U should be the first line treatment.

      Level of proof 4.

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    • Étude comparative du résultat de la cure des fistules vésico-vaginales avec et sans interposition du lambeau de Martius : une expérience camerounaise

      Résumé
      Introduction

      Cette étude visait à rechercher si la greffe de Martius a un effet sur la guérison de la fistule génito-urinaire après un traitement chirurgical.

      Patients et méthodes

      Il s’agissait d’une étude comparative rétrospective portant sur tous les cas de fistules génito-urinaires ayant bénéficié d’une chirurgie curative dans deux hôpitaux camerounais. Les patientes ont toutes été opérées entre janvier 2005 et juillet 2011 dans les services de gynécologie de l’hôpital régional de Maroua et du CHU de Yaoundé par un chirurgien bien entraîné à cette technique. Les caractéristiques du groupe des fistules opérées sans greffe de Martius ont été comparées avec celles des fistules opérées avec greffe de Martius.

      Résultats

      Parmi les 81 fistules génito-urinaires opérées, 28 (34,6 %) avaient subi la greffe de Martius. Selon les caractéristiques des fistules obstétricales, les deux groupes (celui des patientes ayant eu une cure avec, et celui des patientes ayant eu une cure sans interposition de la greffe de Martius) étaient comparables : il n’y avait pas de différence dans la proportion des bords rigides (89,3 % vs 73,6 %, p =0,0989), dans la proportion des brides vaginales (78,6 % vs 60,4 %, p =0,0986), dans la proportion des localisations cervicales (42,9 % vs 28,3 %, p =0,3762), dans la proportion des fistules de taille supérieure à 2cm (64,3 % vs 39,6 %, p =0,0702), ni dans la proportion des fistules récidivantes (28,6 % vs 41,5 %, p =0,2523) entre les deux groupes. De la même manière, les deux groupes étaient comparables selon les résultats de la chirurgie : il n’y avait pas de différence dans le taux de fermeture globale (85,7 % vs 79,2 %, p =0,347), ni dans le taux de fermeture de la fistule avec continence des urines (60,7 % vs 67,9 %, p =0,260) entre les deux groupes. Le recours à la greffe de Martius n’avait pas d’effet sur la fermeture globale des fistules génito-urinaires dans notre série [OR : 1,57 ; IC à 95 % : 0,4–6,6 ; p =0,680].

      Conclusion et interprétation

      Dans cette étude rétrospective comparative, les résultats observés de la cure de fistule urinaire étaient similaires qu’une interposition de la greffe de Martius ait été réalisée ou non. Ces résultats méritent d’être confirmés par des études sur une population plus large.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Étude comparative du résultat de la cure des fistules vésico-vaginales avec et sans interposition du lambeau de Martius : une expérience camerounaise

      Summary
      Introduction

      This study aimed to investigate whether Martius’ graft has an effect on the outcome of the surgical management of genitourinary fistula.

      Patients and methods

      This was a retrospective comparative study of all cases of genitourinary fistula that underwent curative surgery in two Cameroonian hospitals. Patients were all operated between January 2005 and July 2011 in the gynecology unit of the Maroua Regional Hospital and the University Hospital Centre of Yaoundé by a well-trained surgeon. The characteristics of women with fistulas operated without graft of Martius were compared with those of women operated with graft of Martius.

      Results

      Among the 81 genitourinary fistulas operated, 28 (34.6%) had benefited from graft of Martius. Depending on the characteristics of obstetric fistula, the two groups (that of patients who had a cure with, and that of patients who had a cure without interposition of graft of Martius) were similar: there was no difference in the proportion of rigid edges (89.3% vs. 73.6%, P =0.0989); in the proportion of vaginal flanges (78.6% vs. 60.4%, P =0.0986), in the proportion of cervical localization (42.9% vs. 28.3%, P =0.3762), in the proportion of fistulas with a size greater than 2cm (64.3% vs. 39.6%, P =0.0702), nor in the proportion of recurrent fistulas (28.6% vs. 41.5%, P =0.2523) between the two groups. Similarly, both groups were comparable according to the results of surgery: there was no difference in the overall closure rate (85.7% vs. 79.2%, P =0.347) nor in the closure of fistula with continence (60.7% vs. 67.9%, P =0.260) between the two groups. The use of graft of Martius had no effect on the overall closure of genitourinary fistula in our series [OR: 1.57; 95% CI: 0.4 to 6.6; P =0.680].

      Conclusion and interpretation

      The Martius graft does not seem to affect the outcome of the surgical management of genitourinary fistula. These results need to be confirmed by studies on a larger population.

      Level of evidence

      4.

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    • Expositions prothétiques vaginales après chirurgie du prolapsus. Étude descriptive sur 43 cas : épidémiologie et prise en charge thérapeutique

      Résumé
      Objectif

      Décrire la prévalence et les délais d’apparition des expositions vaginales après cure de prolapsus en fonction de la voie d’abord chirurgicale initiale. Décrire leur prise en charge thérapeutique.

      Matériel

      Étude rétrospective descriptive sur 43patientes prises en charge pour exposition vaginale après cure de prolapsus diagnostiquée à l’occasion d’une consultation de suivi ou motivée par une symptomatologie. La chirurgie initiale était réalisée par voie abdominale ou vaginale. La prise en charge thérapeutique s’est effectuée par traitement médical et/ou chirurgical (résection prothétique partielle ou complète).

      Résultats

      La prévalence des expositions vaginales était de 7,3 % par voie basse et de 2,8 % par voie haute (p =0,02). Les expositions sont apparues plus précocement en cas de chirurgie initiale par voie basse par rapport à la voie haute (14,9mois vs 45,2mois). Après chirurgie initiale par voie basse, les expositions vaginales sont apparues pour un tiers dans les 6mois postopératoires (9/29). Le taux de succès du traitement médical était de 21,4 %. Au total, 31 % des femmes opérées initialement par voie basse et 64,9 % des femmes opérées initialement par voie abdominale ont nécessité au moins 2interventions chirurgicales pour obtenir une guérison.

      Conclusion

      Les expositions vaginales peuvent se révéler à distance de la chirurgie initiale, en particulier dans notre série quand l’abord chirurgical initial était abdominal. Le traitement médical des expositions vaginales a des résultats médiocres. Le taux de guérison globale dans notre expérience a été bon mais au prix d’une morbidité importante puisque 42 % des patientes a nécessité 2interventions chirurgicales ou plus.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Expositions prothétiques vaginales après chirurgie du prolapsus. Étude descriptive sur 43 cas : épidémiologie et prise en charge thérapeutique

      Summary
      Objective

      To describe the prevalence and time of occurrence of vaginal mesh exposure based on the initial surgical approach of prolaps. To describe their therapeutic management.

      Material

      Descriptive retrospective study of 43womens followed for vaginal mesh exposure diagnosed during a follow-up visit or motivated by symptoms. The initial surgery was performed abdominally (promontofixation) or vaginally. The therapeutic management was carried out by medical and/or surgical (prosthetic resection partial or complete).

      Results

      The prevalence of vaginal exposure was 7.3% in case of vaginal initial surgery and 2.8% in case of promontofixation initial (P =0.02). Mesh exposure have appeared earlier in case of vaginal initial surgery compared to promontofixation (14.9months vs. 45.2months). After vaginal initial surgery, vaginal mesh exposure appeared to third within 6months postoperatively (9/29). The success rate of medical treatment was 21.4%. In total, 31% of women initially made vaginally and 64.9% of women initially made abdominally required at least two surgeries to get a cure.

      Conclusion

      Vaginal mesh exposure may be away from the initial surgery, especially when the first initial surgery was abdominal. The medical treatment of vaginal mesh exposure led to poor results. The overall rate of healing in our experience was good but at the cost of considerable morbidity as a significant proportion of patients required two or more surgical interventions.

      Level of evidence

      4.

    • Editorial Board

      Prog Urol, 2015, 17, 25, i

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