Prise en charge des lésions kystiques du rein : revue de la littérature
Le diagnostic de plus en plus fréquent de kyste rénal implique de savoir identifier et prendre en charge de manière adéquate les lésions ayant un potentiel de malignité. Le but de cet article de revue est de réaliser une mise au point sur les caractéristiques morphologiques, histologiques et thérapeutiques des tumeurs kystiques du rein.
Une revue systématique de la littérature sur PubMed et ScienceDirect a été effectuée. Les études prospectives et rétrospectives chez l’adulte, ainsi que les revues de la littérature ont été examinées.
La classification de Bosniak, utilisée à travers le monde, permet un langage commun aux radiologues et urologues pour décrire les kystes rénaux selon leur potentiel de malignité. La probabilité de néoplasie est de 0, 15, 50 et 95 % pour les kystes de catégorie I, II, III et IV, respectivement. Il s’agit de carcinome de bas grade le plus souvent. Les kystes IIF (F pour follow -up ) sont malins dans 25 % des cas et nécessitent une surveillance par imagerie à 6 mois puis régulièrement pendant 5ans. Elle peut se faire par TDM, IRM ou échographie de contraste. La biopsie rénale, longtemps non recommandée dans les tumeurs kystiques, pourrait permettre de prévenir 40 % de chirurgies non nécessaires. Les kystes Bosniak I et II symptomatiques peuvent être traités par sclérothérapie ou résection du dôme saillant. Les catégories III et IV doivent bénéficier d’un traitement selon les règles d’exérèse carcinologique.
La catégorie IIF constitue la principale difficulté diagnostique et thérapeutique des tumeurs kystiques du rein. La biopsie permet un diagnostic fiable, sans risque carcinologique.
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