Évaluation de l’impact des recommandations du Comité des troubles mictionnels de l’homme sur la prise en charge de l’hypertrophie bénigne de prostate
Les recommandations du Comité des troubles mictionnels de l’homme (CTMH) sur la prise en charge de l’hypertrophie bénigne de prostate (HBP) ont été diffusées en 2012. Aucune étude n’en a évalué l’impact. L’objectif de notre étude observationnelle était d’évaluer leur impact chez les urologues français.
Un questionnaire a été soumis 1141 urologues membres de l’Association française d’urologie par courrier électronique en novembre 2013.
Nous avons collecté 222 réponses (taux de réponse : 19 %). Les recommandations avaient été lues par 73 % des urologues. Les recommandations étaient suivies par 76 % des urologues, dont 11 % systématiquement, et 4,5 % ne les suivaient pas. L’utilisation de la nouvelle terminologie variait de 28 à 52 % selon les items. Pour l’évaluation des symptômes, 33 % utilisaient le score IPSS et 64 % se basaient sur l’interrogatoire seul et 3 % sur aucun des deux. Le volume prostatique n’était pas systématiquement pris en compte dans la décision thérapeutique (57 %). La fonction sexuelle était évaluée systématiquement dans 28 % des cas avec utilisation d’un questionnaire dans 11 % des cas (IIEF : 92 %). Le PSA était dosé respectivement dans 70 et 51 % des cas lors du bilan initial et du suivi. Après initiation d’une monothérapie, le patient était revu à 3 mois dans 56 % des cas.
Les recommandations du CTMH sur la prise en charge de l’HBP étaient un référentiel connu et utilisé des urologues français. Une marge de progression serait possible concernant l’utilisation du score IPSS, l’évaluation de la fonction sexuelle et l’usage de la nouvelle terminologie.
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