Mise au point : TEP-choline et cancer de la prostate
La TEP à la 18F-Fluorocholine a l’AMM pour le diagnostic de métastases osseuses. Il n’y a pas de contre-indication à la réalisation de cet examen, mais il est souhaitable de ne pas instaurer ou modifier une suppression androgénique avant la réalisation d’une TEP-choline. Des études ont rapporté une bonne corrélation entre la localisation de choline intra prostatique et le foyer tumoral (prostatectomie) si celui-ci est supérieur à 5mm, ce qui confère à cet examen un intérêt pour guider des biopsies restées négatives. Dans le bilan d’extension des cancers à haut risque, la TEP-choline peut détecter des ganglions métastatiques dont la taille est supérieure à 5mm, notamment ceux situés hors du territoire de curage. La TEP-choline est l’examen le plus performant pour déceler les métastases osseuses infra-radiologiques. Elle permet ainsi le diagnostic du N et du M en un seul examen chez les patients à haut risque et peut se substituer aux autres examens pour la détection des métastases à un stade précoce. Lors de la récidive biochimique, la TEP-choline peut identifier le foyer de récidive dès un seuil de PSA à 1ng/mL et différencier une rechute locale d’une rechute métastatique ganglionnaire ou osseuse. Ce seuil peut être abaissé lorsque la vélocité est supérieure à 1ng/mL par an ou le temps de doublement inférieur à six mois. Pour des taux bas de PSA (environ 5ng/mL), la récidive est en général unique et la TEP-choline pourrait être indiquée en première intention pour la visualiser, afin d’envisager un traitement local de rattrapage. L’élimination urinaire de la choline peut masquer un foyer de récidive locale mais cet inconvénient est pallié par l’administration de furosémide. Les examens standards (scintigraphie osseuse, TDM…) restent suffisants pour des taux élevés de PSA.
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