Diffusion des recommandations pour la pratique clinique concernant l’incontinence urinaire de la femme
Il existe des recommandations pour la pratique clinique (RPC) concernant l’incontinence urinaire de la femme émanant de la Haute Autorité de santé (HAS) et de deux sociétés savantes : le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) et l’Association française des urologues (AFU). Nous avons souhaité réaliser une enquête concernant ces recommandations auprès des médecins généralistes et gynécologues installés en ville.
Un questionnaire a été envoyé aux gynécologues médicaux et médecins généralistes d’un même territoire de santé (praticiens inscrits sur les listings de formation médicale continue [FMC] des départements 78 et 92), comportant des questions sur la connaissance des recommandations, ainsi que sur leurs moyens de diffusion. Taux de réponse : 22 %.
Soixante-douze questionnaires étaient exploitables provenant de 51 (71 %) généralistes et 21 (29 %) gynécologues. Parmi eux, 76 % des gynécologues et 47 % des généralistes connaissaient l’existence de RPC émanant de la HAS concernant l’incontinence urinaire de la femme (p =0,04). Seulement 56 % des médecins prescrivaient un examen des urines (bandelette urinaire ou ECBU) et un seul évaluait le résidu post-mictionnel chez les femmes consultant pour des symptômes d’incontinence urinaire. Les formations médicales continues arrivaient en tête comme moyen de diffusion souhaitable (30 médecins sur 72) puis venaient la revue Prescrire , les mailings et les plaquettes HAS, en particulier lors de visites au cabinet par les représentants de la HAS.
Cette étude a donné un éclairage intéressant de la connaissance, de la diffusion et de l’application des RPC sur l’incontinence urinaire de la femme.
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