Tumeurs des voies excrétrices urinaires supérieures sporadiques : identification de l’interaction entre l’exposition aux carcinogènes environnementaux et la susceptibilité génétique des individus
Les tumeurs des voies excrétrices urinaires supérieures (TVES) sont des tumeurs rares. Elles correspondent dans la majorité des cas à des carcinomes urothéliaux sporadiques. De récentes découvertes épidémiologiques et moléculaires ont démontré une susceptibilité particulière des voies excrétrices urinaires supérieures à certains facteurs environnementaux, susceptibles d’être à l’origine du processus de carcinogenèse. Les principaux facteurs exogènes de carcinogenèse urothéliale restent le tabac et l’exposition professionnelle (amines aromatiques, hydrocarbures polycycliques et solvants chlorés). Les TVES liées à la consommation de phénacétine sont en diminution depuis l’interdiction d’utilisation de cet antalgique. L’exposition à l’acide aristolochique (néphropathie des Balkans et aux herbes chinoises) est à l’origine de processus de carcinogenèse spécifique au haut appareil urinaire. Le polymorphisme génique familial de certains systèmes de détoxification expliquerait la répartition géographique particulière en zone d’endémie. L’exposition chronique à l’arsenic constitue le principal facteur de carcinogenèse de TVES identifié à Taiwan dont le mécanisme d’action reste encore discuté aujourd’hui. Enfin, certaines voies enzymatiques de dégradation de carcinogènes environnementaux ont mis en évidence la vulnérabilité génétique de certains individus et leur propension à développer des TVES.
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