Accueil > Publications > Recommandations > Priorisation des situations à risque en neuro-urologie : recommandations par méthode Delphi de l’Association française d’urologie (AFU), l’Association francophone internationale des groupes d’animation de la paraplégie (AFIGAP), le Groupe de neuro-urologie de langue française (GENULF), la Société française de médecine physique et de réadaptation (SOFMER) et la Société interdisciplinaire francophone d’urodynamique et de pelvi-périnéologie (SIFUD-PP)
Ajouter à ma sélection Désélectionner

Priorisation des situations à risque en neuro-urologie : recommandations par méthode Delphi de l’Association française d’urologie (AFU), l’Association francophone internationale des groupes d’animation de la paraplégie (AFIGAP), le Groupe de neuro-urologie de langue française (GENULF), la Société française de médecine physique et de réadaptation (SOFMER) et la Société interdisciplinaire francophone d’urodynamique et de pelvi-périnéologie (SIFUD-PP)

Référence : Prog Urol, 2022, 10, 32, 635-655
Résumé
Introduction

La crise sanitaire liée à l’épidémie de COVID-19 a drastiquement impacté la prise en charge des patients dans de nombreux domaines, dont la neuro-urologie, nécessitant une réorganisation des soins. L’objectif de ce travail était d’établir des recommandations pour la priorisation des soins et de définir le délai optimal pour chaque étape de la prise en charge des troubles pelvi-périnéaux d’origine neurologique, quel que soit le contexte sanitaire.

Matériel

Un comité de pilotage constitué d’urologues et de spécialistes en médecine physique et de réadaptation (MPR) a établi une liste de situations à risque potentiel en neuro-urologie, basée sur une revue de la littérature et l’expérience d’experts dans ce domaine. Chaque proposition a ensuite été scorée sur une matrice de criticité par un groupe d’experts francophones afin de définir un degré d’accord et de valider le délai de prise en charge proposé selon une méthode Delphi.

Résultats

Quarante neufs experts ont participé au groupe de cotation. Parmi les 206 propositions initiales, 163 ont été validées, réparties en quatre domaines – diagnostic et évaluation, traitement, suivi, complications – et en deux sous catégories – générales (applicables quelle que soit la pathologie) ou spécifiques (variant en fonction de la condition neurologique, i.e. blessé médullaire, sclérose en plaques, cérébrolésé, syndrome parkinsonien, dysraphisme spinal ou atteinte périphérique)

Conclusion

Ce travail collaboratif a permis de créer des recommandations complémentaires de celles existantes qui pourront aider les cliniciens à réorganiser leur file active de patients sur le long terme grâce à une approche médicale personnalisée, quel que soit le contexte sanitaire.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

   
 
Priorisation des situations à risque en neuro-urologie : recommandations par méthode Delphi de l’Association française d’urologie (AFU), l’Association francophone internationale des groupes d’animation de la paraplégie (AFIGAP), le Groupe de neuro-urologie de langue française (GENULF), la Société française de médecine physique et de réadaptation (SOFMER) et la Société interdisciplinaire francophone d’urodynamique et de pelvi-périnéologie (SIFUD-PP)
Prioritization of risk situations in neuro-urology: Guidelines based on the Delphi method from Association française d’urologie (AFU), Association francophone internationale des groupes d’animation de la paraplégie (AFIGAP), Groupe de neuro-urologie de langue française (GENULF), Société française de médecine physique et de réadaptation (SOFMER) and Société interdisciplinaire francophone d’urodynamique et de pelvi-périnéologie (SIFUD-PP)
 
 
 
 
Introduction

Les troubles vésicosphinctériens, ano-rectaux et génito-sexuels sont fréquents chez les patients ayant une affection neurologique. Leur prise en charge, notamment pour les troubles urinaires, est bien codifiée avec, d’une part, un objectif de prévention des complications uro-néphrologiques et, d’autre part, un objectif fonctionnel de prise en charge des symptômes et, par conséquent, d’optimisation de la qualité de vie des patients [1, 2, 3]. Des recommandations existent sur la prise en charge des patients ayant des troubles pelvi-périnéaux, notamment chez les patients blessés médullaires ou avec dysraphisme spinal pour la réalisation d’explorations complémentaires ou la prise en charge thérapeutique [4, 5, 6]. En revanche, la caractérisation du délai de prise en charge reste mal codifiée, et tend à s’adapter à la disponibilité des ressources médicales et des différents examens.

La crise sanitaire liée à l’épidémie de COVID-19 a conduit dès le premier trimestre 2020 à une nécessaire réorganisation de la prise en charge des patients, en priorisant les urgences vitales, et en différant les autres prises en charge [7, 8, 9]. Les premières recommandations réalisées dans le contexte de l’urgence ont d’ailleurs classé majoritairement la neuro-urologie avec les troubles urologiques fonctionnels [9, 10, 11, 12]. Cependant, la chronicisation de l’épidémie, conduit à repenser l’organisation des soins, et interroge sur l’impact négatif à court, moyen et long terme d’une prise en charge retardée dans une population de patients ayant des déficiences multiples et complexes à prendre en charge. Dans ce cadre, l’objectif de ce travail était d’établir des recommandations pour prioriser et organiser la prise en charge des patients en neuro-urologie, de l’évaluation diagnostique à la prise en charge d’éventuelles complications et ce quel que soit le contexte sanitaire.

Ce manuscrit est la version française, intégrale et validée des recommandations précédemment publiées en version anglophone [13].

 
Méthodes

Un groupe de pilotage composé de 10 experts en neuro-urologie, membres des sociétés savantes francophones relatives à la neuro-urologie – Association française d’urologie (AFU), Groupe de neuro-urologie de langue française (GENULF), Société française de médecine physique et de réadaptation (SOFMER) et Société interdisciplinaire francophone d’urodynamique et de pelvi-périnéologie (SIFUD-PP) – a été constitué (Annexe 1).

Les missions du groupe de pilotage étaient de : (a) faire une revue de la littérature pour recenser, d’une part, les facteurs de risque connus dans le cadre des troubles pelvi-périnéaux chez les patients neurologiques et, d’autre part, les délais de prise en charge (diagnostique, thérapeutique ou de suivi) ; (b) interroger des experts en neuro-urologie pour dégager les éventuelles situations à risque n’ayant pas émerger de la littérature ; (c) générer une liste finale de situations à risque afin d’obtenir un avis d’experts concernant le délai de prise en charge recommandé pour chacune d’elles.

 
Génération de la liste des situations à risque

L’ensemble des situations pouvant entraîner des complications organiques ou fonctionnelles significatives relatives aux troubles pelvi-périnéaux d’origine neurologique, incluant les troubles vésicosphinctériens, ano-rectaux et génito-sexuels a été listée à partir d’une revue de la littérature. En l’absence de niveau de preuve suffisant dans la littérature, notamment concernant le risque d’altération du haut appareil urinaire dans les pathologies autres que blessés médullaires et dysraphismes spinaux, ainsi que l’impact fonctionnel des troubles pelvi-périnéaux d’origine neurologique, des experts ont été interrogés pour lister les éventuelles situations n’ayant pas émergé.

Quatre champs étaient explorés : diagnostic, traitement, suivi et complication. Chaque item était soit défini comme générique et applicable à tous les patients neurologiques, soit spécifique d’une population donnée devant un niveau de risque possiblement différent en fonction de la pathologie, ou d’une situation spécifique d’une population.

 
Création d’une échelle de gradation des risques

Les différents niveaux de risques ont été définis par une échelle de gradation globale des risques (matrice de criticité), transposée de l’industrie à la pratique médicale [14, 15]. Cinq niveaux ont été définis. Le délai de prise en charge en fonction du niveau de risque a été validé par un groupe de 16 experts par méthode Delphi, aboutissant aux intervalles suivants : (a) sans délai ; (b) inférieur à un mois ; (c) entre un et six mois ; (d) entre six et douze mois ; (e) supérieur à douze mois.

 
Gradation des situations à risque par méthode Delphi

Deux cent six propositions ont émergé de la revue de la littérature et des retours d’experts interrogés. Ces propositions ont été divisées en 5 groupes, et réparties entre les experts en fonction de leur champ de compétence pour cotation par méthode Delphi argumentaire. Cette méthode permet de définir un consensus par un groupe d’experts par la cotation du degré d’accord sur chaque proposition de manière anonyme, garantissant l’indépendance des différents experts et notamment l’absence d’effet leader d’opinion. La méthode Delphi argumentaire inclus un retour contrôlé des résultats de cotation des tours précédents, permettant aux experts d’argumenter leur point de vue et d’affiner leur choix au fur et à mesure des différents tours.

Un panel d’experts francophones avec une expérience notable en neuro-urologie, composé d’urologues, de gynécologues, de spécialistes en médecine physique et de réadaptation (MPR), et d’urologues pédiatres, a été invité à participer à la phase de cotation. Tous les experts étaient membres d’au moins une des sociétés savantes francophones suivantes, reconnues pour leur expertise en neuro-urologie : AFIGAP (Association francophone internationale des groupes d’animation de la paraplégie), AFU, GENULF, SIFUD-PP et SOFMER. Le vote était réalisé sur un logiciel de sondage en ligne (SurveyMonkey®). L’acceptation des propositions était soumise à des règles prédéfinies, adaptées à la phase de cotation, avec un assouplissement secondaire comme cela est d’usage dans la méthode Delphi (au 3e tour de cotation ici), sous contrôle du groupe de pilotage (Figure 1) [16, 17].


 
Figure 1
Figure 1. 

Diagramme de flux des 4 tours de cotation et règles d’acceptation des propositions.



Lors du premier tour, les experts devaient attribuer à chaque proposition le niveau de risque qui leur semblait le plus adapté. Si 90 % des propositions étaient concordantes au sein d’un groupe, le niveau de risque et la situation en question étaient validés. Sinon, le niveau de risque le plus plébiscité était sélectionné pour les tours suivants après validation par le comité de pilotage.

Pour les tours suivants, les experts devaient donner leur degré d’accord avec la proposition et le niveau de risque attribué au moyen d’une échelle de Likert à 7 niveaux, de 1 « pas du tout d’accord », à 7 « tout à fait d’accord », 4 représentant un avis neutre. Les niveaux d’accord retenus répondaient aux critères définis par la Haute Autorité de santé pour l’élaboration d’un consensus d’experts par méthode Delphi, soit l’ensemble des réponses validant la proposition comprises entre 6 et 7 pour un accord fort, et l’ensemble des réponses validant la proposition comprises entre 5 et 7 pour un accord relatif [16]. En cas d’absence d’accord lors du 2e tour, un 3e et 4e tour étaient planifiés avec un retour sur la réponse médiane du tour précédent. Les experts dont les réponses déviaient significativement de la médiane étaient invités à commenter et justifier leur réponse. L’ensemble des règles en fonction du tour est résumé sur la Figure 1.

Les réponses de chaque tour étaient discutées par le comité de pilotage pour valider les propositions et le niveau d’accord. L’acceptation des propositions avec un taux de concordance des réponses assoupli à≥80 % à partir du 3e tour était soumis à une révision individuelle des propositions et leur validation par le comité de pilotage lors de la synthèse suivant les tours de cotation.

 
Résultats
 
Phase de cotation

Quarante-neuf experts ont participé à la cotation de la gradation des situations à risque (Annexe 2). Les situations à risques ont été réparties en groupes globalement homogène en nombre de propositions : (1) spécifiques des patients blessés médullaires (n =26) et cérébrolésés (n =10) ; (2) spécifiques des patients avec dysraphisme spinal (n =15) ; (3) spécifiques des patients avec sclérose en plaques (n =20), maladie de Parkinson (n =10), atteinte périphérique (n =5) ; (4) génériques pour les items diagnostiques (n =22) et thérapeutiques (n =33) ; (5) génériques pour les items relatifs au suivi (n =21) et aux complications (n =44). Les experts ont été répartis entre ces cinq groupes en fonction de leurs champs de compétences. Le diagramme de flux des 4 tours de cotation est présenté sur la Figure 1 et les propositions exclues sont rapportées en Annexe 3.

 
Recommandations
 
Diagnostic et évaluation initiale

L’évaluation initiale comprenant un interrogatoire détaillé et pouvant être complétée d’examens complémentaires est essentielle pour définir le type de symptômes, s’assurer de l’absence de facteurs contributifs autre que la condition neurologique, et guider la prise en charge. Il n’existe pas dans la littérature de recommandations quant au délai d’évaluation initiale d’un patient ayant des troubles pelvi-périnéaux relatifs à une atteinte neurologique.

Vingt et un items génériques et quatre items spécifiques des patients blessés médullaires ont été validés à l’issu des 4 tours de cotation et sont rapportés dans les Tableau 1, Tableau 2.

 
Traitement

Le traitement des troubles urinaires d’origine neurologique combine généralement la prise en charge du réservoir vésical pour traiter une hyperactivité détrusorienne, associé à la prise en charge des troubles de la vidange. Si le traitement de l’hyperactivité vésicale et détrusorienne est bien codifié avec de nombreux algorithmes publiés [1, 3], il n’y a en revanche pas de preuve quant au délai pour l’introduire, notamment en fonction du risque d’altération du haut appareil urinaire.

Pour les troubles de la vidange, il est démontré que le sondage urétral à demeure chez les patients avec vessie neurologique augmente le risque de complications urologiques telles qu’infections urinaires, lithiases vésicales, cancer de vessie, lésion urétrale. Le sondage urétral intermittent est reconnu comme le traitement de choix de la prise en charge de la rétention urinaire chronique ou des troubles de la vidange d’origine neurologique et doit être mis en place dès que possible [18].

Dix-huit items génériques et 39 spécifiques de pathologie ont été validés et sont rapportés dans les Tableau 3, Tableau 4.

 
Suivi

Le suivi au long cours est primordial dans la prise en charge des patients ayant des troubles pelvi-périnéaux d’origine neurologique. Il est généralement recommandé de réaliser un suivi annuel, pour dépister les complications éventuelles et dépister de façon précoce une altération du haut appareil urinaire [3, 4, 5, 6]. Les facteurs de risques de ces altérations du haut appareil restent controversés, mais un seuil de pression intradétrusorienne supérieure à 40cmH2O et une compliance inférieure à 20mL/cmH2O sont les deux facteurs les plus consensuels dans la littérature [19, 20]. L’association d’une hyperactivité détrusorienne à une dyssynergie vésicosphinctérienne est un facteur de risque surajouté. Cependant, hormis des recommandations de suivi générique pour les patients blessés médullaires et avec dysraphisme spinal, il n’existe aucune donnée robuste pour définir le délai optimal du suivi des patients en fonction de la pathologie et des facteurs de risques spécifiques associés.

Dix-neuf items génériques et 18 spécifiques de pathologie ont été validés et sont rapportés dans les Tableau 5, Tableau 6.

 
Complications

Les complications possibles relatives aux troubles neuro-périnéaux sont nombreuses, incluant sur le plan urologique les infections urinaires, les lithiases, les reflux vésico-urétéraux et l’insuffisance rénale. De plus, des complications spécifiques doivent être recherchées, comme des escarres périnéales entretenues par une macération, des troubles cognitifs ou un handicap fonctionnel impactant la poursuite d’un traitement dont l’autosondage, et les phénomènes d’hyperréflexie autonome chez les patients avec lésion médullaire haute. À nouveau, il n’existe pas de recommandation dans le délai de prise en charge de ces complications. Si la prise en charge en urgence est indiscutable pour certaines, dans d’autre cas elle dépend du risque d’aggravation et du contexte du patient.

Quarante-deux items génériques et 2 items spécifiques des patients blessés médullaires ont été validés et sont rapportés dans les Tableau 7, Tableau 8.

 
Discussion

Ce travail propose pour la première fois à notre connaissance des recommandations pour la prise en charge des patients ayant des troubles pelvi-périnéaux d’origine neurologique basées sur la gradation des risques en fonction du profil individuel du patient. Jusqu’ici, dans les recommandations établies pour prioriser les soins lors de la pandémie de COVID-19, les patients de neuro-urologie n’étaient pas pris en compte de manière spécifique, souvent regroupés avec les patients d’urologie fonctionnelle [9, 10, 11, 12]. Seuls l’EAU [21, 22], l’ICS [23] et l’AFU [7] ont proposé des recommandations spécifiques pour les patients neuro-urologiques pendant cette période de crise sanitaire. Les nouvelles recommandations que nous présentons sont en accord avec les précédentes sur de nombreux aspects en contexte de pandémie ou non, mais certains points spécifiques ont été discutés et approuvés, notamment en fonction de la pathologie responsable des troubles vésicosphinctériens, apportant ainsi une stratification différenciée utile dans la pratique clinique.

Concernant la phase d’évaluation, ces nouvelles recommandations confirment l’importance d’une évaluation précoce du risque pour le haut appareil urinaire chez les patients ayant une malformation congénitale de la moelle (dysraphisme spinal) ou ceux avec une pathologie neurologique acquise [24]. Les seules données disponibles sur le délai de prise en charge dans la littérature concernent les patients blessés médullaires avec la réalisation d’une évaluation dès que possible après la phase de choc spinal, et répétée entre 6 et 12 mois après le traumatisme [5]. Il est ensuite recommandé un suivi tous les 6 mois pendant les 2 premières années [4]. Ces nouvelles recommandations permettent de guider le délai d’évaluation diagnostique dans d’autres pathologies, ou dans un contexte particulier, comme la survenue d’hyperréflexie autonome où une évaluation en urgence est recommandée, avec un contrôle de l’efficacité du traitement dans le mois suivant sa mise en route.

Concernant le délai d’introduction d’un traitement, celui-ci n’a pas été décrit dans la littérature avant l’épidémie COVID-19. Pour les injections de toxine botulique intradétrusorienne par exemple, les recommandations établies au cours de la pandémie diffèrent, l’EAU et l’ICS conseillant un report de 4 et 8 semaines respectivement chez les patients à haut risque tandis que l’AFU préconise le maintien des injections à la date prévue chez les patients avec hyperactivité détrusorienne non contrôlée [7, 21, 22, 23]. Ces nouvelles recommandations proposent un délai pour la prise en charge applicable dans un contexte de crise sanitaire ou non. Elles prennent également en compte le contexte du patient, par exemple pour la proposition d’une alternative chirurgicale en cas d’hyperactivité détrusorienne résistante au traitement médical, à discuter dans un délai d’un mois chez les patients blessés médullaires à haut risque, mais pouvant être différée entre 1 et 6 mois chez les patients avec sclérose en plaques. Ces recommandations ont également introduit la notion d’un délai de prise en charge pour les troubles pelvi-périnéaux d’origine neurologique entraînant un retentissement fonctionnel pur. Encore peu étudié, l’impact de ces troubles sur la qualité de vie des patients est à prendre en compte [25], et certains facteurs, tels que les infections urinaires récidivantes, peuvent être secondaires à une prise en charge imparfaite de la vessie neurologique. De la même façon, des troubles ano-rectaux sévères, outre leur impact sur la fonction urinaire, sont également associés à une altération de la qualité de vie de ces patients [26, 27]. L’implication des nombreux mécanismes intriqués qu’ils soient fonctionnels, environnementaux ou psychologiques est difficile à évaluer individuellement au cours d’études cliniques et doit être pris en compte pour la prise en charge individualisée de chaque patient neurologique (Figure 2).


 
Figure 2
Figure 2. 

Facteurs influant sur la prise en charge individuelle d’un patient en neuro-urologie.



Le suivi des patients est relativement bien standardisé avec un rythme pour contrôler le bilan urodynamique établi généralement de façon annuelle [28], ou tous les 2 à 3 ans en fonction de la pathologie lorsque les troubles vésicosphinctériens sont bien équilibrés [4, 5, 6]. De façon plus générale, l’EAU recommande une évaluation du haut appareil urinaire tous les 6 mois et un examen clinique avec un bilan biologique annuel chez les patients à « haut risque » [24]. Cependant, pendant la période de crise sanitaire, de nombreuses sociétés savantes ont proposé de décaler le bilan urodynamique sans mention de délai [7, 23]. Seuls Goldman et al. proposaient un report chez les patients neurologiques de 4 semaines au maximum [29]. Les présentes recommandations proposent une évaluation tous les 6 à 12 mois chez les patients ayant initialement une vessie neurologique à « haut risque », le niveau de risque étant basé sur le bilan urodynamique initial, quelle que soit la pathologie. Chez les patients avec vessie neurologique à « faible risque », cette évaluation peut être faite à plus de 12 mois.

Ces recommandations sont également en accord avec l’ICS [23] et l’EAU [21, 22] qui préconisent une prise en charge en urgence de certaines complications, mais elles décrivent aussi un délai de prise en charge spécifique notamment pour les patients blessés médullaires nécessitant un traitement urgent, par exemple dans le cas d’un stimulateur de Brindley défectueux ou d’une lithiase urinaire responsable d’hyperréflexie autonome.

Il existe quelques limitations à ce travail collaboratif. Tout d’abord, la revue de la littérature n’a pas permis d’apporter, pour tous les items, des niveaux de preuve solides pour construire ces recommandations, qui ne sont, par conséquent, qu’un avis d’experts. De plus, établies par un panel de spécialistes francophones et majoritairement français, certaines situations sont spécifiques au système de soins français, limitant l’applicabilité au niveau international. Cependant, la méthodologie robuste avec validation des propositions par méthode Delphi et l’exhaustivité du travail en font un outil qui devrait aider le clinicien dans la prise en charge des patients en neuro-urologie.

Ces recommandations prennent toute leur importance en cas de contraintes environnementales telles que l’épidémie COVID-19 peut le représenter, où la nécessaire réallocation de ressources médicales, paramédicales et de structures doit être mise en balance avec les problématiques vitales des patients neuro-urologiques et les pertes de chance induites par la priorisation des soins et l’impact personnel environnemental et psychologique qu’induit une telle épidémie. Pour autant, ces recommandations restent applicables en dehors de crise sanitaire, car une reconsidération de la priorisation des examens de suivi, des stratégies thérapeutiques, des modalités temporelles et logistiques du suivi médical, est désormais nécessaire sur le plan organisationnel et économique. En effet, la file active importante de ces patients dans les centres spécialisés, la prévalence des troubles pelvi-périnéaux au cours des pathologies neurologiques, la fréquence de ces affections neuromusculaires, les enjeux vitaux des troubles urinaires et infectieux induits, imposent une réelle réflexion sur les modalités et les conditions de suivi de ces patients. Ces recommandations constituent une première étape, et pourront servir de base à la validation d’algorithmes spécifiques suivant la pathologie, le degré de handicap neuro-moteur et les comorbidités associées, permettant de standardiser une médecine personnalisée.

 
Conclusion

Ce travail collaboratif a permis d’établir des recommandations complémentaires à celles déjà existantes. En créant une liste exhaustive des situations à risque en neuro-urologie avec gradation temporelle de ces situations en termes de délai de prise en charge, ces recommandations aideront les cliniciens à réorganiser les soins des patients sur le long terme grâce à une approche personnalisée, pour faire face à une situation de crise sanitaire aiguë ou prolongée, quelle que soit sa nature, mais aussi pour l’organisation des soins en pratique courante, hors contexte infectieux spécifique.

 
Déclaration de liens d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.


Annexe 1. Tableau 1 Comité de pilotage

 


 
Nom  Spécialité  Revue de littérature  Formulation des propositions 
Amarenco G.  MPR  Supervision  Supervision 
Bey E.  Urologue  Échelle de risques  Échelle de risques/diagnostic 
Biardeau X.  Urologue  Facteurs de risque  Complication 
Denys P.  MPR  Supervision  Supervision 
Haddad R.  MPR  Échelle de risques  Échelle de risques/diagnostic 
Hentzen C.  MPR  Facteurs de risque  Traitement 
Joussain C.  MPR  Facteurs de risque  Suivi 
Perrouin-Verbe M.A.  Urologue  Facteurs de risque  Suivi 
Peyronnet B.  Urologue  Facteurs de risque  Traitement 
Turmel N.  MPR  Facteurs de risque  Complication 

MPR : médecine physique et de réadaptation.
 
 

Annexe 2. Liste des experts de la phase de cotation

 


 
Nom  Spécialité  Groupe 
Albert Thierry  MPR 
Chesnel Camille  MPR 
Even Alexia  MPR 
Gélis Anthony  MPR 
Jousse Marylène  MPR 
Kerdraon Jacques  MPR 
Le Chapelain Loïc  MPR 
Lefort Marc  MPR 
Perrouin Verbe Brigitte  MPR 
Reiss Bénédicte  MPR 
Bennour Ania  Urologue pédiatrique 
Faure Alice  Urologue pédiatrique 
Forin Véronique  MPR 
Lallemant Pauline  MPR 
Peycelon Matthieu  Urologue pédiatrique 
Verollet Delphine  MPR 
Amarenco Gérard  MPR 
Charlanes Audrey  MPR 
Charvier Kathleen  MPR 
De Sèze Marianne  MPR 
Hermieu Jean François  Urologue 
Karsenty Gilles  Urologue 
Kassouha Ammar  MPR 
Keppenne Véronique  Urologue 
Leroi Anne Marie  Physiologiste 
Paratte Bernard  MPR 
Peyrat Laurence  Urologue 
Roumeguère Thierry  Urologue 
Capon Grégoire  Gynécologue 
Castel Lacanal Evelyne  MPR 
Deffieux Xavier  Gynécologue 
Lapeyre Eric  MPR 
Le Breton Frédérique  MPR 
Opsomer Reinier  Urologue 
Phé Véronique  Urologue 
Prévinaire Jean Gabriel  MPR 
Robain Gilberte  MPR 
Saussine Christian  Urologue 
Soler Jean Marc  MPR 
Chartier Kastler Emmanuel  Urologue 
Cornu Jean Nicolas  Urologue 
Denys Pierre  MPR 
Gamé Xavier  Urologue 
Guinet Lacoste Amandine  MPR 
Le Normand Loïc  Urologue 
Leon Priscilla  Urologue 
Manunta Andrea  Urologue 
Ruffion Alain  Urologue 
Schurch Brigitte  MPR 

MPR : médecine physique et de réadaptation.
 
 

Annexe 3. Propositions discutées devant l’absence de consensus et secondairement exclues

 


 
Tour  Proposition  Discussion groupe de pilotage 
Chez les patients blessés médullaires
Chez un patient avec une majoration de spasticité, il est recommandé de réaliser une évaluation neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités), dans un délai inférieur à un mois 
Non pertinent, la majoration de spasticité nécessite une évaluation globale et d’autres facteurs évidents peuvent être éliminés au préalable 
Chez les patients avec dysraphisme spinal
Chez un patient avec une majoration de spasticité, il est recommandé de réaliser une évaluation neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités), dans un délai de 1 à 6 mois 
Non pertinent, la majoration de spasticité nécessite une évaluation globale et d’autres facteurs évidents peuvent être éliminés au préalable. D’autre part, une spasticité importante des membres inférieurs chez les patients avec dysraphisme n’est pas fréquente 
Chez les patients avec sclérose en plaques
Avant la mise en route d’un traitement immunosuppresseur dans le traitement de la SEP, il est recommandé de réaliser une évaluation neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités), dans un délai de 1 à 6 mois 
Proposition trop générale, dépend du traitement envisagé, hors sujet 
Évaluation diagnostique
Chez un patient neurologique (hors blessé médullaire) n’ayant jamais eu d’évaluation neuro-urologique, il est recommandé de réaliser une évaluation neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités), dans un délai de 6 à 12 mois 
Pas de consensus possible, est décliné dans les autres propositions avec différentes présentations 
Chez les patients cérébrolésés
a. Chez un patient avec hyperactivité détrusorienne et PDET MAX>40cm d’eau, il est recommandé de faire une consultation pour initier un traitement dans un délai inférieur à un mois
b. Chez un patient avec hyperactivité détrusorienne et PDET MAX≤40cm d’eau, il est recommandé de faire une consultation pour initier un traitement dans un délai de 1 à 6 mois 
Pas de consensus trouvé, le délai est dicté par la gêne, pas d’influence de la Pdet 
Chez les patients avec sclérose en plaques
Chez un patient avec hyperactivité détrusorienne et PDET MAX≤40cm d’eau, il est recommandé de faire une consultation pour initier un traitement dans un délai de 1 à 6 mois 
Pas de consensus trouvé, le délai est dicté par la gêne dans ce cadre 
Chez les patients avec sclérose en plaques
Chez un patient avec hyperactivité vésicale sans gêne fonctionnelle importante, il est recommandé de réévaluer les possibilités thérapeutiques au cours d’une consultation dans un délai de 1 à 6 mois 
Pas de consensus trouvé, manque de pertinence de la question du fait de l’absence de gêne 
Chez les patients avec sclérose en plaques
Chez un patient avec difficulté de sondage par voie urétrale, il est recommandé d’évaluer le patient en vue de réaliser une chirurgie de cystostomie continente dans un délai de 1 à 6 mois 
Pas de consensus trouvé, la réévaluation de la possibilité d’autosondage est abordée dans les autres propositions. De plus, la chirurgie de cystostomie continente à des indications très limitées dans la SEP 
Chez les patients avec sclérose en plaques
En cas d’hyperactivité détrusorienne résistante au traitement médicamenteux, et Pdet max≤40cmH2O, il est recommandé d’évaluer le patient en vue de proposer une alternative chirurgicale dans un délai de 1 à 6 mois 
Pas de consensus trouvé, le délai est dicté par la gêne dans ce cadre 
Évaluation diagnostique
Chez un patient neurologique avec une infection urinaire fébrile en cours, il est recommandé de réaliser une évaluation neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités) en urgence 
Question supprimée car mal comprise par le panel et interprétée comme la nécessité du traitement de l’infection, et non la recherche des facteurs favorisants et réévaluation des traitements de la vessie neurologique 
Complications
Chez un patient neurologique ayant eu un épisode isolé d’infection urinaire basse récent, il est recommandé de (re)voir le patient dans un délai de 6 à 12 mois 
Pas de consensus trouvé, proposition non pertinente 
Complications
Chez un patient neurologique avec probable dysfonctionnement de dispositif implantable type neuro-modulation sacrée, il est recommandé de (re)voir le patient en urgence 
Pas de consensus trouvé, ne concerne pas les patients à risque de complications pour lesquelles la neuromodulation sacrée n’est pas proposée 
 
   

 



Tableau 1 - Diagnostic – population générale.
Recommandation pour l’évaluation neuro-urologique (population générale  Délai 
Chez un patient jeune, sans pathologie neurologique connue, en cas d’apparition brutale de troubles pelvi-périnéaux, il est recommandé de réaliser une évaluation neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  Sans délaia 
Chez un patient ayant bénéficié d’une intervention neurochirurgicale (moelle attachée, syringomyélie, canal lombaire ou cervical étroit) et présentant des troubles vésicosphinctériens au préalable, il est recommandé de réaliser une évaluation neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  1 à 6 moisa 
Les propositions suivantes concernent les patients avec vessie neurologique  Délai 
Chez un patient neurologique avec une incontinence urinaire entraînant une restriction de participation et/ou une altération de la qualité de vie, il est recommandé de réaliser une évaluation neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  1 à 6 moisa 
Chez un patient neurologique avec une hyperactivité vésicale entraînant une restriction de participation et/ou une altération de la qualité de vie, il est recommandé de réaliser une évaluation neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  1 à 6 moisb 
Chez un patient neurologique avec une dégradation brutale de la situation clinique vésicosphinctérienne, il est recommandé de réaliser une évaluation neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  <1 moisa 
Chez un patient présentant une vessie acontractile (quel que soit le mode mictionnel ou la pathologie) dont la symptomatologie se modifie, il est recommandé de revoir le patient et de réaliser un bilan (quelles qu’en soient les modalités)  <1 moisb 
Chez un patient neurologique avec dysurie ou rétention chronique d’urine, il est recommandé de réaliser une évaluation neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  1 à 6 moisa 
Avant l’instauration d’un traitement d’une hyperactivité vésicale chez le patient neurologique, il est recommandé de réaliser une évaluation neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  1 à 6 moisa 
Avant la réalisation d’un traitement d’une incontinence urinaire d’effort chez un patient neurologique, il est recommandé de réaliser une évaluation neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  1 à 6 moisa 
Avant l’instauration d’un traitement d’une rétention urinaire chez un patient neurologique, il est recommandé de réaliser une évaluation neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  <1 moisb 
Chez un patient neurologique avec des infections urinaires basses à répétition (≥4 épisodes/an), il est recommandé de réaliser une évaluation neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  1 à 6 moisa 
Chez un patient neurologique ayant eu une infection urinaire basse récente, il est recommandé de réaliser une évaluation clinique neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  1 à 6 moisb 
Chez un patient avec vessie neurologique, en cas d’apparition de douleur pelvipérinéale/vésicale/syndrome douloureux pelvien, il est recommandé de réaliser une évaluation neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités  <1 moisa 
Chez un patient présentant une escarre périnéale, il est recommandé de réaliser une évaluation neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  <1 moisa 
En cas d’impossibilité de réaliser le sondage urétral (sondage intermittent ou changement de sonde à demeure) chez un patient neurologique, il est recommandé de réaliser une évaluation neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  Sans délaia 
Chez un patient neurologique en sonde à demeure ou sous cathétérisme intermittent avec une hématurie, il est recommandé de réaliser une évaluation neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  <1 moisb 
Chez un patient avec vessie neurologique et trouble de l’érection, il est recommandé de proposer une consultation de neuro-andrologie  1 à 6 moisa 
Chez un patient avec vessie neurologique et trouble de l’éjaculation, il est recommandé de proposer une consultation de neuro-andrologie  1 à 6 moisa 
Chez un patient avec vessie neurologique, ayant un projet de procréation, il est recommandé de proposer une consultation de neuro-andrologie  1 à 6 moisa 
Chez une patiente avec vessie neurologique et troubles sexuels, il est recommandé de proposer une consultation de neuro-sexologie  1 à 6 moisa 
Chez une patiente présentant une vessie neurologique, quel que soit le mode mictionnel et la pathologie sous-jacente, et avec désir de grossesse, il est recommandé de réaliser une consultation pré-conceptionelle  1 à 6 moisa 

[a]  Accord fort.
[b]  Accord relatif.

Tableau 2 - Diagnostic – population spécifique : blessés médullaires.
Recommandation pour l’évaluation neuro-urologique diagnostique des patients blessés médullaires  Délai 
Dans le bilan d’hyperréflexie autonome, il est recommandé de réaliser une évaluation neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  Sans délaia 
Chez un patient à moins d’un an du traumatisme n’ayant jamais eu d’évaluation neuro-urologique, il est recommandé de réaliser une évaluation neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  <1 moisa 
Chez un patient à plus d’un an du traumatisme n’ayant jamais eu d’évaluation neuro-urologique, il est recommandé de réaliser une évaluation neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  <1 moisb 
Chez un patient avec une majoration de spasticité, il est recommandé de réaliser une évaluation neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  <1 moisb 

[a]  Accord fort.
[b]  Accord relatif.

Tableau 3 - Traitement – population générale.
Recommandation pour la prise en charge thérapeutique chez les patients avec vessie neurologique  Délai 
Chez un patient avec troubles vésicosphinctériens entraînant un retentissement sur les activités sociales/professionnelles/familiales, il est recommandé de revoir le patient pour proposer un traitement  1 à 6 moisa 
Chez un patient avec troubles vésicosphinctériens entraînant un retentissement sur l’état thymique, il est recommandé de revoir le patient pour proposer un traitement  1 à 6 moisb 
Chez un patient neurologique avec incontinence urinaire à l’effort entraînant une limitation des activités (avec échec des mesures physiques et rééducatives), il est recommandé d’évaluer le patient en vue de proposer un traitement chirurgical  1 à 6 moisa 
Chez un patient neurologique avec incontinence urinaire à l’effort avec impact fonctionnel peu important (avec échec des mesures physiques et rééducatives), il est recommandé d’évaluer le patient en vue de proposer un traitement chirurgical  6 à 12 moisb 
Chez un patient neurologique avec incontinence urinaire à l’effort entraînant un risque de macération ou une mauvaise tolérance cutanée (avec échec des mesures physiques et rééducatives), il est recommandé d’évaluer le patient en vue de proposer un traitement  <1 moisb 
Chez un(e) patient(e), en rétention urinaire complète brutale (en raison d’une vessie neurologique récemment décompensée) actuellement en sonde à demeure, il est recommandé de revoir le patient pour programmer un apprentissage des autosondages dans un service spécialisé  <1 moisa 
Chez un(e) patient(e), en rétention urinaire complète brutale (en raison d’une vessie neurologique récemment décompensée) actuellement cathéter sus-pubien, il est recommandé de revoir le patient pour programmer un apprentissage des autosondages dans un service spécialisé  <1 moisb 
Chez un(e) patient(e) en rétention urinaire complète brutale (en raison d’une vessie neurologique récemment décompensée) actuellement en hétérosondages, il est pertinent de revoir le(la) patient(e) pour programmer un apprentissage des autosondages dans un service spécialisé  <1 moisb 
Chez un patient avec troubles ano-rectaux entraînant un retentissement sur les activités sociales/professionnelles/familiales, il est recommandé de revoir le patient pour proposer un traitement  1 à 6 moisa 
Chez un patient avec troubles ano-rectaux entraînant un retentissement sur l’état thymique, il est recommandé de revoir le patient pour proposer un traitement  1 à 6 moisb 
Chez un patient avec troubles ano-rectaux pouvant impacter l’équilibre vésicosphinctérien, il est recommandé de revoir le patient pour proposer un traitement  1 à 6 moisb 
Chez un patient avec incontinence fécale et trouble de la mobilité/sensibilité, il est recommandé de revoir le patient pour proposer un traitement  1 à 6 moisa 
Chez une patiente avec vessie neurologique, il est recommandé de réévaluer le traitement de l’hyperactivité détrusorienne en cas de grossesse  <1 moisb 
Chez une patiente avec vessie neurologique, il est recommandé de réévaluer le risque infectieux urinaire en cas de grossesse  <1 moisb 
Chez une patiente avec vessie neurologique, il est recommandé de réévaluer le traitement de la constipation en cas de grossesse  <1 moisb 

[a]  Accord fort.
[b]  Accord relatif.

Tableau 4 - Prise en charge thérapeutique – population spécifique.
Recommandations pour la prise en charge thérapeutique  Blessé médullaire  Dysraphisme  Cérébrolésé  Sclérose en plaques  Syndrome parkinsonien  Atteinte périphérique 
Chez un patient avec hyperactivité détrusorienne et PDET MAX>40cm d’eau, il est recommandé de faire une consultation pour initier un traitement  <1 moisa  <1 moisb  –  1 à 6 moisb  1 à 6 moisb  – 
Chez un patient avec hyperactivité détrusorienne et PDET MAX≤40cm d’eau, il est recommandé de faire une consultation pour initier un traitement  1 à 6 moisb  1 à 6 moisb  Non-déterminantb  Non-déterminantb  1 à 6 moisa  – 
En cas d’hyperactivité détrusorienne résistante au traitement médicamenteux, et Pdet max>40cmH2O, il est recommandé d’évaluer le patient en vue de proposer une alternative chirurgicale  <1 moisb  1 à 6 moisb  –  1 à 6 moisb  –  – 
En cas d’hyperactivité détrusorienne résistante au traitement médicamenteux, et Pdet max≤40cmH2O, il est recommandé d’évaluer le patient en vue de proposer une alternative chirurgicale  1 à 6 moisb  1 à 6 moisb  –  –  –  – 
Chez un patient avec une compliance<20mL/cmH20, il est recommandé de faire une consultation pour initier un traitement  <1 moisa  <1 moisa  <1 moisb  <1 moisb  1 à 6 moisb  – 
En cas de trouble de la compliance<20cmH2O résistante au traitement médicamenteux, il est recommandé d’évaluer le patient en vue de proposer une alternative chirurgicale  <1 moisa  <1 moisa  –  1 à 6 moisa  –  – 
Chez un patient avec hyperactivité vésicale avec gêne fonctionnelle importante, il est recommandé de réévaluer les possibilités thérapeutiques au cours d’une consultation  –  –  <1 moisb  <1 moisb  1 à 6 moisa  – 
Chez un patient avec hyperactivité vésicale sans gêne fonctionnelle importante, il est recommandé de réévaluer les possibilités thérapeutiques au cours d’une consultation  –  –  6 à 12 moisa  –  –  – 
Chez un patient avec incontinence urinaire et trouble de la mobilité et/ou de la sensibilité, il est recommandé de réévaluer les possibilités thérapeutiques au cours d’une consultation  –  –  1 à 6 moisb  1 à 6 moisb  –  – 
Chez un patient en miction réflexe ou manœuvre de Crédé dans un contexte de lésion traumatique médullaire récente, il est recommandé de programmer un apprentissage des autosondages dans un service spécialisé  <1 mois si trauma récentb  1 à 6 moisb  –  1 à 6 moisb  1 à 6 moisb  – 
  1 à 6 mois si trauma ancienb           
Chez un patient avec impossibilité de sondage par voie urétrale, il est recommandé d’évaluer le patient en vue de réaliser une chirurgie de cystostomie continente  <1 moisb  <1 moisb  –  1 à 6 moisb  –  – 
Chez un patient avec difficulté de sondage par voie urétrale, il est recommandé d’évaluer le patient en vue de réaliser une chirurgie de cystostomie continente  –  1 à 6 moisb  –  –  –  – 
Chez un patient avec bon équilibre urinaire mais dégradation neurologique progressive rendant difficile le maintien des modalités de prise en charge urologique actuelle, il est recommandé de revoir le patient pour discuter d’une alternative chirurgicale  –  –  –  1 à 6 moisb  1 à 6 moisa  – 
Chez un patient en miction par poussées abdominales ou manœuvre de Crédé dans le cadre d’une neurovessie périphérique évoluant depuis plus d’un an, il est recommandé de programmer un apprentissage des autosondages dans un service spécialisé  –  –  –  –  –  1 à 6 moisa 
Chez un patient en miction par poussées abdominales ou manœuvre de Crédé dans le cadre d’une neurovessie périphérique évoluant depuis moins d’un an, il est recommandé de programmer un apprentissage des autosondages dans un service spécialisé  –  –  –  –  –  <1 moisb 

[a]  Accord fort.
[b]  Accord relatif.

Tableau 5 - Suivi – population générale.
Recommandations de suivi neuro-urologique chez les patients avec vessie neurologique  Délai 
Après l’introduction ou la modification d’une thérapeutique (médicamenteuse/dispositif médical/rééducation) chez un patient neurologique présentant un syndrome d’hyperactivité vésicale sans hyperactivité détrusorienne, il est recommandé de réaliser un suivi neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  1 à 6 moisa 
Après l’introduction ou la modification d’une thérapeutique (médicamenteuse/dispositif médical/rééducation) chez un patient neurologique présentant une hyperactivité détrusorienne, il est recommandé de réaliser un suivi neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  1 à 6 moisa 
Chez un patient neurologique avec un trouble de la compliance (<20mL/cmH2O), il est recommandé de (re)voir le patient, après un traitement médicamenteux  1 à 6 moisa 
Chez un patient neurologique avec un trouble de la compliance (<20mL/cmH2O), il est recommandé de réévaluer l’efficacité du traitement après injection de toxine intradétrusorienne  1 à 6 moisb 
Chez un patient neurologique venant de bénéficier d’une éducation thérapeutique aux autosondages, il est recommandé de réaliser un suivi neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  <1 moisb 
Chez un patient neurologique venant de bénéficier d’une éducation thérapeutique à la pose d’étui pénien, il est recommandé de réaliser un suivi neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  1 à 6 moisa 
Chez un patient neurologique venant de bénéficier d’une éducation thérapeutique aux irrigations trans-anales, il est recommandé de réaliser un suivi neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  <1 moisb 
Chez un patient neurologique en hétérosondages pour lequel il a été décidé de ne pas modifier le mode mictionnel, il est recommandé de réaliser un suivi neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  6 à 12 moisa 
Chez un patient neurologique en cathéter sus-pubien pour lequel il a été décidé de ne pas modifier le mode mictionnel, il est recommandé de réaliser un suivi neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  6 à 12 moisa 
Chez un patient neurologique en sonde à demeure pour lequel il a été décidé de ne pas modifier le mode mictionnel, il est recommandé de réaliser un suivi neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  6 à 12 moisb 
Au-delà de la phase post-chirurgicale (après la phase de stabilisation), chez un patient neurologique opéré d’une chirurgie de dérivation cutanée continente (Mitrofanoff, Monti, Casale), sans complication, il est recommandé de réaliser un suivi neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  6 à 12 moisa 
Au-delà de la phase post-chirurgicale (après la phase de stabilisation), chez un patient neurologique ayant été opéré d’une entérocystoplastie d’agrandissement, il est recommandé de réaliser un suivi neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  6 à 12 moisa 
Au-delà de la phase post-chirurgicale (après la phase de stabilisation), chez un patient neurologique en miction réflexe, ayant été opéré d’une sphinctérotomie il y a plus d’un an et stable, il est recommandé de proposer un suivi neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  6 à 12 moisa 
Au-delà de la phase post-chirurgicale (après la phase de stabilisation), chez un patient neurologique ayant été opéré d’une chirurgie de lithiase du haut appareil urinaire, il est recommandé de réaliser un suivi neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  6 à 12 moisa 
After the post-surgery stabilization phase of an artificial urinary sphincter implantation, a follow-up (regardless of the modalities) is recommended within   6 à 12 moisb 
Chez un patient neurologique ayant été opéré d’une dérivation urinaire non continente (Bricker) depuis plus d’1 an, avec une situation stable (pas de complication), il est recommandé de réaliser un suivi neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  6 à 12 moisa 
Chez un patient neurologique ayant eu une dérivation urinaire non continente (Bricker) pour une fistule urétropérinéale avec escarre, il est recommandé de réévaluer la cicatrisation de l’escarre  1 à 6 moisa 
Chez une patiente enceinte présentant une vessie neurologique, quel que soit le mode mictionnel et la pathologie sous-jacente, il est recommandé de réaliser un suivi en centre expert avec prise en charge pluridisciplinaire  <1 moisa 

[a]  Accord fort.
[b]  Accord relatif.

Tableau 6 - Suivi – population spécifique.
Suivi  Blessé médullaire  Dysraphisme  Cérébrolésé  Sclérose en plaques  Syndrome parkinsonien  Atteinte périphérique 
Chez un patient avec vessie neurologique initialement à haut risque, définie par une compliance<20mL/cmH20 et/ou des pressions détrusoriennes>40cmH20 et/ou durée de l’hyperactivité détrusorienne>30 %, stable sur le plan clinique et paraclinique sous traitement, sans complication intercurrente, à distance de l’épisode initial (>2 ans), il est recommandé de réaliser un suivi (quelles qu’en soient les modalités) dans un délai de  6 à 12 moisa  6 à 12 moisa  6 à 12 moisa  6 à 12 moisa  6 à 12 moisa  – 
Chez un patient avec vessie neurologique initialement à bas risque, définie par une compliance>20mL/cmH20 et/ou des pressions détrusoriennes≤40cmH20 et/ou durée de l’hyperactivité détrusorienne<30 %, stable sur le plan clinique et paraclinique sous traitement, sans complication intercurrente, à distance de l’épisode initial (>2 ans), il est recommandé de réaliser un suivi (quelles qu’en soient les modalités) dans un délai de  >12 moisb  >12 moisb  >12 moisa  >12 moisb  >12 moisb  – 
Chez un patient blessé médullaire à moins d’un an du traumatisme, présentant une vessie acontractile (quel que soit le mode mictionnel) il est recommandé de réaliser un suivi (quelles qu’en soient les modalités) dans un délai de  1 à 6 moisa  –  –  –  –  – 
Chez un patient blessé médullaire, avec traumatisme compris entre 1 et 2 ans, présentant une vessie acontractile (quel que soit le mode mictionnel) il est recommandé de réaliser un suivi (quelles qu’en soient les modalités) dans un délai de  6 à 12 moisb  –  –  –  –  – 
Chez un patient blessé médullaire, avec traumatisme datant de plus de 2 ans, présentant une vessie acontractile (quel que soit le mode mictionnel) il est recommandé de réaliser un suivi (quelles qu’en soient les modalités) dans un délai de  >12 moisa  –  –  –  –  – 
Dans la première année suivant l’implantation d’un électrostimulateur des racines sacrées type BRINDLEY, il est recommandé de prévoir une évaluation neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités) dans un délai de  1 à 6 moisb  –  –  –  –  – 
Passée la première année suivant l’implantation d’un électrostimulateur des racines sacrées type BRINDLEY, il est recommandé de prévoir une évaluation neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités) dans un délai de  6 à 12 moisb  –  –  –  –  – 
Chez un patient présentant une vessie acontractile (quel que soit le mode mictionnel) avec une situation stable sur le plan clinique, il est recommandé de réaliser un suivi (quelles qu’en soient les modalités) dans un délai de  –  >12 moisb  –  –  –  – 
Il est recommandé de proposer une consultation de transition au moment de l’adolescence chez les patients avec troubles vésicosphinctériens d’origine neuro-urologique, dans un délai de  –  6 à 12 moisa  –  –  –  – 
Il est recommandé de réévaluer la technique et le matériel d’autosondages intermittents propres au moment du passage vers l’âge adulte (transition) dans un délai de  –  6 à 12 moisa  –  –  –  – 
Chez un patient présentant une vessie acontractile sur évènement ou pathologie datant de moins de 1 an (quel que soit le mode mictionnel) avec une situation stable, il est recommandé de réaliser un suivi (quelles qu’en soient les modalités) dans un délai de  –  –  –  –  –  1 à 6 moisa 
Chez un patient présentant une vessie acontractile sur évènement ou pathologie datant de 1 à 2 ans (quel que soit le mode mictionnel) avec une situation stable, il est recommandé de réaliser un suivi (quelles qu’en soient les modalités) dans un délai de  –  –  –  –  –  6 à 12 moisa 
Chez un patient présentant une vessie acontractile sur évènement ou pathologie datant de plus de 2 ans (quel que soit le mode mictionnel) avec une situation stable, il est recommandé de réaliser un suivi (quelles qu’en soient les modalités) dans un délai de  –  –  –  –  –  >12 moisa 

[a]  Accord fort.
[b]  Accord relatif.

Tableau 7 - Complications – population générale.
Recommandations pour l’évaluation et la prise en charge des complications neuro-urologiques des patients avec vessie neurologique  Délai 
Chez un patient neurologique avec une vessie rétentionniste (complète), avec altération cognitive ou fonctionnelle temporaire empêchant la réalisation des sondages intermittents, il est recommandé de (re)voir le patient  Sans délaia 
Chez un patient neurologique avec une vessie rétentionniste (complète), avec altération cognitive ou fonctionnelle définitive empêchant la réalisation des sondages intermittents, il est recommandé de (re)voir le patient  Sans délaia 
Chez un patient neurologique avec vessie rétentionniste (partielle), avec altération cognitive ou fonctionnelle temporaire empêchant la réalisation des sondages intermittents, il est recommandé de (re)voir le patient  <1 moisa 
Chez un patient neurologique avec une vessie rétentionniste (partielle), avec altération cognitive ou fonctionnelle définitive empêchant la réalisation des sondages intermittents, il est recommandé de (re)voir le patient  <1 moisb 
Si une thérapeutique a été introduite pour prendre en charge une complication aiguë (infection urinaire fébrile, hyperréflexie autonome, hématurie…) chez un patient neurologique, il est recommandé de réaliser un suivi neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités)  <1 moisb 
Chez un patient neurologique réalisant des sondages intermittents, ayant une urétrorragie récente, il est recommandé de (re)voir le patient  <1 moisa 
Chez un patient neurologique avec une sphinctérotomie prothétique/chirurgicale et ayant perdu les mictions réflexes, il est recommandé de (re)voir le patient  Sans délaia 
Chez un patient neurologique ayant eu un épisode isolé d’infection urinaire fébrile, il est recommandé de (re)voir le patient  1 à 6 moisa 
Chez un patient neurologique ayant des infections urinaires basses récidivantes (≥4 épisodes/an), il est recommandé de (re)voir le patient  1 à 6 moisb 
Chez un patient neurologique ayant des infections urinaires fébriles récidivantes (≥4 épisodes/an), il est recommandé de (re)voir le patient  1 à 6 moisa 
Chez un patient neurologique ayant une fistule vésico périnéale ou urétro périnéale, il est recommandé de (re)voir le patient  Sans délaia 
Chez un patient neurologique ayant une escarre périnéale avec incontinence urinaire/fécale, il est recommandé de (re)voir le patient  Sans délaia 
Chez un patient neurologique avec rectorragies au cours des irrigations coliques trans anales, il est recommandé de (re)voir le patient  <1 moisa 
Chez un patient neurologique avec des douleurs récentes au cours des irrigations coliques trans anales, il est recommandé de (re)voir le patient  Sans délaib 
Chez un patient neurologique avec érection prolongée/priapisme, il est recommandé de (re)voir le patient  Sans délaia 
Chez une patiente avec vessie neurologique, il est recommandé de rediscuter du mode mictionnel en cas de difficulté aux autosondages au cours de la grossesse  Sans délaia 
Une patiente enceinte présentant une vessie neurologique, quel que soit le mode mictionnel et la pathologie sous-jacente, doit être revue en cas de complication (HRA, infections urinaires symptomatiques…)  Sans délaia 
Chez un patient neurologique avec découverte de dilatation unilatérale des cavités pyélocalicielles, il est recommandé de (re)voir le patient  <1 moisb 
Chez un patient neurologique avec découverte de dilatation bilatérale des cavités pyélocalicielles, il est recommandé de (re)voir le patient  Sans délaia 
Chez un patient neurologique avec découverte de reflux vésico-urétéral unilatéral de grade 1 ou 2, asymptomatique et dans le cadre d’un détrusor stable et normocompliant, il est recommandé de (re)voir le patient  6 à 12 moisb 
Chez un patient neurologique avec découverte de reflux vésico-urétéral unilatéral de grade 1 ou 2, symptomatique et/ou dans le cadre d’un détrusor hyperactif et/ou hypocompliant, ou dans le cas où le fonctionnement vésical n’a pas encore été documenté, il est recommandé de (re)voir le patient  1 à 6 moisa 
Chez un patient neurologique avec découverte de reflux vésico-urétéral bilatéral de grade 1 ou 2, il est recommandé de (re)voir le patient  1 à 6 moisa 
Chez un patient neurologique avec découverte de reflux vésico-urétéral unilatéral de grade 3 ou plus, asymptomatique et dans le cadre d’un détrusor stable et normocompliant, il est recommandé de (re)voir le patient  1 à 6 moisb 
Chez un patient neurologique avec découverte de reflux vésico-urétéral unilatéral de grade 3 ou plus, symptomatique et/ou dans le cadre d’un détrusor hyperactif et/ou hypocompliant, ou dans le cas où le fonctionnement vésical n’a pas encore été documenté, il est recommandé de (re)voir le patient  <1 moisa 
Chez un patient neurologique avec découverte de reflux vésico-urétéral bilatéral de grade 3 ou plus, asymptomatique et dans le cadre d’un détrusor stable et normocompliant, il est recommandé de (re)voir le patient  1 à 6 moisb 
Chez un patient neurologique avec découverte de reflux vésico-urétéral bilatéral de grade 3 ou plus, symptomatique et/ou dans le cadre d’un détrusor hyperactif et/ou hypocompliant, ou dans le cas où le fonctionnement vésical n’a pas encore été documenté, il est recommandé de (re)voir le patient  <1 moisa 
Chez un patient neurologique avec découverte d’une insuffisance rénale (DFG<15mL/min), il est recommandé de (re)voir le patient  Sans délaia 
Chez un patient neurologique avec découverte d’une insuffisance rénale (DFG 15–30mL/min), il est recommandé de (re)voir le patient  <1 moisa 
Chez un patient neurologique avec découverte d’une insuffisance rénale (DFG 30–60mL/min), il est recommandé de (re)voir le patient  <1 moisb 
Chez un patient neurologique avec découverte de lithiase urétrale, il est recommandé de revoir le patient  Sans délaia 
Chez un patient neurologique avec découverte de lithiase vésicale asymptomatique, il est recommandé de (re)voir le patient  1 à 6 moisa 
Chez un patient neurologique avec découverte de lithiase rénale avec enclavement urétéral symptomatique il est recommandé de revoir le patient  Sans délaia 
Chez un patient neurologique avec découverte de lithiase rénale avec enclavement urétéral asymptomatique il est recommandé de revoir le patient  <1 moisb 
Chez un patient neurologique avec découverte de lithiase rénale asymptomatique, il est recommandé de (re)voir le patient  1 à 6 moisb 
Chez un patient neurologique avec découverte de lithiase majorant la symptomatologie urinaire, il est recommandé de revoir le patient  <1 moisa 
Chez un patient neurologique avec probable dysfonctionnement de dispositif implantable type sphincter artificiel, il est recommandé de (re)voir le patient  Sans délaia 
Chez un patient neurologique avec probable exposition/infection de matériel prothétique type sphincter artificiel, il est recommandé de (re)voir le patient  Sans délaia 
Chez un patient neurologique avec probable exposition/infection de neuro-modulation sacrée, il est recommandé de (re)voir le patient  Sans délaia 
Chez un patient neurologique avec probable dysfonctionnement de dispositif implantable type ballons ACT, il est recommandé de (re)voir le patient  <1 moisb 
Chez un patient neurologique avec probable exposition/infection de matériel prothétique type ballons ACT, il est recommandé de (re)voir le patient  Sans délaia 
Chez un patient neurologique avec probable exposition/infection de matériel prothétique type prothèse de promontofixation, il est recommandé de (re)voir le patient  Sans délaia 
Chez un patient neurologique avec probable exposition/infection de matériel prothétique type bandelette sous urétrale, il est recommandé de (re)voir le patient  Sans délaia 

Légende :
ACT : Adjustable Continence Therapy  ; DFG : débit de filtration glomérulaire.
 
[a]  Accord fort.
[b]  Accord relatif.

Tableau 8 - Complications – population spécifique : blessés médullaires.
Recommandations  Délai 
Chez un patient neurologique avec électrostimulateur des racines sacrées type BRINDLEY, en cas de dysfonctionnement, il est recommandé de (re)voir le patient  Sans délaia 
Chez un patient neurologique avec découverte de lithiase avec phénomène d’hyperréflexie autonome, il est recommandé de revoir le patient  Sans délaia 

[a]  Accord fort.

Nom  Spécialité  Revue de littérature  Formulation des propositions 
Amarenco G.  MPR  Supervision  Supervision 
Bey E.  Urologue  Échelle de risques  Échelle de risques/diagnostic 
Biardeau X.  Urologue  Facteurs de risque  Complication 
Denys P.  MPR  Supervision  Supervision 
Haddad R.  MPR  Échelle de risques  Échelle de risques/diagnostic 
Hentzen C.  MPR  Facteurs de risque  Traitement 
Joussain C.  MPR  Facteurs de risque  Suivi 
Perrouin-Verbe M.A.  Urologue  Facteurs de risque  Suivi 
Peyronnet B.  Urologue  Facteurs de risque  Traitement 
Turmel N.  MPR  Facteurs de risque  Complication 

Légende :
MPR : médecine physique et de réadaptation.
 

Nom  Spécialité  Groupe 
Albert Thierry  MPR 
Chesnel Camille  MPR 
Even Alexia  MPR 
Gélis Anthony  MPR 
Jousse Marylène  MPR 
Kerdraon Jacques  MPR 
Le Chapelain Loïc  MPR 
Lefort Marc  MPR 
Perrouin Verbe Brigitte  MPR 
Reiss Bénédicte  MPR 
Bennour Ania  Urologue pédiatrique 
Faure Alice  Urologue pédiatrique 
Forin Véronique  MPR 
Lallemant Pauline  MPR 
Peycelon Matthieu  Urologue pédiatrique 
Verollet Delphine  MPR 
Amarenco Gérard  MPR 
Charlanes Audrey  MPR 
Charvier Kathleen  MPR 
De Sèze Marianne  MPR 
Hermieu Jean François  Urologue 
Karsenty Gilles  Urologue 
Kassouha Ammar  MPR 
Keppenne Véronique  Urologue 
Leroi Anne Marie  Physiologiste 
Paratte Bernard  MPR 
Peyrat Laurence  Urologue 
Roumeguère Thierry  Urologue 
Capon Grégoire  Gynécologue 
Castel Lacanal Evelyne  MPR 
Deffieux Xavier  Gynécologue 
Lapeyre Eric  MPR 
Le Breton Frédérique  MPR 
Opsomer Reinier  Urologue 
Phé Véronique  Urologue 
Prévinaire Jean Gabriel  MPR 
Robain Gilberte  MPR 
Saussine Christian  Urologue 
Soler Jean Marc  MPR 
Chartier Kastler Emmanuel  Urologue 
Cornu Jean Nicolas  Urologue 
Denys Pierre  MPR 
Gamé Xavier  Urologue 
Guinet Lacoste Amandine  MPR 
Le Normand Loïc  Urologue 
Leon Priscilla  Urologue 
Manunta Andrea  Urologue 
Ruffion Alain  Urologue 
Schurch Brigitte  MPR 

Légende :
MPR : médecine physique et de réadaptation.
 

Tour  Proposition  Discussion groupe de pilotage 
Chez les patients blessés médullaires
Chez un patient avec une majoration de spasticité, il est recommandé de réaliser une évaluation neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités), dans un délai inférieur à un mois 
Non pertinent, la majoration de spasticité nécessite une évaluation globale et d’autres facteurs évidents peuvent être éliminés au préalable 
Chez les patients avec dysraphisme spinal
Chez un patient avec une majoration de spasticité, il est recommandé de réaliser une évaluation neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités), dans un délai de 1 à 6 mois 
Non pertinent, la majoration de spasticité nécessite une évaluation globale et d’autres facteurs évidents peuvent être éliminés au préalable. D’autre part, une spasticité importante des membres inférieurs chez les patients avec dysraphisme n’est pas fréquente 
Chez les patients avec sclérose en plaques
Avant la mise en route d’un traitement immunosuppresseur dans le traitement de la SEP, il est recommandé de réaliser une évaluation neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités), dans un délai de 1 à 6 mois 
Proposition trop générale, dépend du traitement envisagé, hors sujet 
Évaluation diagnostique
Chez un patient neurologique (hors blessé médullaire) n’ayant jamais eu d’évaluation neuro-urologique, il est recommandé de réaliser une évaluation neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités), dans un délai de 6 à 12 mois 
Pas de consensus possible, est décliné dans les autres propositions avec différentes présentations 
Chez les patients cérébrolésés
a. Chez un patient avec hyperactivité détrusorienne et PDET MAX>40cm d’eau, il est recommandé de faire une consultation pour initier un traitement dans un délai inférieur à un mois
b. Chez un patient avec hyperactivité détrusorienne et PDET MAX≤40cm d’eau, il est recommandé de faire une consultation pour initier un traitement dans un délai de 1 à 6 mois 
Pas de consensus trouvé, le délai est dicté par la gêne, pas d’influence de la Pdet 
Chez les patients avec sclérose en plaques
Chez un patient avec hyperactivité détrusorienne et PDET MAX≤40cm d’eau, il est recommandé de faire une consultation pour initier un traitement dans un délai de 1 à 6 mois 
Pas de consensus trouvé, le délai est dicté par la gêne dans ce cadre 
Chez les patients avec sclérose en plaques
Chez un patient avec hyperactivité vésicale sans gêne fonctionnelle importante, il est recommandé de réévaluer les possibilités thérapeutiques au cours d’une consultation dans un délai de 1 à 6 mois 
Pas de consensus trouvé, manque de pertinence de la question du fait de l’absence de gêne 
Chez les patients avec sclérose en plaques
Chez un patient avec difficulté de sondage par voie urétrale, il est recommandé d’évaluer le patient en vue de réaliser une chirurgie de cystostomie continente dans un délai de 1 à 6 mois 
Pas de consensus trouvé, la réévaluation de la possibilité d’autosondage est abordée dans les autres propositions. De plus, la chirurgie de cystostomie continente à des indications très limitées dans la SEP 
Chez les patients avec sclérose en plaques
En cas d’hyperactivité détrusorienne résistante au traitement médicamenteux, et Pdet max≤40cmH2O, il est recommandé d’évaluer le patient en vue de proposer une alternative chirurgicale dans un délai de 1 à 6 mois 
Pas de consensus trouvé, le délai est dicté par la gêne dans ce cadre 
Évaluation diagnostique
Chez un patient neurologique avec une infection urinaire fébrile en cours, il est recommandé de réaliser une évaluation neuro-urologique (quelles qu’en soient les modalités) en urgence 
Question supprimée car mal comprise par le panel et interprétée comme la nécessité du traitement de l’infection, et non la recherche des facteurs favorisants et réévaluation des traitements de la vessie neurologique 
Complications
Chez un patient neurologique ayant eu un épisode isolé d’infection urinaire basse récent, il est recommandé de (re)voir le patient dans un délai de 6 à 12 mois 
Pas de consensus trouvé, proposition non pertinente 
Complications
Chez un patient neurologique avec probable dysfonctionnement de dispositif implantable type neuro-modulation sacrée, il est recommandé de (re)voir le patient en urgence 
Pas de consensus trouvé, ne concerne pas les patients à risque de complications pour lesquelles la neuromodulation sacrée n’est pas proposée 
 
 
Références

[1]
Nambiar A., Lucas M. Chapter 4: Guidelines for the diagnosis and treatment of overactive bladder (OAB) and neurogenic detrusor overactivity (NDO) Neurourol Urodyn 2014 ;  33 (Suppl 3) : S21-S25
 
[2]
Ginsberg D.A., Boone T.B., Cameron A.P., Gousse A., Kaufman M.R., Keays E., et al. The AUA/SUFU guideline on adult neurogenic lower urinary tract dysfunction: diagnosis and evaluation J Urol 2021 ;  206 (5) : 1097-1105 [cross-ref]
 
[3]
Ginsberg D.A., Boone T.B., Cameron A.P., Gousse A., Kaufman M.R., Keays E., et al. The AUA/SUFU guideline on adult neurogenic lower urinary tract dysfunction: treatment and follow-up J Urol 2021 ;  206 (5) : 1106-1113 [cross-ref]
 
[4]
Ruffion A., de Sèze M., Denys P., Perrouin-Verbe B., Chartier-Kastler E.Groupe d’études de neuro-urologie de langue française Groupe d’études de neuro-urologie de langue française (GENULF) guidelines for the management of spinal cord injury and spina bifida patients Progres En Urol J Assoc 2007 ;  17 (3) : 631-633 [cross-ref]
 
[5]
Schurch B., Iacovelli V., Averbeck M.A., Stefano C., Altaweel W., Finazzi Agrò E. Urodynamics in patients with spinal cord injury: a clinical review and best practice paper by a working group of The International Continence Society Urodynamics Committee Neurourol Urodyn 2018 ;  37 (2) : 581-591 [cross-ref]
 
[6]
de Sèze M., Ruffion A., Denys P., Joseph P.-A., Perrouin-Verbe B.GENULF The neurogenic bladder in multiple sclerosis: review of the literature and proposal of management guidelines Mult Scler Houndmills Basingstoke Engl 2007 ;  13 (7) : 915-928
 
[7]
Michel F., Gaillet S., Cornu J.N., Robert G., Game X., Phé V., et al. French Association of Urology. COVID-19: recommendations for functional urology Progres En Urol J Assoc 2020 ;  30 (8–9) : 414-425 [inter-ref]
 
[8]
Amparore D., Campi R., Checcucci E., Sessa F., Pecoraro A., Minervini A., et al. Forecasting the future of urology practice: a comprehensive review of the recommendations by international and European associations on priority procedures during the COVID-19 pandemic Eur Urol Focus 2020 ;  6 (5) : 1032-1048 [cross-ref]
 
[9]
Gravas S., Fournier G., Oya M., Summerton D., Scarpa R.M., Chlosta P., et al. Prioritising urological surgery in the COVID-19 era: a global reflection on guidelines Eur Urol Focus 2020 ;  6 (5) : 1104-1110 [cross-ref]
 
[10]
Rodríguez-Covarrubias F., Castillejos-Molina R.A., Autrán-Gómez A.M. Summary and considerations in genitourinary cancer patient care during the COVID-19 Pandemic Int Braz J Urol 2020 ;  46 (suppl.1) : 98-103
 
[11]
Ficarra V., Novara G., Abrate A., Bartoletti R., Crestani A., De Nunzio C., et al. Urology practice during the COVID-19 pandemic Minerva Urol E Nefrol Ital J Urol Nephrol 2020 ;  72 (3) : 369-375
 
[12]
Socarrás M.E.R., Esperto F., Bapstistussi M.D., Barufaldi F., Vital M.S., Papalia R., et al. Endourology (Lithiasis). Management, surgical considerations and follow-up of patients in the COVID-19 era Int Braz J Urol 2020 ;  46 (suppl.1) : 39-49
 
[13]
Hentzen C., Biardeau X., Turmel N., Haddad R., Bey E., Amarenco G., et al. Prioritization of risk situations in neuro-urology: guidelines from Association française d’urologie (AFU), Association francophone internationale des groupes d’animation de la paraplégie (AFIGAP), groupe de neuro-urologie de langue française (GENULF), Société française de médecine physique et de réadaptation (SOFMER) and Société interdisciplinaire francophone d’urodynamique et de pelvi-périnéologie (SIFUD-PP) World J Urol 2021 ;  40 (1) : 133-139
 
[14]
Hudson P. Applying the lessons of high risk industries to health care Qual Saf Health Care 2003 ;  12 (Suppl 1) : i7-i12
 
[15]
Wilf-Miron R., Lewenhoff I., Benyamini Z., Aviram A. From aviation to medicine: applying concepts of aviation safety to risk management in ambulatory care Qual Saf Health Care 2003 ;  12 (1) : 35-39 [cross-ref]
 
[16]
fiche_consensus_formalise.pdf [Internet]. [cited 2021 Mar 18]. Available from: https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2011-01/fiche_consensus_formalise.pdf.
 
[17]
Baillette P., Fallery B., Girard A. La méthode Delphi pour définir les accords et les controverses : applications à l’innovation dans la traçabilité et dans le e-recrutement. 18e Colloq L’Association Inf Manag  Lyon Fr: AIM (2013). 1-23
 
[18]
Gamé X., Phé V., Castel-Lacanal E., Forin V., de Sèze M., Lam O., et al. Intermittent catheterization: clinical practice guidelines from Association française d’urologie (AFU), Groupe de neuro-urologie de langue française (GENULF), Société française de médecine physique et de réadaptation (SOFMER) and Société interdisciplinaire francophone d’urodynamique et de pelvi-périnéologie (SIFUD-PP) Progres En Urol J Assoc 2020 ;  30 (5) : 232-251 [inter-ref]
 
[19]
Musco S., Padilla-Fernández B., Del Popolo G., Bonifazi M., Blok B.F.M., Groen J., et al. Value of urodynamic findings in predicting upper urinary tract damage in neuro-urological patients: a systematic review Neurourol Urodyn 2018 ;  37 (5) : 1522-1540 [cross-ref]
 
[20]
 
[21]
Ribal M.J., Cornford P., Briganti A., Knoll T., Gravas S., Babjuk M., et al. European Association of Urology Guidelines Office Rapid Reaction Group: An Organisation-wide Collaborative Effort to Adapt the European Association of Urology Guidelines Recommendations to the Coronavirus Disease 2019 Era Eur Urol 2020 ;  78 (1) : 21-28 [cross-ref]
 
[22]
López-Fando L., Bueno P., Carracedo D., Averbeck M., Castro-Díaz D.M., Chartier-Kastler E., et al. Management of female and functional urology patients during the COVID pandemic Eur Urol Focus 2020 ;  6 (5) : 1049-1057
 
[23]
Musco S., Del Popolo G., Lamartina M., Herms A., Renard J., Manassero A., et al. Neuro-urology during the COVID-19 pandemic: triage and priority of treatments Neurourol Urodyn 2020 ;  39 (7) : 2011-2015 [cross-ref]
 
[24]
Professionals S-O. EAU Guidelines: Neuro-Urology [Internet]. Uroweb. [cited 2020 May 27]. Available from: https://uroweb.org/guideline/neuro-urology/#note_45.
 
[25]
Welk B. Quality of life in neurourology patients Eur Urol Focus 2020 ;  6 (3) : 531-533 [cross-ref]
 
[26]
Crescenze I.M., Myers J.B., Lenherr S.M., Elliott S.P., Welk B., Mph D.O., et al. Predictors of low urinary quality of life in spinal cord injury patients on clean intermittent catheterization Neurourol Urodyn 2019 ;  38 (5) : 1332-1338 [cross-ref]
 
[27]
Theisen K.M., Mann R., Roth J.D., Pariser J.J., Stoffel J.T., Lenherr S.M., et al. Frequency of patient-reported UTIs is associated with poor quality of life after spinal cord injury: a prospective observational study Spinal Cord 2020 ;  58 (12) : 1274-1281 [cross-ref]
 
[28]
6th ICI Book [Internet]. ICS. [cited 2019 Oct 15]. Available from: https://www.ics.org/education/icspublications/icibooks/6thicibook.
 
[29]
Goldman H.B., Haber G.P. Recommendations for tiered stratification of urological surgery urgency in the COVID-19 era J Urol 2020 ;  204 (1) : 11-13 [cross-ref]
 
   
 
 
 

© 2022  Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
   
   

Contenu protégé