L’empreinte carbone du système de soin est estimée au niveau mondial à 4% des émissions de gaz à effet de serre, et, si les systèmes de soins étaient un état, ils seraient le 5ième émetteur de la planète.
Le bloc opératoire représente un important pourvoyeur de déchets, représentant 20 à 30% de la production d’un établissement de soins.
Réduire les Déchets d’activité de soins à risque infectieux (DASRI) est fondamental car leur destruction et leur élimination est beaucoup plus polluante que les Déchets d’activité de soins non dangereux (DASND), mais également pour des raisons économiques pour les établissements. En effet, une étude nationale donne un coût des DASRI moyen de 854 € / tonne (source : DGOS, projet ARMEN) pour 100€ en moyenne pour les DASND.
Dans l’Article R1335-1 du code de la santé publique, les Déchets à Risque Infectieux (DASRI) sont définis ainsi :
- Déchets présentant un risque infectieux, du fait qu’ils contiennent des micro-organismes viables ou leurs toxines, dont on sait ou dont on a de bonnes raisons de croire qu’en raison de leur nature, de leur quantité ou de leur métabolisme, ils causent la maladie chez l’homme ou chez d’autres organismes vivants.
- Déchets, même en l’absence de risque infectieux, relevant de l’une des catégories suivantes :
- Matériels et matériaux piquants ou coupants destinés à l’abandon, qu’ils aient été ou non en contact avec un produit biologique ;
- Produits sanguins à usage thérapeutique incomplètement utilisés ou arrivés à péremption ;
- Déchets anatomiques humains, correspondant à des fragments humains non aisément identifiables.
Ne pas confondre le danger (présence d’un micro-organisme pathogène) et le risque (présence d’un micro-organisme pathogène ET possibilité de pénétration dans l’organisme).
La définition du DASRI NE DEPEND PAS du mode d’élimination des DAS.
Pour chaque DAS, le risque infectieux existe si les conditions suivantes sont réunies :
- Présence dans le déchet d’un micro-organisme potentiellement pathogène ;
ET
- Existence d’une voie de pénétration du germe chez l’homme (aérienne, digestive, percutanée, transmuqueuse).
L’objectif aujourd’hui est de Reconnaître, Réduire les déchets et améliorer le Recyclage (3R).
Il est fondamental de limiter l’utilisation des poubelles DASRI (=poubelle jaune) dans le bloc opératoire.
Le recours à son utilisation doit rester exceptionnel.
La quasi-totalité des déchets produits au bloc opératoire peuvent être jetés dans les poubelles noires correspondant aux déchets d’activité de soins non dangereux (DASND).
Au-delà de la réduction des poubelles jaunes, mettre en place des poubelles dédiées au recyclage permettant notamment de recycler les emballages plastiques et papiers permettra de limiter leur impact carbone.