Suivi à long terme des carcinomes à cellules rénales T1a traités par radiofréquence percutanée
Évaluer les résultats oncologiques et fonctionnels à long terme du traitement ablatif des tumeurs malignes du rein T1a par radiofréquence (RF) percutanée.
Étude rétrospective monocentrique incluant tous les patients traités pour carcinomes à cellules rénales (CCR) T1a par radiofréquence, dans notre centre, de 2005 à 2009. Tous les patients ont eu une biopsie tumorale avant le traitement. Le critère de jugement principal était la récidive locale. Au total 44 CCR chez 41 patients consécutifs ont été traités (1 patient avait 3 tumeurs synchrones et 1 patient avait 2 tumeurs), soient 26 CCR à cellules claires, 13 CCR papillaires et 5 CCR chromophobes. L’âge médian au diagnostic était de 70 ans [48–82]. Le score ASA (American Society of Anesthesiologists) médian était de 2[1–3] et le débit de filtration glomérulaire (DFG) médian était de 64mL/min [26–109]. Le grade de Furhman était défini pour 39 tumeurs (CCR à cellules claires et CCR papillaires), dont 82 % étaient de grade 1-2. La taille tumorale médiane était de 20mm [11–40], et le RENAL score médian était de 4 [4–6]. Les complications étaient évaluées selon la classification Clavien-Dindo. La survie globale, la survie sans récidive et la survie sans métastases ont été calculées selon la méthode de Kaplan-Meier.
Le suivi médian était de 90,5 mois [17,8–145,3]. Trois (7 %) récidives locales ont été rapportées dans un délai médian de 26 mois [12–93]. Toutes ont été traitées par une 2e RF. La survie globale à 10 ans était de 70 % (IC95 % [56–85]). La survie sans récidive à 10 ans était de 72 % (IC95 % : [57–88]). La survie sans métastase à 10 ans était de 87 % (IC 95 % [74–97]). Le DFG médian à la date des dernières nouvelles était de 51mL/min [16–98] (p =0,05). Il y avait 5 (11,3 %) complications Clavien-Dindo 1-2 et aucune complication grade>2.
La radiofréquence percutanée pour les CCR T1a est une alternative thérapeutique, caractérisée par une morbidité faible, des résultats oncologiques et fonctionnels à long terme satisfaisants mais un risque de retraitement de 7 %.
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