Utilisation du LASER vaginal pour le traitement des pathologies génito-urinaires : revue systématique de la littérature et position du CUROPF
Le traitement par LASER vaginal est une option thérapeutique d’utilisation croissante en urogynécologie, mais son intérêt reste débattu. L’objectif de cette revue était d’établir les données de la littérature et d’en produire une analyse critique.
Une revue systématique de la littérature a été conduite jusque mars 2020 en utilisant les bases de données PubMed, Medline, Cochrane et Embase, pour identifier les études ayant utilisé le LASER dans le domaine de l’urogynécologie.
Quarante études ont été inclues dans l’analyse (8 concernant le syndrome génito-urinaire de la ménopause (SGUM), 19 pour l’incontinence urinaire à l’effort (IUE), 3 pour l’hyperactivité vésicale (HAV), 7 pour le prolapsus génital (POP), 3 pour d’autres indications). Les données étaient hétérogènes, de niveau de preuve faible à très faible. Une minorité était comparative, et seules trois étaient randomisées. Les données étaient en faveur d’une efficacité modeste du LASER dans le traitement du SGUM, de l’incontinence, de l’HAV et du prolapsus à court terme sur les symptômes, la satisfaction et la qualité de vie. Peu d’effets secondaires ont été rapportés. Cependant, des risques de biais méthodologiques majeurs ont été notés concernant l’évaluation de l’efficacité et de la sécurité. Aucune étude n’était disponible à long terme.
Bien que le LASER semble montrer des résultats encourageants, le niveau de preuve de son efficacité et de sa sécurité d’emploi (notamment à long terme) était faible. Des études de meilleure qualité apparaissaient donc nécessaires, avant une hypothétique recommandation de son utilisation hors du champ de la recherche clinique.
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