Onco-urologie du sujet âgé : aspects épidemiologiques et biologiques
Présenter dans un premier temps les données épidémiologiques du vieillissement et des cancers et en décrire les évolutions attendues. Présenter dans un second temps les données biologiques et génétiques concernant le vieillissement et les relations entre veillissement et oncogenèse.
Recherche bibliographique à partir de la base de données bibliographiques Medline (NLM outil Pubmed) et Embase, ainsi que sur les sites internet des sociétés savantes de gériatrie, des Nations Unies, de la Banque Mondiale, de l’Organisation mondiale de la santé, de l’Institut National du Cancer, de la Ligue Contre le Cancer à partir des mots-clés suivants : vieillissement, personne âgée, cancer, épidémiologie, biologie, génétique.
On observe un vieillissement de toute la population mondiale très marquée et croissant. En France, les nouveaux cas de cancers sont diagnostiqués dans 62,4 % chez des patients de plus de 65 ans et dans 11,5 % chez des patients de plus de 80 ans. La mortalité par cancer y survient dans 75,3 % chez des patients de plus de 65 ans et dans 24,8 % chez des patients de plus de 80 ans. La mortalité spécifique par cancer est toujours supérieure chez les patients âgés de plus de 75 ans par rapport aux patients plus jeunes ; cela traduit, entre autre, une discrimination selon l’âge qui est appelée âgisme. On a pu établir que le vieillissement cellulaire est marqué par 9 grandes familles d’anomalies biologiques et génomiques. Vieillissement biologique et oncogenèse sont étroitement intriqués avec des relations de mieux en mieux établies. Ils sont tous deux le produit de la sélection naturelle et sont observés chez toutes les espèces ayant à la fois des tissus de renouvellement et une distinction entre tissu germinal et tissu somatique.
Les données épidémiologiques prédisent que la cancérologie, dont la cancérologie urologique, est en passe de devenir très majoritairement de la cancérologie gériatrique ; il est indispensable et urgent que la société y soit préparée et que chaque soignant y soit aussi préparé, c’est-à-dire, formé. Les données biologiques et génétiques plaident pour une grande intrication entre vieillissement et oncogenèse ; les recherches menées dans chacun de ces domaines devraient être rapprochées pour un bénéfice réciproque.
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