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    Numéro Supplément 1- Volume 29- pp. S1-S50 (Juin 2019)

    • Editorial

      Prog Urol, 2019, Supplément 1, 29, S1

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    • Place de la médecine nucléaire au sein de la prise en charge du cancer de la prostate

      Résumé

      La médecine nucléaire est une spécialité primordiale dans l’évaluation et la prise en charge du cancer de la prostate. Son développement récent, notamment au travers de l’imagerie métabolique et la thérapie isotopique, en fait un acteur majeur dans la prise en charge du cancer de la prostate métastatique. L’objectif de cet article était de reporter sa place au sein des différents stades de la maladie au travers d’une revue compréhensive des recommandations nationales et internationales.

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      Place de la médecine nucléaire au sein de la prise en charge du cancer de la prostate

      Summary

      Nuclear medicine is a keystone specialty in the evaluation and management of prostate cancer. Its recent development, particularly through metabolic imaging and isotope therapy, has made it a major gamechanger in the management of metastatic prostate cancer. The aim of this article was to postpone its place within the various stages of the disease through a comprehensive review of national and international recommendations.

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    • Optimisation du contrôle local des cancers de la prostate à haut risque par les traitements multimodaux

      Résumé

      Le cancer de la prostate est un adénocarcinome sensible, dans plus de 80 % des cas, à la castration chimique, en raison de son hormonodépendance. Le cancer localement avancé et/ou à haut risque se définit en fonction du stade clinique, de la valeur du Prostate Spécifie Antigen (PSA) initial ou du score de Gleason élevé. L’hormonothérapie associée à la radiothérapie est le standard de la prise en charge et améliore le contrôle local, diminue le risque de métastase à distance et améliore la survie spécifique et globale. La durée d’hormonothérapie, le niveau de dose de radiothérapie seule ou associée à la curiethérapie sont des données controversées dans la littérature. La chirurgie par prostatectomie radicale est une option thérapeutique qui doit être réalisée avec un curage ganglionnaire extensif et elle s’inscrit souvent dans une séquence de soin multimodale. Le choix thérapeutique, pluridisciplinaire, dépend de l’âge et des comorbidités du patient, des critères pronostiques de la pathologie et de la fonction urinaire du patient. La recherche actuelle est orientée sur l’optimisation du contrôle local et à distance de ces formes agressives et intègre la chimiothérapie néo-adjuvante ou adjuvante de même que les nouvelles hormonothérapies.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Optimisation du contrôle local des cancers de la prostate à haut risque par les traitements multimodaux

      Summary

      Prostate cancer is a sensitive adenocarcinoma, in more than 80 % of cases, to chemical castration, due to its hormone dependence. Locally advanced and/or high-risk cancer is defined based on clinical stage, initial PSA value or high Gleason score. Hormone therapy associated with radiation therapy is the standard of management and improves local control, reduces the risk of distant metastasis and improves specific and overall survival. Duration of hormone therapy, dose level of radiation therapy alone or associated with brachytherapy are controversial data in the literature. Radical prostatectomy surgery is a therapeutic option that must be performed with extensive lymph node dissection and is often part of a multimodal care sequence. The therapeutic choice, multidisciplinary, depends on the age and co-morbidity of the patient, the prognostic criteria of the pathology and the urinary function of the patient. Current research focuses on optimizing local and distant control of these aggressive forms and incorporates neo-adjuvant or adjuvant chemotherapy and also new hormone therapies.

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    • Prise en charge du cancer de la prostate oligo-métastatique

      Résumé
      Objectifs

      Réaliser un état de l’art exhaustif du traitement du cancer de la prostate oligométastatique.

      Matériel et méthodes

      Une recherche bibliographique exhaustive à partir de Medline (www.ncbi.nlm.nih.gov), Embase (www.embase.com) et US National Library of Medicine (www.clinicaltrials.gov) a été réalisée entre 1990 et 2019 en utilisant les mots-clés suivants seuls ou en combinaison « prostate cancer ; metastasis ; oligo-metastasis ». Les articles obtenus ont été sélectionnés sur leur méthodologie, leur langue de publication (anglais/français), et leur pertinence. Après élimination des doublons et analyse des articles, 99 articles ont été sélectionnés.

      Résultats

      Le cancer de la prostate oligo-métastatique est une entité nouvelle définissant un cancer de la prostate avec un nombre limité de localisations secondaires. Ce stade devient de plus en plus fréquent du fait de progrès de l’imagerie notamment l’utilisation des nouveaux traceurs marqués (choline ou PSMA) lors des tomodensitométries par émission de positrons (TEP). Il n’y a aujourd’hui aucune définition consensuelle du stade oligo-métastatique concernant le nombre et la localisation des métastases. De plus ce stade peut être observé soit de novo lors du diagnostic du primitif, soit dans le cas de récidive après un traitement primaire. En l’absence de données de haut niveau de preuves, il n’existe pas aujourd’hui de recommandations concernant la prise en charge du cancer de la prostate à ce stade. Dans le cancer de la prostate oligo-métastatique de novo, le traitement du primitif en association avec la déprivation androgénique (DA) semble améliorer la survie chez certains patients bien sélectionnés. Ces données nécessitent cependant d’être confirmées par les nombreux essais cliniques prospectifs actuellement en cours. En cas de récidive, le traitement direct des métastases (avec ou sans DA) est régulièrement discuté mais son impact reste à analyser.

      Conclusion

      La prise en charge de la maladie oligo-métastatique est un exemple de prise en charge personnalisée et individualisée qui doit tenir compte du patient, des caractéristiques du cancer, de son traitement initial, du nombre et du site de la ou des localisations métastatiques. En absence de consensus et de recommandations de bonnes pratiques, la discussion et la validation en réunion de concertation pluridisciplinaire de la stratégie thérapeutique prennent tout leur sens.

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      Prise en charge du cancer de la prostate oligo-métastatique

      Summary
      Objective

      To review biology and management of oligometastatic prostate cancer.

      Material and Methods

      Relevant publications were identified through Medline (www.ncbi.nlm.nih.gov), Embase (www.embase.com) and the US National Library of Medicine (www.clinicaltrials.org) databases using the following keywords, alone or in association, «prostate cancer; metastasis; oligo-metastasis». Articles were selected according to methods, language of publication and relevance. After careful selection 99 publications were eligible for our review.

      Results

      Oligometastatic prostate cancer is a new entity including prostate cancer with a limited number of metastasis. This particular state becomes more frequent with the imaging progresses especially with the common use of new PET imaging with Choline or PSMA. There is no consensus about a strict definition of oligometastatic prostate cancer, number and sites of metastasis vary widely in the literature. Moreover, oligometastatic state can be observed de novo at the time of prostate cancer diagnosis as well as in case of recurrence after a primary treatment. There is actually an important lack of evidence-based medicine and no guidelines regarding treatment can be found. In de novo oligo-metatastatic prostate cancer, treatment of the primary tumor in association with androgen deprivation therapy seems to increase survival in selected patients but this needs to be confirmed by ongoing prospective clinical trials. In recurrent prostate cancer, metastasis directed therapy with or without androgen deprivation therapy is now routinely performed but its impact needs also to be analyzed.

      Conclusion

      In absence of consensus or guidelines, management of prostate cancer should be an individualized, patient-based management taking into account primary tumor stage and grade, number and types of metastasis and patient characteristics.

    • Complications des traitements multimodaux

      Prog Urol, 2019, Supplément 1, 29, S35

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    • Complications des traitements multimodaux

      Résumé

      Les traitements multimodaux, c’est-à-dire qui associent plusieurs approches thérapeutiques, prennent une place de plus en plus importante dans le cancer de la prostate, en particulier dans les formes localisées à haut risque. On peut distinguer :

      La chirurgie suivie d’une irradiation, adjuvante ou de rattrapage précoce. Le bénéfice de cette approche reste à démontrer ; par contre, plusieurs analyses prospectives tendent à montrer une fréquence accrue de séquelles, en particulier urinaires, quand elle est employée.
      La radiothérapie (RT) associée à l’hormonothérapie, qui a démontré un bénéfice significatif en survie globale dans plusieurs essais randomisés. Là encore, une altération de la qualité de vie est constamment retrouvée, en particulier en comparant avec l’irradiation exclusive. L’association d’une hormonothérapie doit être bien pesée et n’être proposée qu’aux formes à haut risque. Sa durée doit être également minimisée.
      Il n’y a pour l’instant aucune indication à associer l’hormonothérapie à la chirurgie en l’absence d’atteinte ganglionnaire.
      La combinaison d’une RT externe et d’une curiethérapie apparaît prometteuse, mais expose également à un risque plus élevé de toxicité urinaire.

      En conclusion, les approches multimodales majorent les effets secondaires par rapport à la chirurgie ou à la RT délivrées isolément. Leurs indications doivent être discutées avec le patient après évaluation du rapport bénéfices/risques.

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      Complications des traitements multimodaux

      Summary

      Multimodal regimens consist en more than one treatment to treat localized prostate cancer. They are now proposed routinely for high-risk diseases. Different approaches could be defined:

      Surgery, followed by adjuvant or salvage radiotherapy. However, the improvement of this approach on overall survival had to be demonstrated. Several retrospective studies showed that late effects, particularly urinary sequelae, are more frequent with this treatment combination compared to surgery or radiotherapy given alone.
      Radiotherapy combined with androgen-deprivation therapy (ADT) improved overall survival over radiotherapy alone or ADT alone in several randomized trials. However, alteration of quality of life is systematically reported in these trials, mostly due to ADT. Benefit of ADT must be weighted against its toxicity. Its duration must be also personalized.
      Today, there is no indication to associate ADT to surgery, except in the case of positive nodes.
      Combination of external beam radiotherapy and brachytherapy seems promising, but could lead to more frequent and severe urinary side effects.

      In conclusion, multimodal regimens increase the risk of side effects compared to surgery or radiotherapy alone. Indications of these approaches muste be discussed with the patients after a careful evaluation of the benefit/risk ratio.

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    • Prise en charge des patients sous traitement systémique

      Résumé

      À ce jour les traitements systémiques incluant les hormonothérapies ou les chimiothérapies sont utilisés à différents stades de la maladie cancéreuse prostatique. Plusieurs types de complications peuvent survenir au cours d’un traitement systémique dans le cancer de la prostate, en fonction de la gamme thérapeutique. Les plus fréquents avec l’hormonothérapie sont la fatigue, la perte musculaire, la perte osseuse, l’hypertension artérielle et les syndromes métaboliques. Sous chimiothérapie, le risque le plus important est lié à la toxicité hématologique, mais il peut également survenir des neuropathies périphériques, une mucite, de la diarrhée et des réactions d’hypersensibilité. La qualité du bilan préthérapeutique et la rigueur du suivi des patients permettent d’anticiper la plupart de ces événements, de les prévenir ou de les prendre en charge à un stade précoce lorsqu’ils se manifestent. Le volet le plus important est l’éducation du patient, qui passe par une information complète et la mise en place de soins de support dès l’initiation du traitement. Un avis spécialisé (cardiologique ou endocrinologique par exemple) est recommandé en cas de symptomatologie non contrôlée. La reprise d’un traitement ayant entraîné une complication majeure doit faire l’objet d’une discussion multidisciplinaire prenant en compte la gravité de l’événement, sa réversibilité, l’espérance de vie du patient ainsi que l’efficacité attendue de la molécule.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Prise en charge des patients sous traitement systémique

      Summary

      To date, systemic treatments, including hormone therapies or chemotherapy, are used at different stages of prostate cancer disease. Several types of complications can occur during systemic treatment in prostate cancer, depending on the therapeutic range. The most common with hormone therapy are fatigue, muscle loss, bone loss, high blood pressure and metabolic syndromes. For chemotherapy, the most significant risk is related to hematological toxicity, but peripheral neuropathies, mucositis, diarrhea and hypersensitivity reactions may also occur. The quality of the pre-treatment assessment and the rigorousness of patient follow-up make it possible to anticipate most of these events, to prevent them or to manage them at an early stage when they occur. The most important aspect is patient education, which involves comprehensive information and the implementation of supportive care as soon as the treatment is initiated. Specialized advice (e. g. cardiological or endocrinological) is recommended in the event of uncontrolled symptomatology. The resumption of treatment leading to a major complication should be the subject of a multidisciplinary discussion taking into account the severity of the event, its reversibility, the patient’s life expectancy and the expected efficacy of the molecule.

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