Les perturbateurs endocriniens en urologie : quelles informations communiquer à nos patients ?
Les perturbateurs endocriniens (PE) pourraient être impliqués dans les cancers de la prostate et du testicule, les malformations urogénitales et les troubles de la fertilité. L’objectif de cet article était de réaliser une mise au point sur les PE en urologie et de rapporter les messages clés que l’on peut communiquer à nos patients.
Une revue de la littérature a été réalisée sur la base de données PubMed en mars 2019 en utilisant les mots clés : « endocrine disruptor; urology; patient; prostate cancer; testicular cancer; testicular dysgenesis syndrome; malformation; fertility ».
Les PE sont des substances d’origine naturelle ou artificielle capables d’interférer avec le système endocrinien à chaque étape du fonctionnement hormonal. L’ensemble de la population est exposé quotidiennement à de multiples PE mais les études en milieu professionnel sont plus nombreuses étant donné l’exposition plus importante dans ce contexte. L’exemple historique du chlordécone, insecticide utilisé dans les bananeraies antillaises illustre l’implication des PE dans le cancer de la prostate. Il existe peu de données concernant le cancer du testicule mais il semblerait que l’exposition in utero aux PE constituerait une fenêtre de susceptibilité. L’altération des qualités du sperme ces dernières décennies pourrait être liée à une exposition croissante aux PE mais les données disponibles reposent sur des études de faible niveau de preuve. Enfin, plusieurs équipes ont rapporté une association entre syndrome de dysgénésie testiculaire et exposition in utero et néonatale aux PE.
Les données préliminaires concernant l’effet des PE en urologie rapportent une implication possible dans le cancer de la prostate, du testicule, les malformations urogénitales et les troubles de la fertilité. L’urologue doit être en mesure d’informer et d’aider les patients à se prémunir contre cette exposition.
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