Pourquoi l’urologue doit s’intéresser à l’immunothérapie, quelles sont les indications établies en 2018 et celles en perspectives ?
L’immunothérapie est un concept ancien en oncologie, qui consiste à exploiter l’immunité innée antitumorale comme traitement anti-cancéreux. Tandis que les premières immunothérapies consistaient à stimuler globalement le système immunitaire (interleukine, interféron), l’immunothérapie « moderne » consiste à bloquer les mécanismes par lesquels les cellules cancéreuses parviennent à échapper à l’immunité antitumorale, pour que les cellules du système immunitaire puissent les détecter et les éliminer. Deux voies permettant à la cellule tumorale d’échapper au système immunitaire ont été identifiées : la voie de PD1 et CTLA4 qui sont les cibles des principales molécules faisant l’actualité en immuno-oncologie. En général, ces spécialités sont administrées par voie IV toutes les 2 à 3 semaines. Les toxicités sont globalement inférieures aux chimiothérapies « standards ». En France, une seule AMM a été accordée, pour le nivolumab en deuxième ligne après TKI dans le traitement du cancer du rein métastatique. Les associations de traitement (anti-CTLA4+Anti-PD1 ou immunothérapie et traitement anti-VEGF pour le rein du rein) sont certainement l’avenir avec de nombreux essais en cours en uro-oncologie, en situations métastatiques, adjuvante, voire néo-adjuvante.
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