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    Numéro 8- Volume 25- pp. 435-498 (Juin 2015)

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    • Insuffisance sphinctérienne et incontinence urinaire de la femme

      Résumé
      Objectif

      L’insuffisance sphinctérienne (IS) et l’hypermobilité urétrale sont les causes essentielles de l’incontinence urinaire à l’effort (IUE) féminine. Malgré l’absence de définition consensuelle dans la littérature, l’IS doit être finement évaluée pour être correctement traitée. Le but de ce travail est de faire une mise au point sur l’insuffisance sphinctérienne de la femme (ISF).

      Matériel et méthode

      Il s’agit d’un travail de synthèse du CUROPF après analyse des articles publiés dans la base de données Medline (Pubmed) sélectionnés selon leur pertinence scientifique, des conférences de consensus et des recommandations publiées sur le sujet.

      Résultats

      Même s’il n’existe pas de définition internationale consensuelle, on peut considérer que l’ISF est une notion composite associant des données urodynamiques (PCUM<20 ou 30cmH2 0) et une ou plusieurs données cliniques (absence de mobilité urétrale, test de soutènement urétral négatif, échec d’une première chirurgie, fuites à la poussée abdominale, scores d’incontinence à l’effort élevés). L’imagerie peut apporter des éléments supplémentaires en faveur du diagnostic d’insuffisance sphinctérienne, mais la corrélation entre l’imagerie et la fonction reste modeste. Le traitement chirurgical de première intention peut être l’implantation d’une bandelette sous-urétrale (BSU), de préférence rétropubienne, si les manœuvres de soutènement de l’urètre sont positives et que la contractilité vésicale est correcte. En l’absence de mobilité urétrale, le sphincter urinaire artificiel (SUA) reste le gold standard . Les ballons ACT® sont une alternative au SUA lorsque celui-ci est contre-indiqué ou refusé par la patiente. La thérapie cellulaire est encore du domaine de la recherche clinique. La place des agents de comblement péri-urétraux n’est pas clairement définie. L’IS chez la femme âgée nécessite une attention particulière en raison de la fréquence de l’hypocontractilité vésicale et des comorbidités liées au vieillissement. Une évaluation gériatrique peut être nécessaire.

      Conclusion

      Il est important de reconnaître une IS lors de la prise en charge de l’IUE féminine afin d’en informer les patientes et de proposer les options thérapeutiques les mieux adaptées à chaque cas.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Insuffisance sphinctérienne et incontinence urinaire de la femme

      Summary
      Objective

      Stress urinary female incontinence (SUI) is primary due to intrinsic sphincter deficiency (ISD) and urethral hypermobility. Despite a lack of standardised international definition, ISD needs to be clearly diagnosed in order to be correctly treated. This work is an update about the female ISD produced from a review of a published article.

      Material and methods

      This review of article published on this subject in the Medline (Pubmed database), selected according to their scientific relevants, of consensus conferences and published guidelines, has been performed by the committee for women pelvic floor surgery of the French Urological Association.

      Results

      Although there is no international consensus definition, we can consider that the ISD is a composite concept combining urodynamic data (MUCP<20 or 30cmH2 0) and one or more clinical information (no urethral mobility, negative urethral support test, failure of a first surgery, leakage during abdominal straining, high stress incontinence scores). Imaging can provide additional evidence for intrinsic sphincter deficiency diagnosis, but the correlation between imaging and function remains low. By standardizing methodology and interpretations to better diagnose women with ISD, it may be possible to improve preoperative planning and outcomes for these patients. A retropubic midurethral sling can be performed as a first surgery. In case of a lack of urethral mobility, the artificial urinary sphincter (AUS) remains the gold standard. Adjustable continence therapy (ACT®) can be proposed as an alternative option. The efficacy and safety of muscle-derived cell therapy in ISD needs more studies. Injection of bulking agents may be an option according to the severity and the expectations of the patient. Bladder overactivity needs to be treated as first-line in case of mixed urinary incontinence. In elderly women, a careful evaluation of the bladder contractility and comorbidity must be performed. A geriatric evaluation can be necessary.

      Conclusion

      Clinical and paraclinical assessment allow to confirm the diagnosis of female ISD, to estimate its severity, and to identify associated mechanisms of incontinence (urethral hypermobility, bladder overactivity) to choose the most adapted treatment.

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    • Épines irritatives et hyperactivité vésicale neurologique

      Résumé
      Objectifs

      Décrire les interrelations entre l’hyperactivité vésicale neurogénique et le concept « d’épines irritatives ».

      Méthodes

      Une étude de la littérature après une recherche Medline des articles publiés jusqu’à juillet 2014 a été effectuée. Les mots clés portaient sur l’hyperactivité vésicale neurologique et les épines irritatives.

      Résultats

      L’hyperactivité vésicale, le plus souvent sous-tendue par une hyperactivité du détrusor, est le symptôme le plus communément rencontré au cours des neuro-vessies centrales (70 à 80 % au cours des lésions médullaires). Les mécanismes physiopathologiques en sont nombreux et variés. Les « épines irritatives » c’est-à-dire des stimuli cutanés nociceptifs, peuvent déterminer ou pérenniser l’hyperactivité vésicale par l’augmentation des stimulations afférentes au niveau segmentaire, particulièrement au niveau S2S3. C’est le reflet de l’exacerbation des réponses musculaires, viscérales et donc vésicales dans le territoire métamérique considéré. Ces épines irritatives ne s’observent qu’au cours des lésions neurologiques centrales par atteinte médullaire. Les études animales ont pu préciser le rôle de la perte de l’inhibition supra-segmentaire.

      Conclusion

      Devant tout syndrome clinique d’hyperactivité vésicale observé chez le neurologique central, la recherche d’épines irritatives est indispensable notamment en cas de modification de la typologie clinique ou urodynamique des troubles ou encore en cas d’échappement thérapeutique particulièrement aux anticholinergiques. Le traitement est d’abord celui de la suppression de ces épines irritatives.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Épines irritatives et hyperactivité vésicale neurologique

      Summary
      Objectives

      Describe the relationships between neurogenic overactive bladder and noxious stimuli.

      Methods

      Relevant data from the literature were identified primarily through a Medline search of articles published through July 2014. The search terms included overactive bladder, central nervous system, noxious visceral and cutaneous stimuli.

      Results

      Overactive bladder often due to overactive detrusor is the most common symptom observed in central neurogenic bladder (70 to 80% in case of spinal cord injury). Pathophysiological mechanisms are various and numerous. Noxious cutaneous stimuli may determine, or maintain, these symptoms by increased afferent inputs in segmental levels, particularly S2S3 levels, determining exaggerated visceral, muscle and bladder responses depending on this considered medullary level. These modifications are only observed in case of central neurogenic lesions secondary to spinal cord involvement. Animal researches have precised the role of lack of the supra-segmental inhibition.

      Conclusions

      In presence of neurogenic overactive bladder, it is always necessary to track down noxious stimuli particularly in case of modifications of clinical or urodynamic status or when the usual treatments, generally anticholinergic drugs, have a reduced efficacy. Treatment is first focused on the suppression of these noxious cutaneous stimuli.

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    • Hyperactivité vésicale idiopathique et BOTOX ®  : revue de la littérature

      Résumé
      Objectif

      Faire une revue de la littérature de l’efficacité et la tolérance de la toxine botulinique A (onabotulinumtoxinA, BOTOX®, Allergan, Irvine, CA, États-Unis) dans l’hyperactivité vésicale idiopathique (HAVi) réfractaire.

      Méthodes

      La recherche bibliographique (PubMed) était centrée sur l’efficacité, la toxicité et les effets indésirables observés dans les études cliniques de niveau de preuve 1 et 2.

      Résultats

      Onze études randomisées contrôlées, dont 3 phases III ont été sélectionnées. Elles regroupent 1008 patients ayant une HAVi réfractaire traités par toxine botulinique A BOTOX®. Les doses de 50U à 300U ont été évaluées, 100U était la dose la plus étudiée (676 patients). Dans les 2 études pivots de phases III, BOTOX® 100U est plus efficace que placebo en termes de patients continents, de symptômes et de qualité de vie (QdV). Les résultats des analyses urodynamiques, rapportés dans les études de phase II, montraient des changements plus importants que le groupe placebo à partir de la dose 100U, néanmoins pas toujours significatifs. Les effets indésirables (rétention urinaire, dysurie, infection urinaire) étaient traitables et n’influençaient pas les résultats de la QdV.

      Conclusions

      Les injections intradétrusoriennes de toxine botulinique A BOTOX® dans le traitement de l’HAVi réfractaire, une procédure mini-invasive, semblent efficaces et bien tolérées.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Hyperactivité vésicale idiopathique et BOTOX ®  : revue de la littérature

      Summary
      Aim

      Systematically review literature on the efficacy and tolerability of botulinum toxin A (onabotulinumtoxineA, BOTOX®, Allergan, CA, USA) in refractory idiopathic overactive bladder (iOAB)

      Methods

      Pubmed search on the efficacy, toxicity and adverse events of onabotulinumtoxinA in clinical trials only with level 1 and 2 evidence.

      Results

      Eleven controlled randomised trials have been selected, of which 3 phase III trials. The studies published data of 1008 patients with refractory iOAB treated with onabotulinumtoxineA. In the phase II and III trials, doses from 50U to 300U have been evaluated; more than half of the patients (n =676) with 100U. In the 2 main phase III trials, onabotulinumtoxinA has demonstrated to be more efficient compared to placebo on continence, symptoms and quality of live (QoL). Urodynamic results, reported in the phase II trials, demonstrated higher changes compared to placebo only from dose 100U on, although not always significant. Adverse events (urinary retention, dysuria, urinary tract infection) were easily treated and did not influence patient's QoL.

      Conclusion

      Intradetrusor injections of onabotulinumtoxinA (BOTOX®), a minimally-invasive procedure, seem to be efficient and well tolerated in the treatment of refractory iOAB.

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    • Aspect évolutif des lésions anatomo-cliniques des fistules urogénitales (FUG) dans le service d’urologie du CHU de Cocody de 1990 à 2011

      Résumé
      But

      Le but de cette étude était de comparer le profil anatomo-clinique des FUG dans le même service entre deux décennies : 1990 à 1999 et 2000 à 2011 afin de dégager la tendance évolutive.

      Matériel et méthodes

      Cette étude est rétrospective et porte sur une période de 22ans (janvier 1990 à décembre 2011) colligeant 190 dossiers de patientes hospitalisées dans le service d’urologie du CHU de Cocody pour FUG, dont 140 cas de 1990 à 1999 et 50 cas de 2000 à 2011. Les caractéristiques anatomo-cliniques des fistules avaient été déterminées à partir de l’examen clinique et à la demande, d’examens paracliniques, notamment l’urographie intraveineuse. La classification des fistules adoptée avait été celle de Camey.

      Résultats

      De 1990 à 1999, toutes les fistules étaient complexes et se répartissaient en 20 fistules vésico-utérines (14,29 %), 16 fistules urétéro-vaginales (11,43 %) et 104 fistules vésico-vaginales (74,29 %) dont : 80 FUG isolées et 24 FUG associées à une fistule recto-vaginale. Parmi ces 104 FUG : 22 (21,15 %) étaient cervicales, 46 trigonales (44,23 %), 14 urétrales (1 3,46 %) et 22 destructions sphinctériennes, soit 21,15 % des fistules vésico-vaginales et 15,71 % des FUG. Cent vingt-six (90 %) étaient uniques et seulement 10 % (14 cas) étaient mixtes. Elles étaient primitives dans 85,71 % des cas (120/140), récidivantes dans 7 cas (7,86 %) et multirécidivantes (>3 réinterventions) dans 9 cas (6,43 %). Le diamètre moyen des fistules était de 3cm [extrêmes : 1 et 12cm]. Dans 22 cas, soit 15,71 %, le diamètre était supérieur à 10cm. Il s’agissait de destruction cervico-sphinctérienne. De 2000 à 2011, il n’y avait pas eu de fistule vésico-utérine, mais, 6 (13,95 %) fistules urétéro-vaginales isolées et 6 (13,95 %) fistules mixtes, urétéro-vaginales associées à une fistule vésico-vaginale, 31 (62 %) fistules vésico-vaginales dont 20 (64,52 %) trigonales, 6 (19,34 %) rétro-trigonales et 2 (6,45 %) urétrales et 3 (9,68 %) de fistules recto-vaginales associées. Aucune fistule recto-vaginale ni de destruction sphinctériennes n’avaient été observées. Le diamètre moyen des fistules était de 2cm. Ces fistules étaient uniques dans 40 cas (80 %) et mixtes (FVV+F. urétéro-vaginale) dans 10 cas (20 %). Elles étaient primitives dans 35 cas (70 %) et récidivantes dans 10 cas (20 %) dont 5 (10 %) multirécidivantes. Ces fistules étaient simples dans 14 cas (28 %) et complexes dans 36 cas (72 %).

      Conclusion

      Les FUG demeurent relativement fréquentes au CHU de Cocody, mais les lésions ont évolué favorablement dans les dix dernières années où l’on note une augmentation des fistules simples au détriment des fistules complexes.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Aspect évolutif des lésions anatomo-cliniques des fistules urogénitales (FUG) dans le service d’urologie du CHU de Cocody de 1990 à 2011

      Summary
      Purpose

      The aim of this study is to compare anatomy pathological lesions seeing in urogenital fistula in Cocody Teaching Hospital between two decades, 1990 to 2000 and 2000 to 2010.

      Materiel and method

      This survey is retrospective and carries on 20 years (January 1990 to December 2011) 190 urogenital fistulas (140 cases between 1990 and 1999; 50 from 2000 to 2011) hospitalized in our unity. Anatomy clinical characteristics of these fistulas were determined by clinical or paraclinical examination.

      Results

      Between 1990 and 1999, fistulas were classified in 20 bladder-uterine fistulas (14.29%), 16 uretro-vaginal fistulas (11.43%) and 104 bladder-vaginal fistulas (74.29%) of whom 80 isolated UGFs and 24 UGFs associated with recto-vaginal fistula. These 104 UGFs were located at: bladder neck 22 cases (21.15%), bladder trigonal 46 cases (44.23%), urethra 14 cases (13.46%). Twenty-two bladder sphincter were destroyed and represented 21.15% of fistula's bladder-vaginal fistula and 15.71% of all UGFs. The average fistula diameter was 3cm [extremes: 1 and 12cm]. In 22 cases (15.71%), fistula diameter was more than 10cm. It was bladder neck and sphincter destruction. Hundred and twenty-six fistulas were isolated (90%). Only 10% (14 cases) were associated. Fistulas were primitive in 85.71% of cases (120/140), recurrent in 7 cases (7.86%) and multi-recurrent (>3reinterventions) in 9 cases (6.43%). From 2001 to 2011, no bladder-uterine fistulas were seen, but: 6 (13.95%) isolated uretero-vaginal fistulas and 6 (13.95%) uretero-vaginal fistulas associated with bladder-vaginal fistula, 31 (62%) bladder-vaginal fistulas of whom 20 (64.52%) bladder trigonal fistulas, 6 (19.34%) retro-trigonal fistulas and 2 (6.45%) urethral fistulas. Only three (9,68%) recto-vaginal fistulas were associated. The average fistula diameter was 2cm. The fistulas were isolated in 40 cases (80%) and associated (VVF+uretero vaginal F) in 10 cases (20%). Thirty-five cases (70%) were primitive and 10 cases (20%) recurrent of whom 5 (10%) many recurrent. Fistulas were classified in simple fistula in 7 cases (14%) and complex fistula in 43 cases (86%)

      Conclusion

      UGF remained relatively frequent in Cocody Teaching Hospital, but the lesions have favorably evolved in the last decade. Simple type of fistula became more frequent than complex ones.

      Level of evidence

      4.

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    • Capacité éjaculatoire chez les sujets blessés médullaires porteurs d’une prothèse endo-urétrale d’incontinentation : étude descriptive

      Résumé
      Objectifs

      Évaluer l’impact des prothèses endo-urétrales (PEU) d’incontinentation sur la capacité éjaculatoire chez le sujet blessé médullaire.

      Critère principal

      Présence d’une éjaculation après pose de prothèse endo-urétrale chez le sujet blessé médullaire haut.

      Critères secondaires

      Modification du type éjaculatoire antégrade, antéro-rétrograde ou rétrograde, du mode de stimulation, conservation possible de sperme ou des spermatozoïdes du recueil urinaire dans cette même population.

      Population et méthode

      Étude descriptive monocentrique incluant les hommes blessés médullaires ayant bénéficié de la pose ou d’un changement de PEU temporaire (Mémokath™ ou Allium™) ou définitive (Mémotherm™) entre janvier 2004 et janvier 2014 avec au moins un test éjaculatoire. Pour chaque sujet, ont été analysés : la présence d’une éjaculation, le type d’éjaculation, le mode de stimulation utilisé, la congélation éventuelle des spermatozoïdes et la spermoculture.

      Résultats

      Sur 11 sujets présentant une tétraplégie complète sur le plan moteur, on dénombrait 8 (72 %) hommes pour lesquels une éjaculation était possible après pose de PEU. Parmi ces derniers, 6 (55 %) présentaient une éjaculation antégrade ou antéro-rétrograde. Il n’a pas été possible de réaliser de congélation de spermatozoïdes chez 4 d’entre eux en raison d’une spermoculture positive (2), d’une térato-oligo-asthénospermie (1), ou d’absence de projet de procréation (1).

      Conclusion

      Dans ce faible échantillon, il a été constaté plus de 70 % d’éjaculation préservée après pose de PEU dont plus de 50 % par voie antégrade ou antéro-rétrograde. Une étude de plus grande envergure pourrait permettre de déterminer plus précisément l’impact des PEU sur la capacité éjaculatoire ou la qualité de l’éjaculat.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Capacité éjaculatoire chez les sujets blessés médullaires porteurs d’une prothèse endo-urétrale d’incontinentation : étude descriptive

      Summary
      Objectives

      To assess the impact of endo-urethral stent (EUP) of incontinentation in spinal cord injured (SCI) men on ejaculation capacity.

      First criteria

      Presence of ejaculation after EUP.

      Secondary criteria

      Modification on ejaculation type, stimulation mode, possibility of sperm conservation in the same population.

      Population and methods

      A descriptive monocentric study including SCI subjects which underwent placement or change of temporary (Mémokath™ or Allium™) or definitive (Mémotherm™) EUP between January 2004 and January 2014 with at least one ejaculatory test. Are identified for each patient: the presence of ejaculation, type of ejaculation, stimulation mode used, number of frozen specimen and results from semen analysis.

      Results

      Over 11 men with tetraplegia, complete for motricity, there were 8 (72%) for whom ejaculation was possible after laying EUP. Of these, 6 (55%) had an antegrade or antero-retrograde ejaculation. It was not possible to make a freezing straw in four of them due to infection of semen (2) or terato-oligo-astenospermia (1) or absence of reproductive project (1).

      Conclusion

      In this small sample, it was found that over 70% ejaculation have been preserved after laying EUP and more than 50% with antegrade or antero-retrograde ejaculation. A larger study would identify how EUP may alter the ejaculatory capacity or quality of the ejaculate.

      Level of evidence

      4.

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    • Intérêt de l’antibioprophylaxie et manifestations urologiques des femmes blessées médullaires au cours de la grossesse

      Résumé
      But

      De plus en plus de femmes blessées médullaires (BM) qui le désirent ont une grossesse. Très peu de données existent concernant le déroulement et l’issue de ces grossesses, notamment sur le plan urologique. Cette étude rapporte une série de cas illustrant l’expérience urologique de centres hospitalo-universitaires.

      Patientes

      Il s’agit d’une étude rétrospective qui a recensé les grossesses de femmes BM suivies entre 2000 et 2014. Les informations concernant les évènements urologiques et obstétricaux au cours des grossesses ont été relevées et une analyse avant et après instauration d’un protocole d’antibioprophylaxie cyclique orale hebdomadaire (PACOH) a été faite.

      Résultats

      Quinze femmes BM (3 tétraplégiques et 12 paraplégiques) ont donné naissance à 20 enfants. Toutes réalisaient des auto-sondages intermittents propres (ASIP) : 11 par voie basse et 4 par voie haute car porteuses d’une cystostomie continente. Le suivi moyen avant grossesse a été de 14,6ans [3–27 IC 95 %] et le suivi moyen pour l’étude a été de 8,5 mois [6,5–9 IC 95 %]. Nous avons observé de manière statistiquement significative une réduction des infections urinaires symptomatiques de 13/13 (100 %) avant PACOH à 0/7 (0 %) après PACOH (p =0,001), une réduction des infections urinaires récidivantes de 0/7 à 6/13 (p =0,03) et une réduction du nombre de menaces d’accouchements prématurés de 8/13 (61 %) à 0/7 (0 %) soit p =0,001 mais une augmentation d’apparition de bactérie multi-résistante de 0/13 (0 %) à 3/7 (43 %) soit p =0,01. Nous avons également observé une tendance à la réduction significative du nombre d’accouchements prématurés de 4/13 (31 %) à 0/13 (0 %) p =0,1 et du nombre de faibles poids de naissance de 3/13 (23 %) à 0/7 (0 %) p =0,16. Le taux de survie néonatal global est de 100 %.

      Conclusion

      Notre étude avant/après instauration d’une antibioprophylaxie cyclique orale hebdomadaire en cours de grossesse pour des femmes blessées médullaires a observé une diminution significative des infections urinaires symptomatiques et une tendance à l’amélioration des issues de grossesse.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Intérêt de l’antibioprophylaxie et manifestations urologiques des femmes blessées médullaires au cours de la grossesse

      Summary
      Objective

      More and more women with spinal cord injury (SCI) can have a pregnancy. Few data have been published on these pregnancies and their urological impact. We report a series of these cases illustrating the urological experience of specialized centers.

      Methods

      This is a retrospective study that identified pregnancies in women with SCI followed-up between 2000 and 2014. Data covering all urological and obstetric events during pregnancies, before and after implementation of weekly oral cyclic antibiotics (WOCA) program, were collected from medical records.

      Results

      Fifteen women with SCI who gave birth to 20 children were included. Three of them were quadriplegics and 12 were paraplegics. All of them performed themselves intermittent catheterization: 11 by urethral way and 4 by high way because carrying a continent cystostomy. Mean follow-up period before pregnancy was 14.6 years [3–27 years IC 95%] and the mean follow-up for the study was 8.5 months [6.5–9 IC 95%]. We observed a reduction of symptomatic urinary tract infections after WOCA onset (13/13 before vs. 0/7 after, P =0.001), a reduction of recurrent urinary infections (6/13 vs. 0/7, P =0.03), a reduction of threats to premature births (8/13 vs. 0/7, P =0.001). Multi-resistant bacteria appeared to increase (0/13 vs. 3/7, P =0.01). We also observed a trend to significant reduction of premature births number (4/13 vs. 0/13, P =0.1) and that of low birth weight (3/13 versus 0/7, P =0.1). The overall neonatal survival rate was 100%.

      Conclusion

      Our study before/after introduction of a weekly oral cycle antibiotic prophylaxis during pregnancy for women with spinal cord injury showed a significant reduction in symptomatic urinary tract infections and a tendency to improve pregnancy outcomes.

      Level of evidence

      4.

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    • Editorial Board

      Prog Urol, 2015, 8, 25, i

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