Place de l’hypofractionnement dans la radiothérapie des cancers de la prostate : revue de la littérature
La radiothérapie des cancers de la prostate a permis, ces dernières années, une alternative à la prostatectomie radicale dans certains cas de cancers localisés, en plus de s’être imposée comme traitement de choix dans les cancers localement avancés, et ceux du sujet âgé. La durée d’un traitement conventionnel de radiothérapie prostatique s’étale sur sept à huit semaines, à raison de quatre à cinq séances par semaine, en ajoutant un temps de préparation d’environ une semaine.
Une revue systématique de la littérature scientifique a été réalisée à partir de Pubmed, ainsi qu’une revue exhaustive des études randomisées rapportées lors des congrès internationaux, permettant l’analyse des nombreux schémas thérapeutiques alternatifs à cette radiothérapie conventionnelle, normofractionnée (c’est-à-dire délivrant des doses par séance entre 1,8 et 2,2 grays).
Cinq essais randomisés rapportés depuis 2005, et plusieurs milliers de patients traités en radiothérapie stéréotaxique, ont soulevé de nombreuses questions scientifiques, par ces schémas de radiothérapie alternatifs hypofractionnés (une dose par fraction supérieure à 2,2 grays par séance), plus courts, et d’efficacité antitumorale potentiellement supérieure, avec des avantages pratiques de raccourcissement du temps global de l’irradiation.
Cette analyse de la littérature scientifique sur l’hypofractionnement en radiothérapie des cancers de prostate a pour but de colliger les preuves scientifiques dont on dispose. Il faudra attendre les résultats matures des futurs essais randomisés avant de modifier les pratiques.
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