Tumeur urothéliale primitive du haut appareil urinaire et seconde localisation ultérieure intravésicale
Les carcinomes urothéliaux (CU) sont souvent multiples, à différents niveaux de l’arbre urinaire, de façon synchrone ou métachrone. Les mécanismes expliquant cette multifocalité ne sont pas encore clairement établis. Les tumeurs de la voie excrétrice urinaire supérieure (TVEUS) sont rares et représentent seulement 5 % des tumeurs urothéliales. Le site de récidive le plus fréquent après le traitement d’une TVEUS est la vessie avec des taux de récidive très variables d’une série à l’autre (15 à 50 %). Les différentes modalités thérapeutiques de la TVEUS primitive ne semblent pas jouer de rôle dans la survenue de cette récidive. Cependant, la multifocalité de la tumeur au moment du diagnostic de TVEUS primitive est un facteur de risque reconnu de récidive vésicale. D’autres facteurs ont été incriminés tels que le stade et la localisation tumorale initiale. La notion d’un antécédent de CU de vessie accroît également le risque de récidive vésicale, mais il est alors difficile de la différencier de l’évolution naturelle de la tumeur vésicale initiale ou d’une localisation secondaire après TVEUS. La quasi-totalité des tumeurs vésicales secondaires surviennent dans les deux années suivant le traitement, en particulier entre la première et la deuxième année, et sont presque exclusivement superficielles. Compte tenu de leur fréquence, une surveillance vésicale régulière (cystoscopie tous les 3 mois pendant 2 ans) est recommandée après le traitement de la TVEUS primitive. Les schémas actuels de surveillance vésicale ont un faible niveau de preuve en rapport avec la rareté de la pathologie tumorale du haut appareil urinaire.
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