Radiothérapie chez les patients à haut risque après prostatectomie radicale : postopératoire ou de rattrapage ?
L’utilisation de la radiothérapie adjuvante, de la radiothérapie de rattrapage et de l’adjonction à ces traitements d’une hormonothérapie chez les patients à haut risque de récidive locale après prostatectomie radicale reste un sujet de débat. Le but de cette revue de la littérature est d’évaluer les niveaux de preuve qui sous-tendent ces attitudes thérapeutiques (résultats, facteurs pronostiques et toxicité). La radiothérapie postopératoire augmente la survie sans récidive biochimique chez les patients de stade pT3 dans trois essais randomisés ; elle augmente la survie sans récidive clinique, la survie sans métastase et la survie globale respectivement dans deux et dans l’un de ces essais. Les toxicités de bas grade sont significativement plus fréquentes dans les bras radiothérapie, mais aucune toxicité sévère n’a été observée. L’influence de la radiothérapie sur la continence apparaît modérée. Les patients dans le bras radiothérapie présentent plus fréquemment une pollakiurie persistante à cinq ans, mais leur qualité de vie globale est significativement supérieure à long terme dans un essai randomisé. Une radiothérapie adjuvante devrait donc être proposée aux patients à haut risque de récidive locale. La radiothérapie de rattrapage est efficace chez les patients présentant une récidive biochimique, mais sur la base de données rétrospectives seulement ; les patients avec quelques facteurs défavorables peuvent également bénéficier de ce traitement. Les données concernant l’adjonction d’une hormonothérapie à une radiothérapie adjuvante ou de rattrapage ne sont que rétrospectives. Les résultats des essais cliniques en cours sont nécessaires pour comparer radiothérapie adjuvante et de rattrapage et préciser la place de l’adjonction d’une hormonothérapie.
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