Circoncision et VIH
L’idée que la circoncision diminuerait le risque de transmission du VIH par voie sexuelle date du début des années 1980, contemporaine de l’émergence de la maladie à l’échelle mondiale. De nombreuses études descriptives ont, dès lors, été menées afin de confirmer cet effet. Ces deux dernières années, trois études expérimentales ont apporté une preuve scientifique de l’effet protecteur de la circoncision, évalué à environ 60 %. Récemment, ces travaux ont été validés par l’OMS. Le mécanisme sous-jacent de cet effet protecteur reste imprécis : l’hypothèse avancée est la teneur en lymphocytes porteurs de récepteurs CD4 de la face muqueuse du prépuce chez le non-circoncis, plutôt qu’une kératinisation du gland chez le circoncis. Paradoxalement, la conduite à tenir n’est pas évidente : la circoncision prophylactique à grande échelle pose, suivant les pays, des problèmes d’acceptabilité, de faisabilité matérielle et même d’efficacité si la population, s’estimant protégée, délaisse les précautions classiques qui restent indispensables.
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