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    Numéro 6- Volume 18- pp. 331-406 (Juin 2008)

    • Circoncision et VIH

      Prog Urol, 2008, 6, 18, 331-336

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    • Circoncision et VIH

      Résumé

      L’idée que la circoncision diminuerait le risque de transmission du VIH par voie sexuelle date du début des années 1980, contemporaine de l’émergence de la maladie à l’échelle mondiale. De nombreuses études descriptives ont, dès lors, été menées afin de confirmer cet effet. Ces deux dernières années, trois études expérimentales ont apporté une preuve scientifique de l’effet protecteur de la circoncision, évalué à environ 60 %. Récemment, ces travaux ont été validés par l’OMS. Le mécanisme sous-jacent de cet effet protecteur reste imprécis : l’hypothèse avancée est la teneur en lymphocytes porteurs de récepteurs CD4 de la face muqueuse du prépuce chez le non-circoncis, plutôt qu’une kératinisation du gland chez le circoncis. Paradoxalement, la conduite à tenir n’est pas évidente : la circoncision prophylactique à grande échelle pose, suivant les pays, des problèmes d’acceptabilité, de faisabilité matérielle et même d’efficacité si la population, s’estimant protégée, délaisse les précautions classiques qui restent indispensables.

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      Circoncision et VIH

      Summary

      The idea that circumcision decreases the risk of sexual transmission of HIV was first proposed in the 1980s, at the time of the worldwide emergence of HIV infection. Many descriptive studies have subsequently been conducted to confirm this effect. Over the last two years, three experimental studies have provided scientific proof of the protective effect of circumcision, evaluated to be about 60%. These studies were recently validated by the WHO. The underlying mechanism of this protective effect remains unclear, but appears to be related more to the number of CD4+ lymphocytes on the mucosal surface of the prepuce in uncircumcised men than to keratinisation of the glans in circumcised men. Paradoxically, the practical implications are unclear, as large-scale prophylactic circumcision, depending on the country, would raise problems of acceptability, material feasibility and even efficacy if the population, considering itself to be protected, abandons conventional safe sex precautions which remain essential.

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    • Intérêts des ponctions biopsies rénales percutanées dans la prise en charge des tumeurs solides du rein inférieures ou égales à 4 cm

      Résumé
      Objectif

      Évaluer l’intérêt de la biopsie rénale percutanée diagnostique dans les tumeurs solides du rein inférieures ou égales à 4cm ainsi que son influence sur la prise en charge thérapeutique effectuée.

      Matériels et méthode

      De janvier 2001 à octobre 2006, nous avons biopsié de manière systématique les tumeurs solides du rein inférieures ou égales à 4cm par voie percutanée sous contrôle tomodensitométrique. Soixante-six tumeurs ont été biopsiées chez 65 patients (une tumeur bilatérale). Quatre patients ont eu une deuxième biopsie. Au total, 70 biopsies ont été réalisées.

      Résultats

      Parmi les biopsies, 18 % (12/66) étaient non contributives. Quatre ont été renouvelées et ont permis d’établir un diagnostic dans 50 % des cas. Deux patients avec biopsies non contributives ont été perdus de vue. Sept tumeurs bénignes (10,9 %) et 54 tumeurs malignes ont été diagnostiquées. La biopsie rénale a diagnostiqué 91 % (52/57) des tumeurs malignes et 57 % (4/7) des tumeurs bénignes. La concordance entre les résultats des biopsies et ceux de l’anatomopathologie était de 90,7 % pour le type histologique tumoral et de 64 % pour le grade nucléaire de Fuhrman. Le type histologique et le grade tumoral n’ont pas influencé le type de chirurgie pratiquée (51 patients opérés, 29 chirurgies conservatrices dont sept cas de nécessité). Quatre patients (6,3 %) pour lesquels une tumeur bénigne a été diagnostiquée à la biopsie ont été surveillés, évitant ainsi une chirurgie.

      Conclusion

      Dans notre série, nous retrouvons 10,9 % de tumeurs bénignes dont seulement 57 % ont été diagnostiquées par la biopsie. La prise en charge n’a été modifiée que pour quatre patients (6,3 %). La biopsie rénale reste une option dans le bilan préthérapeutique des tumeurs rénales inférieures ou égales à 4cm, mais ne peut être proposée de façon systématique.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Intérêts des ponctions biopsies rénales percutanées dans la prise en charge des tumeurs solides du rein inférieures ou égales à 4 cm

      Summary
      Objective

      To assess the value of diagnostic percutaneous kidney biopsy of solid renal tumours less or equal to 4cm and its impact on management.

      Materials and method

      From January 2001 to October 2006, all solid renal tumours less or equal to 4cm were systematically assessed by CT-guided percutaneous biopsy: 66 tumours were biopsied in 65 patients (one bilateral tumour) and four patients had a second biopsy. A total of 70 biopsies were performed.

      Results

      Among the biopsies, 18% (12/66) were not contributive. Four were repeated and provided a diagnosis in 50% of cases. Two patients with non contributive biopsies were lost to follow-up. Seven benign tumours (10.9%) and 54 malignant tumours were diagnosed. The kidney biopsy diagnosed 91% (52/57) of malignant tumours and 57% (4/7) of benign tumours. The concordance between biopsy results and pathology results was 90.7% for histological type of tumour and 64% for Fuhrman nuclear grade. Histological type and tumour grade had no impact on the type of surgery performed (51 patients operated, 29 kidney-preserving procedures, by necessity in seven cases). Four patients (6.3%) in whom a benign tumour was diagnosed on biopsy were simply followed, thereby avoiding surgery.

      Conclusion

      This series revealed 10.9% of benign tumours, only 57% of which were diagnosed by biopsy. Management was modified for only four patients (6.3%). Kidney biopsy remains an option in the pretreatment assessment of renal tumours less or equal to 4cm, but cannot be proposed systematically.

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    • Néphrectomie partielle laparoscopique : courbe d’apprentissage d’un interne en urologie sur un modèle porcin

      Résumé
      Introduction

      Récemment, plusieurs équipes ont confirmé la faisabilité technique de la néphrectomie partielle laparoscopique (NPL). Toutefois, cette intervention reste encore peu pratiquée car difficile techniquement et grévée d’un taux de complication hémorragique important même pour des équipes entraînées. Dans cette étude, nous avons étudié la courbe d’apprentissage de la NPL sur un modèle porcin d’un interne d’urologie. Les critères étudiés étaient le temps opératoire, le temps d’ischémie chaude et le saignement per- et postopératoire.

      Matériels et méthodes

      Quarante NPL ont été réalisées par le même opérateur. Toutes les interventions étaient réalisées après clampage artérielle et héparinisation de l’animal. La section rénale était toujours la même, elle emportait 40 % du rein et intéressait toujours les voies excrétrices (VE). Un surjet continu sur les VE, puis des points séparés sur le parenchyme étaient réalisés. Les temps opératoires et d’ischémie chaude étaient relevés. Les animaux étaient surveillés pendant dixjours. Le saignement per- et postopératoire par les drainages était comptabilisé et une opacification rétrograde était faite au dixième jour pour vérifier l’étanchéité des VE. Des tests statistiques de régression linéaire ont recherché une corrélation entre ces différents critères et le nombre de cas réalisés.

      Resultats

      La durée totale d’intervention, le temps d’ischémie chaude et le saignement global (per- et postopératoire) étaient en moyenne de 108minutes (70–140minutes), 38minutes (22–50minutes) et 95ml (10–300ml), respectivement. L’analyse de régression statistique retrouvait une corrélation directe entre le nombre de cas effectués et le saignement peropératoire (p <0,001), ainsi que le temps d’ischémie chaude (p <0,001). À partir du cas n°10, ces paramètres étaient stabilisés. Il y a eu deux fuites d’urines à j10 sur 40 interventions sans corrélation avec le nombre de cas effectués.

      Conclusion

      Le temps opératoire et la durée d’ischémie chaude ont été directement corrélés au nombre de cas effectués. Un entraînement sur un modèle porcin nous a semblé être un bon moyen de réduire la courbe d’apprentissage chez l’homme. Dix interventions ont été nécessaires pour acquérir les différents temps opératoires.

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      Néphrectomie partielle laparoscopique : courbe d’apprentissage d’un interne en urologie sur un modèle porcin

      Summary
      Introduction

      Several teams have recently confirmed the technical feasibility of laparoscopic partial nephrectomy (LPN). However, this procedure is not widely performed because it is technically difficult and associated with a high rate of bleeding complications, even for experienced teams. The authors studied the LPN learning curve for urology residents using a porcine model based on analysis of the following criteria: operating time, warm ischaemia time and intraoperative and postoperative bleeding.

      Materials and methods

      Forty LPN were performed by the same operator. All operations were performed after arterial clamping and heparinisation of the animal. The renal section was always the same, removing 40 % of the kidney and always comprised the excretory tract. A continuous running suture on the excretory tract and interrupted sutures on the parenchyma were performed. Operating time and warm ischaemia time were recorded. Animals were monitored for ten days. Intraoperative and postoperative bleeding via drains was recorded and retrograde urography was performed on the 10th day to confirm the absence of excretory tract leaks. Linear regression statistical tests investigated a correlation between these various criteria and the number of cases performed.

      Results

      The mean total operating time, warm ischaemia time and total bleeding (intraoperative and postoperative) were 108minutes (70–140minutes), 38minutes (22–50minutes) and 95ml (10–300ml), respectively. Linear regression analysis revealed a direct correlation between the number of cases performed and intraoperative bleeding (p <0.001) and warm ischaemia time (p <0.001). These parameters became stable after the 10th operated case. Two cases of urine leaks were observed on D10 out of a series of 40 operations, with no correlation with the number of cases performed.

      Conclusion

      The operating time and warm ischaemia time are directly correlated with the number of cases performed. Training on a porcine model appears to be a good way to reduce the learning curve in man. Ten operations are necessary to acquire the various steps of the procedure.

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    • Valeur pronostique du curage ganglionnaire lors des cystectomies totales pour cancer de la vessie

      Résumé
      Objectif

      Le but de notre étude rétrospective a été d’analyser l’impact de l’envahissement ganglionnaire sur les résultats carcinologiques de la cystectomie totale pour cancer de vessie.

      Matériel et méthodes

      De 1988 à 2002, 192 patients ont eu une cystectomie totale pour cancer de vessie. Un curage ganglionnaire a été réalisé chez 144 patients (75 %). Le curage a été ilio-obturateur bilatéral chez 130 patients et étendu aux axes iliaques chez 14 patients.

      Résultats

      Le curage ganglionnaire n’a pas influencé la morbidité médicale ni chirurgicale. Un envahissement ganglionnaire a été mis en évidence dans 35,4 % des cas (51/144). Une effraction tumorale de la capsule ganglionnaire a été notée chez 70,6 % (36/51) des patients pN+. Un envahissement ganglionnaire a été noté chez 16,7 % des patients pT0, chez 0 % des pTa, pTis, pT1 et chez 40, 47 et 48 % des stades pT2, pT3 et pT4, respectivement. Le suivi moyen a été de 40,3±3,5 mois (médiane : 26,6 mois; extrêmes 0–207 mois). La survie globale, spécifique et sans récidive ont été significativement influencées par l’envahissement ganglionnaire (p <0,0001, p <0,0001, p <0,0001, respectivement) et l’effraction capsulaire (p =0,0021, p =0,0027, p =0,0113 respectivement).

      Conclusion

      L’envahissement ganglionnaire et à fortiori le dépassement capsulaire ont été des facteurs pronostiques significatifs de survie globale, spécifique et sans récidive.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Valeur pronostique du curage ganglionnaire lors des cystectomies totales pour cancer de la vessie

      Summary
      Objective

      The objective of this retrospective study was to analyse the impact of lymph node invasion on survival after radical cystectomy for bladder cancer.

      Material and methods

      From 1988 to 2002, 192 patients underwent radical cystectomy for bladder cancer. Lymph node dissection was performed in 144 patients (75%) with bilateral pelvic lymph node dissection in 130 patients and extension to iliac chains in 14 patients.

      Results

      Lymph node dissection had no impact on medical or surgical morbidity. Lymph node invasion was demonstrated in 35.4% of cases (51/144). Tumour effraction of the lymph node capsule was reported in 70.6% (36/51) of pN+ patients. Lymph node invasion was reported in 16.7 % of pT0 patients, 0% of pTa, pTis, pT1 patients and 40, 47 and 48% of pT2, pT3 and pT4 patients, respectively. The mean follow-up was 40,3±3,5 months (median: 26,6; range 0–207 months). Overall, specific and recurrence-free survivals were significantly influenced by lymph node invasion (p <0,0001, p <0,0001, p <0,0001, respectively) and capsular effraction (p =0,0021, p =0,0027, p =0,0113, respectively).

      Conclusion

      Lymph node invasion and especially capsular effraction were significant prognostic factors of overall specific and recurrence-free survival.

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    • Intérêt du mélange équimolaire d’oxygène et de protoxyde d’azote (Meopa) dans les biopsies transrectales de prostate

      Résumé
      Objectif

      L’objectif de ce travail a été d’évaluer l’intérêt analgésique et anxiolytique du mélange équimolaire d’oxygène et de protoxyde d’azote (Meopa) dans la réalisation de biopsies transrectales de prostate, en le comparant à l’utilisation d’un gel de lidocaïne administré en intrarectal. Les auteurs ont évalué la douleur ressentie par les patients lors du geste et son degré de corrélation à l’état d’anxiété.

      Matériel et méthodes

      Cent deux patients ont été retenus dans l’étude, répartis en deux groupes. Les patients du groupe 1 (47 patients) ont reçu 15ml de gel de lidocaïne à 2 % en intrarectal. Les patients du groupe 2 (55 patients) ont inhalé un Meopa trois minutes avant la procédure. Une échelle visuelle analogique (EVA) graduée, de 0 à 10, était utilisée pour évaluer l’intensité de la douleur. Les malades répondaient avant le geste au questionnaire d’anxiété état de Spielberg (Test Y–A), coté de 20 à 80.

      Résultats

      Il n’existait pas de différence significative entre les scores d’anxiété des deux groupes (p =0,85). En revanche, l’intensité douloureuse évaluée par le malade avait tendance à être plus faible dans le groupe Meopa (EVA moyen 2,9 versus 3,5 ; p =0,10). Il existait une corrélation linéaire entre le score d’anxiété et l’intensité douloureuse dans le groupe lidocaïne (p =0,01), qui n’était pas retrouvée dans le groupe Meopa (p =0,92).

      Conclusion

      L’utilisation du Meopa tendait à améliorer la tolérance des biopsies de prostate. Cela s’expliquerait par une atténuation de la composante anxiogène de la douleur.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Intérêt du mélange équimolaire d’oxygène et de protoxyde d’azote (Meopa) dans les biopsies transrectales de prostate

      Summary
      Objective

      The objective of this study was to evaluate the analgesic and anxiolytic properties of an equimolar nitrous oxide-oxygen mixture (Entonox) for transrectal prostate biopsies compared with the use of intrarectal lidocaine gel. The authors evaluated the pain experienced by patients during the procedure and the correlation between pain and anxiety.

      Material and methods

      One hundred and two patients were included in the study and were divided into two groups. Patients of group 1 (47 patients) received 15ml of intrarectal 2% lidocaine gel and patients of group 2 (55 patients) inhaled Entonox for three minutes before the procedure. A visual analogue scale (VAS), graduated from 0 to 10, was used to evaluate pain intensity. Patients completed the Spielberger State-Trait Anxiety Inventory (forms Y and A), scored from 20 to 80, before the procedure.

      Results

      No significant difference in anxiety scores was observed between the two groups (p =0.85). In contrast, pain intensity evaluated by the patient tended to be lower in the Entonox group (mean VAS: 2.9 versus 3.5; p =0.10). A linear correlation was observed between the anxiety score and pain intensity in the lidocaine group (p =0.01), but not in the Entonox group (p =0.92).

      Conclusion

      The use of Entonox tended to improve the tolerability of prostate biopsies, which can be explained by attenuation of the anxiogenic component of pain.

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    • Étude de la continence urinaire après prostatectomie radicale. Comparaison entre prostatectomie rétropubienne et cœlioscopique à propos de 251 cas

      Résumé
      Introduction

      L’objectif de cette étude était de comparer les résultats en terme de continence et de qualité de vie entre la prostatectomie radicale rétropubienne et la prostatectomie radicale cœlioscopique, selon le même principe de dissection rétrograde à partir de l’apex.

      Matériel et méthode

      La série était composée de 120 malades ayant eu une prostatectomie radicale rétropubienne et 131 patients ayant eu une prostatectomie radicale cœlioscopique. Ces interventions ont été réalisées dans le service de chirurgie urologique et andrologique du CHRU de Limoges entre janvier 2002 et septembre 2005. L’évaluation de la continence était réalisée par le moyen d’un autoquestionnaire anonyme envoyé au domicile du patient. L’évaluation de la douleur était réalisée par l’étude d’échelle d’évaluation analogique et la consommation morphinique. Les facteurs prédictifs de la continence ont été analysés.

      Résultats

      Les deux groupes étaient comparables en terme de stade pathologique, score de Gleason et l’âge. Il y avait plus de patients avec des antécédents de résection endoscopique de prostate et d’obèses dans le groupe cœlioscopie. Il n’y avait pas de différence significative du degré de continence entre cœlioscopie et laparotomie (71 % versus 76 % ; p >0,05), du délais de retour à la continence (13 semaines versus neuf semaines ; p >0,05), du degré d’incontinence urinaire légère (14 % versus 13 %) modéré (7 % versus 6 %) et sévère (7 % versus 5 %). Le taux de sténose secondaire de l’anastomose était également superposable. L’âge est apparu être un facteur prédictif de continence, notamment pour le délais moyen de retour à la continence. Le poids du patient, le poids de la prostate, le stade TNM n’ont pas été des facteurs prédictif d’incontinence. Par ailleurs, le taux d’incontinence était de 40 % pour les prostatectomies de rattrapage après radiothérapie. La durée du sondage vésicale était de 6,9 j en cœlioscopie et 7,2jours en laparotomie. La consommation morphinique était statistiquement inférieure en cœlioscopie (21mg versus 36mg ; p <0,05).

      Conclusion

      La prostatectomie radicale sous cœlioscopie a semblé avoir les mêmes résultats en terme de continence que la prostatectomie rétropubienne. Cependant, il s’agissait des premières prostatectomies sous cœlioscopie réalisées dans le service. On peut espérer obtenir, avec plus d’expérience, des résultats supérieurs à la laparotomie. Par ailleurs, la technique cœlioscopique a semblé apporter un meilleur confort au malade en diminuant la douleur postopératoire.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Étude de la continence urinaire après prostatectomie radicale. Comparaison entre prostatectomie rétropubienne et cœlioscopique à propos de 251 cas

      Summary
      Introduction

      The objective of this study was to compare the results in terms of continence and quality of life between retropubic radical prostatectomy and laparoscopic radical prostatectomy, performed according to the same principle of retrograde dissection from the apex.

      Material and method

      The series was composed of 120 patients undergoing retropubic radical prostatectomy and 131 patients undergoing laparoscopic radical prostatectomy performed in the Limoges hospital, urology and andrology department, between January 2002 and September 2005. Continence was evaluated by anonymous self-administered questionnaire sent to the patient’s home. Pain was evaluated by visual analogue scale and narcotic consumption. Predictive factors of continence were analysed.

      Results

      The two groups were comparable in terms of pathological stage, Gleason score and age. The laparoscopy group comprised more patients with a history of transurethral resection of the prostate and more obese patients. No significant difference was observed between laparoscopy and laparotomy for degree of continence (71% versus 76%; p >0.05), time to return of continence (13 weeks versus nine weeks; p >0.05) and rate of mild (14% versus 13%), moderate (7% versus 6%) and severe (7% versus 5%) urinary incontinence. The anastomosis secondary stenosis rate was also identical in the two groups. Age was found to be a predictive factor for continence, especially for the mean time to return periods of continence. The patient’s weight, prostate weight and TNM stage were not predictive factors for incontinence. The incontinence rate was 40% for salvage prostatectomies after radiotherapy. The mean duration of bladder catheterization was 6.9 days in the laparoscopy group and 7.2 days in the laparotomy group. Narcotic consumption was significantly lower in the laparoscopy group (21mg versus 36mg; p <0.05).

      Conclusion

      Laparoscopic radical prostatectomy appears to give the same results in terms of continence as retropubic radical prostatectomy. However, these procedures were the first laparoscopic prostatectomies performed in the department, suggesting that, with greater experience, the results of laparoscopy could become superior to those of laparotomy. The laparoscopic technique also appeared to provide better patient comfort by decreasing postoperative pain.

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    • Résultats des néphrostomies à ballonnet dans le traitement des fistules urinaires basses

      Résumé
      But

      Étudier les résultats du drainage des urines par néphrostomies à ballonnet dans le traitement des fistules urinaires basses.

      Matériel et méthodes

      Une série de dix patients ayant une fistule urinaire basse a été traitée par néphrostomies à ballonnet. Il s’agissait d’un contexte tumoral dans huit cas et de traumatisme dans deux cas. L’indication était palliative chez deux patients.

      Résultats

      La durée de la dérivation a varié de sept à 210 jours (moyenne : 55 jours). Les seuls incidents survenus ont été trois sepsis urinaires et quatre déplacements de sonde ou du ballonnet. À l’ablation du ballonnet, il n’y a pas eu de sténose ni d’autre lésion urétérale. Le drainage par néphrostomies à ballonnet a permis d’obtenir la guérison de la fistule dans quatre cas et la chirurgie réparatrice réalisée dans les autres cas a permis d’obtenir la guérison.

      Conclusion

      La mise en place de néphrostomies à ballonnet apparaît comme une alternative à la chirurgie réparatrice en cas de fistule urinaire basse. En cas d’échec, il semble qu’elle permette de réaliser le geste dans de meilleures conditions qu’en cas de chirurgie immédiate. Cependant, ces résultats préliminaires méritent d’être confirmés sur de plus longues séries.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Résultats des néphrostomies à ballonnet dans le traitement des fistules urinaires basses

      Summary
      Objective

      To study the results of balloon nephrostomy urine drainage in the treatment of lower urinary tract fistula.

      Material and methods

      A series of 10 patients with lower urinary tract fistula was treated by balloon nephrostomy for tumour in eight cases and trauma in two cases with a palliative indication in two patients.

      Results

      The duration of diversion ranged from seven to 210 days (mean: 55 days). The only incidents observed were three cases of urinary sepsis and four cases of nephrostomy tube or balloon migration. On removal of the nephrostomy, there were no signs of stenosis or other ureteric lesion. Balloon nephrostomy drainage achieved cure of the fistula in four cases, and allowed successful surgical repair in the other cases.

      Conclusion

      Balloon nephrostomy placement appears to constitute an alternative to surgical repair for lower urinary tract fistula. In the case of failure, it appears to allow surgical repair to be performed under better conditions than in the case of immediate surgery. However, these preliminary results need to be confirmed on larger series.

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    • Connaissance, attitude et perception vis-à-vis des fistules obstétricales par les femmes camerounaises : Une enquête clinique conduite à Maroua, capitale de la province de l’extrême Nord du Cameroun

      Résumé
      Introduction

      Cette étude a eu pour but d’identifier ce que connaissent et ce que pensent les femmes sur la question de la fistule obstétricale dans la région de Maroua.

      Population et méthode

      Il s’agissait d’une étude monocentrique, transversale, descriptive et comparative. Quatre-vingt-dix-neuf femmes ont été interrogées entre mai 2005 et juillet 2005 dans le service de maternité de l’hôpital Provincial de Maroua. Les réponses du groupe de femmes déclarant avoir une connaissance préalable sur la fistule obstétricale ont été comparées avec celles des femmes déclarant n’avoir aucune connaissance sur cette question. Une différence a été considérée comme significative si p <0,05.

      Résultats

      Parmi les femmes ayant une connaissance préalable sur la fistule obstétricale, qui représentaient exactement la moitié des femmes interrogées, 18,8 % avaient reçu cette information d’un personnel médical, 8,3 % par la radio et le plus fréquemment par un proche (50 %). Une femme pouvait avoir eu l’information par plusieurs canaux. Les femmes sans connaissance préalable étaient plus souvent analphabètes (41,7 % versus 18,8 %). Qu’elle ait reçu une information préalable sur les fistules ou qu’elle soit informée par les enquêteurs, une femme sur dix déclarait qu’il fallait se suicider en cas de fistule et une femme sur trois déclarait qu’il fallait se cacher. Les femmes ayant une connaissance des fistules obstétricales savaient en majorité que celles-ci pouvaient être évitées (72,9 %) et qu’elles étaient guérissables (81,3 %).

      Conclusion et interprétation

      Les fistules obstétricales étaient insuffisamment connues par les femmes vivant dans la région de Maroua, Cameroun. Le manque de scolarisation contribue significativement à la méconnaissance de cette affection.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Connaissance, attitude et perception vis-à-vis des fistules obstétricales par les femmes camerounaises : Une enquête clinique conduite à Maroua, capitale de la province de l’extrême Nord du Cameroun

      Summary
      Introduction

      This study seeks to identify what the women who live in Maroua Cameroon know and think about obstetric fistula.

      Population and method

      It is a single hospital, cross-sectional, descriptive and comparative study. Ninety-nine women in the maternity service of the Maroua Provincial Hospital were interrogated on obstetric fistula between May and July 2005, by enquirers who were trained health agents using a questionnaire which required both closed and open answers.

      Results

      The women who had no previous knowledge of it were generally the illiterate (41.7% compared to 18.8%). More than a third of the women who had an idea of the fistula do not know that there is a surgical treatment for it. Whether they had the previous information on fistula or received it from us, one-tenth of the women suggested that suicide was the solution to fistula where as one-third of the women suggested that a patient suffering from fistula should be isolated.

      Conclusion and interpretation

      Illiteracy contributes significantly to the lack of knowledge of this affection. The population has a poor perception and a strong negative attitude towards obstetric fistula as they see isolation or suicide as the solution to it.

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    • Le traitement de l’incontinence urinaire postopératoire de l’homme par la bandelette sous-urétrale à ancrage osseux

      Résumé
      Objectif

      Évaluer les résultats du traitement de l’incontinence urinaire d’effort postopératoire de l’homme par la mise en place d’une bandelette sous-urétrale (BSU) à ancrage osseux type Invance® (AMS).

      Matériel et méthode

      Entre février 2005 et mai 2007, 29 patients ayant une incontinence urinaire d’effort secondaire à une chirurgie prostatique ont été traités par la mise en place d’une bandelette sous-urétrale à ancrage osseux type Invance®. Cette BSU consistait en une bandelette en polyester recouverte de silicone mise au niveau de l’urètre bulbaire et fixée aux branches ischiopubiennes par l’intermédiaire de six vis en titane. Les patients avaient selon le nombre de protections utilisées par 24heures une incontinence légère (un à deux), modérée (trois à quatre) ou sévère (cinq ou plus, ou étui pénien).

      Le nombre de protections, le taux de continence et les complications précoces et tardives ont été rapportés. Le succès ou continence a été défini par l’absence de fuite urinaire et de protections.

      Résultat

      L’âge moyen des patients était de 67,5 ans. L’incontinence était légère pour 12 patients (41,4 %), modérée pour six patients (20,7 %) et sévère pour 11 patients (37,9 %). Le délai moyen entre la chirurgie prostatique et la mise en place de la bandelette était de 47,9 mois. La durée moyenne de l’intervention était de 65,8minutes. Il n’y a pas eu de complication peropératoire. Deux cas (7 %) de rétention aiguë des urines spontanément résolutive ont été observés. Une explantation de la BSU pour douleur périnéale chronique ou infection du site opératoire était réalisée chez cinq patients (17 %) après un délai moyen de 4,1 mois (1–8,5 mois). Le taux de révision pour repositionnement de la vis était de 10,3  % (3 patients). À trois mois, le taux de continence était de 62,5  %. Après un recul moyen de 11,5 mois ce taux était de 37,5 % parmi lesquels 77,8 % étaient des patients avec initialement une incontinence légère ou modérée et 22,2 % avec une incontinence sévère. L’incontinence résiduelle était légère dans 41,7 %, modérée dans 8,3 % et sévère dans 12,5 %. Quatre patients avec une incontinence urinaire persistante après la mise en place de la BSU ont eu une implantation d’un sphincter artificiel urinaire.

      Conclusion

      La bandelette sous-urétrale à ancrage osseux vissé a été un traitement mini-invasif de l’incontinence urinaire postopératoire de l’homme. Sa morbidité n’a pas été négligeable (cinq explantations sur 29 patients). Les résultats ont été meilleurs pour les incontinences légères à modérées.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Le traitement de l’incontinence urinaire postopératoire de l’homme par la bandelette sous-urétrale à ancrage osseux

      Summary
      Objective

      To evaluate the results of treatment of postoperative male stress urinary incontinence by placement of an AMS Invance® bone-anchored male sling (BAMS).

      Material and method

      Between February 2005 and May 2007, 29 patients with stress urinary incontinence secondary to prostatic surgery were treated by Invance® bone-anchored male sling. This BAMS consists of a silicone-coated polyester sling placed around the bulbar urethra and anchored to the ischiopubic rami by six titanium screws. According to the number of protections used per 24hour, patients were considered to present mild (one to two), moderate (three to four) or severe (five or more, or penile sheath) incontinence. The number of protections, the continence rate and early and late complications were reported. Success or continence was defined by the absence of urine leaks and protections.

      Results

      The mean age of the patients of this series was 67.5 years. Incontinence was mild for 12 patients (41.4%), moderate for six patients (20.7%) and severe for 11 patients (37.9%). The mean interval between prostatic surgery and BAMS placement was 47.9 months. The mean operating time was 65.8minutes. There were no intraoperative complications. Two cases (7%) of spontaneously resolving acute urinary retention were observed. Explantation of the BAMS for chronic perineal pain or operative site infection was performed in five patients (17%) after a mean interval of 4.1 months (range: 1–8.5 months). The revision rate for repositioning of the screws was 10.3% (three patients). The continence rate at three months was 62.5%. After a mean follow-up of 11.5 months, this rate was 37.5%, corresponding to 77.8% of patients with initially mild or moderate incontinence and 22.2% with severe incontinence. Residual incontinence was mild in 41.7%, moderate in 8.3% and severe in 12.5%. Four patients with persistent urinary incontinence after BAMS placement were treated by artificial urinary sphincter.

      Conclusion

      Bone-anchored male sling is a minimally invasive treatment for postoperative male urinary incontinence, but is associated with significant morbidity (five explantations in a series of 29 patients). Better results were obtained for mild to moderate incontinence.

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    • Évaluation des pratiques professionnelles : audit portant sur l’antibioprophylaxie en urologie

      Résumé
      But de l’étude

      Évaluer l’observance des recommandations en antibioprophylaxie, en chirurgie urologique.

      Matériel et méthodes

      Trente pour cent des dossiers, des 288 premiers patients opérés en 2005 et relevant d’une antibioprophylaxie, ont été tirés au sort. Sur cette base de sondage (84 patients), le respect des recommandations en antibioprophylaxie du CHU de Toulouse et de la Société française d’anesthésie et réanimation (SFAR) a été recherché, selon la méthode recommandée par le Centre de coordination de la lutte contre les infections nosocomiales (CCLIN) Ouest, qui analyse l’indication, la nature du produit, le moment de l’administration et la durée du traitement.

      Résultats

      Le taux de respect de l’indication était de 88,1 %. Pour les antibioprophylaxies effectivement réalisées, la conformité aux recommandations était de 91,9 % pour la nature du produit et de 72,9 % pour le moment de l’administration. La durée était excessive dans un cas. La conformité globale était de 58,3 %.

      Conclusion

      Les recommandations en antibioprophylaxie sont imparfaitement appliquées, notamment pour ce qui concerne le moment d’administration. Des efforts doivent être poursuivis tant en terme d’observance des recommandations que d’enregistrement de l’administration et évalués de façon répétée.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Évaluation des pratiques professionnelles : audit portant sur l’antibioprophylaxie en urologie

      Summary
      Objective

      To evaluate compliance with clinical practice guidelines concerning prophylactic antibiotics in urological surgery.

      Material and methods

      Thirty per cent of the medical charts for the first 288 patients operated in 2005 and requiring prophylactic antibiotics were selected at random. On this sample of 84 patients, compliance with the CHU de Toulouse (Toulouse teaching hospital) and société française d’anesthésie et de réanimation (SFAR) (French Society of Anaesthesia and Intensive Care), prophylactic antibiotic guidelines were investigated according to the method recommended by the Centre de coordination de da lutte dontre des infections nosocomiales (CCLIN) Ouest (Nosocomial Infection Control Coordination Centre) which analyses the indication, type of antibiotic, time of administration and duration of treatment.

      Results

      The compliance rate with the indication was 88.1%. When prophylactic antibiotics were effectively administered, compliance with guidelines were 91.9% for type of antibiotic and 72.9% for time of administration. The duration was excessive in one case. The overall compliance rate was 58.3%.

      Conclusion

      Prophylactic antibiotic guidelines were inadequately applied, especially concerning the time of administration. Further progress must be made in terms of compliance with guidelines and recording of administration, which must be repeatedly evaluated.

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    • Repérage scintigraphique peropératoire d’une métastase costale unique d’un adénocarcinome prostatique opéré

      Résumé

      Nous rapportons notre attitude face à une lésion osseuse costale unique apparue dans les suites d’un adénocarcinome prostatique opéré, associée à une réélévation du PSA. Le repérage peropératoire de biopsie résection de la lésion a été réalisé par scintigraphie permettant une chirurgie ciblée emportant la lésion avec des marges saines comme confirmé par l’histologie.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Repérage scintigraphique peropératoire d’une métastase costale unique d’un adénocarcinome prostatique opéré

      Summary

      We present a case of a lonely bone lesion after a prostatic adenocarcinoma with recurrent increased PSA. The localization of the metastasis at the level of a rib is unfrequent. The precise localization of the lesion was made possible by intraoperative scintigraphy. Histology confirmed the complete resection of the lesion with safe margins.

    • Editorial Board

      Prog Urol, 2008, 6, 18, ii

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