Les thérapeutiques ciblées du cancer de vessie localement avancé et/ou métastatique
Le cancer est une pathologie complexe, caractérisée par une multitude d’anomalies moléculaires et génétiques, affectant la prolifération et la différentiation cellulaire, l’apoptose, ainsi que la mobilité (invasion). Toutes ces altérations représentent autant de cibles potentielles pour le développement de la thérapie ciblée. Ces nouvelles thérapeutiques inhibent la croissance cellulaire et sont qualifiées des cytostatiques en opposition aux chimiothérapies conventionnelles, dites cytotoxiques. L’amélioration de la compréhension de la biologie moléculaire des tumeurs de la vessie a permis de définir les différentes voies de signalisation, impliquées à la fois dans la cancérogenèse, mais aussi dans la progression tumorale et d’isoler, dans ces voies, certaines molécules-clés servant à la fois de marqueurs pronostiques mais aussi de cibles thérapeutiques potentielles. Le cancer de la vessie localement avancé et/ou métastatiques est caractérisé par les altérations des gènes p53 et rétinoblastome (Rb ), régulateurs du cycle cellulaire, qui interagissent avec la voie de transduction Ras-mitogen activated protein kinase (MPAK). La surexpression des récepteurs à tyrosine kinase, dont EGFR, VEFGR et HER2/neu, est corrélée à la progression tumorale et l’activation de la voie phosphatidyl-inositol-3 kinase (PI-3K) est impliquée dans l’invasion tumorale et l’inhibition de l’apoptose. L’hétérogénéité moléculaire des tumeurs de la vessie nécessitera l’association de plusieurs molécules permettant un traitement à la carte optimum. De plus, la modulation des voies de signalisation par ces nouvelles molécules permet de restaurer une chimiosensibilté aux médicaments cytotoxiques qui peuvent alors être associées aux traitements ciblés.
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