Objectifs.– Le but de notre étude pilote prospective a été d’analyser la survie des patients opérés d’un carcinome de vessie par une cystectomie en fonction du résultat de la TEP au ¹⁸FDG réalisée lors du bilan d’extension initial.

Méthodes.– De décembre 2005 à mars 2009, 34 patients ont eu une TEP au ¹⁸FDG dans le bilan initial avant la réalisation d’une cystectomie pour cancer de la vessie. L’indication de la cystectomie a été dans 31 cas (91 %) pour une tumeur infiltrant le muscle vésical et dans 3 cas (9 %) une tumeur de stade pT1G3 avec du carcinome in situ résistant au BCG. Une fixation suspecte d’envahissement tumorale à la TEP au ¹⁸FDG a été noté chez 15 patients (44 %) avec une hyperfixation ganglionnaire pelvienne dans 6 cas (18 %) et/ou une hyperfixation métastatique à distance dans 10 cas (29 %).

Résultat.– Le recul moyen a été de 11 ± 7 mois. Durant ce suivi, 7 patients (21 %) ont eu une évolution de leur cancer de vessie (4 au niveau pelvien et 5 au niveau métastatique à distance) et 4 patients (12 %) sont décédés dont 2 (6 %) d’une évolution du cancer de la vessie. Pour les 7 patients ayant une évolution métastatique, une hyperfixation suspecte à la TEP au ¹⁸FDG était présente dans 6 cas (86 %). Les patients ayant une hyperfixation pelvienne ou métastatique à distance lors de la TEP au ¹⁸FDG ont eu une moins bonne survie sans récidive métastatique locale et/ou à distance (p = 0,0538) sans modification de la survie globale (p = 0,6866) par rapport à ceux ayant un examen normal.

Conclusion.– Notre étude a mis en évidence que le résultat de la TEP au ¹⁸FDG réalisée lors du bilan initial des patients opérés d’une cystectomie pour un cancer de la vessie semble avoir intérêt pronostique sur l’évolution et la survie. Ces résultats doivent cependant être confirmés avec un recul plus important. L’interprétation de cet examen pourrait jouer un rôle dans l’indication d’un éventuel traitement adjuvant.