Objectifs.– La résection transurétrale de prostate expose les patients présentant des comorbidités à un risque non négligeable relatif à l’anesthésie générale et au saignement. Le laser notamment associé à une anesthésie locale représente une alternative thérapeutique pour ces patients. Dans cette étude, nous rapportons nos résultats d’un traitement par vaporisation prostatique au laser (VPL) et l’incision cervicoprostatique au laser (ICP) sous anesthésie locale (AL).

Méthodes.– Entre janvier 2007 et mai 2012, l’indication de VPL sous anesthésie locale a été portée dans huit cas, l’ICP dans cinq cas. L’âge moyen de nos patients était de 82 ans (64–95). Le traitement anticoagulant ou antiagrégant était présent chez tous les patients. Le score ASA était à 3 chez tous nos patients. Dix patients avaient une sonde à demeure et trois patients avaient un cathéter sus-pubien. La taille moyenne de la prostate était de 35 g (15–75). L’acte chirurgical débutait par une anesthésie locale au gel de xylocaine avec une technique d’hypnose ; Le type de Laser utilisé était le thulium (Rivolix) avec une fibre à tir latéral introduite dans un cystoscope à double courant ch23.

Résultat.– La durée moyenne d’hospitalisation était de 2,9 jours. La durée moyenne de l’acte chirurgical était de 33 min. Aucune transfusion n’a été nécessaire. La sonde a été enlevée à J1 chez tous les patients. Dix patients avaient une reprise spontanée des mictions. Deux patients n’ont pas pu être sevrés de leur sonde. Un patient a nécessité une résection complémentaire sous rachi anesthésie un mois et demi plus tard. Le deuxième est resté définitivement en sonde à demeure. Aucune chute d’escarre nécessitant une hospitalisation n’a été relatée. Le résultat fonctionnel était satisfaisant à trois mois chez 10 des 13 patients opérés sous AL.

Conclusion.– Le traitement par VPL ou ICP au laser sous local + hypnose peut être une alternative intéressante pour sevrer les patients de la sonde à demeure, vue son innocuité et son efficacité.