Surrénalectomie cœlioscopique : étude comparative entre la voie transpéritonéale et la voie rétropéritonéale
Méthodes
La surrénalectomie par voie cœlioscopique s’est imposée depuis sa description en 1992 par gagner comme voie d’abord de choix des tumeurs surrénaliennes de petite taille. Ses avantages par rapport à la voie classique ont été démontrés. Elle peut être réalisée soit par voie laparoscopique transpéritonéale soit par voie lomboscopique rétropéritonéale. Le but de notre travail était de comparer les résultats de ses deux voies d’abord à travers une série de 33 patients opérés pour 35 tumeurs surrénaliennes.
Résultats
Il s’agissait de 22 femmes et 11 hommes, d’âge moyen 42 ans (18-72). La taille moyenne des tumeurs surrénaliennes était de 24 mm (8-45). Le diagnostic préopératoire le plus fréquent était l’adénome de Conn (45 %) suivi du Cushing (26 %) et du phéochromocytome (23 %). La voie transpéritonéale a été utilisée dans 16 surrénalectomies droites et la voie lomboscopique a été pratiquée pour 16 surrénalectomies gauches. Il n’y avait pas de différences significatives dans les résultats obtenus entre ses deux voies d’abords. Le temps opératoire moyen était respectivement de 147 min et de 132 min. Le taux de complications était respectivement de 13 % et 9 %. Un seul cas de conversion a été constaté en début d’expérience de la voie transpéritonéale. La durée moyenne du séjour était la même de 3 jours.
Conclusion
En conclusion, les surrénalectomies réalisées soit voie laparoscopique pour les tumeurs du coté droit soit par voie lomboscopique pour les tumeurs gauches, sont comparables, sûres et efficaces. Le choix entre les deux procédures dépend de l’expérience et de la préférence du chirurgien.